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Le samedi 1er avril 2023, les transporteurs en commun ont débrayé le terrain pour une grève. Ça n’était pas du tout un poisson d’avril, car trois jours durant, les habitants de la ville commune de Madingou dans le département de la Bouenza (sud) ont eu toutes les peines du monde pour effectuer leurs courses quotidiennes.
C’est suite à une décision du Conseil municipal de Madingou, obligeant, mieux, demandant aux transporteurs en communs de desservir toutes les artères de ladite commune. Etant donné que les principales et seules artères exploitées sont celles de reliant Madingou-gare à Madingou-poste.

N’étant pas en parfait accord, les taximen, les transporteurs en commun ont donc décidé unilatéralement d’arrêter net leurs activités. Infligeant ainsi un supplice aux paisibles citoyens de la ville commune.

Pour le Maire de président du conseil municipal, Maire de Madingou, cette attitude a été un acte délibéré et peu responsable.
« Depuis la fin de la semaine passée, les transporteurs ont décidé de s’auto exclure de la commission de travail paritaire entre la Mairie, les transporteurs et les commerçants pour le mode de transport des tricycles communément appelés « Waweh » dans la circulation dans la ville. Ils se sont auto exclus du travail et nous, avions continué de travailler. De ce fait, ils se sont senti lésés puis ont décidé de façon délibérée, d’aller en grève », a expliqué le maire de Madingou, Fortuné Pouéla.

« Cependant, les populations se sont déplacées en utilisant d’autres moyens tels les kavaki, les motos-taxis. Ce n’était pas tous les taximen qui étaient en grève, d’autres qui n’ont pas adhérés à la logique de leurs collègues, ont continué d’exercer leur travail, n’ayant pas voulu respecter ce fameux mot d’ordre de grève. Puisque certains d’entre eux, ont reconnu qu’ils sont dans l’incapacité de desservir tout le périmètre urbain de Madingou», a-t-il précisé.
Selon le président du Conseil communal, c’est une attitude peu humaine des transporteurs, qui du reste, ne veulent pas accepter la concurrence comme cela se passe dans les autres communes du département, à l’instar de Nkayi et Mouyondzi.
« Désormais, outre l’unique et traditionnelle ligne ou itinéraire Madingou-poste/Madingou-gare, les tronçons : Bas-Congo ; Kiniadi ; Kingoma/Socoton ; Lycée-Nkieni ou Mbouki pourraient être desservi, grâce aux tricycles », a-t-il rassuré.
Contacté par notre Rédaction au soir de la journée du lundi 3 avril 2023, un des transporteurs, ayant requis l’anonymat, a parlé d’un simple malentendu entre leur corporation et les autorités municipales.
« D’ailleurs, nous avons décidé de reprendre le travail, pour ne pas pénaliser les pauvres populations », a-t-il fait savoir.
Signalons que le prix du transport en commun dans la ville de Madingou est de 1000 ou 750 francs la course de taxi et de 150 ou 200 pour les Taxis-motos et les tricycles selon les délibérations de la Mairie de Madingou.
VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-04-04 08:01:07
L’organisation de lutte contre la corruption, invite la Diaspora congolaise de France, le 15 avril 2023 à 12H, à bien vouloir honorer de votre présence le déjeuner de travail qu’elle organise au restaurant du Sénat de la République française (17ter rue de Vaugirard, 75006, Paris), à l’occasion de sa sortie officielle, selon un communiqué signé par Maître Brice Nzamba dont une copie est parvenue ce dimanche à notre rédaction parisienne.
Le phénomène de la corruption transnationale devient de plus en plus sophistiqué avec des montages toujours plus subtils dont le but est de soustraire de la connaissance du grand public ses opérations de captation frauduleuse des richesses des pays souvent en grande difficultés économiques.
Repérer ces opérations, suivre leur processus, leurs développements, en déterminer les acteurs et les possibles implications de certaines multinationales exigent un grand travail de concertation entre différentes organisations œuvrant dans la lutte contre la corruption, les journalistes d’investigation, et les acteurs politiques sensibles à ces questions, et disposés à faire évoluer la législation dans le sens d’une répression adaptée à la sophistication toujours importante du crime de corruption.
C’est dans ce secteur de lutte contre le phénomène de la corruption que se situe cette organisation.
Aussi, pour sa première année d’exercice, elle va traiter du phénomène de corruption transnational impliquant la République du Congo.
Et, au cours du déjeuner de travail auquel vous êtes conviés, une présentation sera faite sur les mécanismes de corruption impliquant la République du Congo.
Renseignements obligatoires à fournir à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.: Nom, prénom, adresse, profession, nationalité.
Information pratique : Le menu qui comporte un apéritif, une entrée, un plat, un dessert, et du vin est à 55 euros et à la charge de chaque convive.
Cette sortie officielle de l’organisation de lutte contre la corruption va intervenir au moment où le chef de l’État, Denis Sassou-N’Guesso, a révoqué, rétrogradé et réprimandé plusieurs magistrats au terme de la session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qu’il a présidé le 27 mars 2023 à Brazzaville.
Au total, neuf d’entre eux ont été révoqués, pour des motifs qui n'ont pas été précisés par le Conseil supérieur de la magistrature.
Mais sans prononcer le mot, le chef de l'État a fait référence à la corruption parmi les hauts fonctionnaires de la justice.
« La conclusion que nous tirons, c’est qu’il y a le ver dans le fruit. Et nous devons le détruire. Peut-être pas seulement dans le secteur de la justice, mais dans tous les secteurs d'État », a déclaré le premier magistrat congolais qui, depuis des années, affirme que la corruption gangrène le pays.
En 2018, le Conseil supérieur de la magistrature avait révoqué sept magistrats pour « fautes graves ». Il leur était reproché d'avoir fait obstruction à l'exécution de certaines décisions de justice, notamment la mise en liberté de personnes détenues à la maison d'arrêt contre paiement, à leur profit personnel.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-04-02 19:15:27
L’association Bana Dol, dirigée avec maestria par le président Jean-Jacques Mouanda alias « Fâché », a commémoré le deuxième anniversaire de la déclaration du Président Denis Sassou N’Guesso le samedi 1er avril 2023 au village Moukondo situé à un jet de pierre de la capitale de l’or vert. Déclaration faite à Dolisie en mars 2021 lors de la campagne relative à l’élection présidentielle, par laquelle il avait annoncé publiquement être « chez lui », « être un Mwana Dol », dans la ville qui l'a vu grandir dans les années 1950. «C'est toujours avec beaucoup de plaisir que je séjourne ici, parmi mes meilleurs amis, ceux avec qui j'ai fréquenté l'école de Mbounda. C'est en souvenir de cela que cette école a été réhabilitée par le gouvernement, avec le statut d'une école d'excellence », avait déclaré le numéro un congolais devant une foule en liesse.
Denis Sassou N'Guesso avait rappelé que comme cela se passe depuis quelques années, ses amis de Mbounda le rejoignent à Oyo, sa ville natale à la date de la disparition de sa fille aînée, Edith Lucie Bongo Ondimba, pour honorer sa mémoire.
Cette fois encore, ils y étaient pour lui témoigner leur attachement, avant d'emprunter la dorsale routière nationale d'Oyo à Dolisie. Preuve que les choses évoluent dans le bon sens.

Le village Moukondo n'a pas failli dans la mobilisation en faveur de cette retrouvaille au pied du mythique baobab dit Arbre De Brazza, vieux de plus de 200 ans, sur lequel Eugène Brissot, compagnon de l’explorateur De Brazza, inscrivit ses initiales en 1887, et Denis Sassou N’Guesso, lors de son séjour à l’école de Mbounda, dans les années 1950, et qui sont encore visibles et attirent de nombreux touristes de passage dans ce village.

Suite à l’interpellation des cadres politico-administratifs membres de Bana Dol par un jeune anonyme, sur l’état de délabrement dans lequel se trouve la ville de Dolisie, les orateurs, François Nguimbi, Paul Adam Diboulou et Jean-Jacques Mouanda, leaders de l’association, ont informé le public présent sur les initiatives de l’association pour l’amélioration des conditions de vie des habitants de la capitale de l’or vert : construction de dalot, aménagement de certaines artères, etc.

Malheureusement, ces projets étaient refusés par les autorités municipales de Dolisie, la ville préfecture du Niari (sud).

Sur cette lancée, ils ont rappelé que Bana Dol est une association apolitique. Son but est de participer au développement de la ville de Dolisie et à l’unité des fils et filles de Dolisie, où qu’ils résident.
Et la qualité de membre s’obtient du fait d’être résidant, natif, y avoir vécu, avoir épousé un(e) natif (native), être né(e) d’un parent dolisien, avoir une maison ou des activités de tous genres, aimer la localité.
L’engagement public a été pris pour la construction des nouveaux bâtiments à l’école primaire du village Moukondo, situé dans le district de Louvakou et à moins de 10 km de Dolisie.

La cérémonie a pris fin par la remise d’un matériel musical flambant neuf à l’orchestre Niari musique.
C’était la fête samedi qui a primé sur les considérations politiques au village Moukondo.

De mémoire des dolisiens, seulement les visites de travail du Chef de l’Etat facilitent le rassemblement et l’unité des cadres politico-administratifs et opérateurs économiques dans la localité.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-04-02 18:38:21
S’enrichir de l’expérience de la réussite des autres, en l’occurrence le Niger, pour viser l’excellence dans ses propres réalisations, Alain Akoula Atipault, Président congolais de la commission nationale d’auto d’Évaluation du mécanisme africain d’évaluation par les pairs, le revendique comme un cheminement vers le progrès. Après un séjour d’une semaine au Niger pour faire école, la délégation congolaise conduite par Alain Akoula Atipault, a été reçue en audience par le Président Mohamed Bazhoum.

À sa sortie d’audience au Palais présidentiel, Alain Akouala-Atipaul s’est dit honoré d’avoir été reçu par le Chef de l’État du Niger. Il a donné la quintessence de son séjour nigérien, en ces termes: «Nous sommes en charge de la commission qui s’occupe de l’auto-évaluation du mécanisme africain d’évaluation par les pairs», a-t-il dit.

Et d’annoncer qu’il avait assisté à la visioconférence au cours de laquelle «votre pays a rendu son rapport sur son auto-évaluation, un bon rapport avec une très belle intervention du Président de la République, Mohamed Bazoum».
C’est à partir de là, a indiqué Alain Akouala Atipault, que «nous avons estimé avoir un petit éclairage et qu’il nous faut venir nous inspirer de votre expertise».

Au cours de cette audience, Alain Akouala Atipault était accompagné de El hadj idrissa Hamazata, Secrétaire permanent de la commission nationale de la mise en œuvre du mécanisme africain d’évaluation par les pairs du Niger.

« Le secrétaire Permanent du MAEP Niger a mis à notre disposition tout son savoir-faire, toute son expertise et nous a expliqué tout le cheminement et nous allons repartir véritablement enrichis » a dit Alain Akouala Atipault.
« L’expertise du Niger nous sera très utile pour que nous essayons aussi de présenter notre rapport dans les meilleurs délais », a-t-il conclu.
Signalons que la délégation congolaise a séjourné au Niger, une semaine durant, pour s’inspirer de l’expérience réussie de ce pays.
Rappelons que le Congo et le Niger entretiennent d'excellents rapports. La dernière visite du Président Mohamed Bazhoum du Niger auprès de son hommologue congolais Denis Sassou N'Guesso du Congo, remonte au 22 février 2023.
Le Congo abrite de nombbreux ressortissants nigériens.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-04-02 11:19:32
Comme chaque année, différents médias profitent du 1er avril pour faire des blagues plus ou moins drôles les unes que les autres. Vous vous en êtes peut-être rendu compte en arrivant sur la page d'accueil de notre site samedi 1er avril 2023 : en cette journée de poissons d'avril, les farces, canulars et petites blagues ont été publiés. Des meilleures plaisanteries aux blagues douteuses notamment, le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso qui a été photographié vendredi soir dans une discothèque branchée : Le RIALTO. Un night-club particulièrement connu à Brazzaville, entrain de danser « Mopatcho ». C’était juste un poisson d'avril !
Toutes nos excuses au Premier ministre pour les désagréments causés.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-04-02 02:39:22
Le Haut commissaire à la réinsertion des ex combattants, Euloge Landry Kolelas, a patronné le samedi 1er avril à Kinkala chef-lieu du département du Pool, la cérémonie de signature des conventions de financement entre le Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale (PDAC) et 186 promoteurs des plans d’affaires du Projet d’appui aux moyens de subsistance durables dans le département du Pool (PASD).

La cérémonie de signature de conventions s’est déroulée dans la salle Matsoua de Kinkala, en présence du Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Euloge Landry Kolélas, et des autorités locales, ainsi que des différents bénéficiaires, a également connu l’assistance des populations de Kinkala, venues savourer les fruits de la paix.
Les bénéficiaires des plans d’affaires ont pris connaissance du contenu des différentes conventions de financement avant de recevoir sous peu les premières tranches de financement.
Le coordonnateur national du Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale (PDAC), Isidore Ondoki, a personnellement procédé à la signature des conventions de financement avec les différents récipiendaires sélectionnés pour cette première phase désormais effective, dont le montant s’élève à 360 millions de francs CFA.

Les conventions signées concernent les promoteurs des plans d’affaires des districts de Kinkala qui compte 90 projets, Mindouli 66 projets et Goma Tsé-Tsé qui en compte 30. Les localités couvrant ces projets sont Goma Tsé-tsé, Matoumbou, Madzia, Kibouendé, Massembo-Loubaki et Louengo.
Ces promoteurs qui ont déjà le pied à l’étrier, sont tous bénéficiaires du PASD mis en œuvre par la République du Congo et la Banque mondiale entre 2019 et 2022, mais poursuivi dans son volet appui aux activités génératrices de revenus, à travers le PDAC dans sa composante relative à l’Appui direct aux groupes de producteurs et des micros, petites et moyennes entreprises agroindustrielles.

La phase de signature des conventions a été précédée des mots de circonstance. Prenant la parole à cet effet, le Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, a relevé que sa structure jouera, avec l’appui du ministère en charge de l’Agriculture, son rôle dans le suivi et le contrôle des plans d’affaires.
« Vous n’aurez pas assez de temps pour la réalisation de vos activités, du fait que le projet sera clôturé dans quelques mois. C’est donc un grand défi auquel vous ferez face en qualité de bénéficiaires de l’appui du PDAC, et ainsi, vous devez tout mettre en œuvre pour la réussite de vos plans d’affaires, afin de participer à l’augmentation de l’offre de nourriture pour la population congolaise », a rappelé Euloge Landry Kolelas.

Le Haut-commissaire à la réinsertion des ex combattants a précisé que l’objectif, à travers ces initiatives, est de contribuer à l’éclosion des promoteurs d’activités économiques et agropastorales dans le département du Pool. Aussi a-t-il invité les bénéficiaires à faire bon usage de ces fonds.
Bien auparavant, le préfet du département du Pool, Georges Kilebé, a dans son mot de bienvenue, convié les bénéficiaires à se mettre en ordre de bataille pour la réussite de leurs microprojets et pour ne pas décevoir les donateurs.

« Les ressources que vous allez recevoir du PDAC sont des fonds publics, vous devez donc bien les gérer avec les conseils des experts-projets et les services déconcentrés de notre département », a-t-il martelé.
Georges Kilébé a interpellé les populations sur les bienfaits de la paix et de la cohésion sociale, gages d’un développement harmonieux.
Après avoir pris connaissance et signé les conventions, les bénéficiaires ont eu des mots justes pour remercier le gouvernement et la Banque mondiale à travers le PDAC.
Beaucoup ont dit être passé du rêve à la réalité, à l’instar de Raymonde Kihindou du groupement Bouesso, village Madzia, dans le district de Kinkala.

« Je ne croyais pas que ce jour historique à Kinkala devrait être une réalité. Pour moi, c’est un rêve, un doute. Je suis vraiment dans la joie pour ce geste dont nous venons de bénéficier. Ces fonds seront utilisés à bon escient, parce que pour nous c’est un test. Si nous le réussissons, nous pourrons encore bénéficier d’autres ressources », a-t-elle confié.
Le projet va financer des activités tels le maraichage, la pisciculture, l’élevage des petits ruminants, des porcs, de la volaille ou encore du commerce de proximité.

Le coordonnateur national du PDAC Isidore Ondoki, s’est félicité du travail réalisé. La signature des conventions des plans d’affaires participe à la résilience.
« L’État, à travers le projet, renforce les activités agropastorales et halieutiques dans certaines zones du département du Pool, notamment dans six villages des districts de Kinkala, Mindouli et Goma Tsé-Tsé. Nous sommes heureux parce que près de 400 personnes se sont déplacées de ces villages pour venir signer les plans d’affaires », s’est-il réjoui, précisant que cette action participe à la lutte contre la faim dans le pays à travers le renforcement du système de production.

Le montant des fonds alloués varie entre un et cinq millions de francs CFA, en fonction des besoins exprimés par les acteurs.

Le coordonnateur du PDAC a attiré l’attention des bénéficiaires sur le fait qu’« Il s’agit des fonds publics que le gouvernement a empruntés à la Banque mondiale de telle sorte qu’il en donne gratuitement à la population congolaise. Une seule obligation : utiliser les fonds reçus du PDAC pour des besoins des microprojets. Nous insistons sur le fait que la population ne devra pas se détourner des activités agropastorales et halieutiques, nous voulons qu’elle continue à pratiquer ces activités parce que parmi les bénéficiaires il y a beaucoup d’ex-combattants », a t-il insisté.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville/Sources : HCREC/ADIAC
Créé le 2023-04-01 20:33:07
Les populations environnantes du Lac Télé dans la Likouala, ont été réveillées par d’étranges bruits dans la nuit du vendredi 31 mars au samedi 1er avril. Ceux qui ont eu le courage de sortir de leurs cases ont été confrontés à une créature qui a surgi des profondeurs du lac. Cet animal préhistorique, ce dinosaure au nom scientifique de Sauropode que l’on nomme ici ‘’Mokélembémbé’’. L’eau du lac a débordé et de nombreux poissons se sont retrouvés sur la terre ferme.
Mokélembémé signifie en langue locale : « celui qui arrête les rivières ». Les riverains du Lac Télé en ont eu la preuve aux premières heures de la matinée de samedi premier avril, quand après des bruits étranges entendus du lac, ils ont vu les eaux refluer vers les habitations, charriant de nombreux poissons.
Ceux qui ont eu le courage de sortir de leurs cases ont été confrontés à une créature qui a surgi des profondeurs du lac. L’animal préhistorique, le Sauropode. Ce dinosaure que l’on nomme ici ‘’Mokélembémbé’’, bien visible, au clair de lune.

Un animal impressionnant, gris-brun, une tête de serpent, un long cou et un corps d’éléphant. Certains se sont retrouvés nez à nez avec l'animal qui les toisait, comme surpris, lui aussi, de voir de telles créatures.

La débandade a été telle que beaucoup parmi la population, ont fui la zone du lac où des inondations provoquées par ledit animal sont en outre signalées.
Les autorités administratives ont par mesure de précaution, évacué les populations, redoutant le comportement de cet imposant animal sur les humains.
Les informations ont été remontées dans la nuit à la préfecture qui les a transmises à Brazzaville où le Président de la République a été réveillé au milieu de la nuit. Il a tenu une réunion de crise à laquelle ont pris part le ministre de la Défense, celui de l’Intérieur, le ministre de la Recherche scientifique, ainsi que la ministre de l’Économie forestière et celle de l’Environnement.
Le Président a donné des instructions fermes pour que les populations vivant dans la zone soient mises à l’abri de tout danger que représenterait cet animal.
Certains témoignages parlent d’un male et d’une femelle.
Les expéditions sont déjà en route par hélicoptère des Forces Armées congolaises, pour rallier le lac Télé.

Le plus dur sera de convaincre toutes les populations à évacuer la zone. Bravant le Mokélémbembé, beaucoup se sont mis au ramassage du poisson sorti du lac par le dinosaure. Une aubaine, en ce début du mois d’avril.
Signalons que les premières mentions écrites sur cet animal datent de 1776. En 1966, d’énigmatiques empruntes de l’animal avaient été photographiées par Yvan Ridel.

Une expédition japonaise survolant le lac Télé en 1988, avait fait les premières images aériennes de la créature. Ces images furent révélées en 1992, mais elles sont floues.

Depuis, le Mokélémbembé s’était endormi, il s’est réveillé en ce 1er avril 2023.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-04-01 08:19:13
Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso a été photographié vendredi soir dans une discothèque branchée : Le RIALTO. Un night-club particulièrement connu à Brazzaville. Rien d’exceptionnel excepté qu'on peut s'y défouler jusqu'au bout de la nuit. La clientèle est cosmopolite, notables congolais, expatriés plus ou moins jeunes. Une faute politique dans un contexte où le pouvoir d’achat des Congolais a totalement chuté, le manque d’eau dans plusieurs quartiers de Brazzaville, le phénomène de demi-terrain dans la capitale congolaise aggravé par le mauvais état des routes, les « bébés noirs » qui font régner la terreur dans les rues sombres et ruelles faites de sable et de cailloux de Brazza « La Verte », invite tous les responsables publics à la sobriété et à l'exemplarité ?
Dans la nuit de vendredi à samedi, peu avant minuit, le chef du gouvernement du Congo participait à une soirée bien arrosée dans une discothèque très branchée de la capitale située derrière la direction générale de MTN Congo.
Las, Anatole Collinet Makosso se fait filmer entrain de trémousser et d’exécuter la danse « Mopatcho ».
Dans tous les quartiers de Brazzaville, cependant, on tousse sur la question de l'exemplarité.
Au sein des cabinets ministériels, on fronce aussi les sourcils.
«On a changé de monde, il y a des appareils photos partout et des réseaux sociaux, on ne peut plus faire ce genre de choses », peste un conseiller de l'exécutif.
«Cela fait désordre, ce n'est vraiment pas le bon timing », achève son entourage.
Etre Premier ministre, c'est l'être 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, mais cela ne l'empêche pas de répondre à une invitation à un anniversaire dans un restaurant, et de pouvoir s'y rendre librement. Le reste relève de la vie privée. Ce qui compte, c'est la capacité de Collinet Makosso à être dans la totalité de l'exercice de ses fonctions.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-04-01 07:20:42
Les autorités ivoiriennes ont instauré un permis à points pour lutter contre l'insécurité routière. Douze points qui se réduiront au fur et à mesure des infractions au code de la route.
Le principe du permis à points consiste à allouer, depuis le 1er mars 2023, un capital de 12 points à chaque permis de conduire. Ce ne sont pas que les transporteurs qui sont concernés. Cela concerne tout individu possédant un véhicule et un permis de conduire. Qu’il soit transporteur ou personnel. Ensuite, ce capital de points ne fait l’objet de diminution qu’en cas d’infraction commise par celui qui est au volant au moment de l’infraction.
Enfin, les infractions sont uniquement détectées par le système de vidéo verbalisation qui s’appuie sur la lecture de la plaque d’immatriculation ou par les agents verbalisateurs munis de terminaux reliés à la base de données du ministère des Transports. Il s’agit d’infractions qui sont récurrentes et qui sont pour beaucoup à l’origine de l’insécurité routière.
De la récupération des points
La récupération automatique est faite après une période réglementaire de sursis de deux ans pendant laquelle aucune autre infraction n’est commise. Ici, il s’agit d’un retrait de points inférieur ou égal à quatre (4) points. La deuxième manière, c'est à l’issue d’un stage effectué dans un centre agréé par le ministère des Transports. Elle concerne toutes les infractions.
Le coût du stage de récupération des points est fixé à 100.000 f CFA tous les frais compris. Le stage porte sur les aspects du code de la route, la psychologie du conducteur, les comportements sécuritaires, coopératifs et responsabilités dans la conduite automobile sur les voies ouvertes à la circulation publique. La durée du stage ne peut excéder 5 jours. Une session de stage ne permet de récupérer que quatre (4) points. Nul ne peut suivre plus d’un stage par an.
Les infractions routières entrainant une perte de 2 points
1. Véhicule non autorisé remorquant un autre véhicule
2. Défaut d’éclairage, de signalisation à l’avant ou à l’arrière d’un véhicule en circulation, lorsque les conditions de visibilité rendent l’éclairage et la signalisation nécessaires
3. Dépassement des vitesses maxima réglementaires en agglomération au-delà de 20 km/h à 25 km/h
4. Dépassement des vitesses maxima réglementaires en rase campagne au-delà de 25 km/h à 40 km/h
5. Dépassement des vitesses maxima réglementaires sur l’autoroute au-delà de 40 km/ à 50 km/h
6. Usage de téléphone portable tenu en main en situation de conduite
7. Refus de serrer à droite pour se laisser dépasser
Les infractions routières entrainant une perte de 3 points
1. Dépassement des vitesses maxima réglementaires en agglomération au-delà de 25 km/h
2. Refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter émanant d’un fonctionnaire ou agent chargé de constater les infractions de la police de roulage
3. Refus par un usager de réduire sa vitesse ou de se garer pour faciliter le passage d’un véhicule de police, de gendarmerie ou de lutte contre l’incendie annonçant son approche par les signaux règlementaires.
Les infractions routières entrainant une perte de 4 points
1. Dépassement des vitesses maxima réglementaires en rase campagne au-delà de 40 km/h
2. Dépassement des vitesses maxima réglementaires sur l’autoroute au-delà de 50 km/h
Les infractions routières entrainant une perte de 6 points
1- Alcoolémie supérieure à 0,8 g/l.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-03-31 15:41:24
Au cours de la conférence de presse qui a sanctionné la première session du Comité de politique monétaire de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) de l’année 2023, tenue le 27 mars 2023 à Yaoundé, le gouverneur de l’Institut d’émission commun aux pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad et Guinée équatoriale) a annoncé une commande de 150 millions de pièces de monnaie.
Selon Abbas Mahamat Tolli, qui n’a pas révélé la valeur desdites pièces, ce lot de monnaie divisionnaire sera injecté dans les circuits économiques de la Cemac au cours des prochains mois, afin de juguler la pénurie observée depuis plusieurs mois.
En effet, en raison de pratiques frauduleuses autour des pièces de monnaie, notamment leur exportation vers un pays d’Asie, aux fins de fabrication de bijoux, les pièces de monnaie usitées dans la zone Cemac se font de plus en plus rares.
C’est dans ce contexte que le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) a donné quitus à la Beac, le 15 mars 2023, d’émettre une nouvelle gamme de pièces dans cet espace communautaire.
Pour Abbas Mahamat Tolli, la banque centrale avait déjà anticipé en ouvrant des discussions avec le producteur de ces pièces, afin de s’accorder sur les signes à y incorporer, mais surtout sur les alliages à utiliser.
Sur ce détail, il est notamment question de trouver un alliage susceptible de décourager les réseaux qui sortent de la circulation les pièces de monnaie, pour divers usages frauduleux.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-03-30 16:28:36
Grave accident ce jeudi à Kingoyi. Un car de la compagnie OCEAN DU NORD, en provenance de Pointe-Noire, avec plusieurs passagers à bord, s’est renversé entre Mindouli et Kinkembo dans le département du Pool. Une personne est décédée et plusieurs blessés, selon le bilan provisoire.

On rappelle que depuis l'ouverture de la route dite lourde, Brazzaville - Pointe-Noire, il ne se passe pas une semaine sans que ne soit enregistré un accident.

Si entre Pointe-Noire et Brazzaville la configuration du relief prédispose la route à des risques d'éventuels accidents, le comportement des usagers au volant, en aggrave les probabilités.

Quant aux contrôles routiers de police, fortement concentrés en ville, ils sont moins étendus sur les routes départementales où les chauffeurs se croient tout permis.
Les agents de la circulation n'ont souvent d'yeux que pour la surcharge ou le dossier du véhicule, plus « rentable », plutôt que l'état du véhicule, encore moins celui du chauffeur.
Rarement un véhicule est immobilisé pour ces motifs.
Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-03-30 15:54:36
Le 25 mars 2023, le corps sans vie de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga, une jeune étudiante gabonaise de 18 ans, a été retrouvé à Karabuk, en Turquie. Ibouanga était inscrite en classe préparatoire au département de génie mécanique de l'Université de Karabuk. Le corps de la jeune femme a été retrouvé par le conducteur d'un train, qui a immédiatement signalé la situation aux autorités. Des équipes de santé, de gendarmerie, de police, de l'AFAD et des pompiers ont été dépêchées sur les lieux, où elles ont récupéré le corps de Jeannah.
Selon les dernières informations, la jeune étudiante aurait été violée avant d'être assassinée.
La cause exacte de son décès fait toujours l'objet d'une enquête, mais les soupçons de meurtre se renforcent.
Face à cette situation dramatique, des étudiants africains, dont de nombreux Gabonais, ont organisé des manifestations pour exiger des informations sur l'affaire et que justice soit faite. Ils estiment que les autorités n'ont pas fourni suffisamment d'informations et soupçonnent un meurtre.
Certains étudiants ont annoncé qu'ils poursuivraient leurs actions sur le campus jusqu'à ce que toute la lumière soit faite sur l'affaire.
Des milliers d’internautes réclament justice sur les réseaux sociaux après la découverte du corps de Dina.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la sécurité des étudiants africains dans certains pays en dehors du continent et met en lumière la nécessité d'une enquête approfondie pour élucider les circonstances de ce drame.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-03-30 15:01:25
L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, 48 ans, a été condamné en son absence à 2 mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts pour diffamation, suite à une plainte déposée par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Après trois reports, le procès s'est finalement déroulé ce jeudi 30 mars 2023.
Pour les avocats de Mame Mbaye Niang, le jugement est une « victoire ». Et c’est aussi une « décision mesurée », un « verdict d’apaisement » selon Maître Pierre Olivier Sur, car Ousmane Sonko « ne perd pas ses droits civils et politiques ». La condamnation ne l’empêche donc pas d’être candidat à la présidentielle. Ce que confirme un avocat de la défense.
Des avocats d’Ousmane Sonko qui avaient quitté la salle d’audience avant le jugement ont notamment dénoncé une violation des droits de la défense, avec la suspension d’un des leurs par l’ordre des avocats, et le refoulement la nuit dernière de l’avocat français Me Juan Branco à l’aéroport de Dakar. Aucun motif officiel n’a été avancé à ce stade.
Le jugement a été rendu dans un tribunal et une capitale placée sous très haute sécurité.
Dakar a tourné au ralenti, avec commerces et écoles fermées, transports suspendus, ou encore interdiction de circuler pour les motos par crainte de troubles.
Une autre procédure judiciaire vise l’ancien inspecteur des impôts qui veut briguer la présidence du Sénégal en 2024, pour des accusations de viols.
Aucune date n’a été fixée pour un procès dans ce dossier.
Figure d’une jeunesse en quête de changement
Élu député en 2017, il se montre à l’aise sur les plateaux de télévision et souriant lors de rencontres avec les militants. Ousmane Sonko sait utiliser des phrases chocs, et s'oppose au récit officiel d’un Sénégal "sur la voie de l’émergence", promesse de Macky Sall.
En 2019, il se lance dans la course à l’élection présidentielle. Son discours séduit la jeunesse. "Il s’adresses aux jeunes avec des propos en faveur de la souveraineté économique, du patriotisme, tout en critiquant la gouvernance de l’État", poursuit Babacar Ndiaye. "Il est arrivé avec un discours de changement et cela a rencontré une forme d’adhésion des jeunes. Et surtout, il n’est pas un "politicien". Mais ses détracteurs lui reprochent son manque d'expérience et ses discours fracassants.
Le 24 février 2019, il termine à la troisième place de la présidentielle avec 15,67 % des voix, derrière le président sortant Macky Sall et l'ancien Premier ministre Idrissa Seck.
En 2022, il est élu maire de Ziguinchor, après avoir constitué la coalition Yewwi Askan Wi – YAW, Libérons le peuple en langue ouolof – avec plusieurs membres de l’opposition, dont l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall.
As des réseaux sociaux, Ousmane Sonko s'exprime très régulièrement en live sur sa page Facebook pour toucher une large frange de la population sénégalaise, rendant le reste de la classe politique et ses méthodes de communication ringardes.
Loin du virtuel, Ousmane Sonko sait aussi galvaniser les foules.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-03-30 14:45:54
Le pape François, 86 ans, hospitalisé mercredi à Rome, souffre d’une infection respiratoire et va rester hospitalisé « quelques jours », a annoncé dans un communiqué le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.
Les examens « ont mis en évidence une infection respiratoire (hors infection Covid 19) qui nécessitera quelques jours de prise en charge médicale à l’hôpital », a-t-il précisé.
Ses prochains engagements ont été annulés.
François, qui se déplace en chaise roulante depuis mai 2022 en raison de douleurs chroniques au genou, avait déjà été hospitalisé, pendant 10 jours, à l’hôpital Gemelli en juillet 2021 pour une lourde opération du côlon.
À l’âge de 21 ans, François est passé près de la mort à cause d’une pleurésie, selon son biographe Austen Ivereigh, et il a subi l’ablation partielle d’un de ses poumons en octobre 1957.
Il a aussi évoqué une autre opération pour ôter des kystes à son poumon droit dans une interview avec le journaliste et médecin argentin renommé Nelson Castro, soulignant qu’il s’était « complètement remis » et ne s’était « jamais senti limité depuis lors ».
Lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, il a été suivi par un acuponcteur chinois pour ses douleurs au dos, a aussi écrit en mai son biographe dans les colonnes de The Tablet Catholic.
Il a aussi souffert de « calculs biliaires » et a eu en 2004 un problème de cœur « temporaire » dû à un léger rétrécissement d’une artère, d’après son biographe.
En outre, ses problèmes de foie ont pu être résolus grâce à un changement de son régime alimentaire.
Parmi les prochains rendez-vous de son agenda, le pape doit notamment présider dimanche la messe des Rameaux au Vatican ainsi que plusieurs célébrations pour la semaine sainte et Pâques. Il doit également se rendre à Budapest fin avril.
Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-03-30 07:19:11
Lors de la dernière session du Conseil supérieur de la magistrature, le Président Denis Sassou N’Guesso a appelé à l’éradication des antivaleurs par la sanction, dans les autres corps de l’État, à l’instar de celles infligées aux magistrats envers lesquels des faits répréhensibles avaient été reprochés. Les propos du Président de la République, traduits par les sanctions qui les ont accompagnées, valent orientations ; « mot d’ordre » aurait-on dit en d’autres temps.
Le « ver est dans le fruit, même dans les autres corps de l’État », a relevé le Président Denis Sassou N’Guesso, s’adressant aux magistrats. Cela vaut orientation pour le Gouvernement, de se saisir de l’exemple édicté par le Chef de l’État, pour impulser cette dynamique pour laquelle les congolais attendent des actes concrets, à l’instar de ceux posés par l’instance dont répond directement le Président de la République, le corps de la magistrature, en sa qualité de Premier Magistrat.

Autant dire que Denis Sassou N’Guesso a donné le ton. Il importe désormais au Gouvernement notamment le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso, d’imprimer le rythme et la cadence, pour expurger ce « ver » quasi saprophyte qui affecte de nombreux secteurs du développement national.

Il va s’en dire qu’avec la séparation des pouvoirs, faute de se rejeter « la patate chaude », sur qui devrait faire quoi en premier, chaque institution est en droit de se saisir indépendamment des dossiers, soit sur la base des rapports d’enquêtes existants ou qu’elle peut initier, soit sur la base des indices probants sur des faits suscitant le doute, voire sur la base de la clameur publique, afin d’orienter les certitudes devant faire l’objet des poursuites, vers l’organe de la Loi.
Qu’il s’agisse des deux chambres du Parlement, du Gouvernement, à travers ses organes de contrôle, de la Police à travers les services de Renseignements ou encore de la Justice, chacune de ces structures est en droit d’agir en toute indépendance selon que le besoin l’exige, sans forcément s’en référer à l’autre et les dossiers ne manqueraient pas.
En initiant des sanctions et non des moindres, envers ceux qui sont chargés de dire le Droit, ceux qui sont les garants des valeurs policées de la République, Denis Sassou N’Guesso pose plus qu’un acte. Il agit et pousse les autres corps de l’État à agir dans une dynamique d’entrainement. « Prêcher par l’exemple », dirait-on.
Il suffit de disséquer les propos du Président de la République, pour comprendre qu’excédé par le fait que les pratiques de tout temps dénoncées ont la vie dure, l’Homme a montré l’exemple en infligeant des sanctions bien dures car prenant pour exemple des faits réprimés à Pointe-Noire, « un homme averti en vaut deux » aurait-il dit en filigrane.
Qui donc aurait pensé que de par les fonctions occupées naguère, le Procureur général près la cour d'appel de Brazzaville, ayant soutenu l’accusation dans nombre de procès dits sensibles, pouvait être sanctionné au point d’être révoqué ?
Pendant longtemps, beaucoup de ceux qui auraient dû sanctionner, nettoyer, se sont complu à « dissimuler la poussière sous le tapis ». Désormais, il est plus que temps d’agir.
« Le ver est dans le fruit ». Parlant de la société humaine, cette métaphore de Denis Sassou N’Guesso vaut autant diagnostic, donc appel à intervention chirurgicale d’urgence, afin d’éviter la métastase, pour rester dans le langage médical.
Et face à ces cas de figure, la main du chirurgien ne doit nullement trembler, car c’est une question de vie ou de mort, même si l’acte se mène parfois dans la douleur, tant pour celui qui l'accomplit que pour celui qui le subit.
Ne rien faire, c’est acter une mort certaine. La mort de toutes les valeurs de respect et de dignité qui fondent le Congo et l’ont toujours fait resplendir.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-03-29 13:39:15
Le Président de la République ne laissera plus les voleurs de la République tranquilles. Tous seront sanctionnés et sans exception. « C’est la vraie décision. Détruire le ver qui est dans le fruit. Peut être pas seulement dans le secteur de la justice, mais dans tous les secteurs de l’administration congolaise », a annoncé Denis Sassou N’Guesso lors de la session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature qui s’est tenue le 27 mars à Brazzaville.
Au Congo-Brazzaville, le haut niveau de la corruption reste une spécificité. Malgré les pressions internationales et de nombreux plans de lutte contre la corruption, la pratique reste une constante de la vie quotidienne.
Racket, pots-de-vin, détournements de fonds publics se retrouvent dans tous les secteurs. Des raisons historiques, économiques et politiques sont à l’origine de ce phénomène qui freine le développement du pays, mais bénéficie à quelques acteurs.
Un contemporain disait déjà : « Ce n’est pas parce que les pays sont riches et développés que la justice est forte, c’est plutôt parce que la justice est forte que les pays sont riches et développés».
En effet, la justice est, par définition, un service public distribué à travers les cours et les tribunaux de la République. Par conséquent, il est de la responsabilité de l’État de rendre la justice de manière institutionnalisée et indépendante du pouvoir politique. Et, surtout, une justice saine et équitable qui ne privilégie pas les nantis.
Des structures inefficaces
La pratique de corruption au Congo-Brazzaville a la peau dure et ce, malgré la mise en place des structures de lutte contre la corruption telles que la Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC) afin d’atteindre l’objectif de rupture avec les mentalités déviantes et les comportements négatifs du passé, et dans le souci de prévenir et réprimer plus efficacement les actes de corruption, de concussion et de fraude.

Dans tous les secteurs de l'administration, les Congolais vivent la corruption au quotidien.
Il est devenu de plus en plus ardu d’obtenir normalement un document administratif ou un service dans les délais normalement impartis. Tout recours à l’administration publique ou privée pour un papier ou une pièce spécifique, voire un service dont la délivrance est censée être régentée, du type passeport, carte d’identité, intervention des forces de sécurité, un poste budgétaire, une facture au Trésor public, nécessite un pot-de-vin.
A quelques exceptions près, la corruption est devenue endémique au Congo-Brazzaville et sévit à toutes les étapes de quelque processus que ce soit, particulièrement lorsque de fortes sommes sont en jeu.
La corruption et ses infractions connexes ou assimilées comme la concussion, le trafic d’influence, la soustraction et le détournement des biens, la gestion frauduleuse, l’enrichissement illicite, le favoritisme, la prise illégale d’intérêt, les abus des biens sociaux et le blanchiment des capitaux constituent un obstacle à l’éradication de la pauvreté et sape la capacité du pays d’atteindre ses objectifs du développement.
Le 31 juillet 2016, le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, Lamyr Nguelé, a accusé le Parquet de Brazzaville de ne pas engager les poursuites judiciaires contre les tierces sur certains dossiers avérés.
La Police (contrôle routier, prévention routière, établissement de CNI, gardes à vue abusives…), les Impôts, le Trésor, la Construction, les Douanes, l’Education nationale (concours, intégration des enseignants, doubles salaires, faux enseignants, faux diplômes, budget de fonctionnement alloué aux directeurs, abandon de poste…), la Fonction publique, la Justice (corruption des Magistrats, certificat de nationalité, casier judiciaire, lenteurs…), la Santé (certificats médicaux, vente des médicaments…), le Commerce, le secteur des Forêts (exploitation abusive de la forêt), le secteur des communes (établissement des actes de naissance…), le Transport (permis de conduire), sont les secteurs les plus gangrenés par la corruption au Congo-Brazzaville.
La jeunesse, elle aussi, est affectée par le fléau de la corruption dans le secteur de l’éducation. Les jeunes filles, et parfois mêmes les jeunes garçons, se livrent à des pratiques sexuelles pour l’attribution de meilleures notes, ce que nous appelons communément dans le jargon congolais « les notes sexuellement transmissibles ». Les valeurs fondamentales de l’éducation sont bafouées.
Afin de réduire et même d’éliminer la corruption, le travail doit se faire de manière verticale. Commencer la lutte par le bas implique la sensibilisation du public, car nous sommes tous impliqués d’une manière ou d’une autre. Il est primordial dans ce cas de mettre l’accent sur l’éducation à la citoyenneté. Les services de base demandent une attention particulière notamment les services relatifs à la santé et l’éducation.
Plutôt que des campagnes de sensibilisation sans explications détaillées et parlantes, les méfaits concrets de la corruption doivent être mis en lumière et relayés par les médias et les pouvoirs publics. Nous insistons sur la nécessité de mettre l’accent sur les services de base, car lorsqu’ils fonctionnent, c’est toute la société qui y gagne.
Denis Sassou N’Guesso a tout intérêt à combattre le mal à la racine. Car le niveau de corruption au Congo-Brazzaville ne saurait permettre l'éclosion d'un terreau propice à la prospérité économique, au moment où le pays espère son émergence en 2035.
Dans son message sur l’état de la Nation du 29 décembre 2018, le Président congolais avait déclaré que « Face aux antivaleurs, il n’y aura ni bouclier de protection pour les uns, ni rampe de sanctions pour les autres. Il n’y aura ni menus fretins, ni gros poissons, tout passera dans la nasse de la justice ».
Denis Sassou N’Guesso avait rappelé que la Haute Cour de Justice qui venait d’être installée dans ses attributions devait être urgemment dotée de textes de fonctionnement, afin de s’atteler à sa mission de poursuites de hauts fonctionnaires en délicatesse avec la loi. Aussi a-t-il exhorté ses membres à assumer leurs responsabilités avec efficacité.
«Désormais, à tous les échelons de l’État, chaque acteur est exposé à la rigueur de la loi. Les têtes tomberons certes, mais dans le respect d’une justice indépendante, expurgée de toute pression », a-t-il dit.
Pour des faits « constitutifs des manquements graves aux devoirs du magistrat et en particulier à la dignité et à la délicatesse attendue du magistrat », plus d’une vingtaine de magistrats ont écopé « des sanctions allant de la réprimande avec inscription au dossier, à la révocation avec droit à pension » le 27 mars dernier lors de la session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature à Brazzaville.
A qui le tour demain ?
Qui vivra verra !
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-03-29 12:11:53
L'eau est le produit alimentaire le plus contrôlé. Avant d'être qualifiée comme étant propre à la consommation, elle doit subir de multiples traitements et répondre à un grand nombre de normes. Fournir une eau de bonne qualité est un enjeu de santé publique et une préoccupation importante des pouvoirs publics. Au centre-ville de Brazzaville, les abonnés de La Congolaise des eaux s’insurgent contre la qualité de l’eau qui coule des robinets depuis les premières heures de la journée du 24 mars. Ces derniers ne peuvent pas faire face aux travaux ménagers. L’eau des robinets laisse à désirer. Il suffit de regarder sa couleur jaunâtre pour remettre en question cette assertion : «L'eau potable est incolore, inodore et sans saveur ».
Le phénomène de l’eau colorée semble s’étendre sur toute la ville. Boire ou ne pas boire l’eau du robinet qui renferme d’importants dépôts, voire de la boue ? Les habitants du centre-ville de Brazzaville sont partagés. Ils ont notamment peur de contracter une maladie.
Les plus nantis se tournent vers les filtres à eau ou l’eau minérale.
Les plaintes n’en finissent plus.
S’exprimant au sujet de la qualité de l’eau au niveau de la Zone du centre-ville, le Chef de service d’exploitation de La Congolaise des eaux (LCDE), Modeste Ngoma fait savoir que cette situation est due à la fuite répertoriée au niveau du réseau vers l’Ambassade de l’Angola.
L’équipe technique de LCDE a été déployée en urgence pour réparer la fuite et vidanger le réseau de distribution.
« Ce travail va concourir à l’amélioration progressive de la qualité de l’eau », rassure t-il.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-03-29 08:59:45
A Dolisie, la capitale départementale du Niari (sud), la troisième ville du Congo, on en parle beaucoup pour le niveau du chômage ou de l’insécurité, mais leurs habitants se plaignent aussi de vivre dans un cadre peu agréable, dégradé et mal entretenu. Les gens observent le phénomène chez eux mais n’imaginent pas qu’il se produit la même chose partout. On s’aperçoit que le centre-ville est très touché aussi, et c’est en fait toute la capitale de l’or vert (203 587 habitants en 2021) qui se meurt dans la douleur.

Depuis 2003 date de la mise en place de la décentralisation, les maires se succèdent, mais Dolisie ne change pas.
En 2006, date de la municipalisation accélérée, il y a eu deux principales voiries urbaines, la voie qui part du quartier Tsila à l'entrée de Dolisie jusqu'à l'aéroport puis remonte vers le marché central. En dehors de quelques édifices publics (Mairie centrale, siège du conseil départemental du Niari, la Préfecture, l'aéroport...) Le quotidien des dolisiens s'est dégradé.

«Inadmissible, horrible et scandaleux», les habitants de Dolisie ne tarissent pas de critiques lorsqu'il s'agit d'évoquer les voiries dégarnies et défoncées de la ville préfecture du Niari.

Pourtant, les usagers de la route, motards ou chauffeurs de taxis en tête, savent à quel point un nid de poule ou une plaque de goudron recouverte de graviers peuvent être au mieux un problème pour le dos des conducteurs, au pire un véritable danger.

30 % des accidents mortels seraient dûs à Dolisie à un défaut de voirie. Ceci en ferait la première cause devant toutes les autres (alcool, produits stupéfiants, vitesse excessive, somnolence...). Etonnant, et presque difficile à croire.

Toutes les avenues et rues de Dolisie sont dans un état de délabrement très avancé.

Indispensable à la vie et à la santé des hommes, l’eau est une ressource d’une importance cruciale pour le bon développement d’un pays. Dans la ville de Dolisie et dans plusieurs quartiers ( Mangandzi, Tahiti, etc), l'eau est une denrée rare. Même dans les zones équipées de canalisations, il y a des coupures en permanence.

Et la question est aussi esthétique, notamment la laideur des bâtiments et habitations.

Les toitures portent la couleur rougeâtre dégagée par la poussière.

Le chômage frappe la jeunesse, mais touche aussi les plus âgés
Près d’un jeune actif sur cinq de 18-40 ans est au chômage. Cela fait plus de 20 ans que le taux de chômage des jeunes se situe à un niveau très élevé à Dolisie.
Des générations dont toute la carrière s’est déroulée sur fond de chômage approchent aujourd’hui de l’âge de la retraite. Avec des conséquences plus graves pour les moins qualifiés dont l’insertion dans l’emploi durable est plus longue.
On aurait tort de minimiser le chômage des plus âgés. Depuis la fermeture de SOCOBOIS, la société congolaise des bois, la capitale de l’or vert a enregistré davantage de chômeurs parmi les plus de 50 ans.
La drogue, un souci majeur
À Dolisie, le trafic de drogue n’est plus l’apanage des quartiers sensibles. Il a aujourd’hui essaimé dans tous les recoins de la ville, alimentant l’ensemble des strates de la population.
Pour tenter de limiter son emprise et notamment ses nuisances sur les habitants, les coups de filet se multiplient. Avec, pour effet de bord, une délinquance de plus en plus violente.
Voilà des mois voire des années que le petit manège dure au quartier Gaïa. Le trafic de drogue s’opère sans complexe. Avec des trafiquants à peine gênés par les rondes de policiers.
Conscients du danger, certains essaient de se remettre dans le droit chemin en retrouvant leur lucidité. Ce n’est pas toujours évident. Ceux qui ont déjà franchi la ligne rouge recherchent encore des issues dans une ville qui manque d’infrastructures curatives.
Le « chanvre indien » est un staphylocoque doré qui ronge plusieurs jeunes de Dolisie et ne peut être enrayé que par l’amputation. Tant qu'on ne prend pas de mesures radicales, il faudra pour les habitants serrer les dents et pleurer en silence.
Déstabilisée par la consommation de drogue et la pression migratoire, la ville Préfecture du Niari a basculé dans une violence aux accents latino-américains. Dolisie n'est plus l'Eden départementale du temps d'avant. L'alcool et les rassemblements musicaux agissent comme des mèches lentes. Les armes comme des détonateurs.
Dolisie est devenue une ville en sommeil avec ou sans soleil.
Malgré ses atouts, aujourd’hui, l’esprit dolisien est complètement éteint et n’arrive plus à entretenir cette flamme créative, transgressive, bigarrée et épicurienne.
Les travaux de la première session ordinaire dite budgétaire du Conseil municipal de Dolisie se sont achevés le 7 mars dernier par l'adoption d'un plan quinquennal 2023-2027. Il a examiné et adopté son budget exercice 2023 équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 2 243 090 475 FCFA.
Ce budget est en augmentation de 01,35% par rapport à celui de l’année précédente qui se chiffrait à 2 213 090 475 FCFA et se fixe deux objectifs en investissement, notamment l’éclairage public et l’aménagement des voiries urbaines.
Le reste peu encore attendre !
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-03-29 08:28:40
La photo a fait le tour des réseaux sociaux et a suscité indignation et émoi. Une femme a jeté mardi vers 6 heures son bébé dans une benne à ordures de la société Averda. Cet acte odieux s'est déroulé à Makélékélé, dans le premier arrondissement de Brazzaville, la capitale du Congolaise.
Un acte qui suscite l’incompréhension
Cet infanticide est unanimement condamné par les populations de Makélékélé qui estiment qu’aucune raison ne saurait justifier une telle barbarie.
« Elle doit être condamnée pour ce qu’elle a fait. Il appartient à la justice de faire son travail. Elle a fait preuve de criminalité, et c’est vraiment incroyable qu’une mère puisse agir de cette manière, l’enfant qu’elle a porté dans son ventre pendant 9 mois », s’est indignée Solange Samba.
«J’aurais préféré qu’elle dépose ce bébé dans un orphelinat ou dans un centre de prise en charge pour enfant en difficulté sociale », a ajouté la jeune femme, soutenant qu’aucun argument logique ne peut justifier un meurtre.
Cela étant, une enquête a été ouverte par les services de sécurité pour tenter d’élucider les tenants et les aboutissants de cette affaire.
A noter que les cas d’abandon de bébé sont fréquents dans la ville de Brazzaville.
Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-03-29 08:04:00
Un pétrolier danois sous pavillon libérien a été attaqué par des pirates au large du Congo-Brazzaville dans le golfe de Guinée. Aucune communication avec les 16 marins de ce ravitailleur maritime, long de 134 mètres et d’une capacité de 13 700 tonnes, n’a eu lieu depuis samedi soir, a annoncé mardi son armateur.
L’équipage injoignable
Lors de cette attaque intervenue samedi soir à 138 milles nautiques à l’ouest du port de Pointe-Noire, dans les eaux internationales, des pirates ont pu monter à bord du Monjasa Reformer et « la totalité de l’équipage s’est mis en sécurité dans la ‘citadelle’ » (refuge blindé, ndlr) du navire, a indiqué l’armateur Monjasa.
Aucune communication avec les marins de ce ravitailleur maritime, long de 134 mètres et d’une capacité de 13 700 tonnes, n’a eu lieu depuis, affirme la compagnie dans un communiqué.
Selon les autorités congolaises, trois hommes ont attaqué le bateau, qui se trouvait dans le secteur pour approvisionner des navires en carburant.
L’armateur a confirmé ne pas avoir de nouvelles depuis samedi soir, sans pouvoir dire si l’équipage était ou non pris en otage.
« Les communications sont actuellement coupées et nous travaillons avec les autorités locales pour établir une communication et comprendre la situation à bord », précise son communiqué.
16 membres d’équipage
Au moment de l’incident, signalé à 22H39 GMT, le navire était immobilisé avec 16 membres d’équipage à bord, selon Monjasa.
Contacté par l’AFP, l’armateur, qui emploie 568 personnes à travers le monde, a indiqué n’avoir aucune information supplémentaire à communiquer, notamment sur les nationalités des marins.
Selon la presse danoise, ce ne sont pas des ressortissants du pays nordique.
Route maritime cruciale bordant des pays riches en hydrocarbures, le golfe de Guinée, qui s’étend sur 5 700 kilomètres entre le Sénégal et l’Angola, a été pendant plusieurs années le nouveau point noir de la piraterie mondiale.
Des attaques en forte baisse en 2022
Mais les attaques ont baissé dernièrement grâce aux efforts conjoints des pays côtiers et d’Etats européens.
Le Danemark, importante puissance de marine marchande via son géant Maersk, avait notamment envoyé une frégate à l’automne 2021. La mission avait été marquée par une fusillade avec des pirates présumés qui avait coûté la vie à cinq d’entre eux.
En 2022, seulement une vingtaine d’accrochages ont été recensés dans le Golfe de Guinée, selon le Maritime Information Cooperation & Awareness Center. Il y en avait eu 52 en 2021 et 115 en 2020, selon l’organisme d’expertise en sûreté maritime basé à Brest en France, qui y a vu un exemple « encourageant ».
L’affaire du Monjasa Reformer montre que «les problèmes de piraterie au large de la côte ouest de l’Afrique sont loin d’être résolus», a estimé mardi l’Association danoise des armateurs.
Germaine MAPANGA / source : La voix du nord
Créé le 2023-03-29 07:38:38