Ramassage des poubelles à Brazzaville : ça s'arrange enfin, mais il reste encore à faire…

Brazzaville respire un peu mieux depuis jeudi, grâce au démarrage des activités de la société d’assainissement turque Albayrak Waste management Company, deux mois après l’accord de base signé avec le gouvernement congolais. Le directeur de cette entreprise, Ersoy Necmettin, s'est montré très optimiste sur l'enlèvement des tonnes de déchets qui encombrent les trottoirs de tous les arrondissements de la capitale congolaise où la collecte est perturbée depuis que la société Averda a fini par mettre la clé sous le paillasson en 2024. Mais il reste encore à faire. L’activité a commencé par le balayage des rues en attendant que le personnel assure l’entretien des véhicules et appareils vétustes hérités de l’ancienne Averda.

« Pour le moment, comme vous avez constaté, nous avons commencé avec le balayage. Nous irons progressivement jusqu’à ce qu’on répare les véhicules qui sont là. Pour le moment c’est ça notre plan de travail, » a déclaré Ersoy Necmettin qui a affirmé que ses équipes sont dans un « processus de contrôle pour connaitre l’état réel du matériel jusqu’à l’arrivée à Brazzaville de notre propre matériel pour se déployer dans toute la ville de Brazzaville. »

Certains grands axes, dans les secteurs les plus touristiques, ont bien été débarrassés des tas d'immondices qui s'accumulaient dès le début de la matinée. Mais, dans les arrondissements de nombreuses autres rues croulaient toujours sous les sacs-poubelle en fin d'après-midi.

Balais-brosses, pelles et brouettes en mains, les premiers agents de propreté urbaine ont été aperçus au rond-point du 5 juin 1997 à Mpila, notamment à la place « Plus jamais ça » ; sur l’avenue Pointe hollandaise ; dans des artères de Poto-Poto et le long de l’avenue Amilcar Cabral ; mais aussi sur l’avenue Denis Sassou N’Guesso en allant vers l’aéroport international Maya-Maya et aux abords du Ministère des Finances.

La société turque prend ainsi la relève de l’entreprise Averda, dont le contrat est arrivé à terme en septembre dernier.

Brazzaville et Pointe-Noire produisent 1 500 tonnes de déchets ménagers par jour, soit 1 000 tonnes à Brazzaville et 500 tonnes à Pointe-Noire, Selon Juste Désiré Moundélé, ministre congolais de l’Aménagement de la ville.

Vivement que Brazzaville et Pointe-Noire s’engagent profondément dans le combat en faveur de la planète, encore va falloir que « les architectes de l’incivisme » empruntent le pas.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photo : DR