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Ça y est, l’Union africaine lève toutes ses sanctions contre le Gabon

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA) a décidé, ce mercredi 30 avril 2025, de lever l’ensemble des sanctions imposées au Gabon au lendemain du coup d’Etat du 30 août 2023 ayant entrainé la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba, a annoncé le gouvernement gabonais.

« C’est donc avec beaucoup d’honneur et de fierté que j’annonce au peuple Gabonais, au nom de S.E.M Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République, chef de l’Etat, le retour du Gabon au sein de la grande famille africaine », a déclaré le ministre gabonais des Affaires étrangères, Regis Onanga Ndiaye.

« Cette décision, de la plus grande importance pour notre pays, démontre l’adhésion de l’organisation africaine au processus électoral du 12 avril 2025, aux réformes institutionnelles et politiques initiées par les autorités gabonaises ainsi que les avancées économiques et sociales amorcées par S.E.M Brice Clotaire Oligui Nguema pendant les 19 mois de la Transition politique », a-t-il poursuit avant de remercier toutes les institutions, tous les pays et autres partenaires qui ont œuvré pour cette agréable décision.

Dès le lendemain du coup d’Etat qui a porté le général Brice Clotaire Oligui Nguema au pouvoir, le Gabon avait subi plusieurs sanctions dont celles de l’UA.

Si les institutions financières internationales étaient parmi les premières à lever leurs sanctions, l’UA a campé sur sa position jusqu’au bout.

L’adhésion du peuple gabonais, le déroulement paisible de la transition et du dernier scrutin présidentiel ont certainement motivé la décision de l’UA dont le président en exercice est le chef de l’Etat angolais, Joao Lourenço.

Le dirigeant angolais est actuellement l’unique chef d’Etat de la région Afrique centrale à ne pas dérouler son tapis rouge pour le président gabonais.

L’ambassadeur de l’Angola au Gabon aurait refusé en sourdine de reconnaître le nouveau leadership gabonais suite au coup d’État du 30 août, en n’acceptant pas le portrait du leader Brice Clotaire Oligui Nguema aux côtés de celui du président angolais, João Manuel Gonçalves Lourenço.

Dans la foulée, le ministère gabonais des Affaires étrangères a procédé au rappel « pour consultations » de son ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Angola, selon une lettre du ministre gabonais des Affaires étrangères datée du 15 décembre 2023.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photo : DR

Créé le 2025-04-30 14:53:56

La Nation reconnaissante a rendu un dernier hommage à Aimé Emmanuel Yoka

La Nation reconnaissante a rendu un dernier hommage à Aimé Emmanuel Yoka, ancien ministre d’Etat, Directeur de cabinet du Président de la République, décédé vendredi 18 avril dernier à l'âge de 93 ans à Rabat au Maroc où il avait été évacué pour des soins. La cérémonie a eu lieu mardi 29 avril 2025, au palais des congrès à Brazzaville, en présence des corps constitués nationaux avec à leur tête le couple présidentiel.

Le secrétaire général du gouvernement, Benjamin Boumakani, à qui revenait la charge de lire l’oraison funèbre, a indiqué que le Congo vient de perdre un serviteur dévoué et loyal dont l’empreinte a marqué la vie politique, institutionnelle et judiciaire du pays. Serviteur loyal et exigeant de la République, l’illustre disparu s’est employé à consolider les relations diplomatiques du Congo avec de nombreux pays amis avant de changer de portefeuille ministériel.

Après le recueillement, le président Denis Sassou N’Guesso a écrit ce qui suit dans le livre de condoléances : « Aimé Emmanuel Yoka, un parent certes. Un parent qui a choisi de se placer aux premières lignes de notre combat. Que ce soit en février 1979 ; que ce soit pendant la Conférence nationale souveraine en 1991 ou durant la crise du 5 juin 1977. En cela, il a su l’illustrer par son franc-parler ; cet attribut propre aux hommes qui s’appuient toujours sur la vérité grâce à une force de caractère à toute épreuve au service de la responsabilité et du devoir. Va et repose en paix ».

Aimé Emmanuel Yoka n’a pas attendu longtemps pour traduire de l’excellence de son rendement à la tâche, dans les missions qui lui sont confiées.

Membre du Parti Congolais du Travail, Aimé Emmanuel Yoka fait son entrée en politique en 1968 comme jeune chef de cabinet du ministre de la Justice Aloïse Moudileno Massengo rencontré à la Faculté de Droit de Nancy.

Relever les défis visiblement sans issue, Aimé Emmanuel Yoka en a presque toujours fait une cause personnelle. C’est pourquoi l’homme se lance sur ce qui est quasiment un terrain en friche où tout est à reconstruire, en acceptant de devenir maire de Brazzaville de 1997 à 1999. La ville qu’il reprend a été ravagée par les affres de la guerre. Il se met à l’œuvre, ravivé par son sens de l’engagement qui anime les anciens scouts : « à cœur vaillant, rien d’impossible ». Et avec lui, Brazzaville renaîtra bien de ses cendres.

Ambassadeur du Congo au Maroc de 1999 à 2002, Aimé Emmanuel Yoka marque également de son empreinte son séjour dans ce pays. Il pose les bases d’une relation fructueuse entre le Congo et le royaume chérifien, avec des retombées diplomatiques et économiques qui témoignent désormais d’une coopération agissante et gagnant-gagnant.

Disponible et au service de la Nation, Aimé Emmanuel Yoka, n'hésite pas à répondre à l'appel de la République et à servir partout où le devoir l'appelle. Il devient ministre d'État directeur du cabinet du président de la République de 2002 à 2007.

Comme rappelé à ses premières amours, il retrouve bientôt sa maison-mère, le Corps de la Justice. Il est nommé ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits humains. Il le restera du 3 mars 2007 au 30 avril 2016.

Dans ce secteur, pilier des fondements même de la société, beaucoup est à refaire.

En mars 2015, lors d’un séminaire axé sur la révision et l’élaboration des codes civil, de procédure civile, de la famille, pénal, de procédure pénale, pénitentiaire, administratif et le code de l’organisation judiciaire et des modes alternatifs de règlement des litiges, parlant de la justice congolaise, le ministre de la Justice, Aimé Emmanuel Yoka fit le constat d’un système judiciaire « faible » et « démissionnaire ». De même, pour le garde des sceaux, le vide juridique en matière économique ne motive pas les investisseurs et crée cependant un climat d’insécurité économique.

D’où le chantier quasiment herculéen qu’il y engagea, conforté par le fait que « Plus de cinquante ans après, le Congo continue de rendre sa justice sur la base des codes issus de la période coloniale, du fait souvent de l’absence d’une législation adaptée à l’évolution des mœurs. Cette situation de vide juridique a abouti à un véritable reniement de la loi dont le résultat désastreux pour l’unité de la nation est le concours de deux systèmes juridiques, moderne et coutumier. (…) Il est donc temps de rechercher les voies et moyens permettant de récréer la confiance de la société dans sa justice pour sécuriser les partenariats, de même que nos relations internationales. Une voie pour gérer au mieux les griefs qui sont élevés contre la justice, procède de l’ajustage conséquent de nos instruments juridiques de manière à améliorer la qualité de l’offre de justice en toutes matières ».

De fait, le ministre Aimé Emmanuel Yoka expliquait que réformer l’État semblait s’imposer comme une nécessité fondée sur le processus de réforme des contextes et des structures, de la préparation de l’avenir et de la création de meilleures conditions sociales et d’une insertion qualitative dans la mondialisation.

Quoi de plus naturel, qu’il fût le principal artisan de la constitution promulguée le 25 octobre 2015, convaincu que « sa valeur pédagogique, au sens premier du mot, est d’être le vecteur des valeurs de paix, de fraternité, de solidarité, de justice, de dialogue et de tolérance. Elle est le centre des valeurs sans lesquelles la République serait une nébuleuse et la démocratie un miroir aux alouettes. »

En août 2012 Aimé Emmanuel Yoka est élu député de la circonscription de Vindza. Face à la crise qui secoue le Pool en cette période, il déploie toute son énergie et ne se perd pas dans les faux-fuyants, martelant qu’il s’agit d’un drame national qui outre mesure, affecte le pays tout entier.

« Même si la situation du Pool devient comme une épine dans le pied, il faut enlever cette épine, sinon vous marcherez mal ou pas du tout. C’est simple, il suffit seulement de situer les responsabilités sur le fait de savoir quelle est la nature des intérêts gérés par les tiers. Si on répond à ce questionnement stratégique, on a un début de réponse ou une solution à ce problème. Nous sommes une nation, nous devons nous mettre ensemble autour de ce malade récurrent qui est le Pool, et s’attacher à trouver la cause de cet éternel recommencement. » La suite des évènements lui donna raison.

Dire qu’il est un homme accompli qui aura joué sa partition avec l’élan d’une volonté et d’un engagement qui ne reculent pas devant la peine.

Homme de Droit, Aimé Emmanuel Yoka œuvrait toujours pour le juste droit pour tous, avec rectitude.

Quand on a le pouvoir, disait-t-il, la question qui reste à évoquer, est celle de son utilité sociale. Et de rappeler Jean Jacques Rousseau qui déclare qu’il est dans l’ordre naturel des choses qu’un grand, commande un petit. Puis de nuancer : Et Aristote d’ajouter que la fonction de la cité est de faire le bonheur des citoyens.

En acteur de la cité, Aimé Emmanuel Yoka a usé de sa fonction avec talent et humilité, investi du sens du devoir, avec pour idéal, le bien-être de ses semblables, pour construire l’avenir et le devenir de ce Congo qu’il a tant aimé et auquel il aura consacré l’essentiel de sa vie.

Avec son décès, le Congo perd un serviteur de l’État, le Président Denis Sassou N’Guesso perd non seulement un parent, mais aussi un fidèle compagnon.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR

Créé le 2025-04-30 13:39:29

Braquage d’un agent payeur manuel de la CRF à Sibiti, les malfrats ont fait main basse sur 5 millions de FCFA destinés aux pensions de retraite, tel un remaque des frères Kaya Soulou

Un impressionnant braquage d’un agent payeur manuel de la Caisse de Retraite des Fonctionnaires (CRF), administration publique ayant une autonomie de gestion et placée sous la tutelle du Ministère en charge de la sécurité sociale. Le mode opératoire des malfrats a été minutieusement préparé et n’a duré que quelques minutes. Ils ont fait main basse sur 5 millions de FCFA destinés aux pensions de retraite à Sibiti dans la Lékoumou, avant de prendre la poudre d'escampette.

Plutôt que de perdre la vie, l’agent payeur manuel de la CRF s'est laissé dépouiller d'une somme à donner tout de même le tournis : 5 millions de FCFA.

Faisant le point de cette scène de film d'action, le directeur général de la CRF, François Nguimbi, a confirmé ce braquage à la Dalton, digne des faits d'armes du Far West.

« Il y a eu effectivement braquage d’un agent payeur manuel de la CRF ici à Sibiti. C’est quelque chose de très grave. D’abord, il y a quelque chose à laquelle nous tenons, c’est le respect de la procédure judiciaire. Ce montant de 5 millions de FCFA a été reconstitué en attendant que tout ce qui se fait se fasse », a déclaré François Nguimbi.

Il n’y aura aucun impact sur les paiements des pensions de retraite des personnes âgées  à sibiti et dans le département de la Lékoumou, a fait savoir le DG de la CRF.

Rappelons que la ville de Sibiti a déjà connu par le passé, un braquage retentissant, avec mort d’homme.

Vers le début des années 90, les frères Kaya Soulou et comparses, avaient attaqué la Land-Rover convoyant les fonds destinés, à la paie des fonctionnaires travaillant à Sibiti. Il avaient tendu une embuscade et intercepté le véhicule immobilisé après avoir abattu le chauffeur qui roulait entre l’aéroport d’où les fonds avaient été débarqués par avion et la ville de Sibiti.

Les frères Kaya Soulou qui avaient pris la fuite, avaient été arrêtés du côté de Nkayi, grâce à la perspicacité des Forces de police.

Le butin évalué à plusieurs dizaines de millions de francs CFA qu’ils transportaient, avait été dissimulé dans des grosses boites de lait. C’est cette incongruité consistant à amener du lait en poudre de la campagne vers la ville, qui éveilla les soupçons des policiers à un des bouchons qui avaient été dressés autour des différentes sorties de la Lékoumou.

Avec son émission ‘’Kéba na caméra’’, Georges Embana se déporta à Sibiti pour faire vivre au peuple les péripéties de cet évènement inédit de mémoire de congolais.

Disons à haute voix, haro aux braquages !

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photo : DR

Créé le 2025-04-30 11:07:52

Conakry : Firmin Edouard Matoko présent à la célébration de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur

Le 23 avril dernier, le monde entier a célébré la Journée mondiale du livre, une date symbolique dédiée à la lecture, à la littérature et à la promotion du droit d’auteur. À Conakry, cet événement a été marqué par une cérémonie spéciale au Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG), dans le cadre des 72 Heures du Livre. La célébration a réuni de nombreux invités venus de divers horizons – écrivains, éditeurs, diplomates, chercheurs – tous réunis pour honorer la puissance des mots et leur impact sur nos sociétés. Le candidat du Congo-Brazzaville et de son Président Denis Sassou-N’Guesso au poste de Directeur général de l’Unesco, Firmin Edouard Matoko a pris également part à la 17e édition de la fête du livre, organisée par L’Harmattan Guinée, en partenariat avec plusieurs institutions académiques.

Pour son parcours et ses actions reconnues, et qui ont profondément marqué l’univers du livre à l’échelle internationale, Firmin Edouard Matoko s’est vu honoré par l’attribution du titre honorifique de « Docteur honoris causa ».

Pour le candidat du Congo-Brazzaville et de son Président Denis Sassou-N’Guesso au poste de Directeur général de l’Unesco, sa présence à la célébration de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, était d’aller à la rencontre des écrivains et auteurs de sa source d’inspiration et réaffirmer le respect de l’écrit féminin au service de la paix et du co-développement, des thèmes qui lui sont chers, et au cœur de ses priorités s’il est élu en favorisant à l’accessibilité au livre pour tous.

Après l’étape de Conakry, il s’est rendu à Lisbonne, au Portugal, avec à la clef des rencontres culturelles, et celles relevant du cadre de l’Unesco.

Le 9 avril dernier, lors de la séance d'audition de tous les candidats, au siège de l'Unesco situé dans le 7e arrondissement de Paris, Firmin Edouard Matoko a refusé d'être un directeur général de procédure, de projets.

Il veut tout simplement être un directeur général de vision. Pas celui d’un appareil, mais celui des idées. Pas celui d’une ambition personnelle, mais celui d’un service universel. Pas celui du bruit, mais celui d’une construction sereine, durable, partagée.

L’actuel Sous-directeur de l’Unesco chargé de la priorité Afrique et des relations extérieures, M. Matoko, candidat pour le compte du groupe Afrique face à l’égyptien Khaled Amed El-Enany Ali Ezz et de Mme Gabriela Ilian Ramos Patino du Mexique; pourrait succéder à Mme Audrey Azouley, actuelle directrice générale.

Il est porteur d’un programme qui propose des innovations majeures dans l’éducation, la science et la culture.

Il lancera, une fois élu, le programme “Générations UNESCO”, pour former chaque année des jeunes (spécialement dans les zones de conflit – post-conflit) aux enjeux de la citoyenneté mondiale, de l’éthique scientifique, du leadership culturel.

Le candidat du Congo-Brazzaville et de son Président Denis Sassou-N'Guesso, à la fois économiste, diplomate polyglotte et spécialiste en relations internationales, lancera également un programme spécial “Femmes pour la Paix”, soutenu par la société civile, pour donner de la visibilité et des moyens aux femmes bâtisseuses de paix.

Son ambition est de faire de l’Afrique, une force dynamique sur la scène internationale. Il veut aussi que l’UNESCO devienne un accélérateur de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et non simplement un partenaire technique et financier.

Firmin Edouard Matoko a d'ailleurs promis être directeur général proche du terrain, attentif aux plus petits Etats comme aux plus grands, respectueux des équilibres, mais ferme sur les principes.

Il croit en la force du dialogue, lorsque l'essentiel est en jeu : la paix, la liberté et la dignité humaine.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-04-30 09:53:30

« Pamelo dans nos cœurs », la bombe lyrique de Denis Malanda avec la collaboration de Kosmos Moutouari

Avouons-le, personne n'aurait parié sur une sortie triomphale de l'artiste. Coup d'essai, coup de maître, dit un proverbe. Eh bien, c'est le cas de Denis Malanda qui cultive le mystère autour de sa voix qui unit les musiques comme le ciel unit les étoiles. L’un des meilleurs chroniqueurs de la musique congolaise et Maître de cérémonie, passionné de musique et de littérature, fait une entrée fracassante dans le club des grands artistes avec sa première bombe lyrique dans laquelle il rend un sublime hommage à l’un des artistes le plus talentueux de sa génération, Pamelo Mounk’a, décédé le 14 janvier 1996. S’il est des artistes qui ont marqué le cours de leur vie en imprimant une marque sur les différentes générations, Pamelo Mounk’a est de ceux-là. Chaque génération a eu ses chansons cultes, expression d’un rendu sociologique dans lequel chacun s’est retrouvé ou senti interpellé. Il a beaucoup composé. Une œuvre immense qui embrasse tous les contours de la vie, de la naissance à la mort. 29 ans après sa mort, il continue de nous jouer de la bonne musique à travers les supports qui garnissent nos discothèques. Du paradis de la chanson, il peut se satisfaire et se dire dans un souffle : « mission accomplie sur la terre des hommes ».

Denis Malanda dévoilera sur YouTube le clip officiel de « Pamelo dans nos cœurs » le 10 mai prochain, la date de naissance de l’auteur de « L’argent appelle l’argent », né le 10 mai 1945 à Brazzaville.

« Pamelo dans nos cœurs », son premier single sensuel a été interprété en duo avec Kosmos Moutouari, ce pur créateur de terroir qui continue son unique chemin musical dans le respect des principes de dignité, d’honneur, de délicatesse régissant la profession qu’il adule et aime profondément. Ce discret et atypique artiste congolais est issu de la grande école des Bantous de la Capitale.

Ce clip marquera un moment fort dans la promotion de « Pamelo dans nos coeurs », très attendu par les férus de la musique congolaise et africaine.

« Pamelo dans nos coeurs » est un titre audacieux, à la croisée des genres, qui incarne parfaitement l’essence novatrice du style musical de Denis Malanda créant une ambiance envoûtante sublimée par la voix suave de Kosmos Moutouari. Le clip restitue avec finesse l’énergie sensuelle du morceau, grâce à une réalisation cinématographique solaire et une performance chorégraphiée intense des deux artistes.

Le single, véritable nectar, arrangé par Timos, transcende les frontières, unit les cultures et rassemble les foules à travers une musique riche, innovante et fédératrice.

La sortie du clip « Pamelo dans nos coeurs » est un nouvel exemple éclatant de son génie artistique et de sa portée internationale.

Osons croire que les férus des belles mélodies aiment ce qu’ils vont trouver sur ce single, car il a été goupillé pour que les fans puissent avoir, dès maintenant, une idée de son prochain single : « L’amour d’où viens tu ». Efficacité y rime avec charme.

Du talent brut à suivre en 2025 !

Denis Malanda, en sa qualité de membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art (AICA), a été désigné le congolais de la diaspora de l’année 2020, par les Echos du Congo-Brazzaville et ses partenaires privilégiés, parce qu’il reste un modèle pour sa vie consacrée à promouvoir gracieusement la Culture congolaise, loin des frontières nationales, à travers ses émissions emblématiques sur Trois 5, sa chaîne YouTube. Il n'a pas seulement réussi, à promouvoir la Culture congolaise, mais c'est aussi et surtout la façon dont il mène avec simplicité et amour ce combat noble qui l'a rendu célèbre au bord de la Seine où il vit depuis plus de 10 ans.

Au prix des plus grands sacrifices personnels, Denis Malanda s'est engagé pour cette cause qu'il sait juste, il se bat avec persévérance, sans jamais baisser les bras, malgré plusieurs difficultés, pour mettre en œuvre ses convictions et bien vendre notre musique et notre littérature au monde entier car aucune nation ne peut se développer aujourd’hui sans les normes de sa culture pour paraphraser Emmanuel Kant, philosophe allemand.

La beauté de son œuvre musicale va s’imposer à tous comme une référence que le temps ne pourra corroder.

Bravo l'artiste !

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photo : DR

Créé le 2025-04-30 08:56:35

Nkayi : Un voleur tabassé, tué et abandonné sur la voie ferrée

L’acte s’est produit ce mercredi 30 avril 2025 au quartier Kividi à Nkayi dans la Bouenza (sud), plus précisément aux environs de 4h30. Un jeune homme d’une trentaine d’années, a été pris en flagrant délit de vol dans un domicile. Malheureusement pour lui, il a été surpris et attrapé par les propriétaires de la parcelle qui ont rapidement alerté le quartier, qui s’est ensuite acharné sur le voleur.

Tabassé violemment, sans pitié et remords, par une foule en effervescence, l’infortuné a été tué et jeté sur la voie ferrée.

Ce matin le corps du malheureux s’offrait en spectacle aux passants et badauds.

Pour le moment, il n’a pu être identifié.

On rappelle que le lynchage des voleurs est devenu une pratique courante au Congo-Brazzaville.

Dans certains quartiers de Brazzaville, Pointe-Noire, Nkayi, Dolisie… les populations excédées sont parfois obligées de se constituer en « milices d’autodéfense », une pratique qui va pourtant à l'encontre des lois et règlements de la République.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photo : DR

Créé le 2025-04-30 06:43:05

L’avenir de l’UPADS et les futures alliances seront décidés par le Congrès, assure Pascal Tsaty Mabiala (Interview)

Le Premier secrétaire de l’Union panafricaine pour le progrès social (UPADS) a récemment accordé une interview au Webjournal ‘‘Les Défis du Congo’’, dans laquelle il a fait des révélations exclusives liées au futur de l’UPADS, notamment son positionnement dans la présidentielle de mars 2026 et les alliances politiques à venir. A sa rencontre dans son modeste bureau, Pascal Tsaty Mabiala, calme, donnait l’impression d’être perdu dans le tourbillon politique pré-électoral fait de nombreuses récriminations de ses collègues frondeurs de l’UPADS et de l’opposition. Une simple fausse impression, car la suite du face-à-face était marquée par une verve tranchante sur plusieurs questions de la vie politique et socioéconomique du pays. Le retour des opposants et exilés au Congo, le projet d’élargissement du parlement dans la Diaspora, les pénuries d’eau, de gaz et d’électricité, le délabrement des écoles, des centres de formation et des centres de santé sont autant de sujets sur lesquels le patron de l’opposition congolaise s’est prononcé, au cours de son échange avec Cyr Yoba.

En voici le verbatim :

Les Défis du Congo : Nous avons remarqué sur la page officielle du parti qu'il y a plusieurs dissidents qui réclament votre destitution. "Les Défis du Congo" voudrait savoir si cette fois-ci le coup vous affecte.

Pascal Tsaty Mabiala : Aucun effet ! Ce sont de petits groupuscules sans existence réelle qui ne s'expriment que sur les réseaux sociaux. A la base ils n’ont aucune présence et personne ne les écoute. Vous pouvez le vérifier. Ils ont longtemps fait de la tenue du Congrès leur principale revendication. Maintenant que ledit Congrès se tiendra impérativement les 12, 13 et 14 novembre, que leur reste-t-il à revendiquer ? Ma tête ? A la vérité, c'est une bande d'aigris de jaloux et de haineux qui ne méritent pas qu'on s'y attarde.

LDC : Nous sommes à un an de l’élection présidentielle de 2026. Le mercure politique monte déjà et les écuries s’organisent. La population voudrait savoir si l’UPADS est prête à reprendre son titre de Grand parti national ?

PTM : Il ne s’agit pas de reprendre ; il l’a toujours été, il est toujours le grand parti qui a été aux responsabilités. Contrairement aux autres partis de l’opposition et c’est là toute la différence que nous marquons toujours ; l’UPADS a été aux responsabilités, a géré l’Etat au plus haut niveau avec un grand homme ; Pascal Lissouba. Par la force des armes, nous avons quitté le pouvoir. Mais nous n’oublions pas que nous avons géré pendant 5 ans. Et donc nous avons une perception des choses ; une vision de l’Etat qui est différente des autres partis de l’opposition, qui n’ont jamais été au pouvoir, qui n’en connaissent pas la complexité ; c’est pour cela que quelques fois les gens disent que nous sommes en complicité avec le pouvoir ou que nous sommes de mèche parce que, comme celui qui s’est blessé sur la langue, il connait bien le goût du sang. Ils ne connaissent pas ce que c’est l’Etat. On ne peut pas avoir la même perception des choses. Là où ils sont, ils sont plus critiques. Mais nous on met un peu de bémols parce que nous avons vu des choses et nous savons que ce n’est pas facile. Quand on dit ça, ça ne veut pas dire qu’on soutient ce pouvoir ou qu’on est de mèche avec ce pouvoir. C’est le sens de la responsabilité qui nous habite et qui, quelques fois, nous met dans une situation de modération, de pondération. Tous ceux qui veulent aller au pouvoir, tous ceux qui ont une ambition pour le pouvoir ; qui ont le rêve du pouvoir, ont une manière de vivre, de penser ou de dire les choses, parce que la radicalité vous éloigne du pouvoir, mais la dévotion aussi ! Donc il s’agit d’avoir une position équilibrée ; ni dévotion ni radicalité. C’est ça la position de l’UPADS.

LDC : Quel est le positionnement de l’UPADS par rapport à l’élection présidentielle de l’année prochaine ?

PTM : Nous sommes à moins d’un an de l’élection présidentielle et nous tenons le congrès du 12 au 14 Novembre. Il fera l’analyse de la situation complète et de l’UPADS elle-même et du pays et de l’élection présidentielle qui arrive au mois de mars 2026, et c’est à ce moment-là que nous exposerons notre point de vue sur la marche du pays, sur l’élection présidentielle et, si jamais nous devons nous engager comme en 2016, c’est là que nous donnerons notre réponse.

LDC : Comment entrevoyez-vous le parti du professeur Pascal Lissouba dans les 5 prochaines années ? Etes-vous prêts à reconquérir le capital perdu parce qu’effectivement, à l’intérieur du pays, les Congolais pensent que l’UPADS est en perte de vitesse.

PTM : Je ne dis pas que c’est normal, mais, est-ce que c’est étonnant qu’on soit en perte de vitesse ? Regardez l’UPADS… Elle ne vit pas dans une bulle isolée de tout, mais elle vit dans cette société. Quand on analyse la vie de l’UPADS, il faut analyser la société politique du Congo. Hier nous étions au pouvoir ; nous n’avons même pas connu l’opposition, en réalité. Juin 1991, le parti est créé, et quelques mois après ce sont les élections qui commencent, le président est élu et nous sommes au pouvoir. Est-ce qu’on a connu l’opposition ? Non ! Notre chemin de croix a commencé lorsque nous avons été débarqués du pouvoir en 1997. Mais ce n’est pas facile quand vous êtes dans l’opposition ! Les militants qui sont avec vous, les jeunes qui regardent les autres, qui ont envie de vivre comme les autres, pensent que le parti a les moyens de les placer, de les employer et ils sont dans un état de précarité tel que ce n’est pas facile de les mobiliser. Hier nous n’avions pas ce problème ! A l’époque c’est nous qui étions les jeunes… Mais nous étions déjà en train de travailler ; nous étions déjà des fonctionnaires ! Nous avions une vie ! Aujourd’hui, les jeunes qui viennent de terminer l’université n’ont pas de travail ; ils veulent aussi vivre comme vous, ils veulent avoir la femme et les enfants ! Mais ils sont dans un état de dénuement tel que, quand j’arrive ici (au siège, ndlr), j’ai peur quand je les vois. Ils viennent ici pour avoir un petit intéressement pour le travail que nous leur demandons. 50 ; 75 000 FCFA ; le plus cher payé touche peut-être 100 000 Frs ! Mais avec ça, il doit payer un loyer et s’occuper de la famille. Qu’allez-vous leur demander en terme de mobilisation ? La gestion d’un parti politique nécessite des ressources. Une conférence de presse nous coute jusqu’à 700.000 FCFA ; un meeting c’est au moins 2 millions de FCFA. Pour une tournée à l’intérieur du pays, pour aller à la rencontre des militants, il faut de l’argent. Autrement dit, vous ne pouvez pas gérer le parti aujourd’hui comme vous l’avez géré hier. Nous avions papa (le professeur Pascal Lissouba, ndlr) qui était là et il est arrivé très rapidement au pouvoir comme chef de l’Etat. Il n’allait pas prendre de l’argent au Trésor comme ceux d’aujourd’hui, mais il ponctionnait dans ce qu’il lui est officiellement reconnu et remis, pour soutenir le parti. De cette façon, nous avons vécu de 1992 jusqu’en 1997 sans aucun problème !

LDC : Alors, ce n’est plus possible aujourd’hui ?

PTM : Mais depuis qu’on est revenu, on est dans l’opposition. Savez-vous que les militants de l’UPADS ne cotisent pas ? Depuis la création du parti ils n’ont jamais cotisé. Il faut alors se demander comment on fait pour vivre ? Eh bien, ce sont les parlementaires… Si demain, à l’issue d’une élection législative ou sénatoriale l’UPADS n’a aucun élu, c’est fini ! Le parti s’arrête net ! Les cadres sont là ! Les éminences sont là ! La matière grise est là ! Mais il faut un minimum de ressources pour faire fonctionner le parti. Donc lorsque vous dites que le parti ne brille plus comme hier, c’est vrai ! Le parti a besoin d’un minimum pour vivre ! Et moi, avec mes indemnités de chef de l’opposition, je donne au parti, ajouté à ce que donnent mes collègues parlementaires, c’est ce qui fait vivre le parti. On vit aujourd’hui un peu grâce à l’état. Nous avions une subvention de 15 millions de FCFA par trimestre. Mais depuis cinq ans, elle ne passe plus parce que, disent-ils, l’état n’a plus d’argent pour subventionner les partis politiques. C’est la principale raison du recul du parti. Et nous allons partir au Congrès.

LDC : Justement, parlons de ce congrès  que vous organisez en novembre prochain à Brazzaville. Quelles sont les grandes préoccupations qui seront traitées lors de cette rencontre ?

PTM : Je ne vous donne pas de chiffre. Mais il faut déjà trouver de l’argent pour aller à ce congrès. Les militants ne cotisent pas. Pour vous donner une idée, le congrès de 2013 nous a coutés près de 180 millions de FCFA. Plus d’une décennie après, avec l’inflation, nous allons nager à près du double ! Le problème de moyens a souvent fait que nous n’organisions pas de congrès aux dates prévues. Aujourd’hui, nous nous sommes dit que par tous les moyens, il faut organiser ce congrès. Lors de ce congrès, nous allons réorganiser le parti dans son ensemble.

LDC : En dépit de ces difficultés que vous énumérées, pensez-vous que l’UPADS va tenir sa place dans l’opposition ou bien elle fait de l’enrobé gouvernemental ? Vous considérez-vous réellement comme un parti de l’opposition avec un pied dans le gouvernement ?

PTM : Non, pas du tout ! Il faut qu’on se batte… Nous ne ferons pas disparaitre le nom de Pascal Lissouba (pointant un grand portrait du fondateur de l’UPADS, à sa droite). Si demain on doit en discuter, ce sont les congressistes qui le diront. Si demain on doit discuter avec le PCT, ce sont les congressistes qui le décideront sur la base d’un accord. Moi, je ne l’ai pas encore envisagé. Mais tout est évolution ; on ne sait jamais ! Les congressistes pourraient dire qu’il ne s’agit pas d’aller embrasser le PCT mais ils pourront dire nous devons regarder comment il faut améliorer les relations avec ce parti ; nous en tant que premier parti. Et puis, il faut le dire, l’histoire politique de Pascal Lissouba ne commence pas en 1991 quand il créé l’UPADS ; elle commence depuis 1961 quand il arrive ; conseiller spécial de Fulbert Youlou (premier président du Congo, ndlr) tout en étant directeur des services agricoles. Jeune, 32 ans je crois, il est Premier ministre de Massamba Débat. C’est le début de sa carrière politique et puis… et puis… ! Jusqu’à ce qu’il intègre le PCT. Peut-être que beaucoup ne le disent pas ; Pascal Lissouba était membre du PCT, même s’il n’est pas resté longtemps (du 31 décembre 1972 au 23 février 1973, ndlr). Il n’est pas un inconnu, pour ceux de sa génération, au PCT. C’est un parti de gauche, nous pouvons aussi revendiquer le PCT parce que nous sommes un parti de gauche. Hier, le PCT était communiste. Mais depuis 1992, le PCT a fait sa mue pour devenir un parti social-démocrate ; l’UPADS est un parti social-démocrate. On ne peut pas imaginer que demain, peut-être que sur cette base idéologique on dise qu’il faut regarder comment on peut améliorer les relations avec un autre parti qui partage avec nous la même idéologie ! Cela est possible, mais ça ne dépendra pas de Pascal Tsaty Mabiala ; mais de la volonté des militants après une analyse sérieuse, sans faire disparaitre l’UPADS. Comment faire cohabiter tous ces intérêts presque antagonistes ? Ça c’est la magie des militants de l’UPADS au congrès, quand ils auront fait l’analyse saine, réaliste.

LDC : L’eau, l’électricité, le gaz, les routes, les inondations, comment l’UPADS apprécie-t-elle le travail du gouvernement du PCT avec qui elle partage la même idéologie malgré les intérêts antagonistes ? Aide-t-elle le gouvernement à résoudre ces problèmes cruciaux qui minent le quotidien des compatriotes ?

PTM : Gérer un pays c’est faire choix. Gérer un pays c’est affecter les ressources dans les secteurs prioritaires. Gérer un pays ce n’est pas privilégier ce qui n’est pas nécessaire. Nous avons un budget mais nous avons des difficultés financières. Nous ne sommes pas un pays pauvre mais plutôt producteur de pétrole et depuis peu, de gaz. Nous sommes aussi un pays forestier. Donc le Congo a des ressources. Maintenant, il s’agit pour nous de savoir où est-ce que nous mettons la priorité ? A notre avis, c’est l’école, la formation.

Un pays qui ne forme pas aujourd’hui les jeunes de demain qui vont prendre la relève ; qu’ils sacrifient, qu’ils jettent dans les mains des gens eux-mêmes qui n’ont pas appris, qui n’arrivent pas à se nourrir, qui eux-mêmes sont dans des difficultés les plus inimaginables et vous confiez les enfants à ces gens-là, pas de formations, ils ne sont pas payés, on les appelle des bénévoles ; des finalistes, des communautaires ; je ne comprends pas ces termes. Donc, c’est à ces hommes démunis, sans formation, que nous avons confié le destin du Congo… La santé est un secteur également stratégique… Les infrastructures… Quand vous avez dit que le peu de ressources que nous avons, nous les consacrons à faire l’école, la santé, pour qu’il y ait un hôpital dans chaque département ; peu importe le nom qu’on lui donne ; hôpital général, de référence, etc. n’est pas le problème. Chaque département devrait avoir un hôpital digne de ce nom, avec des médecins et des plateaux techniques bien formés et nous en sommes bien capables. A mon avis, c’est une question de priorités. Si on doit mettre de l’argent dans les institutions dont on peut se passer ; vous savez qu’il y a des pays qui n’ont pas de Sénat, mais ils vivent ! Est-ce que nos capacités financières nous permettent d’avoir un parlement bicaméral ? Il faut voir le budget d’Etat et la part qui est réservée au Sénat… Je ne suis pas contre le Sénat. Si nous avons les moyens pour régler les autres problèmes et avoir une deuxième chambre au parlement, pourquoi pas ? C’est aussi l’exercice de la démocratie. La défense qui prend beaucoup d’argent ; quelle est la menace aujourd’hui pour que nous mettions autant d’argent sur les questions de défense ?

LDC : Le pays a un problème de moyens, n’est-ce pas ?

PTM : Il y a moyen de faire des économies et donc d’affecter des ressources à l’école, à la santé et dans les infrastructures. Nous avons des villes construites depuis la période coloniale et que nous n’avons pas entretenues en matière de canalisations. Il faut refaire les canalisations parce qu’elles sont hors d’usage. Donc ce sont des milliards qu’il faut engloutir à Brazzaville, à Pointe-Noire et à Dolisie pour refaire d’abord les voiries urbaines. On a besoin de mettre à peu près 80 % dans ces infrastructures. Le reste d’argent on le partage entre les autres institutions. Or chez nous il y a un saupoudrage. Quand il y a un peu d’argent, on donne ici, on donne là et à la fin on ne sait même plus ce qu’on a pu faire. Nous avons toujours un éternel recommencement et les choses s’empirent de jour en jour. Il faut choisir les priorités et bien sûr, la bonne gestion des ressources qui tombent. On a mis en place des institutions anti-corruption, quel est le corrompu qu’on a attrapé et jeté en prison ? A cet ordre de priorité que je viens de donner, il faut y mettre la rigueur de la gestion. Il est impensable aujourd’hui qu’on vous dise que le DG des Impôts a fait une malversation, il est arrêté, il a été placé à la maison d’arrêt, mais il a payé ce qu’il aurait volé, il est sorti et puis reprend son poste. Mais il y a un préjudice ! Même s’il a rendu, mais le préjudice qu’il a causé ? On écoute ce qu’il se fait dans le pays et quelques fois on se dit qu’on n’est plus dans un état véritablement de droit !

Si nous étions en situation de gérer le pays, voici comment nous nous comporterions. Mais on n’a pas dit que les choses sont si simples que ça ! Elles sont aussi difficiles. Mais il faut savoir faire des choix quand vous devez gérer. A mon avis, le pouvoir actuel ne sait pas faire ces choix ; ne sait pas mettre les priorités et puis, il n’y a pas de rigueur. Si les choix et la rigueur dans la gestion étaient pris en compte, je pense qu’on pouvait faire bien mieux que ce qui est aujourd’hui fait.

LDC : De nombreux congolais de la diaspora voudraient bien revenir au pays, mais ils craignent une rétribution due au manque de dialogue inclusif pour garantir une immunité pour leurs opinions politiques. Que leur dites-vous ?

PTM : Je les attends, qu’ils viennent ! J’ai même des parents là-bas qui sont dans un exil volontaire. En fait, aujourd’hui la diaspora est constituée des frères et des sœurs qui ont délibérément choisi de vivre en France sans qu’ils n’aient été contraints de quitter le pays. En dehors de Benoît Koukébéné. Moungounga est décédé, Bikinkita est décédé, donc il ne reste plus que Koukébéné qui ne peut pas rentrer dans son pays. Nous avons demandé au président Sassou de prendre une loi d’amnistie qui doit s’étendre à Benoît Koukébéné aussi. On ne va pas attendre qu’il soit rappelé à Dieu pour lui accorder la grâce présidentielle ou l’amnistie ! Tous les autres qui sont là-bas, ils y sont parce qu’ils veulent vivre en France.

Ils veulent venir mais ils ont besoin d’un dialogue ; ils ont raison ! Il faut qu’on dialogue ; il faut qu’on regarde ensemble comment gérer le pays ! Il y a certainement ceux qui ont de très bonnes idées et qui peuvent les mettre à la disposition du pouvoir actuel pour que notre pays tire profit de leur intelligence et de ce qu’ils ont appris là-bas, à l’extérieur. Mais vous croyez que c’est en parlant seulement, en demandant à la bouche qu’on obtiendra ce dialogue ? Quels sont les moyens de pression qu’ils mettent. Ils sont là-bas, ils discutent avec Matignon, le Quai d’Orsay, l’Elysée, mais qu’est-ce qu’ils font comme pression pour que la France écoute leur voix ?

LDC : Nombreux craignent toujours de revenir au pays, surtout les activistes sur les réseaux sociaux et dont les opinions portent parfois atteinte à la dignité d’autrui.

PTM : S’ils décidaient de rentrer, on ne les prendrait pas à Maya-Maya pour les conduire à la maison d’arrêt. L’opposition sera plus forte avec leur présence dans ses rangs et constituera une véritable force de revendications dès lors qu’elle aura eu un apport en nombre, en idée, en cadres et en qualité. Ensemble nous allons peut-être faire plier le pouvoir. Ce pouvoir écoutera plus ceux qui sont ici que ceux qui vont parler nuit et jour en France, aux Usa ou en Asie.

Ceux qui, pour des raisons de santé sont obligés de vivre là-bas, ça ne les empêche tout de même pas de rentrer dans leur pays. J’ai passé 9 ans en exil, je sais quelles sont les difficultés pour vivre à l’extérieur. Mais est-ce que c’est depuis là-bas qu’on obtiendra le dialogue que moi aussi, j’appelle de tous mes vœux ? Peut-être que les moyens de pression que nous pouvons exercer ici sont faibles. Il faut qu’ils rentrent ! Ça va même déranger le pouvoir. Vous imaginez si demain la diaspora dit qu’elle rentre ? Et nous allons voir comment Sassou Nguesso va nous empêcher de rentrer chez nous. Nous sommes des congolais à part entière. Même si certains d’entre eux ont eu la double nationalité, mais la législation congolaise admet la double nationalité ! Donc ils peuvent rentrer avec la garantie de leurs droits civiques. Je ne dis pas aussi qu’ils doivent tous rentrer le même jour ! Mais tout cela peut se faire de façon progressive, de façon à ce que l’essentiel des forces progressives se retrouvent au Congo bien plus qu’à l’extérieur.

LDC : Il y a quelques jours, le ministre des Affaire étrangères, en visite officielle à Paris, a annoncé la possibilité d’ouvrir des sièges au Parlement pour les congolais de la diaspora.

PTM : S’ils tiennent parole, ce sera une bonne chose ; une grande avancée que de faire participer tous les congolais où qu’ils soient ! Il y en a qui ont des raisons de rester là-bas ; soit ils sont malades, soit ils ont des intérêts. Mais j’appuie cette idée de toutes mes forces.

LDC : « Les Défis du Congo » vous remercie pour votre disponibilité. Vous avez certainement un sujet qui vous tient à cœur et que nous n’avons peut-être pas abordé. Vous pouvez le développer.

PTM : D’abord je vous découvre. Il faut diversifier les sources d’information. Quelqu’un qui diversifie ses sources d’informations fait de plus bonnes analyses. Mais si vous êtes seulement cramponnés sur les journaux du Congo ou Télé Congo et les autres… Je ne dis pas qu’il ne faut pas les suivre. Mais à cette liste il faut greffer d’autres médias sérieux, nationaux ou internationaux pour confronter l’information car c’est celui qui a la bonne information qui fait de meilleures analyses. Vous pouvez désormais me compter parmi vos lecteurs les plus assidus.

Jean-Jacques Jarele SIKA / source : Les Défis du Congo www.lesdefisducongo.com

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Créé le 2025-04-30 05:45:00

Un incendie plonge six quartiers de la zone nord de Brazzaville et la commune de Kintélé dans le noir

Six quartiers de la zone nord de Brazzaville et la commune de Kintélé se retrouvent sans électricité depuis la nuit du dimanche 27 avril 2025 en raison d’un incendie déclaré au poste de Très haute tension (THT) de Djiri, selon un communiqué de la société E2C dont une copie est parvenue à notre rédaction.

« En attendant l’issue des travaux y relatifs, la Direction de l’Exploitation Brazzaville-Pool de la société énergie électrique du Congo vous présente ses excuses pour le désagrément et vous rassure quant à la reprise normale de la desserte dès la fin desdits travaux, » indique le communiqué signé par le directeur l’exploitation de l’E2C Brazzaville/Pool, Rodrigue Ndinga Osso précisant qu’il s’agit de Djiri, Massengo, Nkombo, Jacques Opangault, Marché Talangaï, Ngamakosso et la commune de Kintélé.

E2C informe sa clientèle de cette partie sinistrée que ses agents d’intervention sont à pied d’œuvre pour dénouer la situation dans un délai raisonnable.

Les images obtenues de ce sinistre montrent un poste complètement calciné avec toutes les installations et la documentation emportées par les flammes.

Les causes du sinistre n’ont pas été révélées.

Ces derniers temps, il est constaté à Brazzaville, des pannes en série des transformateurs électriques dans différents quartiers de la capitale congolaise. Ces cas de sabotage seraient l'œuvre d'une bande organisée d'individus non identifiés.

A l'évidence, courant février 2025, plus de 8 cas de destruction de transfos ont été enregistrés.

Que faire ?

Rétablir la confiance entre la force publique et la population, observer ou appliquer le ratio optimal de sécurité car il est relevé un fait selon lequel la densité démographique de nouveaux quartiers vit dans la déshérence, sans minimum de sécurité.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

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Créé le 2025-04-29 22:43:30

Zidane dribble Oko Ngakala et la police des frontières, il aurait acheté son billet à l'aéroport même à quelques minutes de la fermeture du vol

On en sait un peu plus sur les conditions de sortie du territoire de Dongou "Zidane" le 22 avril. Détail important : ce dernier aurait acheté son billet à l'aéroport même, à quelques minutes de la fermeture du vol. Pour cela, son nom n'aurait pas figuré sur la liste des passagers du vol Air France connue par la police des frontières.

C'est ce même mardi 22 avril 2025 que le procureur de la République, André Oko Ngakala a signé une réquisition lui interdisant la sortie du territoire.

Dongou "Zidane" avait-il eu vent de l'ouverture d'une procédure judiciaire à son encontre pour prendre ainsi la poudre d'escampette ? La question vaut son pesant d'or.

A la suite d'une enquête pour crimes économiques, l’ancien DGA du Trésor public, Armel Silvère Dongou, affectueusement appelé Zidane, est désormais sous le coup d'un mandat d'arrêt international.

Sous l'autorité du procureur de la République, André Oko Ngakala, plusieurs procédures sont ouvertes à l'encontre de M. Armel Silvère Dongou, dit Zidane, et d'autres cadres du Trésor public pour des faits de détournement des fonds publics.

Dans son message sur l’état de la Nation du 29 décembre 2018, le Président congolais avait déclaré que « Face aux antivaleurs, il n’y aura ni bouclier de protection pour les uns, ni rampe de sanctions pour les autres. Il n’y aura ni menus fretins, ni gros poissons, tout passera dans la nasse de la justice ».

Denis Sassou-N’Guesso avait rappelé que la Haute Cour de Justice qui venait d’être installée dans ses attributions devait être urgemment dotée de textes de fonctionnement, afin de s’atteler à sa mission de poursuites de hauts fonctionnaires en délicatesse avec la loi.

« Désormais, à tous les échelons de l’État, chaque acteur est exposé à la rigueur de la loi. Les têtes tomberont certes, mais dans le respect d’une justice indépendante, expurgée de toute pression », a-t-il dit.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

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Créé le 2025-04-29 21:31:00

Congo : Le lycée de Mossendjo fait face à un manque criard de tables-bancs

Avec toute une forêt pleine des arbres, des compagnies forestières et des menuiseries sans oublier les scieries, ce ne sont pas des tables bancs qui devraient manquer aux élèves du lycée de Mossendjo dans le Niari (sud).

«L’absence de tables-bancs a un impact considérable sur la compréhension des élèves. La meilleure condition que nous puissions offrir à un enfant pour bien apprendre, c’est de lui garantir une place assise en classe, où il peut écouter attentivement les leçons et les transcrire dans son cahier », nous a confié un professeur du lycée de Mossendjo, joint au téléphone par notre rédaction.

La proviseure du lycée de Mossendjo, Edith Constantine Babongui a lancé un S.O.S aux opérateurs économiques et personnes de bonne volonté pour aider ce grand temple du savoir à combler son déficit en tables-bancs.

On rappelle que ce déficit en tables-bancs n’est pas propre au lycée de Mossendjo.

De nombreux établissements scolaires publics du pays sont confrontés aux mêmes difficultés, malgré les efforts continus des autorités pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves.

Aussi bien dans les écoles primaires que secondaires, c'est à même le sol que des apprenants prennent les cours. Les plus chanceux, s'asseyent à 03, 04 voire même 05 sur des tables-bancs. Une situation qui est sans conséquence sur les résultats scolaires des enfants.

Le Congo compte 1 million 400 mille élèves au public, repartis ainsi qu'il suit : environ 700 mille à l'école primaire, 400 mille au collège et 200 mille au lycée. Avec un ratio de 2 élèves par table-banc, il faudrait en disposer de 700 mille au moins, pour satisfaire la demande.

D'autre part, pour désengorger les classes excessivement pléthoriques, il faut construire au moins 250 salles de classes à équiper.

Au Congo Brazzaville, l’enseignement primaire et secondaire a actuellement besoin de plus de 300. 000 voire 500. 000 tables-bancs.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

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Créé le 2025-04-29 20:59:10

Les Dépêches de Brazzaville en kiosque aujourd’hui portent le numéro 5000, un chiffre impressionnant en dépit des obstacles accumulés

5000 numéros, un beau chiffre tout rond pour 2025. Ce 29 avril, les lecteurs et abonnés du quotidien Les Dépêches de Brazzaville, journal édité par Adiac : Agence d'information d'Afrique centrale, découvrent le 5000e numéro de leur quotidien préféré. Cela paraît beaucoup. Et c’est le fruit d’un travail assidu d’une soixantaine de journalistes permanents et chevronnés basés à Brazzaville, Kinshasa, Pointe-Noire, Paris et Bruxelles.

Le groupe Adiac, en dépit des obstacles accumulés sur sa route, résiste, s’adapte à la mutation faits et gestes, des événements, de l’actualité des peuples du Bassin du Congo.

Il accompagne et informe sur l’actualité à partir du cœur d’une zone géographique et humaine qui compte parmi les plus prometteuses du globe.

Vivement que la résilience ne perturbe pas la constance et la fiabilité de l’écriture de l’équipe rédactionnelle des Dépêches de Brazzaville dirigée avec maestria par Guy Gervais Kitina.

Les Dépêches de Brazzaville, dont la première édition remonte à août 1998, est l’unique quotidien du Congo depuis 2007.

L’édition Kinshasa, lancée en 2008 est devenue un des 3 quotidiens les plus lus dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).

Vendu chaque jour à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Kinshasa, le quotidien fondé en tant que journal d’informations par Jean-Paul Pigasse, est aussi téléchargeable depuis le site internet.

Les Dépêches de Brazzaville apportent une information pluraliste et de qualité aux Congolais des deux rives et de la diaspora par une large politique de diffusion.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Source Adiac

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Créé le 2025-04-29 20:14:18

Exploitation minière au Congo : Fini la récréation, le gouvernement sort la chicotte pour fouetter les indélicats

Dans le cadre du renforcement de la gouvernance et de l’efficacité du secteur minier au Congo-Brazzaville, il est mis en place des inspections départementales des mines et de la géologie, sur l’ensemble du territoire national pour traquer les indélicats, selon une note de service signée le 29 avril 2025, par le ministre d’Etat, ministre des Industries Minières et de la Géologie, Pierre Oba dont une copie est parvenue à notre rédaction.

Ces inspections départementales, qui doivent garantir la régularité des activités minières, le respect des normes de sécurité et des réglementations environnementales, ainsi que des droits des travailleurs, auront pour missions principales de :

Organiser et participer aux inspections minières et en assurer le suivi dans les zones minières, recevoir, vérifier et informer l’inspecteur général des plaintes, irrégularités, infractions et fraudes relatives à l’activité minière, contrôler la régularité et la conformité, au code minier, des activités des artisans miniers, des sociétés de mines à petite échelle et des sociétés minières industrielles, contrôler et évaluer l’activité et le fonctionnement de la direction départementale, précise cette note de service, qui abroge toutes les dispositions contraires, et qui prend effet à compter de ce mardi 29 avril 2025.

Il est inadmissible que l’on observe dans certains coins de la République du Congo où on affiche une arrogance outrageante sur des questions des délits et des crimes écologiques, alors que le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, écologiste dans l'âme et très soucieux de la situation climatique désastreuse que traverse le monde à l'heure actuelle et dont il partage la peine, parcours le monde entier pour mobiliser l’opinion internationale à la cause de la protection de l’environnement.

D'ailleurs, l’écrivain-chercheur congolais, ambassadeur des Droits et devoirs de l’humanité et de l'environnement, le docteur Michel Innocent Peya ne cesse de relayer et vulgariser dans ses livres, traduits dans plusieurs langues, l’action climatique du leader écolo-visionnaire, défenseur et grand artisan du Bassin du Congo, Denis Sassou-N’Guesso.

Qu’il s’agisse des populations autochtones délaissées, ou des victimes des rejets de l’orpaillage dans la Sangha, dans la cuvette ouest, dans le Niari et la Bouenza, avec des cours d’eaux souillées par des sociétés chinoises, à ceux de Dimonika dans le Mayombe, où ailleurs encore où se posent des problèmes d’environnement au mépris des lois de la République, les Congolais souhaitent que ceux qui ont la moindre parcelle d’autorité dans ce domaine, agissent promptement au profit des populations et du Congo, pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

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Créé le 2025-04-29 18:56:22

Congo : Pascal Tsaty Mabiala révèle le positionnement de l’UPADS à la présidentielle de 2026 (Interview)

Assis dans son bureau modeste, calme, scrutant le journaliste de ‘‘Les Défis du Congo’’, le Premier secrétaire de l’UPADS semble anxieux ou perdu dans le tourbillon de récriminations de ses collègues frondeurs de l’UPADS et de l’opposition.

Fausse impression ; Pascal Tsaty Mabiala affutait sa verve pour parler sans ambages, même des sujets qui fâchent. L’élection présidentielle de 2026, l’avenir de l’UPADS, le retour des opposants au Congo, le projet de députés pour la Diaspora, l’eau, l’électricité, le gaz, les inondations et l’appel à sa destitution du secrétariat général du parti de Pascal Lissouba sont autant de sujets que le chef de l’opposition congolaise a évoqué dans l’interview qu’il a accordée à Cyr Yoba.

Le verbatim sera publié dans les prochaines heures sur www.lesdefisducongo.com

JJS / Les Echos du Congo-Brazzaville

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Créé le 2025-04-29 18:15:19

Examen d’Etat : les matières tirées au sort au Baccalauréat Technique et Professionnel sont dévoilées

Le Ministère de l’Enseignement Technique et Professionnel, par le biais de sa Direction des Examens et Concours Technique et Professionnels a publié, ce lundi 28 avril 2025 les résultats du tirage au sort du Baccalauréat, session du 11 juin 2025.

Après une année scolaire d’apprentissage et afin de faire une évaluation des élèves, candidats au Baccalauréat, les examens d’Etat se préparent et approchent lentement et de façon certaine. Dans l’organisation desdits examens, les directions s’attèlent pour leur bonne organisation et leur bon déroulement. C’est ainsi que le directeur des Examens et Concours Technique et Professionnels, M. Armand Roch Placide Bokangué a publié un communiqué pour afin de fixer les candidats sur les matières choisies :

VALDA SAINT-VAL/Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-04-28 21:13:36

Congo-Cinéma : ’’Léa’’, un film pour sensibiliser sur le harcèlement et les violences faites à la femme

Le film ’’Léa’’ a fait l’objet d’une projection cinématographique ce lundi 28 avril 2025 dans la salle Canal Olympia de Brazzaville. C’est dans le cadre de la sensibilisation sur le harcèlement et les violences faites à la femme, surtout en milieu scolaire et estudiantin. Un film 100% congolais, le scénario écrit par Joy Christ et Lucrèce Tairou avec la participation des acteurs du Congo et une réalisation de Joy Christ dans une production de Tina Lobondi. Après la sortie du film et la grande première qui ont eu lieu le 22 mars dernier au Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, le film est aujourd’hui à sa deuxième projection. Le triptyque Amour-Harcèlement-Justice constituent la thématique et la trame de ce long métrage de plus de deux heures et 16 minutes.

En effet, c’est à l’occasion du master class gratuite effectuée pour la production de Brazzaville que le film a été projeté, avec comme objectif, partager le film mais, beaucoup plus pour la sensibilisation par rapport aux deux thèmes: le harcèlement scolaire et la violence faite aux femmes.

Longtemps absent sur la scène nationale et internationale, le cinéma congolais est à la conquête de ses lettres de noblesse, grâce à la passion, à la détermination, à la volonté et à la foi des cinéastes tels que Tina Lobondi.

De Sébastien Kamba, Alain Nkodia, Joseph Kitsoukou et Rufin Mbou Mikima à Valère Youlou Mingoley, Camille Mouyéké, David Mahoungou et Rihi Mbébélé, en passant par Annette Kouamba Matondo, Claudia Haïdara Yoka, Bruno Tsamba, Déborah Bassa, Aimé Nkounkou, Albe Diaho, Thérèse Batalamio, Roch William Ondongo, Bernard Mbounda, Julio Nzambi, Charles Ndouma ou Hassim Tall Boukambou, le cinéma congolais revient sur scène avec une autre génération des acteurs, réalisateurs, et producteurs.

Au sortir de la projection, la productrice Tina très satisfaite, a exprimé ses sentiments et espère que c’est un nouveau départ pour le cinéma congolais. « On espère que le film va sensibiliser plus d’un, notamment les jeunes filles par rapport aux violences. Mais, l’accoutrement de quelqu’un ne provoque pas la réaction d’une autre personne. C’est plutôt aux hommes de mieux se contrôler, voyez-vous ! En tout cas, pour moi, c’est la mauvaise éducation des hommes qui est la cause des harcèlements sexuels. Le vêtement ou l’accoutrement n’a rien n’à avoir avec l’agressivité de nos jours. Là, c’est une excuse pour les hommes qui sont faibles et qui prennent cette excuse pour blâmer les femmes pour dire que non, elle avait une mini-jupe, donc, c’est sa faute si j’ai pu abuser d’elle », a-t-elle expliqué.

Pour la productrice du film, « ''Léa'' est mon premier film ici au Congo, officiellement, mon premier long métrage, mais il y a un court métrage qui est en train d’être écrit, en préparation et un long également en chantier, qui seront mes prochaines productions ».

Selon Tina Lobondo, productrice du film intitulé ’’Léa’’, le cinéma congolais ou l’industrie cinématographique du Congo est en pleine reconstruction. « Il faut que chaque réalisateur puisse avoir la possibilité de produire au moins, deux à trois films par an. Si on se contente de faire un ou deux films tous les deux ans ou tous les trois ans, on ne pourra jamais avancer. Le Congo doit avoir au moins un film par mois des réalisateurs différents. Là, je suis contente, en l’espace de deux mois, j’ai vu trois à quatre premières de film, quatre films des congolais. Ça me fait deux ans au Congo, je n’ai jamais vu ça, j’en suis fière. Si vous regarder au niveau du Festival de Cannes, c’est la première fois, en plus de 40 ans qu’il y a un film Nigérian qui a été sélectionné, ce n’est jamais arrivé, alors que Nollywood, l’industrie nigériane de cinéma existe depuis des années, très longtemps. Ça vous dit un peu le temps que ça prend pour une véritable industrie de se construire. C’est seulement cette année que le Nigéria a eu à présenter un film à ce grand Festival du cinéma mondial », a-t-elle fait savoir.

Le cinéma congolais doit s’activer, il faut mettre les moyens et le soutien qu’il faut. C’est vrai, ça coûte de l’argent, ça nécessite des budgets colossaux pour y arriver. « La projection de tout à l’heure a été gratuite, nous faisons un peu du social parce que, les thèmes que nous abordons sont des thèmes sociétaux, on fait purement du social », relate Tina.

Elle rappelle en outre que pour la première du film, ils ont été accompagné par MTN, de la BCI et Burotop-Iris. Elle est très reconnaissant du reste de ce soutien et espère que dans les années avenirs, ils pourront les accompagner dans d’autres projets cinématographiques.

« Cependant, pour les prochains films, je présume que ça sera plus grand et les congolais doivent s’investir, que ce soit l’audience ou les médias et autres, tout le monde doit s’investir afin de grandir cette industrie, sinon, on ne va pas y arriver », a-t-elle souhaité avec optimisme.

Ainsi, pour être plus compétitif sur le terrain, l’équipe projette diverses activités. « Tout de même, nous avons déjà commencé à faire des applications pour les grands Festivals, en international : à Kinshasa, nous aurons deux projections dans trois semaines ; on vise également le Cameroun et la Côte d’Ivoire ; à Paris, nous aurons une projection le 14 juin 2025 », ambitionne-t-elle.

L’idéal est que le film soit vendu, mieux distribué, qu’il obtienne une audience internationale dans les Télévisions pour qu’il puisse avoir une bonne et grande visibilité à travers le monde, par rapport à nos acteurs, qui ont du talent. C’est une production entièrement congolaise, avec un financement congolais, tourné à Brazzaville exclusivement.

« Le casting, au départ, s’était drôle, on a choisi les acteurs à la volée, il n’y a pas eu de copinage ou des arrangements au préalable. Ce fut un casting ouvert, qui a donné la chance à tout le monde. C’était pure par talent pour représenter les personnages incarnés dans le film », a-t-elle conclu avec grand espoir.

A l’issue de la projection, le public (cinéphiles) a découvert les acteurs qui ont joué dans le film et un panel composé de juriste, de sociologue et d’un promoteur d’école a échangé sur quelques préoccupations de l’assistance sur le l’amour, le harcèlement sexuel en milieu scolaire et du travail et la justice.

VALDA SAINT-VAL/Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-04-28 18:22:58

Congo : Mort d'un chauffeur dans un accident spectaculaire sur la RN1

Dimanche 27 avril 2025, le chauffeur d'un poids lourd, appartenant à Fortis, une société de logistique basée à Pointe-Noire, et qui se rendait à Brazzaville,  transportant un container de 40 pieds (12,19 mètres),  a eu un accident impressionnant sur la RN1, près du péage de Ngamadzambala. Il est mort au volant de son camion, coincé dans la cabine en partie écrasée.

Selon les témoins, le chauffeur, a perdu, pour une raison inconnue, le contrôle de son véhicule. L’accident a eu lieu à un jet de pierre du péage de Ngamadzambala dans le département du Pool.

Malgré les efforts des secours, malheureusement, le conducteur n'a pas survécu.

Une enquête est en cours pour comprendre les circonstances de ce drame.

Au Congo-Brazzaville, les accidents sont très fréquents sur la RN1.

Première cause de mortalité routière devant l’alcool, les stupéfiants, l’usage du téléphone portable au volant, la vitesse excessive ou inadaptée fait chaque année des centaines de morts sur les routes congolaises.

Il n'y a vraiment pas besoin d'en rajouter quand on sait que le pays a enregistré pendant la période allant de 2020 à 2024, 12.564 accidents de la route, occasionnant ainsi 1.040 décès, 4.707 blessés graves dont 4.376 blessés légers, selon les statistiques officielles.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR

Créé le 2025-04-28 17:21:01

CAMU : Le non des travailleurs de MTN et Airtel Congo est irrévocable

Réunis en assemblée générale, vendredi 25 avril dernier à Brazzaville, les syndicats des deux structures de la téléphonie mobile congolaise à savoir MTN et Airtel ont refusé catégoriquement l’offre d’assurance maladie proposée par la CAMU qui ne cadre pas, selon eux, avec le système d’assurance maladie dont ils bénéficient et du manque de clarté dans les tenants et aboutissants de ce nouveau système sanitaire.

« Nous sommes dans des structures bien organisées dont l’assurance maladie est bien tenue. Nous sommes pris en charge à 100%, nous ne voyons donc pas aujourd’hui comment quitté un système sanitaire bien équilibré comme le nôtre pour y aller dans l’un de vos systèmes dont nous ne connaissons pas les tenants et les aboutissants, donc c’est à cela que nous disons non à la CAMU », a déclaré le secrétaire général du syndicat de la section MTN, Jean Friolet Mvouma.

« Nous avons recueillis des avis afin de pouvoir repartir vers les autorités compétentes pour pouvoir discuter du problème de la CAMU et voir comment procéder à la révision de notre convention collective », a précisé le secrétaire général du syndicat de la section Airtel, Christ Nzihou.

En février dernier, les travailleurs des Brasseries du Congo (Brasco) ont fait part à Brazzaville, de leurs préoccupations et de leur opposition au prélèvement de la Caisse Maladie Universelle (Camu) sur leurs salaires.

Un communiqué a été diffusé, dans lequel les travailleurs des Brasseries du Congo (Brasco) affirment catégoriquement leur refus de s’inscrire au régime d’assurance maladie universelle. Ils ont souligné, haut et fort, qu’ils bénéficient déjà d’une couverture médicale et sociale de qualité et très fiable que leur employeur fourni.

« Brasco offrent déjà une couverture complète à ses employés et ayants droit. Il serait plus pertinent de prioriser les personnes non ou mal couvertes, comme les populations vulnérables, les retraités, les étudiants et les acteurs du secteur informel », nous avait confié un syndicaliste ayant requis l’anonymat.

Créée par la loi n°19-2023 du 27 mai 2023, la Caisse d’assurance maladie universelle est l’organe de gestion du régime d’assurance maladie en République du Congo. C’est une entité mise en place pour contribuer à l’instauration d’un meilleur système de prise en charge sanitaire au Congo. Elle protège durablement la santé de chacun en agissant auprès de tous les résidents congolais. Telle est sa raison d’être.

Concrètement, elle accompagne les assurés tout au long de leur vie, en prenant en charge leurs soins quelles que soient leurs catégories, leurs ressources ou leurs situations.

La CAMU garantit un accès universel aux droits à la santé et elle permet l’accès aux soins. Elle fait également bien plus en agissant en amont de la maladie et de ses complications, avec une offre de prévention sans cesse enrichie. Elle joue par ailleurs un rôle de régulateur du système de santé, cherchant en permanence à concilier la meilleure qualité des soins et le meilleur coût, à travers ses analyses, ses propositions et son action sur le terrain.

Pour améliorer l’efficacité du système, elle travaille main dans la main avec les professionnels et les établissements de santé, les entreprises et tous les acteurs concernés. Ensemble, au quotidien, ils font vivre ses valeurs d’universalité, de solidarité, de responsabilité et d’innovation.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photo : DR

Créé le 2025-04-28 10:45:13

Le Ministère de la Communication invite les médias à la Quinzaine du gouvernement ce mercredi

Le Ministère de la Communication invite les médias à la Quinzaine du gouvernement qui aura lieu ce mercredi 30 avril 2025 à partir de 10h00, au Ministère de la Communication.

Le ministre Juste Désiré Mondélé prendra part aux côtés de son collègue, le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla,  et répondra notamment aux questions liées à son département ministériel (Assainissement urbain, développement local, entretien routier…).

On rappelle que depuis quelques temps, le ministre de la Communication et des médias Thierry Lezin Moungalla est monté au créneau pour un nouveau cap dans la communication en instaurant la Quinzaine du gouvernement. Les toutes premières prestations révèlent un succès dans la mesure où, longtemps le gouvernement est resté dans une sorte d'attentisme, se contentant des événements officiels et ceux d'une extrême gravité en délaissant l'actualité au quotidien.

Cette communication choisie à l'évidence a laissé place à une offensive des réseaux sociaux au-delà même de la presse professionnelle et traditionnelle pour diffuser tout et n'importe quoi dans l'opinion. Ainsi, faute de réponse gouvernementale, bien de contre-vérités, de fake news, de la délation, des manipulations et attaques rangées moins que les critiques objectives contre des autorités et les institutions ont pris le pas sur la réalité, désorientant terriblement cette même opinion et surtout la dressant obstinément contre les gouvernants.

Bien sûr que la communication gouvernementale ne doit pas être comme ce bateau qui change de direction à toutes les brises, mais il convient de s'adapter aux donnes nouvelles et à l'environnement actuel, à l'heure des nouvelles technologies de l'information.

C'est donc dans cette optique que le ministre Thierry Lezin Moungalla a pris la courageuse initiative d'instaurer la Quinzaine du gouvernement, corrigeant ainsi ce déficit.

À celle- ci on traite sans tabous non seulement l'information officielle, mais aussi et surtout l'actualité même croustillante. Ceci a l'avantage non seulement d'éclairer la lanterne des citoyens sur des informations biaisées, manipulées ou tout simplement d'apporter plus d'éléments sur une situation relatée parfois de plusieurs manières de façon erronée ou insuffisante.

Cette Quinzaine du gouvernement participe de la pluralité de sources et de supports d'informations qui sont la base même de sa crédibilité.

La Quinzaine du gouvernement est de ce point de vue un pas en avant et un nouveau cap dans l'expression libre et démocratique des médias qui pourront autant qu'ils veulent s'abreuver directement à la bonne source, sinon à la source officielle sur l'essentiel des sujets.

Au-delà de toutes considérations, la Quinzaine du gouvernement est un mode de communication gouvernementale à l'endroit tant demandé et exigé par les médias et l'opinion en général, pourvu que ça dure.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-04-28 09:07:15

La route Abala-Ollombo présente un état de délabrement inquiétant

Si la République du Congo est souvent vue comme une destination de rêve pour des vacances, elle cache aussi des aspects moins glorieux. La plupart des routes sont en piteux état, notamment l’axe Abala-Ollombo dans le département des Plateaux à plus de 380 km de la capitale Brazzaville sur la route nationale numéro 2 après Gamboma. La dégradation avancée de cette route rend la circulation extrêmement difficile, avec des véhicules souvent bloqués dans la boue, aggravant la situation des habitants qui doivent naviguer entre les trous et les bourbiers.

Les témoignages des usagers illustrent bien les difficultés rencontrées. La situation est telle que parcourir quelques kilomètres peut prendre plusieurs heures, voire des jours, en raison des nombreux obstacles naturels.

Cette négligence infrastructurelle entrave non seulement les échanges commerciaux, mais aussi la mobilité des populations locales.

La situation est particulièrement critique pour les agriculteurs et commerçants, dont les moyens de subsistance dépendent de la capacité à transporter leurs produits.

La route en ruine crée des conditions de vie de plus en plus précaires, irritant la pauvreté et le désespoir à Abala et Ollombo.

Les habitants d'Ollombo produisent beaucoup de manioc. On y trouve aussi un aéroport international.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-04-28 08:38:16

Congo – Football : Minga Noël Pépé une des légendes de Yaoundé 72 a tiré sa révérence

Au nombre des joueurs des Diables rouges ayant remporté la 8ème coupe d’Afrique des Nations de football en 1972 à Yaoundé au Cameroun - l’unique que le Congo affiche à son palmarès - il y a Minga Tchibinda Noël Pépé qui en milieu défensif, endossait le numéro 6. L’homme auteur du « but fétiche » qui qualifie le Congo pour la finale du tournoi, contre le Mali, s’est éteint samedi 26 avril à Brazzaville. Malade, Minga Pépé aura attendu longtemps que les autorités gestionnaires du sport congolais lui rendent l’ascenseur pour services rendus à la Nation, en l’évacuant à l’étranger pour les soins. Jamais cette reconnaissance ne fut manifestée. Peut-être que cette reconnaissance sera commuée en hommage pompeux comme on sait le faire au Congo pour les morts, plutôt que d'assister les vivants qui appellent à l’aide pour se faire soigner et ne pas mourir.

Minga Noël Pépé, s’en est allé, sans doute avait-il une pointe d’amertume dans ses dernières pensées, envers les autorités sportives nationales qui l’auront laissé tomber, lui qui aura porté haut le drapeau national, tant au sein de Forces Armées, qu’en équipe nationale des Diables rouges.

La demi-finale contre le Cameroun en 1972 à Yaoundé, reste le match de légende pour Minga Noêl Pépé, qui en demi défensif, se déportait à l'avant pour faire jouer le milieu offensif  Balékita au plus près de la surface adverse. Une combinaison que les deux rodaient à l'Inter-club. Cela créait un surnombre qui étouffait la défense adverse.

Revivons cette séquence.

8ème coupe d’Afrique des Nations de football. Après la phase de poules, le Congo et le Maroc ont tous deux 3 points et le même goal-différence. Il faut se résigner à tirer au sort.

À 2 heures du matin, 2 petits bouts de papiers enfermés dans 2 boîtes identiques, une main féminine, une main innocente, et la chance décide : c’est le Congo qui rencontrera le Cameroun jeudi 2 mars à Yaoundé.

En ce jeudi 2 mars 1972, alors que le Zaïre affronte le Mali à Douala pour la première demi-finale, à la même heure, le Congo rencontre le Cameroun.

Une simple formalité croit-on à Yaoundé où l’on ne se méfie pas suffisamment des modestes congolais, animés par une farouche détermination. L’assurance camerounaise contre la fougue congolaise.

Tout se dessine dès le coup d’envoi. Quelque chose ne va pas dans l’équipe camerounaise, ça se voit. Elle attaque lentement, alors que les congolais foncent, avec cette foi qui soulève les montagnes.

31ème minute, le reporter congolais Germain Bisset est au micro : « balle dégagée par le numéro 2 camerounais Kaham, qui met la balle en touche.

Une balle en touche qui permet aux congolais de repartir par l’intermédiaire du numéro 20 Mpélé.

Mpélé donne à Dengaki, Dengaki remet en couverture à Mpélé qui, sur la droite du terrain, devient ailier droit pour la circonstance, il va contrôler, il va lever le cuir au milieu du terrain, tête du numéro 12 camerounais, balle dans les pieds de Minga Pépé qui va tirer du pied gauche, whoooo...

Le premier but congolais intervient à la 31ème minute et 43 secondes.»

Commence alors pour le public camerounais, la descente aux enfers. Leur onze national domine mais ses actions demeurent stériles.

À la fin du match, c’est l’extase pour les deux reporters congolais, Gislain Joseph Gabio et Germain Bisset.

« Applaudissez congolais, la république populaire du Congo est qualifiée pour la finale de ce tournoi », lance Joseph Gabio.

« C’est du jamais vu. C’est miraculeux, Germain Bisset » éclate Joseph Gabio. « C’est miraculeux, Joseph Gabio », répond Germain Bisset. Et les deux d’enchainer : « C’est un but fétiche de Minga Noël Pépé, qui qualifie le Congo et envoie le Cameroun à touche ».

En dépit de la victoire congolaise, Germain Bisset ne croit pas en l’élimination du Cameroun. « Je n’y croirai jamais. Je ne croirai jamais à cette élimination du Cameroun, je ne croirai jamais à cette victoire congolaise, jamais je n’y croirai ». Ce jour-là, ce fut la liesse à Brazzaville où l'on croyait déjà en de sérieuses chances de gagner la coupe.

La presse camerounaise titra le lendemain : « coup de théâtre à Yaoundé ».

Depuis ce jeudi 2 mars 1972, Minga Noël Pépé entra dans la légende du football congolais et la victoire conforta cette posture d’homme d’exception.

L’exploit de Minga avait propulsé le Congo en finale de la compétition,  avant que Jean Michel Mbono et François Mpelé n'entrent en scène en finale contre le Mali battu 3-2.

Minga a participé à la CAN de 1974 remportée par le Zaïre, au terme de laquelle le Congo avait été éliminé en demi-finale par la Zambie. Minga Pépé avait marqué le but de la victoire du Congo à la 81e minute contre le Zaïre, 2-1, lors de la deuxième journée de la phase de poules.

Joueur à la retraite, il continuait à transmettre son savoir à la jeune génération. Minga était membre de la direction technique nationale de la Fédération congolaise de football. Il était aussi directeur technique de l’Athlétic club Léopards de Dolisie lorsque le club découvrait pour la première fois de son histoire la compétition africaine.

Très malade depuis plusieurs mois, il avait besoin d’aide pour son évacuation sanitaire en France. Jamais cette aide ne vint…

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

Créé le 2025-04-27 22:55:20

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