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Trois membres d'une famille ont trouvé la mort ce jeudi 19 juin 2025 à Bouansa dans le département de la Bouenza (sud), à plus de 200 km de la capitale Brazzaville, suite à la consommation d'une igname, a-t-on appris de nos sources locales.
Il s'agit du père, de la mère et du benjamin de la famille. Le plus jeune a rendu l'âme à 7h, et la maman quelque temps seulement après. Sur intervention des autorités locales, le père a été évacué à l'hôtel de base de Nkayi, mais est décédé pendant son transfert.
Ressortissants de RDC, les membres de cette famille avaient ramené la veille des plantations une qualité d'igname souvent utilisée à la pêche comme poison.
Trois enfants de cette famille qui ont également consommé la même denrée, sont en observation à l'hôpital de Nkayi. Ils ne sont pas dans un état critique, selon nos sources.
Ce n'est pas la première fois que des décès sont constatés au Congo-Brazzaville après avoir consommé des ignames.
En septembre 2024, sept personnes sont mortes après avoir mangé une igname au village N’Sah, dans le district de Ngo (département des Plateaux). D’autres ont aussi été conduites à l'hôpital de Djambala.
En 2018, deux personnes dont un policier, sont mortes après avoir mangé une igname à Mossendjo dans le département du Niari (sud).
La consommation de l’igname, une spécialité culinaire appréciée, par les Congolais, est un légume exotique qui fournit plusieurs vitamines et minéraux indispensables à la santé de l’organisme. Les antioxydants qu’elle contient procureraient aussi plusieurs bienfaits sur la santé. Bien qu’il soit considéré avant tout comme une source de glucides (sucres), ce légume contient plusieurs vitamines et minéraux importants, de même que des protéines.
Il existe des centaines de variétés d’ignames, mais seulement quelques-unes d’entre elles sont comestibles.
Certaines ignames sont comme les tubercules. Elles contiennent une proportion assez importante de cyanure que l'organisme peut tolérer.
Cependant, quand dans leur croissance, ces ignames sont exposées au soleil, donc pas bien enfouies dans le sol, la proportion en cyanure augmente.
Au village par exemple, il est souvent interdit de consommer des ignames presque à découvert dans le champ, elles sont dangereuses.
D’ailleurs, c’est la raison principale pour laquelle, on roui les tubercules de manioc, en les trempant dans l'eau. Ça sert à ramollir le tubercule, mais aussi à expurger le cyanure qui est un poison. Souvent les bassins de rouissage ne sont pas poissonneux. C'est simplement parce que cet environnement empoisonné n'est pas propice au développement des poissons qui s'en éloignent.
Souvenez-vous de ces gendarmes décédés vers Gamboma, après avoir consommé des tubercules. Il y a la variété jaune qui est comestible crue ou préparée, alors que certaines variétés blanches ne le sont pas.
Peut-être devrait-on l'enseigner dans les cours de SVT au Congo-Brazzaville !
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photo : DR
Créé le 2025-06-19 13:59:27
Le proverbe connu « mieux vaut tard que jamais » signifie qu'il est préférable de faire quelque chose en retard plutôt que de ne jamais le faire. Autrement dit, même dans le cas où une chose pouvait (ou devait) être faite plus tôt, ne pas la faire du tout est pire. Et au Gabon, le gouvernement a décidé le 30 mai dernier d’interdire l’exportation de manganèse brut dès le 1er janvier 2029.
Dans trois ans donc, le manganèse gabonais devra au préalable subir au moins une première transformation locale avant de quitter le pays.
Le Gabon veut créer plus d’emplois et industrialiser ce secteur clef de l’économie du pays.
Avec une production de 7,4 millions de tonnes de minerai de manganèse en 2023, le Gabon est le 2ᵉ producteur mondial de manganèse.

Dans le Haut-Ogooué, dans l'est du Gabon, les principaux gisements de manganèse, à Moanda, appartiennent à la Comilog, la filiale d'Eramet, numéro un mondial du secteur.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photo : DR
Créé le 2025-06-19 13:16:08
Bibia, un chasseur réputé dans le département de la Sangha (nord), a été tué par un pachyderme, dans la nuit du 7 au 8 juin 2025, à Kabo, un district situé à la limite du parc national Nouabalé-Ndoki qui s'étend sur près de 4000 km2, couverts de forêts primaires.
Selon les témoignages des habitants laissés dans l’émoi après le malheureux incident, des chasseurs auraient vu un éléphant et lui auraient laissé le temps de quitter le lieu, poursuivant leur partie de chasse dans la quiétude sans songer à sa présence.
Tout d’un coup, l’éléphant réapparaissait, occasionnant le trouble au sein du groupe qui n’avait qu’un seul fusil porté par Biabia, la victime.
Prise de panique, l’équipe s’était montrée inefficace devant la bête qui avait sauvagement donné des blessures à leur camarade qui succomba avant d’arriver au village.
Bibia était de nationalité congolaise et père d’un enfant.
Cette agression est le énième d’une longue série à inscrire dans le redoutable conflit homme-éléphant qui affame les populations et accélère l’exode rural.
Dans la même période, ce genre d’attaque de bêtes féroces s’est produit également sur un sujet de la République démocratique du Congo entre Mbouamboua et Pokola. Ce dernier a été grièvement blessé par un gorille avant de trouver la mort à l’hôpital.
Jean-Jacques Jarele SIKA / source : Adiac
Photo : DR
Créé le 2025-06-19 12:27:15
Plusieurs détenus actuellement incarcérés ont entamé eux aussi leur Bac derrière les barreaux. A la Maison d’arrêt de Brazzaville, quatorze candidats pas comme les autres dont une femme ont pris part, le 17 juin 2025, aux épreuves du baccalauréat général qui regroupe quelque 94 958 candidats sur toute l’étendue du territoire national.
Pour ces quatorze candidats, le coup d’envoi des épreuves écrites a été donné par le directeur général de l’administration pénitentiaire, le colonel-major Jean-Blaise Komo, représentant le garde des sceaux, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones. Les « hostilités » ont été ouvertes avec l’épreuve des Mathématiques.

Selon Alfred Moundzéo Mbala, chef du centre de la Maison d’arrêt, les quatorze candidats ont été mis en situation d’apprentissage durant les neuf mois de l’année scolaire qui s’achève et l’évaluation en cours va sanctionner le travail qui a été fait depuis octobre.
Depuis la session de 2017, la Maison d’arrêt de Brazzaville inscrit régulièrement des candidats en incarcération aux examens d’Etat.
En 2024, treize jeunes détenus ont été présentés à l’examen du baccalauréat ; parmi eux, un détenu de la Maison d’arrêt de Dolisie dans le département du Niari (sud).
Pour certains, il s'agit de décrocher le précieux sésame. Pour d'autres, l’objectif est de garder un rythme de vie structuré et de redonner un sens à leur peine, comme l’explique l’un d’eux : "C'est une symbolique de se dire qu'on n'a quand même pas perdu notre temps. Être en prison, c'est mettre notre vie entre parenthèses."
Jean-Jacques Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photo : DR
Créé le 2025-06-19 11:49:47
La doyenne des candidates est âgée de 59 ans. Adèle Avouké va tenter de décrocher le précieux sésame au centre CSAP d’Ewo, dans la Cuvette-Ouest. Cette enseignante a décidé de retourner sur les bancs de l’école pour décrocher le baccalauréat technique R3, session 2025. Une façon de rattraper le temps perdu.
Une candidate pas comme les autres, puisqu’à 59 ans, Adèle Avouké est la doyenne des 16065 candidates au Congo-Brazzaville pour la session 2025.
Un record qui va vous faire changer de regard sur l’âge d’apprendre de nouvelles choses et de suivre ses envies et ses rêves.
Mais le record absolu du plus vieux candidat à avoir passé son Bac dans le monde a été décerné au Dijonnais Marcel Masegosa en 2015 : le candidat avait tenté de remporter le précieux sésame dans la catégorie Littéraire à l'âge de 93 ans ! Impressionnant, non ?
Pour rappel, Marcel Masegosa avait passé, en 2012, le bac de français avant de tenter, dès 2013, le bac L en compagnie de sa petite-fille.
Comme quoi, même un cerveau plus âgé a toujours la capacité de grandir.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photo : DR
Créé le 2025-06-19 11:09:43
À l’occasion de la Journée de l’Enfant Africain, célébrée cette année sous le thème : « Planification et budgétisation pour les droits de l'enfant : progrès depuis 2010 », l’UNICEF appelle à un engagement renouvelé pour garantir un financement durable et équitable des droits de l’enfant.
En effet, la Journée de l'Enfant Africain, célébrée le 16 juin de chaque année, commémore les jeunes héros de Soweto qui ont protesté en 1976 contre l'inégalité et l'injustice en matière d'éducation sous le régime ségrégationniste de l'apartheid. Cette journée met en lumière les défis et les progrès réalisés en matière de droits des enfants en Afrique.

Depuis 2010, la République du Congo a franchi des étapes importantes en matière de promotion et de réalisation des droits de l’enfant. Des progrès notables ont été enregistrés dans l’accès à l’éducation primaire avec un taux de scolarisation porté à 96 %, la réduction de la mortalité infantile passée 191 à 47 décès pour 1 000 naissances vivantes, et l’amélioration de la couverture vaccinale. En ce qui concerne la protection de l’enfance, des textes d’application pour la loi n° 4-2010 portant protection de l'enfant ont récemment été promulgués et le Parlement a voté en 2022 la loi qui porte sur la protection de la femme, y compris de la fille.
Cependant, malgré ces avancées, des défis majeurs persistent. Les allocations budgétaires en faveur des secteurs sociaux, notamment la santé, l’éducation, la protection de l’enfant et la nutrition, devraient être améliorées en quantité et en qualité pour répondre aux besoins des enfants, en particulier les plus vulnérables. Une budgétisation plus sensible aux droits de l’enfant est essentielle pour garantir des services de qualité accessibles à tous les enfants.

« Je veux réaffirmer l’engagement de l’UNICEF à accompagner le Gouvernement du Congo dans ses efforts pour une meilleure planification et budgétisation des politiques publiques en faveur des enfants, déclare le Docteur Noël Zagre, Représentant par intérim de l’UNICEF en République du Congo. Il est crucial que les ressources soient allouées de façon suffisante et efficace, afin que chaque enfant, sans distinction, puisse voir ses droits en matière d’éducation, de santé ou encore de protection, pleinement réalisés ».
Cette Journée de l’Enfant Africain intervient alors que l’UNICEF et ses partenaires font face à une crise de financement sans précédent. Cette réduction drastique menace l’accès de millions d’enfants à des services essentiels : à l’échelle mondiale, jusqu’à 15 millions d’enfants pourraient perdre l’accès à des services de nutrition vitaux, et plus de 20 millions d’enfants et de familles risquent de se voir privés à des soins de santé essentiels. En République du Congo, l’UNICEF voit ainsi sa capacité d’action réduite, ce qui appelle à une stratégie nationale de mobilisation de ressources domestiques du secteur privé comme du secteur public pour maintenir les acquis et améliorer la situation des enfants, porteur du capital humain de la Nation.

« Les enfants ne doivent pas être les victimes silencieuses de la crise de financement mondiale. Nous appelons à une solidarité accrue pour protéger les acquis et garantir un avenir digne à chaque enfant, souligne la Professeure Francine Ntoumi, ambassadrice nationale de l’UNICEF en République du Congo. Investir dans les droits des enfants et le capital humain est en outre crucial pour répondre aux engagements nationaux et internationaux du Congo ».
VALDA SAINT-VAL/Source UNICEF-Congo
Créé le 2025-06-18 18:47:45
Deux audiences dont une au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville et l’autre à la Cour d’Appel de Dolisie, dans le département du Niari, sont prévues pour ce 19 juin 2025. Elles portent toutes sur des affaires liées au trafic des produits de faune prohibés, au cours desquelles les juges, sauf changement de la dernière minute, rendront leurs verdicts.
La première affaire concerne deux individus pris, le 29 juillet 2023 à Brazzaville, en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de quatre pointes d’ivoire, représentant deux éléphants massacrés. Les ivoires saisis auraient été achetés par ce couple dans le Département des Plateaux et transportés jusqu’à Brazzaville pour la commercialisation.
Les deux individus avaient été présentés, le 3 août 2023 au Procureur de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville. Plusieurs audiences portant sur cette affaire se sont tenues à Brazzaville et la dernière a eu lieu le 10 avril 2025, à l’issue de laquelle le délibéré avait été programmé pour le 19 juin 2025.

La deuxième affaire dont le verdict est attendu pour ce 19 juin à la Cour d’Appel de Dolisie dans le Département du Niari, intéresse quatre individus dont le greffier en chef du Tribunal de Grande Instance de cette ville. Au départ, trois individus avaient été pris avec trois (3) pointes d’ivoire le 22 octobre 2024 dans la ville précitée. Suite à une dénonciation, un autre suspect, le greffier en chef du Tribunal de Grande Instance de Dolisie, avait été rattrapé quelques heures après.
Les quatre individus interpellés à Dolisie sont poursuivis pour des délits de détention, circulation et tentative de commercialisation des trophées d’une espèce animale intégralement protégée (éléphant). Ils avaient été reconnu coupable en première instance et condamnés à deux ans de prison ferme avec des amendes d’un million (1.000.000) F.CFA solidaire. Mécontents de cette décision, ces derniers ont interjeté appel. Lors de la dernière audience tenue le 22 mai 2025, la Cour d’Appel de Dolisie a renvoyé l’affaire au 19 juin 2025 pour un arrêt rendu.
Les interpellations de ces six présumés délinquants fauniques dont deux à Brazzaville et quatre à Dolisie avaient été conjointement réalisées par les éléments de la gendarmerie nationale et des Eaux et Forêts, appuyés techniquement par le Projet d’appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage (PALF). Tous ces prévenus s’exposent à des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme maximum, assortis d’une amende dont le plafond est de 5 millions (5.000.000) F.CFA pour chacun, suivant la loi.

Les ivoires sont des trophées provenant d’une espèce animale intégralement protégée en République du Congo par la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. « L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées, ainsi que leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique », dispose l’article 27 de cette loi.
VALDA SAINT-VAL/ Source : PALF
Créé le 2025-06-18 18:30:57
Le directeur général de l’E²C (Énergie Électrique du Congo), Jean Bruno Adou Danga affronte une révolte interne. Les « révoltés » ne sont autres que ses propres travailleurs. Tous, dans un communiqué adressé à l’ensemble des consommateurs le 14 juin dernier, se désolidarisent de la Direction générale.
Ils dénoncent : le refus de dialogue social, la perte volontaire de transformateurs de grande capacité (source de fuites financières), le délai de plus en plus marqué des travailleurs au profit des sous-traitants (dont ENCO), la résurgence des black-outs et l’absence de plan pour sécuriser les installations, le manque de professionnalisme dans la répartition des tâches et la négligence dans l’approvisionnement en pièces de rechange.

Les travailleurs de l’E²C se désolidarisent officiellement de la Direction générale, qu’ils accusent d’incompétence et de silence face aux graves incidents techniques récents (perte de transformateurs de 45 MVA à Djiri et 70 MVA à Tchelampo).
Ils condamnent également le mutisme du collège syndical et se disent disponibles uniquement pour des tâches mineures.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photo : DR
Créé le 2025-06-18 11:20:09
Mieux vaut ne pas tomber malade maintenant à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo. Les syndicats de praticiens hospitaliers de la ville océane (Hôpital Général Adolphe Sicé, Hôpital Général Loandjili , Hôpital Général de Ngoyo) ont appelé à débrayer, sans service minimum, ce mercredi 18 juin 2025 à 7h30.
Des doléances exprimées de manière d’autant plus musclée notamment, le non-paiement de 3 mois de salaires de 2024, les inégalités de traitement entre contractuels et fonctionnaires… incitent les syndicats à affirmer leur détermination.


Tous partagent un "même sentiment", celui "d'une profession laissée pour compte".
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2025-06-18 09:33:09
Construit au bord de l’Alima, cette rivière qui tombe sur le fleuve Congo en prenant ses sources au niveau de la Lékéti et de la Mpama sur une altitude moyenne de 500 mètres, le port d’Oyo dans le département de la Cuvette (nord), attire de plus en plus des touristes en quête d’authenticité et de paysages préservés. Loin de l’affluence des grands ports du pays, il séduit par son atmosphère paisible et ses quais animés. Ici, marées puissantes, marchés de poissons séchés et fumés, excursions vers plusieurs villes (Lékéti, Okoyo, Boundji, Mossaka, Loukoléla…) dessinent un moment singulier, idéal pour tous ceux qui veulent conjuguer tranquillité, nature brute et plaisirs gourmands.

Alors que des destinations bien connues affichent complet au Congo-Brazzaville, Oyo démontre qu’il existe encore des refuges où le temps ralentit.

C’est sur ses rives que s’installe une ambiance unique, alliant traditions fluviales et douceur de vivre oyoloise.
De l’avis des habitués du port d’Oyo, l’expérience y est inégalée, entre nature protégée et rencontres humaines sincères :

Découverte du port, reflets vivants de la culture locale, marché de poissons frais et fumés et points de vue panoramiques accessibles à pied depuis les quais...
Les touristes viennent des quatre coins du pays pour goûter à un type de tourisme particulier : « Le slow tourisme », autrement dit choisir de voyager en prenant son temps, en redécouvrant la diversité des paysages mais aussi son patrimoine local, historique, culturel et gastronomique.

Le slow tourisme au port d’Oyo promeut la déconnexion, la redécouverte de territoires de proximité, la rencontre et le partage avec les populations locales.
La pratique incite à des voyages plus écologiques, à faible émissions de CO², qui respectent le patrimoine et la biodiversité. Un tourisme alternatif pour un voyage plus respectueux de l’environnement.
Et du coup, c'est ce confort-là et cette quiétude que les touristes viennent chercher à Oyo, à 405 km de Brazzaville.

Et ce genre de tourisme est avant tout un levier de développement économique du territoire.


Ce sont aussi des retombées économiques pour la ville qui compte plus de 5000 âmes et le commerce local.

Le Président congolais, Denis Sassou-N’Gguesso qui affiche sa vision d’insuffler un sang nouveau à l’économie nationale par le biais d’un partenariat gagnant-gagnant avec la Chine, avait inauguré officiellement ce port en août 2017 afin d’interdire le transport de bois des départements de la Sangha et de la Cuvette-ouest (nord) par route.

L’inauguration du Port d’Oyo traduit éloquemment l’efficacité et la volonté du gouvernement congolais dans le cadre de la faisabilité du projet de la Zone Economique spéciale d’Oyo-Ollombo.

Aux côtés de la nationale n°2 et de l’aéroport d’Ollombo, ce port sert de point d’embarquement et de débarquement des marchandises, surtout que l’Alima offre les conditions favorables de navigation en toute saison.
Le port d’Oyo dispose d’un quai de 200m de long, d’un entrepôt de 20x8m et d’un bâtiment administratif de 124m2. Il a été bâti par la société China road bridge corporation (CRBC) sur un cofinancement de la République du Congo et de la Chine, estimé à plus de 48 milliards de francs CFA.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photos : DR
Créé le 2025-06-18 07:57:58
Le phénomène d'érosion qui affecte les Congolais n'épargne pas leurs morts. Au cimetière d'Itatolo, le ravinement charrie les tombes. Dire que l'on y « meurt deux fois à Brazzaville ». Selon des témoignages, des crânes et des squelettes humains provenant des tombes détruites jonchent le sol à certains endroits vers le village Itatolo, après la dernière pluie diluvienne qui s’est abattue dans la capitale congolaise le week-end dernier.
Le spectacle est désolant. Les cadavres se retrouvent dans le bas fond, avec ou sans linceul. D’autres reposent encore dans des tombes partiellement détruites, en attendant les prochaines pluies qui achèveront à coup sûr de les détruire.

Personne n’ose prédire quel sera l’affect de tout parent qui le premier novembre prochain, les fleurs dans les mains, trouvera une immense crevasse à l’endroit où aurait dû se trouver la tombe de son défunt parent.
Ces érosions d’environ 2 m actuellement seraient accentuées par les eaux de pluie en provenance du quartier Domaine, situé dans le 9e arrondissement de Brazzaville.

Par manque de canalisation sur le goudron, les eaux qui suivent la trajectoire causent des dégâts de l’autre côté de la RN2.
Face au désastre en cours et à l’urgence de trouver des solutions à cette situation, beaucoup de familles en appellent à un coup de pouce des pouvoirs publics, afin de procéder à l’exhumation et à la réinhumation de leurs défunts dans des endroits ou leur sera garanti le repos éternel en paix.

Le cimetière d’Itatolo est fermé au public mais les inhumations discrètes persistent, a-t-on appris.
Depuis plusieurs années, il fait face au manque d’entretien, se heurte à de nombreux problèmes. Parmi lesquels, la profanation des tombes détruites, l’insalubrité, les constructions non autorisées autour du site, le manque des intervalles entre les tombes, le vol des croix et des cercueils.

Les familles qui le peuvent, doivent procèder à l’exhumation de leurs défunts, pour les réinhumer au village. Un travail titanesque, pour retrouver la tombe, si par chance, elle existe encore.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photo : DR
Créé le 2025-06-18 07:34:29
Le bilan des inondations qui ont frappé Brazzaville après la pluie diluvienne du week-end dernier, est finalement passé à sept morts et non pas trois comme annoncé plus tôt, de nombreux blessés graves et plusieurs habitations détruites par la force des eaux de ruissellement ou ensevelies par les sables ravinés, selon les données du Ministère congolais des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire.
Mardi, la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, a apporté l’appui financier du gouvernement aux familles ayant perdu des parents lors de la pluie qui s’est abattue sur la capitale.
Cette assistance humanitaire d’urgence aux sinistrés dont les habitations ont été détruites par les eaux et les écoulements de sable a débuté dans la soirée du dimanche 15 juin et l’opération se poursuit.

« Il est question de ne laisser personne au bord de la route », a fait savoir la ministre Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa qui dirige le comité de crise mis en place à cet effet. Ce comité continue de travailler pour trouver des solutions quant au relogement des familles ayant perdu des habitations.
Depuis longtemps, le gouvernement a toujours condamné le comportement des familles qui construisent de façon anarchique à Brazzaville, augmentant le risque d’exposition face aux intempéries.
« Monsieur déguerpissement », « casseur en blouse de couleur orange » ou « ministre au tracteur », que de sobriquets n’utilise t- on pas, pour qualifier les actions dont le ministre d’Etat Pierre Mabiala, en charge du portefeuille des Affaires foncières et du Domaine public, pense pourtant être marquées du sceau tant régalien, civique, écologique, voire simplement humain, car il s’agit dans nombre des cas, de protéger autant des édifices publics, des vies humaines, par anticipations sur des phénomènes naturels menaçant des sites ou simplement, la préservation de la nature ou encore la restitution à l’État de son patrimoine spolié, ce en droite ligne avec la vision du chef de l’État, qui lui a défini sa feuille de route. Rarement, le peuple se met hélas au niveau d’anticipation qu'anime ses dirigeants.
À la lumière des dégradations notées ces derniers temps sur certains sites du fait des intempéries, beaucoup de citoyens reconnaissent, un peu tard tout de même, des valeurs pédagogiques aux actions du ministre d’Etat Pierre Mabiala, même si d’autres citoyens naguère réfractaires, pensent qu’il n’en ferait pas assez pour les préserver des catastrophes.
Par-delà les drames qui se nouent, du fait des intempéries, par-delà le manque de plans d’urbanisme conséquents à travers le mauvais drainage des eaux de ruissèlement, il y a que l’action de l’homme n’est pas moins marginale sur les conséquences qu’il endure.
Mais au-delà de la responsabilité des familles qui s’affirment en devenant propriétaires de lopins de terres là où le « hasard » a voulu qu’ils en trouvent, l’Etat aussi a sa part de responsabilité.
En avril dernier, dans une interview exclusive accordée à nos confrères du média en ligne Les Défis du Congo, le premier Secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) et chef de l’opposition politique Congolaise, Pascal Tsaty Mabiala, avait déclaré que le Congo a des villes construites depuis la période coloniale et qui n’ont pas été suffisamment entretenues en matière de canalisations.
« Il faut refaire les canalisations parce qu’elles sont hors d’usage. Donc ce sont des milliards qu’il faut engloutir à Brazzaville, à Pointe-Noire et à Dolisie pour refaire d’abord les voiries urbaines. On a besoin de mettre à peu près 80 % dans ces infrastructures », avait-il indiqué comme solution pour tenter de juguler le phénomène des inondations.
Il a insisté aussi sur le curage des canalisations existantes ; un meilleur traitement des ordures ménagères et l’application de la loi sur les indélicatesses.
Malgré son charme, la ville de Brazzaville est en train de faire face à un défi de taille.
Loin d’être une simple histoire réchauffement climatique, la météo capricieuse risque de bousculer sérieusement le quotidien de la capitale congolaise. Les pluies, de plus en plus diluviennes, risquent d’aggraver les choses. A-t-elle encore une chance de sauver sa peau ? Tout n’est pas perdu, mais il va falloir agir vite et pas à moitié. Sinon, il se pourrait qu’un jour, on se souvienne de Brazzaville comme d’une ville où les érosions ont eu le dernier mot.
Face à ce futur incertain, la capitale congolaise doit se retrousser les manches. Et c’est aussi une question de financement. Protéger la ville capitale contre les érosions et les tempêtes coûtera cher, très cher.
Et qui va payer tout ça ? Les habitants ? Les entreprises locales ? En tout cas, il est clair que l’addition ne sera pas légère.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2025-06-18 06:31:17
C’est ainsi, il faut le croire, que l’on légifère en RDC. Scène déjà vécue au Parlement : le député national Jean Maweja Muteba, a été aperçu en train de manger dans l’hémicycle en pleine séance plénière, selon une vidéo largement diffusée ce mardi sur la toile. Le député national s’est laissé surprendre en pleine dégustation. Une nouvelle jolie scène, totalement inédite dans l’enceinte de l’institution législative. Comme quoi, "ventre affamé n'a point d'oreilles. il ne pense qu'à manger !".

On rappelle que ce n'est pas une première en RDC de voir des députés nationaux manger quelque chose ou se battre dans l'hémicycle.
Avec des séances qui peuvent s'étaler sur plusieurs heures sans pause, sans réfectoire dédié au palais du peuple, il arrive très souvent que les députés, pris par la faim grignotent un biscuit, un beignet, une banane, un sandwich... dans l’hémicycle en pleine séance plénière.
Cependant, ils le font discrètement pour ne pas heurter la sensibilité de la population qui regarde en direct la séance plénière.
« Tel est pris qui croyait prendre » ! Ce proverbe extrait d'une fable de La Fontaine : « Le rat et l’huître », a rattrapé le député national. Le caméraman de la télévision nationale (RTNC) n’a pas hésité de cadrer une partie importante du sujet pour le mettre en valeur.
Et le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe appréciera !
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photo : DR
Créé le 2025-06-17 14:25:46
C'est l'incroyable histoire d'un immeuble fragilisé après la pluie diluvienne qui s’est abattue sur Brazzaville le 14 juin 2025. Un immeuble, propriété d’un ressortissant béninois, et dont le destin vacillait entre destruction par le vent ou démolition par l'homme. Avec tous les ingrédients propres au drame : la nature en furie, l'expropriation des habitants, la douloureuse question du dédommagement des sinistrés. Mais entre la chute sur les autres habitations -avec la délicate question des déchets à enlever- et la démolition par l'homme, ce second scénario a été nettement préférable. Et dans la matinée de lundi, tout était fini. Il aura fallu moins de six heures pour transformer un longiligne immeuble de quatre étages, sis à la rue Loango à Poto-Poto, dans le 3e arrondissement de la capitale Congolaise, en un imposant tas de gravats d’environ 600 tonnes.
C'est une très bonne nouvelle pour les riverains qui avaient déjà déserté leurs maisons. L’immeuble construit sur un demi-terrain, et en face d’un complexe scolaire, n’a pas résisté longtemps sous les coups de l’engin, en présence du chef du gouvernement Anatole Collinet Makosso, du préfet de Brazzaville, de l’autorité municipale et de nombreux membres du gouvernement dont Pierre Mabiala de la Réforme foncière.
La principale difficulté pour les démolisseurs étant de préserver le circuit électrique mitoyen.
Démolir, c’est le plus facile. Le plus dur, c’est de nettoyer après et d’évacuer tous les gravats.
« Non seulement on perd un important investissement quand on ne prend pas au sérieux ce qu’on veut faire, mais aussi on expose la vie d’autrui. C’est ce qui se passe parfois avec ces gens qui construisent sans autorisation », a déclaré le Premier ministre qui a suggéré que les personnes « qui s’engagent dans ce genre de d’ouvrages à risque devraient répondre de leurs actes. »
Une vidéo qui est vite devenue virale sur les réseaux sociaux dans la journée du samedi 14 juin a montré une haute construction présentant une inclinaison assez inquiétante et de grosses fissurations sur la base de la bâtisse.
Soucieuse de préserver des vies autour de cet immeuble qui a vacillé quelques heures après la pluie, les forces de sécurité ont décidé d’évacuer une partie de la ruelle et les alentours de l’immeuble.
Prévenu par les éléments de la force publique qui étaient visibles sur les lieux depuis les premières heures de la matinée, le ministre de l’Intérieur Zéphirin Mboulou a visité les lieux pour constater la situation avant d’insister sur la délimitation de la zone potentiellement dangereuse afin d’éviter d’exposer des vies au danger.
Plusieurs dizaines de millions de FCFA viennent d’être réduits en débris et de voler en poussière à cause du mépris des règles élémentaires de la construction immobilière.
Il reste maintenant à savoir si l’immeuble avait une assurance pour un éventuel dédommagement.
Les maisons à étage bancales sont monnaie courante à Brazzaville.
En avril 2023, une maison à étage en construction, en diagonale de la Maison-commune de Bacongo à Brazzaville, s’est effondrée, comme un château de cartes, entraînant dans sa chute deux habitations voisines.
Le corps sans vie d'une dame âgée a été extrait de l'une d'elle.
Cela pose le problème des matériaux de construction certifiés sur le marché congolais, mais dont la qualité s’est fortement dépréciée, notamment le fer à béton dit de fabrication locale, qui a perdu non seulement en ductilité, mais aussi en section. Sans compter que certains ouvriers véreux qui ne respectent pas les normes édictées par l’architecte, réduisent les dosages en ciment, voire en gravier pour le béton ou le mortier, ou que les ferrailleurs réduisent le nombre de fers des structures métalliques.
Le différentiel dégagé est souvent vendu aux riverains du chantier. Tout y passe. Le ciment, le gravier, les planches, le fer à béton, le fil d’attache, même les clous.
Les quantités de ciment et gravier vendus sont compensées en volume par le sable, avec les conséquences que l’on sait.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2025-06-17 10:44:07
Ivarou est situé dans le district de Nyanga, dans le département du Niari (sud). Ce grand village est dépourvu presque de toutes les commodités d’usages. Son dénuement est favorisé par l’inexistence d’une route pratique à toutes saisons. Le désarroi des visiteurs ne se cache pas longtemps une fois le soleil couché. Dès la tombée de la nuit, la localité est plongée dans une obscurité totale. Les habitants résignés se retirent petit à petit chez eux en attendant le levé du jour.
L’eau potable est également une chimère à Ivarou. Les populations se désaltèrent avec les eaux des puits ou de source. Les risques des maladies microbiennes sont grands.
Le manque de route carrossable n’est pas en reste dans le dénuement du village Ivarou. Pendant la saison de pluie, quelques rares transporteurs qui fréquentent souvent la localité n’osent plus s’y aventurer à cause des pannes provoquées sur leurs véhicules par l’état piteux de la route. La latérite laisse la place aux bourbiers. Ainsi, la pratique des activités génératrices de revenus et autres commerces est difficile pour les quelques âmes qui vivent encore dans ce village.
A Ivarou, il n’y a pas d’opérateurs économiques pour sédentariser les bras valides qui quittent par vagues successives la localité. L’exode rural a conquis le village au climat tempéré.
Les multiples difficultés susmentionnées semblent ébranler le moral des habitants du village Ivarou, devenus paresseux. Ces derniers ne cultivent pas la terre comme il se doit malgré de nombreuses étendues des terres arables dont dispose le district de Nyanga et le département du Niari.
En février 2023, le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso avait instruit le gouvernement, lors du Conseil des Ministres au Palais du Peuple, de procéder à l’entretien des pistes agricoles et rurales, voies de communication absolument essentielles à l’intérieur de notre pays.
Partout, les paysans congolais dont ceux du village Ivarou peinent à évacuer leurs produits agricoles vers les centres de consommation notamment à Dolisie. Cette situation est due au mauvais état des routes de desserte agricole.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2025-06-17 09:39:41
Feliane Kibelo Loubondo et son enfant de moins de cinq ans sont tombés dans les eaux du Lac aux Sables, dans la communauté de Lac-aux-Sables, en Mauricie, lorsque l’embarcation dans laquelle ils avaient pris place a brusquement chaviré, le samedi 14 juin dernier.
Selon les éléments d’enquêtes préliminaires, la mère et l’enfant ne portaient pas de gilets de flottaison, ce qui a limité leurs chances de survie, indique-t-on.
Selon la sûreté du Québec, les deux victimes ont été réanimées sans succès sur les lieux du sinistre ; avant d’être transportées dans un centre hospitalier ou le décès de la maman a été constaté.
L’enfant, encore en vie, était dans un état critique entre la vie et la mort, précisaient des sources policières et hospitalières, samedi.
Lundi 16 dans la soirée, la chaîne de télévision TVA Nouvelles a rapporté que « le bambin de 2 ans est désormais hors de danger », sans plus de détails.
Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances réelles de ce drame qui a créé le désarroi dans la région de Mauricie au Québec.
La dame qui vient de perdre la vie n’était pas une inconnue. Kinésiologue, spécialiste en réadaptation de la douleur chronique, Feliane Kibelo offrait des services d’entraînements privés individuels ou en groupe, dans la région de Montréal, Laval et Longueuil.
Ses services consistaient en des évaluations de la condition physique, des entraînements privés, des analyses de posture, des conseils ergonomiques, ainsi que des prescriptions et des démonstrations d’exercices.
Les personnes et les clients qui l’ont côtoyé regrettent la disparition d’une femme empathique, attentionnée et dynamique qui avait le souci d’améliorer continuellement la qualité de vie de ses patients.
Lire la suite sur Les Défis du Congo www.lesdefisducongo.com
Créé le 2025-06-17 08:51:47
Le ministre d’État congolais en charge de la Justice, Constant Mutamba Tungumba, visé par une enquête pour détournement présumé de deniers publics, a fait l’objet d’une interdiction formelle de sortie de Kinshasa, ordonnée lundi par le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu.

Dans une correspondance adressée à la Direction générale de migration (DGM), le parquet informe que cette mesure s’inscrit dans le cadre de la procédure judiciaire ouverte contre le garde des Sceaux, après la levée de son immunité parlementaire par l’Assemblée nationale.
« J’ai décidé d’interdire le susnommé Mutamba de toute sortie de la Ville de Kinshasa », indique le procureur général, en application de l’article 83 alinéa 1 de la loi organique sur la Cour de cassation.
Cette interdiction intervient au lendemain du vote massif, le dimanche 15 juin, par les députés réunis en plénière à Kinshasa, d’une résolution autorisant les poursuites contre Constant Mutamba.
Sur 363 votants, 322 se sont prononcés en faveur, 29 contre et 12 se sont abstenus, conformément aux articles 153 et 166 de la Constitution.
Le ministre est accusé d’avoir autorisé, en avril 2025, un paiement anticipé de 19 millions de dollars à la société Zion Construction pour un projet de construction d’une prison à Kisangani.
Selon le parquet, l’entreprise, dépourvue de structure opérationnelle, a perçu les fonds sur un compte privé non autorisé, sans qu’aucun travail ne soit amorcé sur le terrain.
L’enquête du parquet repose notamment sur les travaux d’une commission spéciale de l’Assemblée nationale mise en place le 11 juin dernier pour examiner la demande de poursuites. Elle a confirmé des irrégularités graves et recommandé la levée de l’immunité du ministre.
Constant Mutamba, qui rejette les accusations, dénonce une « cabale politique » et avait tenté en vain de récuser le procureur général en charge du dossier. Son cas pourrait désormais être porté devant la Cour de cassation.
Cette affaire marque un nouveau pas dans la campagne nationale contre la corruption. Le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, a salué « un tournant important dans l’affirmation de la responsabilité politique et judiciaire des membres du gouvernement ».
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2025-06-17 07:28:22
Depuis le jeudi 12 juin, Israël et l’Iran sont entrés dans une guerre ouverte dont les conséquences peuvent avoir des répercutions planétaires. Si partout ailleurs, les inquiétudes montent et les pouvoirs publics s’ingénues à tenter de trouver des solutions aux effets qui outre les aspects sécuritaires, induiraient cette guerre, en Afrique, l’organisation continentale et la quasi-totalité des États assistent au conflit à la télévision, attendant d’être placés devant le fait accompli, plutôt que d’anticiper sur les effets politiques et économiques de la situation.
Une guerre aux conséquences imprévisibles
La guerre déclarée entre Israël et l’Iran depuis soulève des inquiétudes non seulement dans la région du Moyen-Orient, mais aussi dans le reste du monde.
L’un des aspects les plus préoccupants est la potentielle fermeture du détroit d’Ormuz, une voie maritime vitale pour le transport de pétrole et de gaz naturel.
Environ 20 % de la consommation mondiale de pétrole et plus de 25 % des échanges de gaz naturel liquéfié passent par ce passage stratégique.
Sa fermeture pourrait engendrer des répercussions économiques cataclysmiques à l’échelle mondiale.
Le détroit d’Ormuz, situé entre Oman et l’Iran, est souvent décrit comme l’une des voies maritimes les plus stratégiques du monde. Ce passage n’est pas seulement un point névralgique pour le commerce du pétrole; il est également au cœur des tensions géopolitiques entre différents États de la région.
Actuellement, l’Iran, qui contrôle le côté nord du détroit, a souvent menacé de bloquer ce passage en réponse à des hostilités perçues, notamment des sanctions occidentales ou des actions militaires israéliennes.
La tension entre Israël et l’Iran ne se limite pas à une simple rivalité nationale; elle implique une multitude d’acteurs régionaux et internationaux. Israël, avec son alliance étroite avec les États-Unis et d’autres pays occidentaux, voit l’Iran comme une menace majeure en raison de son programme nucléaire et de son soutien à divers groupes militants au Proche-Orient.
De l’autre côté, l’Iran a renforcé ses alliances avec des pays comme la Syrie et des organisations comme le Hezbollah, augmentant ainsi la complexité du conflit.
Et les africains dans tout cela ?
Au plan politique, c’est le flou total. Soit par manque de courage de ses alliances, ou simplement par défaut d’alignement lié à une dépendance vis-à-vis des tiers, qui n’incite guère à se déterminer.
Sur le plan économique dont les conséquences seront les plus visibles et impacteront surtout les populations les plus fragiles et qui le sont déjà, là non-plus, aucune prospective, comme avec la guerre Russie – Ukraine, quand on a attendu d’être confronté au prix des céréales, pour comprendre que ce conflit opposant deux pays européens, avait aussi des conséquences en Afrique.
Pourtant, jamais on en tire des leçons comme si l’Afrique ne disposait pas des intelligences à même d’entrevoir « une approche rationnelle et holistique , à préparer le futur » des africains, pour reprendre les mots de Gaston Berger.
Les ramifications d’une fermeture du détroit d’Ormuz seraient considérables, car affectant de nombreux secteurs.
Répercussions économiques
Les prix du pétrole pourraient atteindre des sommets vertigineux si l’approvisionnement était interrompu, affectant tout, des prix à la pompe aux coûts de production. Pour de nombreux pays africains qui exportent davantage de brut qu’ils n’en raffinent, les effets seraient catastrophiques.
Instabilité régionale
Le blocage du détroit entraînerait une escalade militaire qui pourrait impliquer plusieurs pays, aggravant les conflits existants. L’Afrique subirait indûment les conséquences multiformes d’un jeu d’alliance dont elle ne tire presque rien.
Conséquences pour les chaînes d’approvisionnement
Les entreprises multinationales pourraient faire face à des défis logistiques importants, affectant leur production et leur rentabilité ainsi que les coût y relatifs. Grande importatrice des produits manufacturés, même des biens de consommation de première nécessité, l’Afrique agoniserait très vite, avec des produits hors de prix que les États aux économies déjà fragiles, ne pourront pas subventionner.
Un conflit susceptible de redessiner un nouvel ordre mondial
La fermeture du détroit d’Ormuz aurait également des répercussions géopolitiques significatives. Les alliances et rivalités dans la région seraient profondément modifiées, induisant un nouvel ordre mondial, avec une redéfinition des relations diplomatiques.
Des alliances inattendues pourraient émerger, menaçant l’équilibre régional, déclenchant des affrontements directs entre divers pays.
La raison d’être de l’’Union africaine
Portée à bout de bras aussi bien dans les discours politiques qu'économiques, la création de l'Union africaine était considérée comme un événement majeur dans l'évolution politique et institutionnelle du continent. Elle apparaissait pour le continent, comme une institution miracle chargée de trouver des solutions aux multiples problèmes à travers la technique de l'intégration.
Effectivement, le 09 septembre 1999, les chefs d'Etats et de gouvernement de l'Organisation de l'Unité Africaine avaient adopté une déclaration, la Déclaration de Syrte, demandant la création de l'Union Africaine en vue, entres autres, d'accélérer le processus d'intégration sur le continent afin de permettre à l'Afrique de jouer le rôle qui lui revient dans l'économie mondiale, tout en déployant des efforts pour résoudre les problèmes sociaux, économiques et politiques multiformes auxquels elle est confrontée, problèmes accentués par certains effets négatifs de la mondialisation.
L’organisation panafricaine est investie d'une mission de grande envergure afin de répondre aux défis d'une mondialisation de plus en plus hors de portée, a, plus que jamais, ressuscité la problématique de l'intégration africaine sous une dimension originale qui hélas, tarde à répondre aux défis qui se font jour.
Dans ce contexte préoccupant de la guerre Israël – Iran et les conséquences qu’elle peut engendrer, les africains devrait envisager toutes les éventualités.
Pourtant, comme toujours, l’Afrique regarde passer les trains, sans monter dans aucun d’eux, jusqu’à ce que plus aucun train ne passe, retardant ainsi le rendez-vous avec sa propre histoire, celle conçue et écrite par des africains.
C’est des grandes crises que naissent les grandes idées. Jusqu’à quand les africains seront-ils à court d’idées ?
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2025-06-16 20:38:37
Maintenant, il faut que la France prive de ses privilèges et de son influence institutionnelle celui qui a déshonoré sa fonction et trahi le serment sacré qui lie le peuple à ses élus, celui de la probité. Dimanche 15 juin 2025, l'ancien président français, Nicolas Sarkozy, s’est vu retirer, sans pitié et remords, la plus haute distinction nationale après avoir été condamné à un an de prison ferme pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire aussi connue sous le nom « Paul Bismuth ».
Patrice Spinosi, l'avocat de Nicolas Sarkozy dans ce dossier, déclare que l'ancien président « prend acte de la décision prise par le Grand Chancelier », affirmant qu’« il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle ».
Au mois de décembre dernier, Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable d'avoir, avec l'aide de son avocat Thierry Herzog, noué un « pacte de corruption » avec un magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, pour obtenir des informations confidentielles, en échange d'un poste honorifique à Monaco.
Les trois hommes ont été condamnés à la même peine - trois ans de prison dont un ferme - et sont à ce titre tous exclus de la Légion d'honneur.
L’ancien président de la République française (2007-2012) se voit également retirer l’ordre national du Mérite.
Nicolas Sarkozy devient ainsi le deuxième chef d’Etat en France à être privé de la Légion d’honneur, après le maréchal Pétain, à qui elle avait été retirée après sa condamnation, en août 1945, pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi.
Le retrait des décorations de ce type est automatique quand un récipiendaire est définitivement condamné pour un crime ou obtient une peine d’emprisonnement égale ou supérieure à un an ferme.
JJS / Source : euro news
Créé le 2025-06-16 18:15:08
Au cœur de ce dossier sordide, M. Orens MBatchy, enseignant du complexe scolaire Jeanne d'Arc à Massengo, dans l'arrondissement 9 Djiri. Il a été mis en examen ce lundi 16 juin 2025 pour des faits de pédophilie et des pratiques contre nature plusieurs fois sur un garçon de 15 ans dans les toilettes de son établissement scolaire. Une information confirmée par le procureur de la République, Oko Ngakala, après une reconstitution des faits.
Orens Mbatchy va être jugé selon la procedure de flagrance.
"...J'ai décidé d'engager des poursuites contre M. Orens Mbatchy pour des faits de pédophilie et des pratiques contre nature. Il a été arrêté...", a déclaré le procureur de la République,Oko Ngakala.

Le dehors est désormais risqué au Congo-Brazzaville. L'enseignant qui est censé éduquer, protéger et transmettre le savoir, brille derechef par des pratiques ignobles et ignominieuses qui n'honorent pas Dieu et la nation.
Cette pratique est monnaie courante dans plusieurs établissements scolaires.
En mai dernier, le commissariat d’arrondissement n°02 Mvou-Mvou à Pointe-Noire a placé en garde à vue un individu nommé Samarange Rochida Atipo Engambé, âgé de 28 ans, enseignant dans un établissement privé « Les Petits Anges d’Élise » à Songolo. Il est suspecté d’abus sexuels sur deux mineurs de sexe masculin, élèves en classe de CM2.
Selon l’enquête, cet enseignant utilisait une ruse : il demandait à un élève de l’accompagner chez lui pour récupérer des documents, sous prétexte d’avoir oublié ses travaux dirigés.
Une fois chez lui, il déshabillait l’enfant et abusait sexuellement de lui. Ensuite, il lui demandait de garder le silence, en le menaçant de sanctions et même de mort au cas où il venait à parler.
L’enseignant a reconnu les faits. Il a avoué avoir sodomisé deux de ses élèves cette année.
En février 2023, Hervé Manana 49 ans, célibataire, père de 4 enfants, a été présenté devant le procureur de la République André Oko Ngakala. Ce directeur du CEG Nganga Edouard à Brazzaville, a été interpellé en flagrant délit de tentative de viol sur des filles mineures, élèves audit collège. Un véritable prédateur que ce directeur de collège qui a reconnu qu’il se livrait à cette pratique depuis quatre ans déjà.
Dans le bureau du procureur où était conviée la presse, quatre victimes, toutes âgées de 14 ans, élèves en classe de troisième, ont expliqué ce qu’elles avaient subi de la part de leur directeur. Toutes ont évoqué des attouchements, après des menaces diverses et répétées, en rapport avec leur scolarité pour les contraindre à accepter de faire la volonté du directeur.
Le mode opératoire était toujours le même. Le directeur conviait les filles dans son bureau, les intimidait et tentait d’abuser d’elles. Certaines de celles qui ont déposé devant le procureur, ont évoqué des attouchements non consentis, après la menace de ne pas se voir inscrites sur les listes d’examen.
Devant le procureur qui lui a demandé si ces jeunes filles l’ayant accusé de tentative de viol mentaient, l’homme a reconnu qu’elles disaient bien la vérité. Une façon sans doute de plaider coupable.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photos : DR
Créé le 2025-06-16 14:21:37