Election à la Direction générale de l’Unesco : Edouard Firmin Matoko a le soutien indéfectible de l’Asie

L’élection au poste de directeur général de l’Unesco aura lieu en novembre 2025, lors de la 43e session de la conférence générale qui se tiendrait à Samarcande, en Ouzbékistan. Saluant l’engagement de l’ancien Sous-directeur général pour la Priorité Afrique et les Relations extérieures de l’Unesco, l’Asie entend donc se tenir aux côtés de Firmin Edouard Matoko, candidat du Congo-Brazzaville et de son Président, Denis Sassou-N’Guesso, pour le soutenir et l’accompagner sans faille.

« Un remarquable soutien et un accompagnement efficace de la part des missions diplomatiques accréditées auprès des pays que j'ai pu visiter au cours de ma première tournée en Asie : Vietnam, Japon, Indonésie, Chine, Inde où j'ai été chaleureusement et cordialement accueilli par les autorités nationales en charge de l'Unesco », a écrit Firmin Edouard Matoko sur sa page Facebook.

« Écouter les uns les autres et partager les mêmes visions concernant l'avenir de l'Unesco ainsi que les acteurs de la société civile : priorités des programmes, politique, contrôle budgétaire, transparence et confiance, efficacité et éthique, tous ces éléments font également partie de ma vision. Après ce premier voyage, je me sens renforcé par l'idée que l'Unesco doit maintenant entreprendre de nouvelles étapes vers sa transformation, avec plus d'audace, en écoutant constamment les États membres et les aspirations des personnes qui croient en sa mission », a-t-il ajouté.

« Je redécouvre une région que j'ai pratiquée au cours de mes différentes fonctions à l'Unesco et qui, dans son extrême diversité culturelle, est profondément ancrée dans les valeurs de notre Organisation. Ensemble pour un Unesco plus fort, plus dynamique et inclusive », a conclu le candidat du Congo qui a toujours porté les valeurs de l'Unesco- paix, solidarité et dialogue- au-delà de ses frontières.

Dès le lendemain de son audition par le Conseil exécutif, le 9 avril dernier, il consacre son agenda à la rencontre des acteurs engagés à promouvoir les missions de l'Unesco sur le terrain.

Courant avril, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du livre et des droits d’auteur, il était présent aux 72H du livre de Conakry.

Par la suite et sans tarder, il entamera un marathon planétaire d'est en ouest et du nord au sud, avec le solide espoir de convaincre une majorité des 58 pays représentés au conseil exécutif de l'agence internationale à propos du bien-fondé de sa candidature.

Ce parfait polyglotte sillonnait déjà ces pays lorsqu’il supervisait différents programmes au sein des bureaux multi-pays de l’Unesco qu'il dirigeait, coordonnant des missions stratégiques à effectuer à travers le monde. Aujourd’hui fin prête et se destinant à aller chercher chaque voix, il s’est muté en véritable pèlerin. Son parcours est typiquement celui des élites de la diplomatie d'aujourd'hui.

Après l’obtention d’un diplôme d’Études Supérieures Stratégiques en Relations internationales, il se lance dans une carrière au sein de la diplomatie multilatérale, au contact aussi bien des décideurs politiques que des acteurs de terrain.

Homme d’expérience, d’action et de vision, Firmin Édouard Matoko possède manifestement les qualités et compétences requises pour ce poste. Il le fait valoir à un moment où l'organisation est confrontée à une nécessité absolue de s'adapter et de se transformer, mettant en avant auprès des électeurs les valeurs universelles et humanistes mises en relief au cœur de son mandat.

La teneur de son message consiste également à préserver les biens communs tels que l’éducation, les sciences, l’information, la communication et la culture.

Pour ce chapitre, il s’appuiera sur l’affirmation du Président Nelson Mandela : « l’éducation est la plus puissante des armes que l’on puisse utiliser pour changer le monde ».

De ce fait, il table sur la nécessité de planifier et de mieux gérer les systèmes éducatifs à l’heure de l’Intelligence Artificielle pour assurer l’accès à l’éducation du plus grand nombre, et plus particulièrement aux jeunes filles.

Firmin Édouard Matoko, 69 ans, est entré en campagne avec une ambition soutenue de finir à la tête de la direction de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture pour le mandat 2025-2029.

Il met en avant son pedigree lui ayant permis de travailler jusqu’à ce jour pour une institution qui privilégie la diversité en s’appuyant sur la connaissance de l’autre, et ce, sans se cantonner à l’Afrique.

À l’heure des bouleversements géopolitiques et des transitions diplomatiques mondiales, il compte plutôt positionner tous les pays dans les négociations sur les politiques éducatives globales, la sauvegarde du patrimoine mondial et les enjeux scientifiques du XXIe siècle.

En définitive, l’élection de Firmin Édouard Matoko ne serait pas seulement une victoire personnelle ou nationale, mais bien une avancée pour tout le continent africain, et plus encore pour le Sud-global, recherchant plus que jamais à renforcer son influence dans les débats globaux sur l’avenir de l’éducation, de la culture et de la science.

Firmin Édouard Matoko fera face à deux autres candidats, Khaled Ahmed El-Enany Ali Ezz de l’Egypte, et Gabriela Lian Ramos Patino du Mexique.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR