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Chine et Congo : Amis sincères en dépit de l’éloignement géographique (Tribune libre par AN Qing, Ambassadeur de la République populaire de Chine en République du Congo)

Le Président Denis Sassou N’Guesso séjourne en Chine, à l’invitation de son homologue chinois, Xi Jinping. À cette occasion, AN Qing, Ambassadeur de la République populaire de Chine en République du Congo a publié la tribune que voici.

Avec l’atterrissage de l’avion spécial à Beijing, le Président Denis Sassou-NGuesso a commencé son nouveau déplacement en Chine. Des jeunes chinoises et chinois lui ont réservé un accueil chaleureux à l’aéroport, ce qui nous rappelle la visite d’État au Congo du Président Xi Jinping lors de sa première tournée à l’étranger en tant que président en 2013. Comme la déclaré avec émotion le Président Xi Jinping sur la tribune du Palais des Congrès, « l’amitié sino-africaine avancerait sans cesse comme l’impétuosité du fleuve Yangtsé et du fleuve Congo ».

Malgré la distance lointaine entre ces deux fleuves reconnus dans le monde entier, les peuples chinois et congolais se rapprochent l’un vers l’autre en transcendant les montagnes et les océans. Échanges amicaux de longue date entre les deux pays.

La Chine et le Congo donnent un bel exemple dans la grande famille sino-africaine, ce qui se traduit par leur lien d’amitié et de coopération de haute qualité. Au cours des dernières décennies, les relations sino-africaines ont connu un développement rapide, et le navire de l’amitié sino-congolaise avec le vent en poupe, se dirige vers un avenir radieux.

La Chine soutient fermement le Congo dans son développement prospère en toute indépendance, et encourage le Congo à jouer un rôle plus important sur les dossiers internationaux et régionaux. Le Congo reste toujours fidèle au principe d’une seule Chine, et se tient du côté de la Chine sur les questions touchant aux intérêts fondamentaux de celle-ci. La Chine et le Congo, avec leurs efforts communs, inscriront de nouvelles pages dans les annales des succès collectifs sur la scène internationale. Coopération fructueuse avec des progrès extraordinaires.

La Chine et le Congo sont non seulement des amis fiables marqués par le soutien mutuel sur le plan politique, mais aussi des partenaires égaux pour le développement commun sur le plan économique. En septembre 2024, le Congo a pris le relais du coprésident africain du FOCAC, ce qui a donné une nouvelle impulsion à la coopération bilatérale.

Ces dernières années, sous la direction stratégique des deux Chefs d’État, la coopération pragmatique sino-congolaise a réalisé sans cesse de nouvelles percées marquées par des fruits abondants au grand bénéfice des deux peuples dans les domaines de l’énergie, des mines, de la finance, de l’agriculture, du commerce et des infrastructures, etc...

Amitié indéfectible approfondie au fil du temps. Comme dit un adage africain, « de vrais amis ne fuient pas quand vous vous trouvez dans des situations difficiles ». En 1967, au moment où le Congo, a rencontré des difficultés médicales, le gouvernement chinois a envoyé la première mission médicale au Congo.

Durant presque 60 ans, les médecins chinois ont travaillé toujours en première ligne pour offrir des services médicaux de qualité au peuple congolais, écrivant ainsi les chapitres de solidarité internationale sans frontière. Au cours des décennies écoulées, le gouvernement chinois a réalisé des projets d’irrigation et de transport routier pour apporter des bénéfices tangibles à la population locale.

Le Congo, comme l’un des premiers pays d’Afrique subsaharienne à établir des relations diplomatiques avec la Chine, garde toujours à l’esprit l’intérêt du peuple chinois. Il a voté pour le rétablissement de la Chine dans son siège légitime aux Nations Unies lors de la 26e Assemblée générale de l’ONU.

Quelle que soit la hauteur de l’arbre, il ne faut jamais oublier ses racines. Comme la dit le Président chinois, « quel que soit le stade du développement de la Chine, les pays africains sont toujours nos bons amis face à l’adversité ».

Entraide et solidarité entre les deux peuples. Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. Il y a 80 ans, le peuple chinois a mené des combats acharnés pendant 14 ans sur le principal théâtre d’opérations orientales, et honoré, au prix d’immenses sacrifices nationaux de 35 millions de morts et de blessés, son engagement vis-à-vis de la justice de l’humanité.

À ce moment-là, Brazzaville, comme la capitale de la France libre, a été témoin de la contribution importante que le peuple africain a apportée à la victoire de la Guerre mondiale antifasciste. Aujourd’hui, la Chine œuvre activement pour l’équité, la justice et la cessation des hostilités.

Le Congo, sous le leadership du Président Denis Sassou-NGuesso, offre activement des médiations à la question de Libye et d’autres dossiers brûlants régionaux, en vue de créer un environnement pacifique et stable pour la modernisation africaine.

Dans les jours qui viennent, le Président Denis Sassou-NGuesso participera aux activités de commémoration sur le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste et aura un entretien bilatéral avec le Président Xi Jinping, cela offrira une occasion pour les deux Chefs d’État de prendre des actions concrètes pour préserver les acquis de la victoire de la Seconde Guerre mondiale et défendre les valeurs communes de l’humanité.

L’histoire est le meilleur enseignement à tirer pour éviter la répétition des erreurs dans l’avenir. Avec les souffrances de la guerre qui reste toujours dans sa mémoire, le peuple chinois a une aspiration constante à la paix, et il est pleinement conscient que l’ordre international n’est pas l’équivalent de la loi de la jungle.

Dans un contexte international caractérisé par la multiplication des conflits et des bouleversements, l’humanité se trouve à une nouvelle croisée des chemins, il faut faire le choix entre la solidarité et la division, le dialogue et la confrontation, le gagnant-gagnant et le jeu à somme nulle.

Le peuple chinois porte toujours la vision selon laquelle ce n’est que par la mise en synergie entre la Chine, les pays africains et d’autres pays du Sud global que les forces pour la paix seront consolidées dans le monde, et ce n’est que par une largeur d’esprit qu’on peut aplanir le clivage et résoudre les conflits pour un meilleur avenir de l’humanité.

Comme le décrit un poème chinois, « les montagnes verdoyantes plongent dans les mêmes nuages et pluies. Les villes, aussi éloignée soient-elles, sont sous le même clair de lune ». Nous entendons travailler main dans la main avec les peuples africains et les frères congolais pour nous mettre fermement du bon côté de l’histoire et du progrès de l’humanité, en vue d’apporter une contribution inlassable à la paix et au développement éternels du monde et à la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

Transcription : Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville/Source ACI

Créé le 2025-09-02 05:51:58

Les thrènes : Mam’néné et Nti Pouabou (Par Michel Mboungou-Kiongo)

Mam’néné Zenti et Nti Pouabou, deux personnages qui m’ont fait aimer les thrènes. Mon âme les remerciera toujours. Le premier, c’est Mam'néné, qu'enfants, nous appelions, affectueusement, Madame Zentie, au lieu de Madame Gentille, parce qu'elle prononçait ce Z à la place du G.

Mam'néné était la première épouse de Mahoungou mâ Mboungou, l'oncle de mon père Kiongo-Niaty Léonce, lui-même, fils de Tsatsa-Mboungou, sœur de Mahoungou mâ Mboungou, le patriarche du clan Bahungana, du village Kifimba.

Mam'néné était une femme exceptionnelle, du fait qu'elle faisait partie du cercle fermé de ces femmes-pleureuses, à l’image des griots, capables de retracer l'histoire des familles et des clans frappés par le deuil. Et c'est en pleurant, à travers les évocations (bibembos na bitolos, en langue kuni), que ces femmes pleureuses, retracent la saga généalogique des clans de la famille éplorée.

Enfant, j'avais vu Mam'néné, Madame Zentie, excellait dans cette performance, qui la faisait entrer au pinacle de son art. En l’écoutant, les participants à la veillée mortuaire, prenaient la mesure du parcours de vie d’un Être chéri disparu à jamais. L’évocation de l’existence passée, du défunt ou de la défunte, ouvrait un portail dimensionnel qui menait au divin.

Cependant, l’amour du Créateur, omnipotent et omniscient, devenait insaisissable et troublant à travers les questionnements des pleureuses : pourquoi la mort ?

C’est à travers ces pleurer-chanters que Mam’néné disait des paroles de connaissance des clans et de reconnaissance de l’amour du Créateur à sa création. Des paroles reprises en chœur dans le cercle de pleureuses chanteuses, accompagnant l’âme, qui avait quitté le corps physique, pour s’en aller à Mpemba, sur les ailes des airs déclamés par des voix de femmes chargées de chagrin.

Gloire au Créateur pour avoir paramétré la femme à être le véhicule, par excellence, de la transmission au monde de la nature divine, tout à la fois, douce, et apparemment, faible, mais combien puissante parce qu’elle est un canal de vie.

Le second personnage, qui me fit entrer dans l’univers des humanités classiques africaines, est un professeur de littérature. Il s’appelait Félix Nti Pouabou. J'étais en classe de Seconde, au lycée Karl Marx (actuel Victor Augagneur), dans la ville de Pointe-Noire.

J’avais assisté à un de ses cours, bien que je ne fus pas un élève des classes qu'il prenait. Je fis cette entorse à la règle administrative, parce j’avais entendu des échos favorables à son sujet dans le bahut. Le personnel enseignant, tout comme les élèves étaient unanimes : il était un bon professeur de la matière qu’il enseignait.

Alors, ce jour-là, jai séché le cours de math de mon professeur titulaire pour aller prendre place dans la salle de classe où se trouvait Félix Nti Pouabou. Je l'ai écouté parler de la littérature africaine. Il parlait de ces femmes pleureuses des sociétés traditionnelles africaines. Lorsqu'il développait son analyse, j'étais de corps avec eux dans la salle, mais mon esprit avait rejoint Maniémo, mon village natal.

Et là, je revoyais Mam'néné, Madame Zentie, la matriarche de notre famille, en train de conduire la rythmique d'une veillée mortuaire. Elle était l’archétype de ces femmes griottes que décrivait, Félix Nti Pouabou, le professeur de littérature africaine.

Il utilisa le terme de thrène, pour nommer ces pleurs en chansons, ces chants en pleurs. Thrène, le mot exact pour désigner ces lamentations funéraires venues du fin fond de la culture africaine, récupérées, au passage du temps, par la Grèce Antique, mais qui n'ont jamais quitté la structure sociétale africaine, toujours psalmodiées, en pleurs chantés, dans les veillées mortuaires des Africains et des Afro-descendants dans les diasporas.

D'ailleurs, je me souviens, comme si c'était hier, il fit un lien, évident, entre les thrènes et le Blues, cette musique venue de l'âme des Africains déportés et esclavagisés dans les champs de coton, de tabac et de canne-à-sucre, dans les Amériques.

Comment ne pas être reconnaissant de ce que cet éminent enseignant de littérature africaine a ajouté à mon bagage culturel. Ce qu’il m’avait transmis, ce jour-là, était hors de portée marchande. La valeur ajoutée à mon esprit, fut inestimable. C’était plus que de l’argent. Et c'est cela, l'Économie de la connaissance : car elle est toujours à Somme positive.

Pour m'avoir transmis ce nouveau mot, qui m’ouvrait à la l’entendement et à la compréhension d’un nouveau concept, Félix Nti Pouabou avait renforcé les schèmes de raisonnement et d’organisation cognitive de mon cerveau. Ce concept ne pouvait plus jamais s’effacer de ma mémoire. Pourquoi ? Parce qu’un cerveau, qui acquiert de la connaissance et qui la transmet à un autre cerveau, ne s'appauvrit jamais. Bien au contraire, il s'enrichit en enrichissant d’autres cerveaux, qui enrichiront des cerveaux supplémentaires, pour générer un cerveau collectif puissant.

Michel Mboungou-Kiongo ancien DG de Télé Congo (1994-1997)

Créé le 2025-09-01 11:09:43

La richesse d’une langue (Par Michel Mboungou-Kiongo)

À travers cet article, j'apporte - au forum MFINDU NIMA (consacré à la réappropriation des us et coutumes Kuni) - quelques éléments de réponse à la question de Léonard Mboungou-Kipolo pour lui remémorer le souvenir des noms de membres de ma famille qui étaient locataires dans la parcelle de sa tante à Pointe-Noire. Pour me mettre sur la piste des souvenirs, il m'a donné un indice, à savoir que cette famille parlait un kikuni, qui s'entendait comme le kiyombé.

Il y a une branche de notre clan paternel, les Bahungana, qui est allée s'installer à Les Saras, dans le massif du Mayombe, dans la région du Kouilou. Un des frères, de cette lignée, s’appelant Léonce Kiongo, a fini par adopter la phonétique Tchiongo, usitée par les populations de cette région. Ainsi, tous les enfants nés à Les Saras, sont devenus des Tchiongo.

Par ailleurs, il y a un village, peuplé par des Kuni dans le Mayombe, qui s'appelle Makaba. Topographiquement, on y entre par la voie carrossable qui part de la Gare Cfco de Pounga et mène jusqu'à Passi-Passi sur la RN3 ou route du Gabon (Dolisie-Ndendé Gabon). Ya Dago Gaston Kiongo, (Ya, diminutif de Yaya - grand frère - dans la culture Kongo, paix à son âme), a travaillé à Makaba en qualité d'infirmier d'État au début des années 1980.

D'ailleurs, j'avais emmené « JO Plâtre », mon ami de classe et d'internat au lycée Karl Marx de Pointe-Noire, passer un mois de vacances à Makaba. « Jo Plâtre », nous, élèves-internes, l'avions ainsi surnommé parce qu’il s’était fracturé le pied pendant la séance d’éducation physique scolaire. En vérité, il s'appelle Josaphat Kokolo, muana Mukamba de l'ethnie éponyme.

À Makaba, nous parlions la langue kuni avec aisance, parce que toute la structure syntaxique de la langue n’avait pas besoin d’interprète. Cependant, les Kuni de Makaba ont gardé l'authenticité des accents kuni de toute l'aire socioculturelle de Diangala. Le fait curieux et enrichissant, se remarquait au niveau de l'accent qui sonne totalement comme le yombé ou le vili.

Mais quel bonheur pour un esprit ouvert et intelligent de se rendre compte qu'une langue est plus riche lorsqu'elle se frotte à une autre ou à d'autres langues. Ma prédisposition de discerner les nuances des accents des parlers, a développé en moi le sens de l'écoute. Une faculté qui m’a avantageusement formaté au métier de journaliste, en particulier, et de communicateur, en général.

Le recul du temps, a aiguisé mon attention à déceler les nuances les plus fines dans la prononciation des langues. J'en étais, franchement, sorti enrichi de cette expérience linguistique et culturelle à Makaba. Depuis lors, je savais désormais, que la langue kuni s'enrichissait de l'emprunt et de son apport à d'autres langues.

Et, en tout état de cause, aucune langue ne peut se prétendre originelle, parce que sortie ex nihilo. Exception, peut-être pour le cas de figure d’une proto langue ou d’une langue archaïque. Et même là encore, les linguistes ouverts d'esprits, ne s'attardent pas sur ce point qui constitue une bataille d'arrière-garde.

En vérité, la langue en soi est « innocente », c'est plutôt la stupidité vaniteuse des locuteurs à l'esprit étroit, qui tente de tordre sa plasticité pour se satisfaire d'une justification idéologique, sans fondement éprouvé et approuvé par une démarche analytique solide. En exemple, Je n'arrête pas de chercher sur la Toile et sur d’autres supports de travail, le foyer originel de la langue kuni. Et à cet effet, chaque fois que j’en ai l’occasion, j’interroge des linguistes que je connais tant au Congo qu'ailleurs.

Tiens, samedi 6 juin 2020, j'avais passé trois heures avec le professeur Dominique Ngoïe-Ngalla, en compagnie de quelques confrères journalistes et d'enseignants de l'université Marien Ngouabi. C’était à 48 heures de son voyage en France, et duquel il ne retournera plus jamais vivant à Mandou, son village natal, dans le département de la Bouenza.

J'avais posé la problématique des origines de nos langues bantoues, et a fortiori du kuni. lLa conclusion, qui nous a tous rendus humbles, c'est que très rares sont les langues qui seraient des langues originelles.

La plupart des langues sont adventices. C'est-à-dire qu'elles ont des racines qui ne leur sont pas propres, mais proviennent d'autres langues qui, elles-mêmes, sont des "métisses" formées par d'autres langues , etc. Leçon de vie, et de bon sens commun : Les langues s'enrichissent de la réalité du Donner et du Recevoir.

Pour revenir à la recherche de l'authenticité intrinsèque d'une langue, le bon sens et l'honnêteté intellectuelle recommandent de dire qu'il n'y en a pas, au stade actuel, de l'évolution du monde. En fait, le vili, le yombé, kuni, le kamba, le dondo, le beembé, le hangala, le lari, comme toutes les langues de cette aire culturelle kongo, ce sont des langues adventices qui sortiraient du sundi.

La langue sundi, elle-même, serait issue d'autres métissages linguistique, ontologique, anthropologique, sociopolitique, etc., qui viennent de l’histoire des peuples qui apparus dans le bassin du Kongo (au lieu de Congo) et des grands Lacs. Ce sont ces peuples qui ont essaimé les matériaux de la civilisation africaine, depuis la source du Nil jusqu’au delta de KMT (Égypte actuelle).

Michel Mboungou-Kiongo ancien DG de Télé Congo (1994-1997)

Créé le 2025-09-01 10:27:32

Le deuxième album d’Abel Dibassa, « Nitu Ntoto », bientôt sur le marché

L’artiste-musicien Abel Dibantsa, connu pour sa voix puissante et ses intensités scéniques, s’apprête à sortir son deuxième album, neuf ans après « Succession ». Des rythmes aussi variés que frénétiques comme toujours, des guitares tranchantes, des voix impeccables. Ambiance.

En ce dimanche 23 août, il arrive ragaillardi par le soleil parisien. Casquettes sur la tête, sourire aux lèvres, Abel Dibassa est presque en transes quand il s’agit de parler de son nouvel album et ce, avec une gaieté communicative qui le caractérise. Et, à la question de savoir pourquoi neuf ans se sont écoulés entre le premier album et le deuxième, sa réponse est prompte : « C’est vrai qu’il m’avait fallu trois ans de travail pour le premier album ! Mais pour le second, j’ai voulu prendre davantage de temps, le temps du texte, le temps du son, le temps des voix... »

Chez lui donc, le temps de la conception est plus important que celui de la finalisation. Tel un écrivain qui écrit, réécrit, supprime et reprend tout à zéro. Ce côté immensément perfectionniste, il le tient en partie au très exigeant Sammy Massamba avec lequel il a longtemps collaboré. Chaque détail a son importance. De fait, un seul titre peut pendre de quatre à cinq mois. D’autant qu’il refuse de s’enfermer dans des catégorisations trop étroites, entre autres dans le genre le plus connu du Congo, la Rumba. Abel Dibassa se veut à l’écoute du monde, et c’est à juste titre qu’il emploie souvent le mot « variétés »…

« Fais-moi danser ! »

L’album à venir, « Nitu Ntoto » — traduction : le corps n’est que poussière — compte quinze titres rigoureusement fignolés. Un cocktail explosif de Rumba — bien sûr —, de Zouk, de Soukouss, de Blues, d’un zeste de Salsa. Il y décrit un univers aussi poétique que réaliste, évoquant l’humilité, la femme désintéressée, les instants de danse… Parmi ces titres, « Fais-moi danser ! », un Zouk poétique et ensorcelant à la fois, en duo avec la Guadeloupéenne Michaëla Mistille. Un titre qui rappelle « Bina na ngai na respect » de l’orchestre OK Jazz, structuré comme une pièce de théâtre avec une parfaite unité de lieu, d’action et de temps, mais cette fois avec deux personnages comme communiés par un même désir.

« Fais-moi danser !... Je t’ai vu danser à l’anniversaire de Béa !... Tu dansais tellement bien que tout le monde ne regardait que toi !... Tu étais magnifique !... Je sens mon cœur qui bat sur le rythme de tes pas !... Qu’est-ce que tu m’as fait ? Je suis conquis !... » Chanter l’instant présent, parce que le sentiment le vrai naît de l’instant, c’est cela aussi la force d’Abel Dibassa.

Cet ancien pensionnaire de l’orchestre Zakala de Brazzaville et de « Swédé » en Afrique de l’ouest ; celui qui lorgne pour de bon les pistes de danse — on l’a vu dernièrement à la « Guinguette africaine de Suresnes faire se lever la foule — n’en est pas à son coup d’essai. Son premier album, « Succession », sorti en 2016 sans label ni promo, avait accroché l’oreille des mélomanes. S’inscrivant dans la même veine, « Nitu Ntoto » devrait enflammer les oreilles averties.

BB / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-09-01 09:26:39

Amitié Congo – Chine : Denis Sassou N’Guesso invité aux festivités du 80ème anniversaire de la victoire contre l’agression japonaise, a quitté Brazzaville pour Beijing

Le président Denis Sassou N’Guesso qui a quitté Brazzaville le dimanche 31 août, pour Beijing en Chine. Dans la capitale chinoise, le Président congolais fera partie de la vingtaine des dirigeants étrangers invités aux festivités du 80ème anniversaire de la victoire contre l’agression japonaise.

En quittant Brazzaville pour Beijing, Denis Sassou N’Guesso répond à l’invitation de son homologue chinois Xi Ji Ping, à prendre part aux commémorations du 80ème anniversaire de la victoire de la guerre résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la guerre mondiale antifasciste.

En quittant Brazzaville par l’aéroport international de Maya-Maya, le président de la République a été salué par la corps constitués nationaux.

La République Populaire de Chine organisera le 03 septembre prochain un grand défilé militaire sur la place Tian'anmen de Beijing, pour marquer le 80e anniversaire de la victoire contre l’agression japonaise et de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le défilé ne mettra en scène que des équipements militaires déjà opérationnels, assurent les autorités. Parmi les plus attendus : des missiles balistiques intercontinentaux Dong Feng-31, des avions furtifs J-20, des drones et des robots quadrupèdes. Le nouveau porte-avions Fujian pourrait être officiellement mis en service, après plus de deux ans d’essais en mer.

Au-delà de l’invitation à participer aux festivités, le séjour du Président Denis Sassou N’Guesso en Chine est aussi un indicateur fort, illustrant l’excellence des relations de coopération qui existent entre le Congo et la Chine. Une coopération bilatérale vieille de 61 ans, marquée par la réalisation de grands projets structurants en terre congolaise.

Les deux pays ont en 2016, élevé le niveau de leur coopération au rang de partenariat stratégique global.

Sur la plan multilatéral, signalons que la République du Congo assure pour un mandat de 3 ans, la coprésidence du Forum sur la Coopération Sino-Africaine.

Comme de coutume, il est fort probable que Denis Sassou N’Guesso mettra à profit son séjour chinois, pour discuter avec les hommes d’affaires et autres autorités chinoises, pour faire avancer les grands projets inscrits dans le cadre du plan national de développement, 2022-2026.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-08-31 22:14:29

Makabana : Les jeunes entre l’isolement et la débrouille

Pour survivre aujourd’hui à Makabana dans le Niari (sud), plusieurs jeunes se débrouillent en exerçant diverses activités, le plus souvent en dehors des lois et du fisc. Le quartier Migouéguélé n’échappe pas à ce constat. Il connait un essor fulgurant de nouveaux métiers de la débrouille temporaires et changeants. Ces petits métiers salutaires ne naissent pas seulement comme conséquence des exigences de survie et comme résultat de l’inventivité des jeunes de l’ex cité Comilog, mais surtout comme expression d’une bonne aptitude à saisir les besoins de l’usage. L’un des derniers métiers créés par l’ingéniosité et l’inventivité des jeunes est la vente de carburant (essence, gasoil et pétrole) sur les voies publiques. Les conditions de son émergence et la fulgurance de son développement font penser à l’émergence d’un filon qui constitue aujourd’hui une source de revenus pour des centaines de jeunes désignés dans le cadre ce travail sous le néologisme « Khadafi ». Ils sont aussi vulcanisateurs et cordonniers…

Dans le département du Niari, on assiste désormais à l’émergence d’un nouveau filon de l’économie de la débrouille dans la ville de Makabana. Ils sont là dans tous les quartiers, et ils vous abordent sans complexe. Ils ont entre 10 et 25 ans, et ils gagnent leur vie par de petits boulots. Ils sont cireurs de chaussures, porteurs de colis. D’autres sont marchands ambulants, vulcanisateurs, cordonniers, « Khadafi ». Ils vendent de tout : des fruits, des médicaments (souvent contrefaits), des cigarettes, de l’eau fraîche…

Ils sont laveurs de pare-brise ou de voiture, marchands de sables en pirogue, casseurs de cailloux… Ce sont les petits métiers de la rue.

Certains vendent pour leur propre compte, d’autres, pour le compte d’un commerçant ou d’un parent.

Il existe comme un plan de carrière des petits métiers : on commence par être balayeur ou porteur pour acquérir un petit capital, puis on est cireur ou vendeur.

Beaucoup de cireurs deviennent ensuite réparateurs de chaussures ou cordonniers. Mais, confiants en leur métier, ils caressent le rêve de devenir de grands commerçants.

Comme dans beaucoup de villes congolaises aujourd’hui, on ne va pas au supermarché faire ses courses. On se déplace simplement dans la ville, et on croise les marchands ambulants, car tout se trimbale, et tout se vend. L’économie informelle s’est imposée comme la première source de revenus pour ses habitants. La rue est devenue le terrain du commerce en tout genre. Vitrine de l’informel, trottoirs et chaussées sont le creuset de toutes les ressources humaines.

Aujourd’hui, deux citadins sur trois vivent de l’activité de la débrouille. Chacun peut trouver une place et construire son “business”. C’est pour beaucoup la seule manière pour survivre dans une société en plein développement économique et bousculée par les inégalités.

Cette économie parallèle est surtout répandue parmi les classes les plus pauvres qui ne bénéficient d’aucune protection sociale. Les petits vendeurs n’ont ni les droits des travailleurs ni ceux des enfants et passent à côté de tous les services de base (santé, loisirs, formation scolaire et professionnelle). Ils vivent dans l’indifférence générale et parfois l’exploitation organisée comme les petites employées de maison, les enfants mendiants qui travaillent pour le compte de leurs parents.

Plusieurs jeunes congolais ne se contentent plus de satisfaire aux exigences de leur famille. Ils ont des aspirations personnelles. Ils veulent s’épanouir, décider de leur vie et être impliqués dans son orientation. Ils cherchent à comprendre les choses, à découvrir d’autres horizons, à donner un sens à leur vie. Tout cela provoque l’émergence de nouvelles cultures urbaines. Le potentiel créatif de l’adolescence se trouve libéré en ville.

Les vendeurs désirent devenir commerçants. D’après eux, la plupart des grands commerçants ont d’abord été de petits vendeurs comme eux. Certes, des enfants sont apprentis, placés dans les ateliers de menuiserie, mécanique, soudure, électricité, sculpture et maçonnerie pour les garçons ; couture pour les filles ; le plus souvent par leurs parents moyennant finances. Mais ils passent le plus clair de leur temps à faire des tâches annexes (courses, nettoyage), ils n’apprennent pas grand-chose.

Les revenus ont généralement trois destinations. La plus grande partie doit aider le budget quotidien des familles (nourriture, loyer, participation aux frais de scolarisation des frères…). Une autre part couvre les besoins ordinaires des enfants. La dernière tranche est destinée à l’épargne, souvent confiée à un parent ou un adulte du milieu de travail, quand ils en trouvent un digne de foi.

Les vendeurs ont souvent des difficultés à mobiliser un fond de départ pour acquérir les marchandises. Certains ont la chance de trouver des semi-grossistes qui leur avancent un premier lot de marchandises pour démarrer. Les autres sont obligés de vendre pour le compte d’un autre commerçant en espérant ainsi réunir l’argent nécessaire au lancement de leur propre affaire.

Peut-on continuer à regarder comme des ratés des gens qui sont indispensables au quotidien, qui font régulièrement le changement’ (changer un billet en monnaie), qui entretiennent plus que convenablement des familles ?

Arrêtons de qualifier certains métiers de “petits’”. En quoi les autres métiers qui ont eux aussi leurs servitudes sont-ils plus valeureux que les métiers dits petits ? Si ce n’est qu’une affaire de diplômes, il peut y avoir des diplômés pour tous les métiers : couturière, vendeuse…

Quelle est cette société où tout le monde devrait être ministre, savant, docteur ?

Comment peut-on juger la multiplication des petits boulots comme des échecs, alors que ce sont des réponses à des demandes sur le marché de nos besoins ?

Des besoins sociaux sont ainsi comblés, qui n’auraient pu être satisfaits autrement, au même moment, avec la même efficacité.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-08-28 12:22:27

A Brazzaville, les balayeurs de rue ramassent les ordures sans uniforme de travail

A Brazzaville, la société d’assainissement turque Albayrak Waste management Company qui a pris la relève de l’entreprise Averda, dont le contrat est arrivé à terme en septembre dernier, ne veuille pas, comme il se doit, à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous son autorité. Sans aucun doute la dangerosité du travail lié aux aléas extérieurs. Un accident peut vite arriver et parfois être irrémédiable, les comportements irrespectueux des usagers de la route. Ils sont parfois tellement pressés qu'ils doublent le camion en prenant des risques. Maintenant d'autres vous diront les odeurs. En saison de pluies, cela peut être plus « offensif ». Piqûres ou coupures, pincements, travail en permanence sur le domaine routier, en contact avec un milieu souillé, travail en extérieur soumis aux intempéries...

Le balayeur de rue intervient en extérieur sur la voie publique quelle que soit la saison. Il est donc soumis aux aléas climatiques (froid, chaleur, vent...) comme aux dangers liés à la circulation routière. Afin de prévenir un certain nombre de risques liés à son activité, il doit s'équiper avant chaque tournée d'une tenue de travail réfléchissante, de gants et de chaussures de sécurité afin de ne pas abîmer ses vêtements de ville.

Or à Brazzaville, chaque balayeur qu’on rencontre dans les rues de la capitale congolaise, porte ses propres pantoufles et ses propres vêtements de ville.

Nombreux n’ont même pas des gants de protection pour éviter de se blesser avec les poubelles et les déchets. Ils leur arrivent souvent de devoir ramasser par terre des déchets car les gens n’utilisent pas toujours les poubelles.

La tenue des balayeurs de rue, ou agents de nettoiement de voirie, est conçue pour assurer leur sécurité et leur visibilité, tout en étant adaptée à la nature de leur travail. Elle comprend généralement :

Des vêtements de haute visibilité, souvent de couleur fluorescente (orange, jaune, vert) et munis de bandes réfléchissantes, ces vêtements permettent aux balayeurs d'être clairement visibles par les automobilistes et les autres usagers de la route, surtout dans des conditions de faible luminosité ou de forte circulation.

Des vêtements de travail robustes qui doivent être résistants aux déchirures et à l'usure, car les balayeurs sont amenés à manipuler des outils et à travailler dans des environnements parfois difficiles (gravats, boue, etc.).

Un équipement de protection individuelle (EPI). Selon les tâches à effectuer, les balayeurs peuvent être équipés de gants, de chaussures de sécurité, de lunettes de protection et parfois de masques pour se protéger de la poussière et des autres agents polluants.

Pour certaines tâches spécifiques, un casque de sécurité peut être obligatoire pour se protéger des chutes d'objets ou des chocs.

Selon les besoins, les balayeurs peuvent également porter des vêtements imperméables (en cas de pluie), des genouillères (pour le travail à genoux), etc.

L'ensemble de cette tenue vise à assurer la sécurité du travailleur, tout en lui permettant de réaliser ses tâches efficacement et confortablement.

On rappelle à la direction de la société d’assainissement turque Albayrak Waste management Company ayant pignon sur rue au Congo-Brazzaville, que les balayeurs de rue sont l’épine dorsale de la propreté urbaine, travaillant silencieusement pour rendre nos villes habitables et agréables.

Avant même que le soleil ne se lève, ou pendant la journée, ils sont dans les rues, armés de leurs balais et chariots, enlevant les déchets, les feuilles et les débris qui s’accumulent. C’est un travail qui demande un effort physique, de la dévotion et qui est souvent réalisé dans des conditions climatiques difficiles.

Malgré leur importance cruciale pour la santé publique et le bien-être social, ces professionnels passent souvent inaperçus et leur travail est sous-estimé.

Pourtant, ce sont eux qui garantissent que les trottoirs soient propres pour nos pas, que les rues soient dégagées et que la beauté de nos espaces urbains soit préservée.

Reconnaître et valoriser le travail des balayeurs de rue, c’est reconnaître la dignité d’une profession essentielle et l’impact positif qu’elle a sur notre vie quotidienne.

Ils méritent donc un équipement approprié.

A bon entendeur, salut !

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-08-26 12:45:33

Université Marien Ngouabi : les étudiants expriment leur mécontentement face à l’augmentation des frais d’inscription au sein de la faculté

Les étudiants de l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville boudent la révision à la hausse des frais d’inscription dans leur établissement. Passant de 10 500 à 21 000 francs CFA au niveau licence, de 31 000 à 50 000 francs CFA au niveau master et de 50 000 à 100 000 francs CFA au niveau doctorat.

Du côté de la direction de l'université, on explique que cette réforme ne vise en fait qu'à regrouper différents frais déjà imputés aux 45 000 étudiants, y compris ceux qui concernent la délivrance des diplômes ou de la carte d’étudiant.

Alors qu'à un mois de la rentrée universitaire, les syndicats étudiants n'ont pas encore pris position sur la question, nombreux sont ceux qui, sur le campus, demandent le retrait de cette décision dans un pays où le paiement des bourses reste aléatoire.

En effet, des étudiants accusant des retards de versement de leur bourse et réclamant de meilleures conditions d’études au personnel administratif non intégré à la fonction publique en passant par le personnel enseignant en perpétuelles revendications de recrutement, intégration, titularisation, reclassement et régularisation des situations administrative et financière, aucun acteur de l’université Marien Ngouabi ne peut se targuer d’avoir une vie professionnelle accomplie et apaisée. D’où les grèves à répétition au sein de l’Institution, responsables du dérèglement calendaire.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-08-26 11:02:57

Congo – Marché Total de Bacongo : Un étal affiche l’atteinte à la pudeur dans l’indifférence des agents de l’ordre qui passent par là

À l’entrée du marché Total de Bacongo, du coté de l’arrêt de bus Coaster, tout à droite, un étal de produits cosmétiques et divers présente des emballages aux illustrations de femmes nues, les fesses bien en évidences ainsi que d’autres images plus suggestives de coït. Cette exposition de la nudité et des faits d’alcôve ne semble gêner ni le vendeur, ni même les agents de l’ordre qui y viennent régulièrement, pour chasser les femmes vendant à même la chaussée.

Des produits pour augmenter le volume des fesses ou pour performer sa libido ou encore pour atténuer toute douleur musculaire, c’est entre autre la pharmacopée que propose ce vendeur dont l’étal bien en évidence présente les illustrations liées à chaque produit.

Des images de fesses imposantes et bien rebondies, des couples en plein ébats, celles présentant la virilité masculine ou encore du système nerveux, tout y passe pour attirer le client, le choc des photos valant tous les discours, pour montrer la fiabilité des produits.

Sauf que ces images ainsi « mises à nue », ne sont en toute logique, pas de diffusion publique, surtout dans un marché où se côtoient toutes les couches de la population.

Pour certaines personnes accompagnées de leurs parents, la vue de ces images du reste bien en évidence, créerait un malaise, l’atteinte à la pudeur étant manifeste.

D’ailleurs pour les autres vendeurs du voisinage qui ont fini par se taire, après tant de reproches, l’étal est surnommé « table ya bimpéni » (l’étal de la nudité).

Le fait curieux est que cette exposition obscène semble avoir le blanc-seing des agents de police qui patrouillent régulièrement à cet endroit, pour éconduire les femmes vendant à même la chaussée. Sans doute se rincent-ils les yeux sur les images de l’étal, mais personne ne relève que cette exposition fait entorse à la loi sur la diffusion des images pornographiques.

Peut-être est-il temps d’agir, en ramenant à l’ordre le vendeur qui consciemment ou inconsciemment, sait que son action est blâmable. Mais tant que le détenteur de l’autorité ne le lui signifie pas, il se croit tout permis et continue d’attenter à la pudeur.

(pour illustration, nous avons fait de cet étal une image éloignée et moins nette)

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo Brazzaville

Créé le 2025-08-26 08:21:41

Entassés, assoiffés... Le transport d’animaux est un drame au Congo-Brazzaville

Vous êtes-vous déjà demandé combien de kilomètres parcourt un cabri, un cochon ou une vache avant de finir dans votre assiette ? Entassés dans des camions ou des bateaux pendant des heures — parfois des jours — pour répondre aux envies des consommateurs, la viande mangée par les Congolais provient souvent d’animaux transportés dans des conditions cruelles. Une véritable maltraitance qui ne dit pas son nom !

Après plusieurs heures de route, souvent assez chahutante, les cabris arrivent au marché Bouemba, le plus grand marché des poissons frais et fumés, situé à Ouenzé, dans le 5e arrondissement de la capitale congolaise où ils sont vendus. Même si l’on n’en a pas toujours conscience, derrière chaque brochette de viande se cache un cabri, un mouton, un cochon qui a souffert et torturé sur les routes congolaises au grand mépris des associations qui défendent les droits des animaux.

Les quelques images qui nous parviennent sont vraiment atroces : des animaux complètement entassés et attachés sur les bordures des carrosseries des véhicules ne permettant pas de donner de l’eau à tous les animaux de façon équitable pour les déshydrater sur de très longues distances.

Il y a cette question d’abreuvoir, c’est aussi difficile de distribuer de la nourriture aux animaux sans les faire descendre du camion. Si vous êtes sur la route pendant plus de six heures, vous devez vous approvisionner en eau, en nourriture pour animaux. Ce qui n’est pas le cas au Congo-Brazzaville où les animaux sont attachés par les cornes, les bois ou les boucles nasales, avec les pattes liées ensemble.

Cependant si les animaux doivent être attachés, ils doivent l’être avec des moyens permettant à l’animal de se coucher, de résister sans se rompre à la traction et placés de telles sortes afin d’éviter les risques de strangulation ou de blessure. Le moyen d’accroche doit pouvoir être rapidement défait en cas d’urgence.

C’est donc compliqué pour les chauffeurs de bien faire s’ils n’en ont pas les moyens, s’ils n’ont pas les camions adaptés, et qu’ils ont la pression d’arriver à bon port le plus rapidement possible. Il y a un critère de rentabilité et de rapidité de livraison. Les animaux sont transportés comme des marchandises jusqu’à l’abattoir.

Pendant le transport, les cabris subissent un stress sévère qui peut nuire à leur santé future. Lorsqu’un animal doit être transporté, cela doit se faire dans les meilleures conditions, qu’on soit un particulier ou un professionnel.

Pour tout transport d’animaux, il faut veiller à ce que l’animal soit confortable, dispose de suffisamment d’espace, que sa sécurité soit assurée, que le chargement, le déchargement et le trajet se fasse avec douceur et bienveillance.

Les conditions minimales de bien-être animal concernent notamment :

les intervalles d'abreuvement et d'alimentation, la densité de chargement et les durées de voyage et de repos qui diffèrent selon les espèces la présence d'un toit de protection, d'un plancher antidérapant, d'une litière suffisante absorbant les déjections, de rampes et d'une protection latérales pour le chargement et le déchargement; la présence d'ouvertures latérales et d'un espace libre à l'intérieur du compartiment et au-dessus des animaux permettant une ventilation appropriée, l'absence, dans le compartiment où se trouve les animaux, d'objets pointus ou saillants.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-08-25 13:38:42

RDC – Justice : Peine de mort requise à l’encontre de Joseph Kabila

Le ministère public a requis la peine de mort vendredi à Kinshasa, contre l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila. L’homme est jugé par contumace par la Haute cour militaire pour complicité avec le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda.

En clôturant son réquisitoire, le général Lucien René Likulia, représentant du ministère public, a appelé les juges de la Haute cour militaire à condamner «à la peine de mort» Joseph Kabila pour «crimes de guerre», «trahison», et «organisation d’un mouvement insurrectionnel», ainsi qu’à 20 ans de prison pour «apologie de crimes de guerre» et 15 ans de prison pour «complot».

Le procès de l'ex-Chef de l'Etat congolais (2001-2019), dénoncé par ses partisans qui estiment qu'il s'agit d'un procès politique, s'est ouvert le 25 juillet à Kinshasa.

Joseph Kabila vit à l’étranger depuis plus de deux ans. Il était apparu fin mai 2025 à Goma, une ville de l’est du pays sous contrôle du groupe antigouvernemental M23, dont les offensives depuis 2021 ont fait des milliers de morts et des millions de déplacés dans l’est.

L’est de la RDC, région frontalière du Rwanda et riche en ressources naturelles, est déchiré par des conflits depuis 30 ans.

Les violences se sont intensifiées ces derniers mois avec la prise de contrôle par le M23 de Goma et Bukavu, capitales du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Le ministère public a estimé ce 22 aout que les violences commises par le M23 dans l’est ont causé « d’énormes préjudices » à la RDC et « entrainent la responsabilité pénale et individuelle » de Joseph Kabila. Pour l’accusation, Joseph Kabila est l’un des initiateurs de l’Alliance fleuve Congo (AFC), branche politique du M23.

C’est dans ce contexte qu’il est accusé notamment de cas d’homicides et de viols commis par des hommes de la coalition AFC/M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Selon le ministère public, Joseph Kabila, « en intelligence avec le Rwanda », a cherché à faire un coup d’Etat visant à renverser le régime du président Félix Tshisekedi, qui lui avait succédé en 2019 après une élection contestée.

Le général Lucien René Likulia a ainsi affirmé que « le prévenu envisageait de renverser par les armes le régime constitutionnel en place », avec l’aide notamment de Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) lors du scrutin présidentiel de décembre 2018, avant de rallier le M23 en 2023.

Joseph Kabila, 53 ans, a quitté le pays fin 2023, selon son entourage, mais y jouit encore d’un important réseau d’influence.

Réputé taiseux et discret, Joseph Kabila est réapparu publiquement fin 2024 après plusieurs années de silence, dénonçant vivement la gestion du pays par son successeur Félix Tshisekedi.

En avril 2025, il avait annoncé dans la presse son retour imminent en RDC « par la partie orientale », dont une grande portion est sous contrôle du M23, soutenu par le Rwanda et son Armée.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-08-24 12:02:44

Congo – Football : Le ministère des Sports aurait-il pris en otage les stades congolais ?

La décision des instances internationales du football de réhabiliter la FECOFOOT dans ses droits aura été une pilule apparemment difficile à avaler, du coté du ministère des Sports où la défaite a à l’évidence été cuisante. Vaincu sur le terrain du Droit, le ministère des Sports semble s’être déporté sur celui de la force brute. Depuis quelques temps, dans des mouvements d’humeur assimilables à de la vengeance, il empêcherait la pratique des activités footballistiques par la fermeture des stades qui pourtant restent ouverts pour des concerts. Une obstruction manifeste pour la mise à mort du football congolais, pour laquelle le Comité Exécutif de la Fédération congolaise de football a marqué son indignation et dont nous appelons le Premier Ministre ainsi que le Parlement à se saisir de la question.

Le Comité Exécutif de la Fédération congolaise de football (FECOFOOT), a publié un communiqué, à l'issue de sa session du vendredi 22 août 2025.

Dans ce communiqué, la FECOFOOT marque son étonnement et son incompréhension face au refus persistant du ministère des Sports de mettre à sa disposition les installations sportives pour les compétitions nationales.

Selon la FECOFOOT, aujourd'hui, plus rien ne justifie l'interdiction d'occuper ces installations.

On se souviendra que pour la seconde fois, la finale de la Coupe du Congo, autre moment d’apothéose, outre le défilé militaire et civil du 15 août, n’a pu être organisée au Stade Alphonse Massamba Débat, suite à l’obstruction du ministère des Sports, qui l’a déclaré fermé.

Pourtant, comble d’hérésie, le même stade a été ouvert le même jour pour un concert, avec pour point d’orgue, une bataille rangée des bébés noirs, comme si c’était la meilleure option pour l'avenir et le devenir de la jeunesse congolaise, le ministère s’occupant également de cette couche de la population.

Et c'est désormais la règle au Stade Alphonse Maassamba Débat. Des concerts au stade, en lieu et place du football.

Que dire des rencontres entre le Racing club de Brazzaville et l'Association sportive ponténégrine, en barrage comptant pour la montée en ligue I, qui n'ont pu jouer le mercredi 20 août 2025, à Dolisie.

Les deux équipes ont trouvé les portes du stade municipal de la ville hermétiquement fermées.

Les matches aller et retour qui devaient opposer les deux équipes étaient prévus respectivement le 20 et 23 août 2025.

De quoi conclure qu’il y a manifestement de la part du ministère des Sports une volonté manifeste de détruire le football congolais, pensant peut-être ainsi toucher ceux qui le gèrent. Ce n’est assurément pas la politique du Gouvernement, pour laquelle le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso répond devant le Président de la République ainsi que la représentation nationale.

Il est fort évident que le Premier ministre devrait faire entendre raison au ministère des Sports pour cesser ce qui apparait désormais comme un travail de sape du football congolais.

La dernière prestation en demi-teinte des Diables Rouges A’ au championnat d’Afrique des Nations aura montré des jeunes pourtant galvanisés, avec un potentiel à même de produire de bons résultats, mais qui ont accusé une contre-performance dû entre autre au manque de compétitions, conséquence de la fermeture des stades.

De quoi dire que le ministère des Sports est en tous points responsable de cet échec. Un sabordage en règles sur lequel députés et sénateurs devraient également se pencher à la rentrée parlementaire.

Et c’est sur ces entrefaites que le Président de la République attend le rapport sur les installations sportives. C’est à se demander ce qu'il contiendra.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-08-24 10:35:17

Série de vols en milieu scolaire à Dolisie : le CEG Pierre Lountala, cible des malfrats

Des bandits, encore non identifiés, ont mis à sac tous les bureaux administratifs du CEG Pierre Lountala de Dolisie dans le Niari (sud), dans la nuit du 20 août dernier.

« Nous avons trouvé des portes défoncées. A l’intérieur, tout était sens dessus-dessous. Ils ont tout mis à sac. Chose curieuse, ces malfrats n’ont rien pris. Même le commissaire de police de Tahiti était étonné sur le mobile de ces malfrats. Etaient-ils surpris par quelqu’un ? Que voulaient-ils au juste ? », nous a confié Ludovic Maxime Maboulou, joint au téléphone par notre rédaction.

Auparavant, la semaine dernière, c’est le CEG Hammar et le CEG de l’Unité de Dolisie qui ont reçu la visite des malfaiteurs qui sont entrés par effraction dans les bureaux administratifs.

Ce vol n'est pas le premier du genre, mais un fait qui s'ajoute à tant d'autres et illustre le seuil de la criminalité dans la capitale de l’or vert.

Le problème de la sécurité des écoles congolaises est un véritable casse-tête chinois. Autant on dira que Pierre Lountala n'est pas clôturé et reste à la portée des voyous qui pullulent dans la zone, autant il faut reconnaître que les établissements clôturés subissent les mêmes affres.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR

Créé le 2025-08-24 10:27:10

Le général André Fils Obami-Itou se lance dans la traque des bandits suite à une criminalité grandissante à Brazzaville

Le patron de la police congolaise, le général Obami Itou, veut redonner une nouvelle image à Brazzaville, en matière de sécurité. Pour y arriver, il a tracé vendredi 22 août 2025 le cap en sortant de son bureau. Entouré de ses collaborateurs, il s'est rendu dans le quartier Domaine en proie à une insécurité entretenue par de bandes de jeunes communément appelés bébés noirs, opérant pour les uns en armes à feu et pour d’autres, en armes blanches.

À l'occasion de cette descente, le général Obami-Itou a rencontré des chefs de quartiers et des chefs de blocs. Il a échangé directement avec eux sur les questions de sécurité, mais aussi sur leur implication dans la tâche de la police de rétablir la quiétude dans les quartiers.

Par cette descente, le général Obami-Itou a voulu montrer que la police restera proche des populations. En même temps, la police a besoin de ces populations dans sa mission de sécurisation de nos villes.

L'objectif de cette descente aura donc été de raffermir le lien police-population.

Pour cela, les policiers doivent construire une relation de confiance avec les populations pour susciter leur adhésion.

Le sentiment de défiance envers les forces de l’ordre est renforcé́ par l’insécurité́ et les tracasseries, surtout si les populations ont l’impression que les agents ne font rien pour endiguer ce phénomène.

Trois jours avant cette descente sur le terrain, la police a interpellé une trentaine de bébés noirs.

Le phénomène des kulunas ou bébés noirs à Brazzaville reste l’un des problèmes les plus fréquents auxquels la capitale congolaise est confrontée. La population circule dans la ville avec une oreille attentive pour éviter ces délinquants. Ils marchent souvent en groupe, tant le jour que le soir, avec pour objectif d’agresser la population afin de ravir de l’argent et d’autres biens.

Ces jeunes justifient leurs forfaits par le fait qu'ils n'ont pas de travail, et se tournent donc vers ces exactions et crimes.

Ils n'ont pas d'état d'âme, ces jeunes qui sèment la désolation et la panique dans toute la ville de Brazzaville. La plupart de ces jeunes sont des récidivistes qui ont déjà fait à plusieurs reprises la prison.

« Chauds », « difficiles » ou « sensibles », ces adjectifs sont souvent employés pour qualifier certains quartiers de la capitale congolaise.

Aux dires des populations victimes d’incidents, parfois violents, il n’existe presque pas de nuits tranquilles, à proprement parlé tant les braquages s’étendent tour à tour d’un quartier à un autre, tel un essaim d’abeilles en perpétuelle quête de butins et au regard des nombreux blessés du fait de l’insécurité, que l’on peut observer dans les différents Centres Hospitaliers de Brazzaville.

Dans certains quartiers de Brazzaville, les populations excédées sont parfois obligées de se constituer en « milices d’autodéfense », une pratique qui va pourtant à l'encontre des lois et règlements de la République. La population a commencé à faire vengeance elle-même avec le nouveau phénomène qu’elle appelle "barbecues". Il suffit de jeter un coup d’œil sur les réseaux sociaux et vous verrez comment les « bébés noirs » sont en train d’être brulés, sans pitié et remords.

Des voix s’élèvent pour appeler les autorités compétentes à prendre des mesures concrètes de répression contre ce banditisme urbain qui a atteint des proportions inquiétantes dans la capitale congolaise.

Le gouvernement a adopté, le 04 juin à Brazzaville, la stratégie nationale de prévention et de traitement de la délinquance juvénile, en misant sur l’accessibilité à l’éducation et à la formation professionnelle.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR

Créé le 2025-08-23 12:54:49

Enfants en danger à Mossendjo : Les petits vendeurs de rue

Mossendjo est l'une des villes du département du Niari (sud) connues pour ses enfants vendeurs ambulants. La plupart ont entre 7 et 14 ans et sont visibles dans les marchés et les principales intersections de la ville des palmiers, ils travaillent jusqu’à tard le soir.

Hugues, âgé de 11 ans, profite des vacances scolaires pour faire du commerce ambulant dans les rues de la ville de Mossendjo. Il raconte : « Je vends de la friperie pour aider mes parents à payer mes cahiers à la rentrée ».

Ce commerce exercé par des enfants mineurs dans les rues est dû à plusieurs facteurs, notamment les crises récurrentes, l'extrême pauvreté et l'insuffisance des mesures de protection sociale.

« J’étais à l’école primaire Itombo, mais comme mes parents étaient très pauvres, j’ai dû abandonner mes études pour vendre des habits dans les rues de Mossendjo », explique Destin, 9 ans.

« Je passe mes journées ici, au centre-ville, et je vends de la friperie. Lorsque je commence à avoir sommeil, je retourne à la maison où mes parents m’attendent pour la dépense du lendemain », explique le jeune Landry, 10 ans.

« Tous les jours, je dois rentrer à la maison avec au moins 7 000 francs Cfa », a-t-il ajouté.

Face à l'inertie des autorités locales, Michel, enseignant au CEG Emile Koumba, propose d'autres solutions. Il pense que « le gouvernement devrait promulguer une politique qui vise à décourager les parents à envoyer leurs enfants travailler avant l'âge. Ce phénomène devient inquiétant et nombreux s’interrogent sur l’avenir de ces enfants ».

Pas de chiffres précis les concernant, il faut dire que pour ces enfants, la rue devient une société parallèle avec sa propre culture et une grande diversité de situations. Elle est à la foi, un espace de jeu et de commerce, mais également un lieu de survie où tout peut arriver.

On rappelle que la déclaration universelle des Droits de l’Homme en son article 26 affirme que « toute personne a droit à l’éducation ». De même que la loi n°4-2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo dans son article 27 déclare que : tout enfant, vivant sur le territoire de la République du Congo, a droit, sans distinction d’origine, de nationalité, de sexe, de croyance ou de fortune, à une éducation qui lui assure le plein développement.

L'Unicef estime que c'est la première fois depuis les 20 dernières années que les progrès vers l'abolition du travail des enfants sont au point mort et ce, en dépit des accords signés par différents pays.

L'Organisation internationale du travail estime que plus de 72 millions d'enfants en Afrique subsaharienne - soit près d'un sur cinq - sont touchés par ce phénomène.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-08-23 11:43:31

De quelle ethnie serait issu Nimi Lukeni et où serait-il enterré ? (Par Michel Mboungou-kiongo)

Nimi Lukeni, était soit Muyombe de Vungu ou Mukuni de Ndingi (prononciation kuni) ou Dingi (prononciation européenne du XVIIe siècle). Et Ndingi, est l’ancien nom de la vallée du Niari, l’extension du royaume de Kongo.

Les chercheurs en histoire et en anthropologie, n’ont pas encore tranché de façon définitive sur la question en examen. Mais certains indices, notamment onomastiques (études des noms) et clanonymes (études des clans), penchent pour une origine ethnique kuni.

C’est, par exemple, le cas de figure du nom de Nsundi. Étymologiquement, ce nom proviendrait du verbe « ku tsunda » qui, en langue kuni, signifie : débuter, commencer, fabriquer, etc.

Pour étayer cette hypothèse de travail, un chercheur kuni, Christian Roland Mbinda Nzaou, Docteur en histoire, rapporte (dans un texte publié sur WhatsApp) que le nom authentique du fleuve Niari, serait Nsundi Niadi. Sa transcription en Niari, est du fait des explorateurs et missionnaires coloniaux, qui ont transcrit Nsundi Niadi en Niari, en adoptant la prononciation de l’ethnie Bembé des plateaux éponymes.

Un autre indice onomastique qui pointe en direction d’une origine kuni de Nimi Lukeni, c’est d’abord le nom de Nimi. Chez les Kuni, ce nom est donné exclusivement aux jumeaux masculins.

C’est au premier sortant du sein maternel de porter le nom Ngo. Car il symbolise toute la masculinité à venir. Ngo, c’est la panthère en langue kuni comme dans la plupart des langues kongo. Le second jumeau (garçon) porte le nom de Nimi. la signification de ce nom renvoie à Nima (ce qui est derrière, ce qui vient après).

Quand il s’agit des jumelles, l’aînée est nommée Nsoutsi (hardiesse) et la cadette s’appelle Tsimba (ce qui tient, celle qui tient).

Cette façon de signifier la réalité sociologique kuni, pourrait avoir un lien de parenté culturelle avec la manière sémitique de désigner la venue au monde des jumeaux. Chez les sémites (Israélites et Juifs), le premier garçon jumeau, qui sort du sein maternel, est appelé Esaü.

Les textes bibliques de l’Ancien Testament, le qualifient de roux et poilu. Il serait la personnification de la masculinité, en devenant un chasseur émérite. Le second jumeau, est Jacob. Celui qui est sorti du sein maternel en tenant le talon de son frère aîné. Jacob est né avec une peau lisse et sans poils. La bible dit de lui, qu’il affectionnait rester sous la tente, à proximité de sa mère Rebeca.

Ne verrait-on pas là, l’esquisse d’un caractère presque féminin, d’un homme qui paraît fonctionner à l’ocytocine et privilégie le renforcement d’un vivre-ensemble apaisé, la stratégie, la tactique et la ruse ; contrairement à son grand frère Esaü, qui carbure à la testostérone qui le pousse à rechercher les effets euphorisants de l’adrénaline que lui font monter les défis et les dangers auxquels il fait face…

D’ailleurs, il s’en mordera les doigts jusqu’aux larmes, lorsqu’il se rendra compte que le petit frère l’avait floué en se faisant bénir à la place du grand frère par le père Issac, dont la vue n’était plus bonne ; bien entendu avec la complicité de leur mère.

Un autre faisceau d’indices mène l’attention de ceux qui cherchent à en savoir davantage sur la question de l’origine ethnique de Nimi Lukeni, en direction des noms symboliques que Nimi Lukeni donna à sa fille bien-aimée.

Parmi ces noms, il y a :

1- Nzinga (nous en détaillerons la signification dans les lignes à venir),

2- Kuni (qui veut dire celui ou celle qui préfère la viande - la bonne chaire - aux légumes),

3- Lawu (qui s’écrit aussi Lau, nom qui symboliserait la belle femme aux mille chances parce que féconde en maternité).

S’agissant du nom de Nzinga, les récits anthropologiques et historiques disent que cette dernière serait née avec le cordon ombilical autour du cou. À noter que le cou, en kuni, se dit dinga, selon qu’on est ressortissant du sud de la vallée du Niari, communément appelée Banda (district de Kibangou) par rapport au cours du fleuve Niari, de Ngouelé ou de Ngot- Tsoungou (district de Louvakou).

Par contre le cou, se dit tsingu (ou ntsingou) en kuni du nord de la vallée du Niari, et du cours du fleuve éponyme, dit aussi de Mongo ou de Loudima. À noter que le cordon, en langue kuni, se dit musinga. Le verbe enrouler se traduit par ku tsinga à distinguer du verbe durer (ku tsiinga).

Et si l’on donne à quelqu’un l’ordre d’enrouler une corde ou un cordon autour d’un être vivant ou inanimé ou d’un objet, cette action se traduit par « mu tsinga ». Il y a même dans le répertoire des noms kuni, un nom spécifiquement féminin qui est Mutsinga (ou Moutsinga).

Or, l’impératif, l’ordre, le commandement ou la recommandation s’enlacer ou d’embrasser quelqu’un se dit en kuni « mu tsinga ». Ce qui justifie que ce patronyme soit exclusivement réservé aux femmes.

Autre indice supplémentaire, le nom Lukeni. Chez les Kuni, qu’ils soient de Mongo (amont ou nord, selon le sens de l’écoulement du fleuve Niari) de Banda (aval ou sud, selon le sens topographique du Niari), de Ngouelé ou de Ngo-Tsoungou (centre), - Lukeni désigne soit un poisson dont les écailles sont d’une brillance captivante ou une espèce de raton-laveur qui symbolise la beauté. Et c’est une caractéristique qui était, et l’est moins à cause de l’aliénation culturelle imposée par l’occidentalisation, souvent attribuée aux personnes ayant un charisme particulier, et surtout aux femmes d’une très grande beauté.

En poursuivant l’argumentaire qui sous-tend que Nimi Lukeni pourrait être Kuni, un pasteur de l’église évangélique du Congo, en la personne de monsieur Joseph Titi, m’a écrit le message suivant sur Messenger :

“… tu sais aussi qu'à 5km de Lubetsi (station missionnaire protestante évangélique, située à 35 km de Kibangou), coule un torrent (rivière) appelé Lukenini (Lukeni lu Nimi), on dit que le Roi s'était installé sur la rive de ce torrent, du côté gauche, en allant vers le Gabon. La RN3 retrace l'itinéraire que le Roi a utilisé pour sa fuite, après avoir été renversé par les Yaka, à Mbanza Kongo”.

Le fait de mentionner les Yaga tels que les nommaient les chroniqueurs européens, (ascendants des Yaka actuels en RDC et dans le département de la Lékoumou au Congo Brazzaville), ne nous semble pas correspondre historiquement à la chronologie du parcours royal de Nimi Lukeni.

Car dans les faits, la chronologie de l’histoire des royaumes en Afrique noire, nous indique que la durée d’un règne s’échelonnait en moyenne entre 30 et 35 ans.

Pour avoir fondé le royaume entre la fin du IXe et et le début du Xe siècle, la fin du règne de Lukeni ne pouvait pas être occasionnée, même en partie par la poussée belliqueuse des Yaka, venus de l’Est du royaume. D’autant plus que le tout premier déferlement des Yaka sur le royaume Kongo date de 1550, soit près de 600 ans après le règne du premier roi du Kongo.

Il est vrai que les Yaka ont semé le chaos d’Est en Ouest sur tout le territoire du royaume de Kongo, notamment pendant la possession portugaise des terres d’Angola dans les territoires au sud du royaume Kongo, période à laquelle les Yaka, instrumentalisés comme supplétifs-mercenaires des Européens esclavagistes, ont été aussi recrutés tantôt par les Portugais tantôt par les Hollandais ; ou par la coalition occidentalisée, pour attaquer le royaume quand les monarques congolais n’étaient plus en « odeur de sainteté » avec les marchands d’esclaves.

Néanmoins, un éclairage historique, anthropologique et archéologique mérite de faire la lumière sur le début et la fin du parcours de vie de Nimi Lukeni, en vue d’installer une véritable grille de lecture de l’histoire de Nimi Lukeni. Ce n’est qu’ainsi, que les différentes approches de l’histoire du royaume de Kongo pourraient être, scientifiquement, consolidées pour une lecture sereine de ce royaume ayant traversé six siècles discontinus de pouvoir royal matrilinéaire, militaire, économique et culturel sur un territoire de la taille d’un empire.

C’est en cela qu’il est intéressant d’examiner, minutieusement, les nombreuses informations qui font le lien territorial, culturel, linguistique et sociologique entre le Vungu (aussi appelé Bungu) et le Ndingi (ancienne appellation de la vallée du Niari) - vallée dans laquelle est localisée l’aire géographique du « pays Diangala ».

Et il va sans dire que tout ce qui précède, mérite des investigations épistémologiques pour de dégager les approches idéologique et messianique qui encombrent le champ de la démarche scientifique. Pour ce faire, une entrée en science de l’histoire nous est donnée par l’historien congolais Abraham Constant Ndinga Mbo, dans « Une histoire des métallurgistes du cuivre dans le Pool et la Bouenza avant le XXe siècle ».

A.C Ndinga Oba, mettant en exergue les références chronologiques de la fondation du royaume du Kongo, écrit que : «…l’affirmation de l’existence antérieure de trois dynasties au trône avant Nzing’a Nkuwu, fournit quelques matériaux pour l’élaboration d’une chronologie. Celle-ci laisse supposer l’existence de plusieurs siècles entre Lukeni, le premier souverain de la première dynastie et Nzing’a Nkuwu, souverain de la quatrième dynastie…ce qui amène à conclure que la formation du royaume de Kongo daterait du IXe ou du Xe siècle de l’ère chrétienne. »

À noter que, après Nimi Lukeni, deux de ses cousins avaient, successivement, dirigé le royaume. Ensuite, ce fut le tour de Nzinga-a-Ntinu, le propre fils de Nimi Lukeni. Puis, vint le tour de Nzinga-a-Nkuwu, le premier monarque kongo à se convertir au catholicisme en 1491, à la suite du premier contact du royaume Kongo avec l’Occident par le biais du navigateur portugais Diego Cao en 1482.

Est-ce à dire que Nimi Lukeni, en quittant Vungu, le Kongo dia Ntètè, où il est né sur la rive droite du fleuve Congo (Niadi, Nzadi ou Zaïre en portugais), était-il parti ou non avec un « projet politique » de fonder son propre royaume sur la rive gauche du fleuve ?

Dans l’hypothèse où il serait sorti de Vungu (ou Bungu) avec un projet politique en gestation, où aurait-il fait « école », si ce n’était dans l’archaïque seignerie ou proto royaume où il avait le statut de prince (non encore régnant) : puisque, semble-t-il, la raison de sa révolte, ayant suscité sa fronde et son départ, aurait été son impatience de monter au trône. Cette colère aurait été, exacerbée, semble - t-il, par le crime que le futur roi, aurait commis sur la personne de sa tante paternelle, qu’il aurait éventrée pour avoir refusé de payer la taxe de traversée du fleuve qu’avait imposé Nimi Lukeni et ses affidés.

C’est probablement, ici, une indication intéressante à examiner, anthropologiquement, les niveaux d’organisation des premières structures sociales dans le Vungu et le Ndingi en vue de connaître le mode préparatoire des candidats dynastiques à la succession au trône (royal).

Et une fois, cette précision établie, il y aurait lieu de chercher à savoir si de telles indices d’anthropologie culturelle pourraient se retrouver chez d’autres ethnies attenantes aux Yombé, aux Kuni et aux Nsundi du Kongo dia Ntètè ? Pour le moment, nous n’en savons rien à l’heure où nous rédigeons cet article.

Il serait - donc - opportun de voir [être] publiées des articles anthropologiques, sociologiques et linguistiques pour établir la corrélation, certaine ou pas, du nom Nimi Lukeni avec les Yombe et/ou d’autres peuples du Vungu (Bungu) et les Kuni du Ndingi.

Quant au lieu d’inhumation du roi Nimi Lukeni, il serait quelque peu incongru et hasardeux d’indiquer et surtout de proclamer qu’il fût enterré à tel endroit précis. Ce qui est certain, c’est l’assurance quasi absolue qu’il ne pouvait être inhumé que, quelque part, sur les terres du royaume de Kongo dia Ntotila qu’il avait fondé. D’autant plus que le territoire aggloméré, avait atteint le stade d’un empire englobant les territoires actuels de l’Angola, des deux Congo (RDC et Congo Brazzaville) et le sud du Gabon.

Michel Mboungou-Kiongo ancien DG de Télé Congo (1994-1997)

Créé le 2025-08-23 11:30:33

Congo : La criminalité des « Kuluna » a évolué à Brazzaville et inclut désormais aussi des femmes

Oui, la criminalité des « Kuluna », qui désignait initialement de jeunes délinquants, a évolué à Brazzaville. Le phénomène s'est élargi au fil du temps et touche désormais des personnes d'âges variés, y compris les femmes, qui peuvent être impliquées dans des activités criminelles similaires aux hommes, participant à des actes de vol et de violence, souvent liés à la pauvreté et au manque d'opportunités. La Brigade spéciale d'intervention rapide (BSIR) a interpellé mercredi 20 août 2025, entre 14h et 18h, neuf kulunas dont une femme. Ils opéraient dans les zones de Ngamakosso, Domaine, Mboualé, Dallette et Mikalou et tous sont des Congolais de Brazzaville.

Multirécidivistes reconnus, ils devraient être présentés devant le procureur de la République.

Cette opération s’inscrit dans l’objectif de lutter efficacement contre le banditisme urbain dans la capitale congolaise, comme l’avait annoncé, au cours du traditionnel réveillon d’armes de fin d’année, le 31 décembre dernier à Brazzaville, Denis Sassou-N’Guesso, le chef suprême des armées.

Le Président de la République avait demandé à la force publique de poursuivre, en 2025, l’effort d’éradication complète du grand banditisme dans les grandes villes et à l’intérieur du pays.

En sus de l’éradication du grand banditisme urbain, la force publique devrait également contrôler les frontières nationales afin qu’elles ne soient pas des passoires des hors-la-loi venus d’ailleurs.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR

Créé le 2025-08-21 15:50:04

Denis Christel Sassou Nguesso représente le Congo à la neuvième édition de la TICAD 9 à Yokohama (Japon)

Le ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du Partenariat Public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso représente le Congo-Brazzaville, à la neuvième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), qui s’est ouverte le 20 août 2025 à Yokohama, au Japon.

Placée sous le thème « Co-créer des solutions innovantes », cette rencontre est co-présidée par le Président angolais João Lourenço, en sa qualité de Président en exercice de l’Union africaine, et par le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba.

Cette conférence réunit plusieurs Chefs d’État africains, ainsi que des organisations multilatérales et institutions internationales telles que les Nations unies, la Commission de l’Union africaine et la Banque mondiale, représentées au plus haut niveau.

Les travaux s’articulent autour de trois plénières, correspondant aux piliers de la TICAD : paix et sécurité, économie, et société.

La cérémonie inaugurale a été marquée par les allocutions du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, du Premier ministre japonais Shigeru Ishiba et de João Lourenço, président de l’Angola et président en exercice de l’Union africaine (UA).

Dans son discours, João Lourenço a souligné que la TICAD, lancée en 1993, est devenue une plateforme incontournable pour renforcer le dialogue et la coopération entre l’Afrique et le Japon.

Il a salué « l’exemple d’un pays qui s’est relevé de multiples adversités pour devenir une puissance économique » et qui inspire les nations africaines dans leur quête de développement.

Le chef de l’État angolais a insisté sur l’urgence d’accélérer la mise en œuvre des programmes de développement du continent après le retard causé par la pandémie de Covid-19.

Selon lui, l’Afrique doit concentrer ses efforts sur des priorités comme la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, les infrastructures énergétiques et la digitalisation, tout en s’appuyant sur l’Agenda 2063 de l’UA et les Objectifs de développement durable.

Sur le plan international, João Lourenço a réaffirmé l’attachement de l’UA au multilatéralisme et dénoncé les risques posés par « le retour du protectionnisme et des tensions géopolitiques ».

Il a plaidé pour une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU et pour des mécanismes de financement plus équitables permettant aux pays africains d’accéder à des ressources à faible coût pour soutenir leurs projets d’industrialisation et de modernisation.

Abordant les enjeux sécuritaires, le président angolais a réitéré la volonté de l’UA de « faire taire les armes en Afrique », en évoquant notamment les processus de paix en cours dans l’est de la RDC et au Soudan.

Il a également condamné la guerre en Ukraine et appelé à une solution négociée, tout en dénonçant « le génocide du peuple palestinien » dans la bande de Gaza.

TICAD est l'acronyme de "Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique". Le gouvernement du Japon est à l'initiative de cette Conférence depuis 1993.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR

Créé le 2025-08-21 15:07:59

Congo : Des jeunes réduits à casser des pierres pour survivre à Mossendjo

Sous un soleil de plomb qui écrase les berges du lac bleu, on peut aisément les voir à côté d'immenses blocs de pierre, marteaux ou petites barres de fer entre les mains, visages suant parfois à grosses gouttes. Autour d’eux, des tas de graviers de tailles différentes ont été formés. Ils serviront à la construction ou à la réfection d’immeubles ou de maisons à Mossendjo dans le Niari (sud).

Chaque jour à Monssendjo, la ville des palmiers, plusieurs jeunes casseurs de pierres investissent, dès les premières heures de la matinée, cette place rocailleuse ceinturée par les montagnes.

Ils s’écorchent les doigts, se brûlent au soleil et, disent-ils, risquent souvent « la mort », pour assurer leur avenir.

« Je casse des pierres pour subvenir à mes besoins et ceux de ma famille. C'est un métier difficile. En ce moment, d'autres jeunes comme nous, attendent que leur parent les nourrisse. Nous autres, nous devons pulvériser des pierres pour nourrir nos familles », nous a confié Germain, un casseur de pierre âgé de 39 ans, sous un abri de fortune fait de piquets plantés dans le sol, ouvert aux quatre vents et recouvert par de vieux vêtements.

Il s’échine à cette tâche depuis deux ans. « Avant, je ne faisais rien, chuchote-t-il, honteux. Mais mes enfants ont commencé le collège et je ne pouvais plus rester inactive, car ma femme ne s’en sortait plus. Avec cet argent, j’assure leur repas et leur scolarité. »

Dès l’aube, ces jeunes chaussés pour la plupart de sandales, s’enfoncent dans le cratère dont les bas-fonds sinueux et glissants prennent des allures de fourmilière.

Une fois chargés, ils remontent un chemin ardu, avec sur la tête un plateau lourd de dizaines de kilos de granit.

Courbés en deux, ils brisent le granit dont certains éclats perdus atterrissent dans leurs yeux abîmés.

Sorti de la carrière, ce granit sert à construire des bâtiments, des maisons… Il est vendu à 60.000 FCFA le mètre cube.

Le métier a des risques. Il arrive très souvent que certains jeunes se cognent les doigts en voulant casser la pierre.

Malgré cela, ils ne se voient pas ailleurs.

« La pierre c’est ma vie maintenant. C’est la pierre qui me nourrit et me permet de marcher la tête haute. Avant je demandais l’aumône, aujourd’hui je travaille », dit en riant Rodrigue, casseur de pierre et fier de l’être.

Autrefois, casser des pierres était considéré comme un travail honteux, un saut-métier. Ceux qui pratiquaient cette activité le faisaient en cachette et étaient méprisés par les autres.

Aujourd’hui, les casseurs de pierre affichent leur fierté d’avoir un métier qui leur permet de vivre.

Au Congo-Brazzaville, les industriels et casseurs de pierre n'ont pourtant pas la même clientèle.

Les carrières appartenant aux entreprises fournissent essentiellement les gros chantiers et la filière artisanale continue donc d'approvisionner les chantiers plus modestes.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-08-21 13:36:49

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Créé le 2025-08-21 10:02:30

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