Dans un monde globalisé, les nations sont confrontées à un choix stratégique : privilégier leurs intérêts immédiats ou investir dans une coopération durable au service d’un gain collectif. Ce dilemme, bien connu en théorie des jeux sous le nom de dilemme du prisonnier, éclaire de manière saisissante les relations économiques entre pays occidentaux et africains.
France et Congo : miroirs du dilemme
La France, forte de ses institutions et de son tissu industriel, doit composer avec une dette structurelle qui pèse sur sa croissance. Le Congo-Brazzaville, riche en ressources naturelles, reste largement dépendant de la rente pétrolière. Dans les deux cas, l’avenir économique repose moins sur la richesse immédiate que sur la capacité à coopérer avec soi-même, ses citoyens et ses partenaires internationaux plutôt que de céder à l’immobilisme.
La coopération, moteur de prospérité
Investir dans la coopération est plus qu’une option : c’est une nécessité pour bâtir un avenir durable. Partager connaissances, technologies et ressources permet de créer des synergies et d’atteindre des objectifs communs. Cela exige vision et courage politique, mais c’est le prix de la compétitivité et de la stabilité économique.
L’immobilisme, un luxe dangereux
À l’inverse, le refus de coopérer expose les nations à la marginalisation et à la perte de compétitivité. Les pays qui persistent dans l’immobilisme risquent de voir leurs structures économiques s’éroder, alors que le monde évolue vers des modèles plus interconnectés et résilients.
Somme toute, le dilemme du prisonnier est, en fin de compte, un choix existentiel pour les États : s’isoler ou investir dans l’avenir collectif. Pour l’Afrique comme pour l’Occident, le message est clair : coopération et développement durable ne sont pas de simples options, mais les piliers d’une prospérité partagée et durable.
Charles Abel Kombo Économiste et Observateur des politiques publiques