Magazine

  • Qui sommes-nous ?
  • Contact

Menus

  • Accueil
  • 1xbet Afcon
  • economie
  • Politique
  • Monde
  • Culture
  • Environnement
  • Sport
  • Société
  • Faits divers
  • Contact
Les Echos du Congo Brazzaville Les Echos du Congo Brazzaville Les Echos du Congo Brazzaville
  • Accueil
  • 1xbet Afcon
  • economie
  • Politique
  • Monde
  • Culture
  • Environnement
  • Sport
  • Société
  • Faits divers
  • Contact
  • Congo – Musique : Retour annoncé de l’artiste Sugar Daddy Systématique avec un nouveau single, ’’Taxi Moto’’

    - -
  • Construction du nouveau siège social de la Banque Congolaise de l’Habitat (BCH) : Denis Sassou-N’Guesso pose la première pierre

    - -
  • Dilemme du Prisonnier : Quel futur économique pour l’Afrique et l’Occident ? (Par Charles Abel Kombo)

    - -
  • France – Palais de l’Élysée : De la vaisselle en porcelaine volée au cœur même du pouvoir

    - -
  • Congo : une baleinière prend feu au port de Yoro à Brazzaville

  • Congo : Un véhicule de la SNPC percute et casse l’aile droite d’un avion de Canair

Rechercher :

Total : 11262 résultats trouvés.

Page 126 sur 564

Congo : Meurtre d’un vigile en faction au domicile du ministre de l’Intérieur Zéphyrin Mboulou, la population de Pokola sous le choc

Les faits se sont produits à Pokola ce mercredi dans le département de la Sangha, à plus de 800 kilomètres au nord de Brazzaville. Un agent de sécurité a été abattu par des hommes armés, sur son lieu de travail, au domicile du ministre congolais de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphyrin Mboulou. L'homme n'a pas survécu à ses blessures. La population est sous le choc. L’enquête n’écarte aucune piste.

Sérieux et travailleur, il entretenait de bonnes relations avec tout le monde à Pokola.

Une enquête pour meurtre a été confiée à la Gendarmerie qui rapidement a procédé aux premières constatations.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-22 12:13:35

Congo : Hausse du prix de l’électricité

Le couperet est tombé. Après le carburant, l’électricité. Le tarif réglementé de l’énergie va augmenter au Congo-Brazzaville, a annoncé le 21 février 2023, le ministre congolais de l'Énergie et de l'Hydraulique, Émile Ouosso.

Le projet d'augmentation du tarif d'électricité s’inscrit dans le cadre de l’Accord avec le Fonds monétaire international (FMI), d’après le gouvernement.

La hausse de la tarification est due non seulement aux exigences des partenaires du pays, notamment le FMI et la Banque mondiale, mais également aux investissements que les concessionnaires devront réaliser pour remettre en état les centrales hydroélectriques.

La grille tarifaire appliquée à ce jour en République du Congo date d’un arrêté de 1994 ; le kilowattheure étant vendu entre 39 et 49 FCFA. En clair, si l'électricité est consommée à puissance constante sur une période donnée, l'énergie totale en kilowattheure est égale à la puissance en kilowatts multipliée par le temps en heures.

Cette tarification est déterminée en fonction du prix de vente de la centrale, le prix de transport, le coût de la distribution, le prix de services de la commercialisation et de services divers.

L'augmentation du prix de l'électricité va peser encore davantage sur le pouvoir d'achat des ménages en 2023.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-22 11:45:12

Brazzaville est sous les eaux ce mercredi

Température moins clémente et ciel grisonnant... Il fallait s'y attendre : Un violent orage s'abat actuellement sur Brazzaville avec des pluies diluviennes et de fortes rafales de vent. Des précipitations de forte intensité immortalisées par les internautes sur leurs téléphones. Certaines images postées témoignent de l'intensité de la pluie comme ce twittos de Tercia qui parle de "déluge" et de "rideau de pluie".

Comme souvent, les orages peuvent générer des pluies diluviennes, c’est le cas ce mercredi matin dans les rues de la capitale. Les pluies diluviennes qui sont tombées en un laps de temps relativement court ont provoqué des inondations à travers la capitale.

En raison des très fortes rafales de vent observées dans la capitale, des branches d'arbre sont rapidement tombées au sol et ont recouvert certaines rues de Brazzaville. Les arbres étant en feuille à cette période de l'année, il convient de rester très prudent.

Des premiers dégâts ont été constatés au quartier Mouhoumi à Mfilou dans le 7e arrondissement et au nord de Brazzaville.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-22 10:48:04

Dolisie-Mbinda : le train ne circule plus sur cet axe, la colère monte contre « le CFCO et le gouvernement »

Plus aucun train ne circule sur la ligne ferroviaire Dolisie-Mbinda (285 km) depuis plusieurs années. La frustration monte. Une colère sans précédent parmi les populations congolaises riveraines du rail.

«Sans rail, pas de vie sur l’axe Dolisie-Mbinda», nous a confié Arthur, la trentaine révolue.

C'est vrai que le train est un outil de désenclavement de l’axe Dolisie-Mbinda. Seul le train permet de rallier plusieurs villages et villes du département du Niari, sans oublier les activités génératrices de revenus liées à la circulation des trains.

«Monsieur le Premier ministre, pourquoi cette ligne Comilog, si je peux appeler ça comme ça, donne l'air d'être oubliée ou abandonnée? De Dolisie à Mossendjo, en passant par Makabana, c’est un vrai casse tête chinois. Nous sommes sans ignorer que c'est une zone forestière, avec pas mal de sociétés qui acheminent le bois vers Pointe-Noire. Même la voie bitumée qui quitte Dolisie en passant par Mila Mila, va encore une fois de plus dévier l'axe Makabana-Mossendjo pour sortir vers Divenié, Nyanga. Veillez jeter un œil sur ce côté. Mossendjo est une grande ville, la deuxième du Niari, autrefois la cinquième du Congo. Je ne parlerai même pas du manque d'électricité. Mais je pense sincèrement que la voie ferrée un facteur de développement », a écrit Dean Maloula sur les réseaux sociaux.

En 1960, l’AEF est démantelée, laissant place à quatre États indépendants, Centrafrique, République du Congo, Gabon, Tchad. Cela ne rompt pas la solidarité économique, puisqu’en 1962 est inaugurée la nouvelle ligne ferroviaire de 285 km, appelée COMILOG du nom de l’entreprise minière située au Gabon. Cette ligne est ouverte pour transporter le manganèse de la mine de Moanda au Gabon à la gare de Mbinda par une télébenne de 76 km. Elle se raccorde à la voie du CFCO à Mont-Bello.

Après la mise en route de la nouvelle ligne de la COMILOG, le trafic marchandise lié au transport de manganèse passe de 19 000 tonnes en 1962, à 2 200 000 tonnes en 1970. Durant cette même période, le trafic du bois est en progression régulière, le trafic voyageur est multiplié par sept entre 1962 et 1970.

Cependant, la dégradation du réseau est telle que les déraillements sont de plus en plus fréquents et que la vitesse des trains se ralentit. Des investissements sont nécessaires.

En effet, la ligne Comilog gérée par le CFCO a bien du mal à entretenir son réseau vieillissant. Elle ne sert guère qu’à un trafic restreint pour des voyageurs avec un train mixte (voyageurs et fret) par semaine.

L'exploitation de cette ligne a connu ses premiers déboires en 1991. Un terrible accident provoqua la mort d'une centaine de personnes, lors de la collision d'un train de voyageurs avec celui de la Comilog, le 5 septembre 1991, à Mvoungouti.

Depuis lors, l'ensemble des installations sont abandonnées. Le téléphérique, les dispositifs très importants de Mbinda, de Makabana et Pointe-Noire sont désaffectés entraînant de très nombreux licenciements dont le contentieux n’est à ce jour toujours pas réglé.

Le contexte a également changé. Depuis 1986, le chemin de fer Transgabonais (669 km) permet depuis Franceville de rejoindre la côte à Owendo (près de Libreville). Plus besoin de passer par le Congo !

Moderniser la ligne de la Comilog est plus que salutaire pour les voyageurs et les commerçants en majorité qui assistent au dépérissement de leurs produits vivriers, des safous, de la banane, des légumes et autres fruits qu'ils vendent sur place à vil prix, question de récupérer tant soi peu le fonds de commerce.

Cette modernisation attendu par tous viendra donner un coup de pouce à des grandes communautés urbaines tels Mossendjo, Makabana, Mbinda, Mayoko, Moungoundou sud… qui sont des grandes pourvoyeuses des grandes métropoles en termes de produits vivriers.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-22 09:24:42

France : Passagers en provenance de Brazzaville et Kinshasa, attention la douane intercepte la viande de brousse à Roissy

Singe, gazelle, antilope, sanglier, porc-épic… une saisie de plusieurs centaines de kilos de viande d’animaux sauvages a eu lieu à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. ONG, compagnies et gouvernement veulent freiner ce fléau encore méconnu.

Les douaniers du terminal T2, équipés de gants et de masques, s’affairent autour des bagages de voyageurs venus d’Afrique. Alertés par l’odeur, ils découvrent régulièrement des morceaux de viandes en tout genre et dans des états de conservation parfois dégradés.

Face à l'afflux massif de viande de brousse, les douanes françaises se disent "dépassées".

Entre "odeurs écœurantes", "blessures en se piquant sur des arrêtes" et craintes face aux éventuels virus, les agents équipés de simples masques chirurgicaux et de gants déplorent leurs conditions de travail difficiles face à une tâche sisyphéenne.

En 2021, les douanes du terminal 2 ont saisi plus de 36 tonnes de denrées périssables illégales dont plus de 10 tonnes de viande de brousse.

Ce trafic semble difficile à éradiquer. Une partie de ces viandes est destinée à de la consommation personnelle, une autre vient alimenter le trafic destiné entre autres à "des restaurants clandestins" à Paris.

Et ce n’est pas sans risque pour la santé avec la propagation de zoonoses, ces maladies infectieuses qui passent de l’animal à l’homme. La viande de pangolin, mammifère dont la réputation a fait le tour du monde avec l’apparition du Covid-19, ne cesse d’affluer.

Au menu il y a aussi de la viande de singe et de grands primates. Un fléau pour la biodiversité puisque ces espèces protégées continuent d’être illégalement chassées et importées.

Selon l’Association française des parcs zoologiques,  le trafic d’animaux sauvages est l’un des quatre plus importants et l’un des plus dévastateurs pour l’environnement. Le poids de cette activité criminelle est estimé à 23 milliards d’euros.

Nombreux sont ceux qui réclament la mise en place d’une campagne de sensibilisation des voyageurs "sur les risques encourus, sanitaires et pénaux", une réglementation plus stricte engageant notamment "la responsabilité légale du transporteur" et une limitation du poids des bagages.

La mesure permettrait de limiter les quantités transportées.

Deux valises de 23 kilos chacune sont actuellement autorisées.

Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-22 08:05:40

RDC – Justice : Blaise Kabamba le tortionnaire d’une femme sur la vidéo devenue virale, arrêté à Kinshasa

Il était activement recherché par les services de sécurité pour avoir séquestré et torturé une jeune femme dont la vidéo circule sur internet. Maître Blaise Kabamba, magistrat à Kinshasa/ Kinkole a été arrêté depuis samedi soir, à Kinshasa.

À en croire certaines sources, le fameux magistrat qui a été arrêté, avait déjà son ticket pour s’exiler au Congo Brazzaville.

En outre, la police a également appréhendé ‘’papa Zola’’, le plaignant qui avait séquestré et instigué la torture de Tabitha. Les deux ont été conduits au cachot de leur juridiction de résidence, le parquet de la N’sele.

Un avis de recherche avait été lancé par la justice congolaise contre Maître Blaise Kabamba, après la circulation d’une vidéo sur la toile dans laquelle ce dernier écrasait de tout son poids le cou d’une certaine Tabitha.

Monsieur Zola, au nom de qui agissait ce magistrat, reprochait à Tabitha de cacher son frère. Ce dernier lui aurait volé avec sa complice plus de 8 000 dollars.

Des images insoutenables d’une rare violence, qui ont choqué plusieurs internautes et ont suscité l’interpellation des autorités compétentes face au comportement affiché par les auteurs de cet incident.

L’indignation et la clameur publiques sont parvenues jusqu’au procureur, qui, ainsi que le lui autorise la loi, s’est autosaisie de l’affaire, pour y donner une suite judiciaire.

L’auteur ayant été identifié, un avis de recherche avait été lancé à son encontre, afin qu’il réponde de ses actes.

Voila qui donne force à la loi et aura de quoi dissuader de nombreux pseudos criminels en cols blancs, qui se croient intouchables et tout permis.

Cette action de la Justice suscite également un sentiment de confiance dans l’opinion.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-22 07:49:41

Journée internationale des droits des femmes 2023 : Le Congo met à l’honneur les femmes journalistes congolaises

Le 08 mars prochain, c’est la Journée internationale des droits des femmes. Cette année au Congo, l’Ambassade de France au Congo et l’Union européenne (UE), organisent plusieurs activités autour du thème « Femmes et Médias », les jeudi 9 et 23 mars à 15h, à l’IFC de Brazzaville, pour mettre en valeur le travail des femmes journalistes congolaises.

Si le Congo-Brazzaville a ratifié les textes et conventions internationales sur l’égalité de genre et la promotion des droits des femmes, leurs citoyennes continuent à affronter des obstacles intrinsèquement liés à leur identité. Lorsqu’une femme parvient à être visible dans la sphère publique, elle est généralement réduite à un rôle précis et réducteur.

Bien que ces types d’attaques soient souvent dénoncés, il existe d’autres problèmes moins évoqués, mais plus traumatisants que les femmes journalistes congolaises subissent en silence dans le cadre de leur travail, notamment le harcèlement sexuel et les pratiques discriminatoires dans les salles de rédaction.

Cette situation des femmes journalistes congolaises s’empire dès qu’elles foulent la salle de rédaction, au sein de laquelle, leurs collègues masculins et responsables de ces médias, où elles sont employées, deviennent leurs bourreaux et sont les entraves à leur épanouissement.

Elles sont constamment gagnées par la peur et hantées par les violences sexistes et sexuelles de la veille à chaque fois qu’elles pénètrent dans ces salles de rédaction ou les rouages des organismes publics ou du secteur privé où les prédateurs sexuels sont de légion.

Les médias sont peu nombreux à mettre en place des dispositifs de lutte contre celui-ci et il est peu dénoncé aux autorités judiciaires ou à la hiérarchie. Cette même hiérarchie a souvent recours au chantage sexuel, lorsqu’une femme souhaite être embauchée ou obtenir une promotion.

En plus, ces espaces médiatiques sont aussi les enfers pour elles avec les pièges ouverts, où le sexisme bat son plein. Les formes les plus ostentatoires sont entre autres les stéréotypes, les blagues, les remarques, le câlin, baisers forcés, le plaquage contre le mur, voire la « discrimination ». L’internet est aussi hanté par ces misogynes.

Les jeunes femmes congolaises sont aujourd’hui plus nombreuses que les jeunes hommes dans les instituts de formation au journalisme. Étrangement, cette proportion ne se retrouve pas dans les rédactions.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-21 11:34:24

Le président nigérien Mohamed Bazoum attendu ce mardi au Congo par Denis Sassou N’Guesso

Le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso reçoit ce mardi 21 février 2023, son homologue nigérien, Mohamed Bazoum, dans le cadre d’une visite de travail et d’amitié de 48 heures.

Ce séjour du Président Mohamed Bazoum s’inscrit dans le cadre du raffermissement des liens d’amitié, de fraternité et de coopération qui unissent les deux pays.

Cette rencontre leur permettra de poursuivre leur concertation régulière sur les questions d’intérêt commun, ainsi que sur les sujets continentaux et internationaux de l’heure, à l’instar de la lutte contre les changements climatiques, la lutte contre le terrorisme qui a sensiblement évolué depuis quelques années au Niger...

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-20 22:01:44

Congo : Le marché de Mbinda retrouve son air d’antan, les commerçants disent « Merci » au Sous-Préfet Gislain Achille Vimba

Le marché de Mbinda, principal pôle économique de l’ex cité Comilog, a retrouvé son éclat d’antan les samedi 18 et dimanche 19 février 2023, en constatant la superposition de plusieurs espèces animales et végétales, ainsi que de la friperie sur les tables de vente. Un pari gagné par le Sous-Préfet de Mbinda dans le département du Niari (sud), Gislain Achille Vimba, déterminé de façonner la ville frontalière avec le Gabon et rythmer son activité.

Depuis son érection en 2009 pour une valeur de sept millions cinq cent trente trois deux cent quatre vingt francs (7.533.280f CFA), ce marché d’une capacité d'accueil de 50 tables et 08 boxes n'a existé que pendant deux semaines et a été abandonné par les commerçants. La cause serait l'existence des forces supra physiques pour les uns et l'éloignement du marché des zones populaires pour les autres.

Quatorze(14) ans durant que le district de Mbinda vit sans marché domanial et ceci a interpellé la conscience du Sous-Préfet du district de Mbinda en 2020. Gislain Achille Vimba, après avoir étudié et compris la sociologie de sa population pendant deux ans, venait de braver les pensées négatives de cette dernière.

En effet il a procédé de prime abord par la tenue d'une assemblée générale de la population au cours de laquelle il a annoncé la réduction des prix des denrées alimentaires lesquels prix plaçaient Mbinda au premier rang de la cherté des aliments dans le département du Niari.

Après avoir ventilé la mercuriale locale sur toute l'étendue du district, un programme dénommé "marché propre" a été mis en place.

A cet effet, les services étatiques, par étatiques et les chefs de quartiers ont été conviés au nettoyage du marché pour sa relance.

C'est donc le lundi 13 février 2023 que le Sous-préfet et la force publique se sont rendus sur le lieu pour relancer et constater les répondants.

A ce sujet une obligation était faite aux commerçants d'occuper les tables gratuitement pendant trois (03) mois pour permettre de se préparer au recouvrement des droits du marché par l'Etat. Seulement habitués à vendre dans les petits coins des maisons, les commerçants sont restés réticents, hésitants et le marché restait toujours clairsemé.

Face à cela, Gislain Achille Vimba et son staff ont multiplié les initiatives de rencontre avec la base pour l'expliquer la nécessité d'avoir un marché dans la ville et l'intérêt de contribuer au développement du département par la production des recettes locales.

Restaurant l'autorité de l'État, le Sous-préfet lui-même, accompagné de la force publique, s'est mis sur le terrain pour assurer le contrôle, l'application de la nouvelle mercuriale et dégager les foyers de résistance qui jonchent la voie publique.

Les commerçants acceptent aujourd'hui de vendre leurs produits au marché. Car Gislain Achille Vimba venait de braver les considérations métaphysiques et la dimension mystique qui hantaient les esprits de la population comme quoi ce marché serait un " trésor des démons".

Véritable lieu d’approvisionnement, le marché de Mbinda est devenu un lieu de vie à part entière, un espace d’échange, de rencontre et de partage.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-20 21:33:56

Denis Sassou-N’Guesso a regagné Brazzaville après un séjour de travail à Addis-Abeba

Le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso a regagné Brazzaville, ce Dimanche 19 février 2023, après un séjour de travail à Addis-Abeba (Éthiopie).

Le numéro un congolais a pris part du 18-19 février au 36e sommet de l’Union africaine (UA).

Le président comorien Azali Assoumani a pris la présidence tournante de l’organisation à la suite du Sénégalais Macky Sall. Alors que l’économie du continent est durement frappée par les répercussions de la guerre en Ukraine, les chefs d’États souhaitent « accélérer » la mise en œuvre de la zone de libre-échange intercontinentale.

Pour le reste, les crises sécuritaires et alimentaires ont dominé les discussions.

Sur le papier, la zone de libre-échange continentale est entrée en vigueur en 2021. Mais la pandémie de Covid-19 a chamboulé sa mise en œuvre. Le commerce intra-africain ne représente pour le moment que 15% du total des échanges sur le continent.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-19 19:54:08

Route Mbinda-Mayoko : les bourbiers affectent la circulation

Dans plusieurs villes du département du Niari (sud), il est un fléau que les automobilistes détestent plus que tout : les bourbiers. Les esquiver, se révèle être parfois, un véritable parcours du combattant pour les chauffeurs, bien souvent exaspérés. La route Mbinda-Mayoko (25km) n’est plus entretenue depuis plusieurs années, et cela sous les yeux des autorités qui ne réagissent pas comme elles le devraient.

Les grandes pluies qui s’abattent présentent une succession de crevasses, bourbiers, trous impressionnants qui pour certains coupent presque la route en deux. La route Mbinda-Mayoko est devenue impraticable.

Le constat est accablant. Grand est le désarroi des usagers qui interpellent le gouvernement sur la nécessité de prendre les taureaux par les cornes pour mettre fin à ce calvaire quotidien aux conséquences socioéconomiques fâcheuses.

Voitures embourbées, amortisseurs endommagés, douleurs abdominales au quotidien, la liste des maux n’est pas exhaustive.

Les conducteurs de motos ont aussi quelquefois les pieds dans les bourbiers.

Ce n'est que de la terre battue sur 25 kilomètres.

L’urgence est réelle sur l’impérieuse nécessité de réhabilité la route Mbinda-Mayoko pour mieux fluidifier la mobilité des biens et de personnes.

Le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso a instruit le Gouvernement, lors du Conseil des Ministres du mercredi 1er février 2023 au Palais du Peuple, de procéder à l’entretien des pistes agricoles et rurales, voies de communication absolument essentielles à l’intérieur de notre pays.

Pour ce faire, le Gouvernement doit étudier les modalités d’abondement (une aide financière complémentaire) du Fonds routier. Partout, les paysans congolais peinent à évacuer leurs produits agricoles vers les centres de consommation. Cette situation est due au mauvais état des routes de desserte agricole.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-19 19:31:16

Congo : Donation de 4,6 tonnes de riz pour la cantine scolaire de l’école Jean Kibembé de Kinkala

WFP Congo – PAM (Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies en République du Congo) a fait don de 4,6 tonnes de riz pour la cantine scolaire de l’école Jean Kibembé de Kinkala dans le département du Pool, pour nourrir plusieurs élèves chaque jour ouvrable et tout au long du trimestre. Un don qui va permettre d’apporter une meilleure qualité de vie aux bénéficiaires qui pourront profiter d’une bonne nutrition et une bonne santé.

Au Congo-Brazzaville, tous les enfants ne mangent pas à leur faim. Bien que ce soit un droit fondamental, trop d'entre eux en sont hélas privés.

Le riz est un aliment universel. On en mange partout dans le monde, surtout les pays pauvres où c'est la nourriture de base.

Pour le donateur, manger du riz est une manière de se rapprocher symboliquement des élèves de l’école Jean Kibembé de Kinkala, d'être solidaire.

C’est prendre conscience que, pour de nombreux enfants, un bol de riz est trop souvent la seule nourriture quotidienne.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-19 11:43:55

Congo – Circulation routière : Le directeur commercial du supermarché Géant Casino décède dans un accident de la route

Alphonse Missengui, directeur commercial du supermarché Géant Casino de Brazzaville, est décédé, dans la nuit du vendredi 17 février 2023, dans un accident de la circulation, sur la route de la Corniche, à Brazzaville.

Le monde des affaires au Congo est en deuil. L’un de ses acteurs emblématiques, Alphonse Missengui est décédé dans un accident de la route. Les images de son accident témoignent de la violence du choc, entre sa voiture et un camion remorque garée sur la route.

Le véhicule d’Alphonse Missengui s’est encastré sous le poids-lourd chargé, avant de se déporter sur le coté, balancé par la poussée cynétique. 

La masse du véhicule en stationnement n’a pas permis d’atténuer l’énergie du choc et en a refoulée la violence sur le véhicule entrée en collision qui a quasiment été broyé à l’impact.

Même le coussin gonflable de sécurité, airbag, qui a pourtant fonctionné, a été crevé par le choc causé par les autres pièces de l’habitacle, livrant le conducteur à l’essentiel du choc de la collusion qui a provoqué de graves et mortelles lésions internes.

Cet accident pose une fois de plus, le problème de l’inobservation des règles élémentaires de conduite, sur les routes congolaises.

Il est vrai que le véhicule entré en collision, celui du directeur commercial de Casino, devait rouler à vive allure. Cependant, le véhicule à l’arrêt, sans doute en panne, n’a pas signalé sa situation de détresse au moyen d’un triangle, placé 150 mètres avant le véhicule (la distance du panneau avancé de couleur rouge et blanche), pour convier les autres usagers à plus de prudence, donc à ralentir et à freiner le cas échéant. 150 mètres sont suffisants, même à vive allure, pour amorcer une manoeuvre de freinage et freiner avant l'obstacle.  La nuit a aussi été un facteur de baisse de visibilité et donc de capacité d'anticipation.

D’autre part, sur un pont à haubans, l’arrêt et le stationnement sont strictement interdits. Depuis combien de temps ce véhicule était-il immobilisé à cet endroit?

Pour un camion ou tout autre véhicule en panne sur un pont à haubans, donc au tablier suspendu à des filins, le remorquage doit être initié le plus rapidement possible, sans compter le fait que le véhicule ainsi immobilisé, affecte un couloir devenu inopérant. Cela rend le trafic dangereux dans ce sens de circulation, du fait de l’étroitesse soudaine de la chaussée et de la configuration de la route sans bas-côté.

Et si d’aventure les autres usagers sont surpris de l’obstacle, la collision est inévitable et la gravité de l’accident est alors fonction de la vitesse de la voiture entrant en collision et du poids du véhicule à l’arrêt. Car lors du choc, l'énergie cinétique du véhicule est dissipée, en déformant les deux véhicules qui se transfèrent ladite énergie, ainsi qu’à leurs passagers.

Le choc est plus dangereux si l’un des véhicules est en stationnement et si encore il est plus lourd que le véhicule qui le percute, car celui qui percute encaisse alors toute l’énergie du choc.

Ancien président d’Unicongo (Union patronale et interprofessionnelles du Congo), l’une des organisations patronales les plus représentatives du secteur privé congolais, Alphonse Missengui est également ancien président du conseil d’administration de l’ex-S.n.d.e (Société nationale de distribution d’eau) devenue L.c.d.e (La congolaise des eaux).

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-18 18:06:46

Denis Christel Sassou-N’Guesso chez George Weah pour renforcer la coopération entre le Congo et le Liberia

Séjour fructueux à Monrovia pour Denis Christel Sassou-N’Guesso, ministre congolais de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé, séjour sanctionné par un tête à tête vendredi 17 février 2023 avec le Président George Weah. Un tête-à-tête qui vient une fois de plus traduire l’excellence des relations entre le Congo et le Liberia.

Plusieurs grands dossiers ont été abordés notamment, le renforcement de la coopération entre le Congo et le Liberia et plus largement sur la promotion de la coopération Sud-sud.

Pendant son séjour au Liberia, Denis Christel Sassou-N’Guesso s’est entretenu aussi avec la ministre Ruth Coker qui lui a présenté le Plan de développement du Liberia dont le secteur des infrastructures est l'un des piliers, comme c'est le cas pour le PND du Congo.

Les deux ministres ont eu, à ce sujet, un riche partage d'expérience.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-18 10:55:03

Conflit libyen : Denis Sassou N’Guesso pour une conférence nationale de réconciliation qui soit inclusive

Le processus de paix et les tentatives de stabilisation politique ne font que connaître échec sur échec. Les belligérants libyens du conflit en sont responsables pour une large part, tout autant que leurs parrains internationaux ; se renvoyant les uns les autres la responsabilité de l’échec d’une solution pacifique au conflit, les acteurs de ce dernier ont créé les conditions dans lesquelles s’inscrit la crise politico-sécuritaire que connaît actuellement la Libye. Le Président de la République, Président du comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye, Denis Sassou N’Guesso se montre optimiste quant au processus de paix. Il pense qu’il faut aller vers une conférence nationale de réconciliation qui soit inclusive.

«…Nous venons de tenir une bonne réunion qui nous conforte dans l’idée que nous partageons avec les lybiens celle qui consiste d’aller vers une conférence nationale de réconciliation qui soit inclusive », a déclaré Denis Sassou N’Guesso qui prend part à la 36e Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) du 18 et 19 février 2023 à Addis Abeba, en Ethiopie.

Des « gouvernements parallèles », « un retour à la guerre civile », une « volatilité politique », « des affrontements armés dans Tripoli »… Plusieurs mois après la deuxième guerre civile libyenne (2014-2020), qui s’était achevée après de violents affrontements ayant vu s’affronter deux gouvernements concurrents - l’un à Tripoli, à l’ouest, l’autre à Tobrouk, à l’est -, la Libye s’enlise à nouveau progressivement dans un conflit politique et de plus en plus militaire.

La dernière guerre civile libyenne n’a, en effet, jamais été réellement terminée. S’inscrivant dans la continuité du vide politique laissé par la mort du colonel Khaddafi au terme de la première guerre civile, la suivante voyait s’affronter deux pôles politico-militaires majeurs : à l’est, le gouvernement de Tobrouk, soutenu par la Russie, l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, à la tête duquel se trouvait le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), et à l’ouest, le Gouvernement d’accord national (GNA) de Faïez el-Sarraj, basé à Tripoli et reconnu comme seul gouvernement légitime par la communauté internationale et soutenu par l’ONU, les Etats-Unis, le Qatar et la Turquie entre autre.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-18 09:59:56

Cherté de la vie à Brazzaville : Quand manger du poisson frais ou fumé devient un luxe

La plupart des ménages congolais avaient déjà été exclus du marché de la viande, aujourd’hui, on les prive du poisson frais ou fumé qui est le plus apprécié et dont le coût était abordable jadis. Dans certains marchés réputés moins chers comme Dragages ou Mbouemba,  au nord de Brazzaville, les ménagères tournent en rond. Difficile de se décider. Pour manger du poisson frais ou fumé, il faut débourser  10.000 FCFA pour minuscules silures appelés communément « Mabongo », 20.000 FCFA pour un tas de « Mboto », 5.000 FCFA pour trois poissons de « Makouala ». Même les prix d’un sac de foufou, du riz ou le manioc  sautillent comme des balles de tisse. Un temps abordable, le mois suivant il prend de l’aile. Le sac de foufou est passé en un mois de 35.000, 38.000 à 55.000 FCFA. Le sac de riz de 25kg est passé de 15.000 à 18.000 FCFA, un manioc coûte désormais 1.500 FCFA…

Désolation pour les petits ménages dont le poisson préféré a pris du plomb.

« A ce rythme, je vais faire la cuisine sans poisson à mes enfants, qu’est-ce qui va remplacer ce bon vieux maquereau dans mes sauces », s’exprime maussade une dame qui visiblement n’arrive plus à compter l’argent de son porte-monnaie. Elles sont bien nombreuses qui s’écrient devant une poissonnerie ou les étals face à l’enchère des denrées.

Difficile de croire en la politique de lutte contre la cherté de la vie menée par le gouvernement congolais. En effet, chaque jour qui passe est un nouveau jour de hausse sur les marchés. Une situation que les ménagères supportent de plus en plus mal.

Il est 10 à Brazzaville ce vendredi 17 février 2023, et à cette heure, tous les marchés de la capitale congolaise grouillent de monde. Nous nous faufilons parmi les commerçants et les clients pour être au parfum des dernières hausses des prix des denrées sur le marché.

Première escale, le marché Dragages. Sur son étalage,  une commerçante reconnaît que ces prix sont élevés néanmoins elle prend le soin de nous expliquer pourquoi les prix sont constamment à la hausse. « Je dois vous dire très clairement que la hausse ne dépend pas de nous. Seuls les grossistes qui viennent nous livrer en camion ont le monopole du prix. Ils proposent  le prix  des poissons frais ou fumés en fonction de la période et des espèces », nous indique dame Elenga.



Dans un contexte économique de plus en plus difficile, rares sont les familles  congolaises qui peuvent s’offrir le luxe d’un  poisson fumé ou frais. La raison est toute simple : le prix est trop élevé et ceux qui veulent se rabattre sur  la viande se heurtent aux prix imposés par les grossistes.


« Le panier de la ménagère n’existe plus, il s’est transformé en sachet de la ménagère »,  ironisent les femmes sur le marché qui ne savent plus à quel saint se vouer.

« Je suis venue avec 2 000 F au marché depuis 7 heures et à force de comparer le prix des denrées il est 12 h 15 ! Je risque de me retourner sans rien acheter parce que tout est devenu cher. Les mêmes provisions que vous faites lundi à 2 000 F vous les ferez dans une semaine à 2 500 voire 3 000 F. Il est de plus en plus difficile de manger » s’inquiète Mme  Marie-Rose.


A Brazzaville, de nombreuses familles ne cherchent plus à manger à leur faim. Juste le minimum deux (2) ou une (1) fois par jour pour « rester en vie ». Quand les difficultés frappent, on oublie la qualité pour penser quantité.

« Quand vous regardez une sauce tomate de 2023 et celles que nos mères cuisinaient en 1990 ou même avant, vous sentez la différence. Nos sauces sont juste de l’eau portée à ébullition avec quelques légumes. Les  Congolais mangent de plus en plus mal et nos autorités semblent ne pas se soucier de notre sort », estime Mme Prisca.

La question de la cherté de la vie dans le contexte socio-économique assez difficile qui est celui du Congo-Brazzaville mérite une attention particulière. Les autorités  congolaises doivent mener la lutte d’une autre manière et accepter d’abandonner leurs bureaux feutrés pour descendre sur les marchés pour toucher du doigt la souffrance des populations.

Le ministre du Commerce est vivement interpellé sur la hausse exponentielle du prix des denrées de première nécessité sur nos marchés.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-18 09:12:10

Congo : Le phénomène des élèves cascadeurs à Brazzaville, la police a du pain sur la planche

Le phénomène des élèves cascadant sur les toits des taxis bus fait boule de neige, depuis quelques temps, à Brazzaville et dans sa banlieue, où l’on peut voir des élèves en uniforme scolaire, gesticuler sur les toits des bus, bravant moult dangers et s’exposant à une mort violente.

Ils sont des centaines à cascader chaque matins sur les toits, les portières et les fenêtres des taxis bus, y faisant des acrobaties de tout genre pour certains et pour d’autres, c’est le lieu idoine pour montrer leur talent de rappeur ou de danseur de « Mopatcho ».

Malaise dans les transports en commun à Brazzaville : non seulement les taxis bus sont bondés, mais en plus la délinquance juvénile va crescendo.

Comment réagir face à cela ? Peuvent-ils être poursuivis ?

La problématique est là.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-18 08:19:00

Sassou-N’Guesso : « Le paternalisme moralisateur qui teinte encore trop souvent la relation de la France avec l’Afrique n'est plus accepté »

Réélu haut la main à la tête de son pays en mars 2021, avec 88,57% des voix, dès le premier tour, pour un quatrième mandat, le Président de la République du Congo, Denis Sassou-N’Guesso, 79 ans, dont 39 au pouvoir, est l'un des dirigeants africains les plus anciens. À la veille du sommet de l'Union africaine (UA) qui se tient à Addis-Abeba ces 18 et 19 février, il a abordé avec Le Point Afrique des sujets importants qui accaparent l'attention des observateurs à un moment où l'Afrique, plus que jamais décidée à prendre son destin en main, est à nouveau au centre d'importantes rivalités internationales. Nous reprenons dans nos colonnes l’intégralité de cet entretien dans lequel le numéro un congolais aborde avec une clarté biblique l’évolution des relations entre la France et l’Afrique.

Le Point Afrique : Depuis les indépendances, les armées africaines ont joué un rôle déterminant dans la destinée des pays du continent. Comment expliquer qu'aujourd'hui, plus de 60 ans après les indépendances, des armées puissent continuer à faire et défaire les institutions, au Sahel ou ailleurs ?

Denis Sassou-N’Guesso : Les militaires doivent rester dans les casernes. Je suis foncièrement opposé aux coups d'État militaires. Ni Marien Ngouabi (son prédécesseur à la tête du Congo, assassiné en 1977) ni moi-même n'avons fait de coup d'État militaire. Nous étions insérés dans le dispositif des luttes politiques et révolutionnaires du Congo. Notre génération était vouée à la libération de nos pays. Tout en étant militaires, nous étions engagés dans le dispositif des luttes politiques au Congo, mais jamais nous n'avons caressé l'idée de coup d'État. En 1968, Marien Ngouabi est arrivé aux affaires dans le cadre des luttes politiques au sein du parti. Il en allait de même lors de ma désignation, en 1979.

La République centrafricaine, le Mali et le Burkina Faso deviennent le théâtre d'une guerre d'influence entre la France et la Russie. Ce nouveau paradigme de conflictualité entre puissances ne risque-t-il pas de déstabiliser encore davantage les pays africains les plus fragiles ?

C'est malheureusement souvent le cas, songez au sort de l'Afrique pendant la période de la guerre froide. Chez nous, la sagesse populaire dit que lorsque les éléphants se battent, ce sont les petits arbustes qui meurent. Si la description que vous faites est la bonne, si la Russie et la France ont fait de ces pays le théâtre de leur rivalité, il y a craindre que les plus faibles paient les pots cassés...

La présence d'une organisation comme Wagner dans certains pays africains est-elle un sujet de préoccupation ou relève-t-elle des choix souverains de chacun de ces pays ?

Wagner est présente en RCA. J'imagine que c'est le choix des autorités centrafricaines. Je ne sais pas si c'est aussi le cas au Mali et au Burkina Faso. Pour avoir été médiateur dans la crise centrafricaine jusqu'à la tenue des élections et l'arrivée du président Touadéra, j'ai suivi de très près la situation sur place. Jusqu'en 2016, Wagner n'était pas en RCA. Wagner est arrivée après le départ des troupes françaises de l'opération Sangaris. La France avait décidé, pour des raisons souveraines, de retirer ses 2 000 hommes de Sangaris, et c'est seulement après cela que Wagner est arrivée. Je ne tente pas de le justifier, je le constate.

Au début des années 2000, le tandem constitué par Alpha Oumar Konaré et Olusegun Obasanjo avait impulsé une forte dynamique politique à l'Union Africaine. L'organisation panafricaine avait adopté une doctrine ferme sur les atteintes à l'ordre constitutionnel et les conditions des transitions politiques, et on avait assisté à une diminution de la fréquence des coups d'État. Vingt ans après, cette doctrine est mise à l'épreuve au Mali, au Tchad, en Guinée-Conakry et au Burkina Faso. Partout, les leaders des transitions militaires cultivent l'ambiguïté et envisagent de se porter candidats aux élections. N'est-ce pas un échec ou un désaveu pour l'Union africaine ?

Je ne le pense pas. La doctrine reste valable. L'architecture de paix et de sécurité africaine repose sur les communautés économiques régionales comme la Communauté économique d'Afrique centrale (Ceac) ou la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Elle leur fait jouer un rôle important en matière de paix et de stabilité. Les coups d'État, quand ils se produisent, sont toujours suivis de mesures radicales interdisant aux juntes de siéger à l'Union africaine jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel. La doctrine n'a pas varié. Les communautés économiques régionales mettent au pas, quand elles peuvent le faire, les auteurs de coups d'État. Leurs décisions s'accompagnent parfois de sanctions assez lourdes. On l'a vu dans le cas du Mali avec Cedeao. La doctrine de l'UA est une doctrine nécessaire et appliquée. Elle rencontre parfois des écueils, mais il serait illusoire de croire qu'elle pourrait empêcher complètement les coups d'État.

Une crise grave secoue vos voisins que sont la République démocratique du Congo et le Rwanda qui s'accusent mutuellement. Vous avez organisé, du 12 au 16 janvier, une réunion du Comité consultatif permanent des Nations unies sur les questions de sécurité en Afrique centrale. Selon vous, quels sont les paramètres de la paix dans l'est de la RDC et y a-t-il une chance d'y arriver ?

Oui, je pense qu'il y a des chances d'arriver à la paix, puisque les deux organismes sous-régionaux, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, présidée en ce moment par le président angolais João Lourenço, et la Communauté des États d'Afrique de l'Est, présidée par le Kenya et le Burundi, ont pris en main la gestion de cette crise. Des initiatives sont engagées, des plans élaborés. Ils peuvent donner des résultats. D'ailleurs, le Kenya et le Burundi ont déjà envoyé des troupes à l'est de la RDC. Nous suivons et nous appuyons ces initiatives. Nous souhaitons que la situation ne dégénère pas, et que, par le dialogue et la négociation, on arrive à la fin des hostilités et surtout, au démantèlement de toutes milices. Pas seulement le M23, les autres milices aussi.

Donc aussi des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) composées en partie d'ex-génocidaires réfugiés dans l'est de la RD Congo ?

Oui, les FDLR, mais aussi les ADF, de tendance djihadiste, qui sont à la frontière ougandaise et également les milices Maï-Maï. Il faut une solution globale.

Avec l'Union africaine, vous avez tenté une médiation très risquée à Tripoli et à Benghazi, en mars 2011, puis vous avez multiplié les efforts à la tête du Comité de haut niveau sur la crise libyenne. L'organisation panafricaine peut-elle encore jouer un rôle en Libye ?

Nous ne perdons pas espoir. Lorsque nous avons vu la multiplication des ingérences extérieures, nous avons pu avoir le sentiment qu'on tentait de mettre l'UA sur la touche, mais lors du dernier Sommet de Berlin, la résolution finale a mentionné clairement son rôle et lui a confié la mission d'organiser la conférence de réconciliation inter-libyenne inclusive. Le Comité de haut niveau de l'UA s'attèle à l'organisation de cette conférence. La première réunion du comité préparatoire regroupant toutes les tendances libyennes, y compris les kadhafistes, vient de se tenir, à Tripoli, en présence de mon ministre des Affaires étrangères. C'est une avancée. Cette conférence pourrait créer les conditions pour des élections crédibles, transparentes et dont les résultats seraient acceptés par toutes les parties.

Concernant les relations entre l'Afrique et la France, nous avons assisté à un double mouvement assez paradoxal au cours de la dernière décennie. D'un côté, au Sahel notamment, il y a eu un ré-engagement stratégique et militaire français, qui a engendré, en réaction, une forte contestation dans certains segments de l'opinion publique africaine. D'un autre côté, on a assisté à un désengagement économique tout aussi spectaculaire des entreprises françaises. Quel pourrait et quel devrait être le rôle de la France en Afrique ?

S'agissant du cas malien, en 2013, pour la première fois, l'intervention de l'armée française avait été sollicitée et saluée par les États africains. Elle s'était faite à la demande du président malien de l'époque, Dioncounda Traoré, et elle avait permis de stopper l'avancée des djihadistes vers Bamako, de les faire refluer et même de les battre. La suite a été un peu plus compliquée, car en même temps, il y avait la situation à Kidal, les revendications de groupes touaregs, et un ensemble de problèmes relevant de la non-exécution des accords de paix d'Alger. Les troupes françaises et maliennes ont lutté ensemble contre les djihadistes avec des succès divers. Les contradicteurs ont commencé à se manifester ensuite, mais au départ, tout le monde avait salué l'intervention des troupes françaises. La relation de la France avec l'Afrique doit évoluer. Chacun le souhaite, les jeunes, mais aussi les plus anciens, comme les chefs d'État de ma génération. On aurait pu espérer que la France, qui connaît bien l'Afrique, mais aussi l'Europe, qui est le continent le plus proche, arrivent à nouer des relations de partenariat comportant des avantages réciproques et un respect mutuel. Je crois que le paternalisme moralisateur qui teinte encore trop souvent cette relation n'est plus accepté. Je pense qu'il est possible et même souhaitable qu'on arrive à des relations plus équilibrées de ce point de vue là...

Votre pays, le Congo, ainsi que les pays d'Afrique centrale, ont été des alliés sûrs de la France. Avez-vous ressenti une certaine forme d'ingratitude française ?

Je ne le dirais pas ainsi. Mais certaines réactions et certaines attitudes ont pu nous étonner. En 2016, le président Hollande devait venir à Kinshasa pour le sommet de la Francophonie. Avant son arrivée, je lui avais adressé une invitation en lui disant qu'il serait aux portes de Brazzaville, de l'autre côté du fleuve, et que nous serions heureux de l'accueillir chez nous, dans l'ex-capitale de la France libre. Il n'a pas daigné y répondre, même lorsque nous nous sommes vus brièvement à l'occasion de ce sommet. En 1982, j'avais adressé une invitation similaire au président Mitterrand, qui allait déjà à Kinshasa pour un sommet franco-africain. Il m'avait répondu sans se faire prier, en me disant : « Je ne peux pas être à Kinshasa et regarder Brazzaville par la fenêtre. » Concernant les visites de dirigeants français en Afrique centrale, c'est vrai que ces dernières années il ne s'est pas passé beaucoup de choses, même si le président Macron est venu à N'Djamena, aux obsèques d'Idriss Déby, et qu'il a récemment fait le voyage de Yaoundé. Maintenant, nous ne sommes pas naïfs, nous savons que les États n'ont pas d'amis permanents mais des intérêts permanents. Peut-être que certains intérêts s'opposaient à des relations politiques plus denses.

 

Vous avez souvent eu des rapports compliqués avec les dirigeants de la gauche française. Pourtant, vous-même avez un passé révolutionnaire. Vous avez été un chantre du non-alignement et un adversaire résolu du régime raciste de l'apartheid. Pensez-vous que ce malentendu s'explique par votre amitié avec Jacques Chirac, personnalité de droite ?

Je ne suis pas sûr de cela. Le problème vient davantage, me semble-t-il, de ceux qui s'érigent en donneurs de leçons, et qui, il faut bien le reconnaître, viennent souvent de certains milieux de la gauche française. Le président Omar Bongo, par exemple, entretenait lui aussi des relations intimes, presque familiales, avec le président Chirac, mais il entretenait aussi des relations plus qu'étroites avec nombre de personnalités de gauche. Quant à moi, mes relations avec Jacques Chirac remontent à bien avant son élection à la présidence. J'ai éprouvé des sentiments de sympathie, de fraternité, qui allaient au-delà de la politique. C'était un ami, un frère. J'ai dans mon salon plusieurs photos avec lui, y compris celle de notre dernière rencontre, rue de Lille, en 2018, quelques mois avant sa disparition.

Vos rapports avec Emmanuel Macron, au départ assez distants, semblent avoir évolué puisque le président français se rend à Brazzaville début mars ?

Avec le président Macron, notre relation n'a pas connu d'incidents particuliers. Je suis allé en France à deux reprises pour lui parler de la crise libyenne, une troisième fois, nous avons déjeuné en tête-à-tête. Je me suis aussi arrêté à Paris, récemment, à mon retour de Washington (en décembre 2022, NDLR) pour discuter écologie et climat. Je suis aussi venu aux célébrations du 11 novembre 2018 et au One Planet Summit de Paris. Et effectivement, je me réjouis que le président Macron vienne bientôt à Brazzaville. Le président Sassou-Nguesso n'était "pas d’accord avec la dénomination du « sommet » de Montpellier". "Qu’une rencontre avec quelques jeunes de la diaspora soit appelée, pompeusement, « Sommet Afrique France », appellation traditionnellement réservée aux sommets de chefs d’État, (lui) paraissait étrange"...

C'est vrai que je n'étais pas d'accord avec la dénomination du « sommet » de Montpellier. Qu'une rencontre avec quelques jeunes de la diaspora soit appelée, pompeusement, « Sommet Afrique France », appellation traditionnellement réservée aux sommets de chefs d'État, me paraissait étrange, je l'ai dit. On peut ne pas être toujours d'accord sur tout. Mais quand on exprime un désaccord, cela ne veut pas dire que nous sommes en crise.

Une enquête, publiée récemment dans le quotidien Libération, épingle une société, Orion Oil, basée à Kinshasa, mais possédée par un citoyen congolais, Lucien Ebata, et l'accuse d'être au cœur d'un système de détournements des revenus pétroliers de votre pays. Que pouvez-vous en dire ?

Je regrette qu'aujourd'hui encore l'Afrique suscite autant de fantasmes concernant des malversations financières. L'inconscient collectif est si prononcé que les citoyens français pensent que l'Afrique est un continent corrompu. Je crois dans la justice française et me tiens à sa disposition, ainsi qu'à la presse intéressée par ce sujet.

Le One Forest Summit doit être organisé les 1er et 2 mars à Libreville autour de la question de la préservation de la forêt du Bassin du Fleuve Congo, qui est à la fois un sanctuaire pour la biodiversité et le deuxième poumon vert de la planète, avec l'Amazonie. Vous y participerez. Qu'en attendez-vous ?

Dire que j'en attends quelque chose serait exagéré. Je suis allé à Copenhague, puis au sommet Rio + 20, à Paris, en 2015, j'ai assisté à pratiquement toutes les COP, et encore récemment à Charm el-Cheikh. On a beaucoup parlé et on n'a pas assez fait. Il se pourrait que l'on continue à faire des promesses qui ne seront pas tenues. À Copenhague, il avait été promis des dizaines de milliards de dollars aux pays africains pour les aider à atténuer les effets du changement climatique et financer le développement des énergies renouvelables. Nous n'en avons pas vu la couleur. S'agira-t-il d'une grand-messe de plus où l'on brassera des idées ? Ce ne serait pas très utile. J'attends de voir. Quant à l'attitude des pays industrialisés, on peut aussi s'interroger sur sa cohérence. On demande à l'Afrique de faire des efforts, de décarboner, et, en même temps, l'Europe a décidé à nouveau de recourir au charbon pour produire de l'électricité.

Votre itinéraire politique et diplomatique a été jalonné par des rencontres avec des grandes personnalités internationales. Quel a été le moment le plus fort dont vous vous souvenez ?

Sans doute, ma première rencontre avec Nelson Mandela, à Windhoek, en 1990, car elle était doublement symbolique. Je rencontrais Mandela pour la première fois, et c'était le jour de la proclamation de l'indépendance de la Namibie, qui scellait l'émancipation de la dernière colonie d'Afrique. Avec Mandela, nous avons assisté à la levée drapeau namibien, nous étions dans un stade, le soleil rougeoyait à l'horizon, c'était émouvant, c'était une forme d'accomplissement.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville/ Source Le Point Afrique

Créé le 2023-02-17 10:59:56

Protection et sauvegarde du bassin du Congo : Un devoir international qui appelle une mobilisation et une action commune (plaidoyer de Bruno FUCHS et Michel Innocent PEYA)

Considéré comme le deuxième poumon vert de la planète après l'Amazonie, le Bassin du Congo est au cœur de toutes les attentions, tant sa protection et sa sauvegarde ont un intérêt vital pour la planète car en fait de « poumon », celui-ci demeure sain. Deux personnalités investies dans le combat écologique, en l’occurrence l’écrivain-chercheur congolais Michel Innocent PEYA et le député français Bruno FUCHS cosignent la tribune que nous publions ci-dessous. Leur constat sonne telle une mise en garde, mais aussi une alerte face aux enjeux climatiques et à la nécessité de plus en plus urgente, de protéger le Bassin du Congo, à travers les différents mécanismes y afférents.

« Le bassin du Congo est le bassin versant du fleuve Congo, en Afrique centrale il s’agit du deuxième plus grand bassin fluvial du monde, après celui de l'Amazone. Il couvre 4 millions de km² où vivent 93,2 millions d’habitants avec des densités très variables selon les zones. Les experts estiment que, si les tendances démographiques se poursuivent, la population devrait encore doubler dans le bassin de 2010 à 2035, entraînant une aggravation de la pression foncière sur la forêt, éventuellement exacerbée par le dérèglement climatique.

Contigu à celui du Nil, le bassin du Congo, comme le bassin amazonien, abrite une des forêts tropicales denses les plus riches du monde en biodiversité.

On y trouve environ 10 000 espèces de plantes tropicales, dont 30 % sont endémiques. Les espèces menacées, comme les éléphants de forêt, les chimpanzés, les bonobos et les gorilles de plaine et mais aussi, plus menacés encore, ceux des montagnes peuplent ces forêts luxuriantes.

Au total plus de 400 espèces de mammifères, 1 000 espèces d’oiseaux et 700 espèces de poissons ont trouvé refuge dans la zone.

 

Ce joyau écologique, a aussi la particularité de concentrer en son cœur des « tourbières ». En effet, depuis 2017, une équipe de chercheurs du Royaume-Uni et de la République du Congo a annoncé la découverte d'une immense tourbière d’une taille équivalente à un quart du territoire français métropolitain dans le bassin du Congo. En plus d’être le plus grand complexe de tourbières tropicales, elles contiennent 20 fois la quantité de carbone émise par la combustion de ressources fossiles par les États-Unis, deuxième émetteur au monde. Ainsi les tourbières qui ne représentent que 3 % du territoire, sont à l’origine d’une captation de carbone à hauteur de 30 % de la séquestration naturelle de carbone. De fait, évoquer les puits de carbone convoque davantage à l’esprit de l’opinion publique les forêts que les tourbières ou autres herbiers marins qui pourtant en stockent bien plus !

La tourbière est un élément naturel précieux, une ressource fossile, résultant d’un processus de décomposition de matières organiques étalé sur des milliers d’années… Or ce que la nature a mis si longtemps à créer l’homme peut le détruire en un rien de temps s’il en méconnait les bénéfices.

La quantité de carbone accumulée serait alors rejetée, et les conséquences sur le réchauffement climatique seraient alors dramatiques, voire irrémédiables.

Aujourd’hui plus que jamais, les chefs d’État de l’Afrique centrale ont compris à la fois l’importance du bassin du Congo mais aussi la dangerosité de la tourbière qu’il renferme, et se sont engagés en faveur de la protection de l'environnement et de la préservation de cet écrin de biodiversité. Ils ont ainsi mis en place plusieurs initiatives pour sensibiliser les citoyens à l'importance de l'environnement et pour encourager les activités économiques durables. Face à la poussée démographique, les chefs d’État africains ont compris le rôle fondamental de l’éducation de la population, la nécessité d’impliquer les populations aux programmes de conservation et celle de leur faire bénéficier des fruits économiques de cette conservation.

Face au besoin urgent de protéger le bassin du Congo, les Etats composants la sous-région ont décidé d’agir de concert. L'une des initiatives les plus importantes est le Fonds Bleu. Un fonds international de développement durable axé sur la protection de l'environnement et la préservation de la biodiversité dans le bassin du Congo.

Les éffets néfastes de la nature en furie, se ressentent avec autant de violence, telle une bombe ferait ses effets. À l'instar des autres parties du monde déjà soumis aux aléas climatiques dévastateurs, en 2022 l'Europe a connu des inondations qui ont fait de nombreuses victimes, puis un été meurtrier avec de nombreux feux de forêts, suivi d'un hiver rigoureux. Comme si tout cela ne suffisait pas, monde assiste impuissant aux effets du tremblement de terre en Turquie et en Syrie, avec outre les destructions matérielles qui se chiffrent à des dizaines de milliards de dollars, plus de 40000 victimes.

Le Fonds Bleu a mis en œuvre plusieurs projets de protection de l'environnement dans les régions côtières, notamment la restauration des écosystèmes côtiers, la protection des mangroves, la lutte contre la pollution marine et la mise en place de programmes de gestion durable des zones considérées. Ainsi les mangroves qui ne représentent 1 % du total des forêts tropicales à l’échelle mondiale, constituent, en réalité, des écosystèmes indispensables fournissant un large éventail de biens et services essentiels aux espèces, mais aussi à nos sociétés, allant de l’offre de nurseries aux populations juvéniles de poissons et crustacés, de la stabilisation de la côte, au stockage de carbone. Or, elles sont pourtant encore trop souvent sacrifiées au profit d’activités économiques à court terme.

La préservation de l’environnement est un défi majeur de notre époque. La protection de la nature est de plus en plus considérée à juste titre, comme une priorité pour les gouvernements et les citoyens du monde. Mais aujourd’hui, face à la menace qui pèse sur le bassin du Congo, les pays francophones d'Afrique centrale ne peuvent plus mener seuls cette bataille pour les générations futures.

Le monde francophone, fort de ses 88 États membres, comme l’Union Européenne ou l’ONU, doivent pouvoir jouer un rôle important dans ce défi majeur en se mobilisant autour de grands projets écologiques.

Comment, alors que le joyau écologique du monde francophone qu’est le bassin du Congo est en péril, les Organisations Internationales pourraient-elles rester spectatrices pour ne pas dire indifférentes ?

La protection de ces écosystèmes est cruciale pour la préservation de la biodiversité, la régulation du climat et la fourniture d'eau potable pour des millions de personnes. Cependant, l’objectif de protéger ces régions ne peut pas être poursuivi par un seul pays ou une seule organisation. Elle nécessite une collaboration internationale et une action coordonnée. C'est là que l´Organisation Internationale de la Francophonie et ses institutions, ou toutes autres organisations internationales pourront faire une différence significative.

Nous pourrions, dans le cadre de la Francophonie, tenter de rassembler les pays membres autour de cet objectif commun et mettre en œuvre des solutions communes et interétatiques innovantes pour sa protection. Nous devons mettre en commun nos retours d’expériences et nos connaissances pour mieux comprendre les défis auxquels nous sommes confrontés et trouver des solutions durables pour les surmonter.

On pourrait aussi imaginer à court ou moyen terme, que l'espace francophone puisse utiliser son rôle économique pour soutenir les initiatives en faveur de l'environnement. Les entreprises francophones ou africaines pourraient investir dans les technologies respectueuses de l'environnement et les solutions énergétiques durables pour aider à protéger le bassin du Congo.

La francophonie, prise en son volet économique, pourra également soutenir ces initiatives en encourageant les investissements écologiques et en mettant en place des politiques favorables ou innovantes comme des Solutions Fondées sur la Nature (SFN). Les SFN qui sont définies par l’UICN comme “les actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité” représentent une alternative économiquement viable et durable. Souvent moins coûteuse à long terme que des investissements technologiques ou la construction et l’entretien d’infrastructures lourdes, elles apportent des réponses efficaces aux défis de société tels que la lutte contre les changements climatiques ou la gestion des risques naturels.

Enfin, la francophonie doit miser sur un levier de premier ordre : sa jeunesse. Car la francophonie est vivante et sa jeunesse est pleine d’espérance et d'envie d'agir pour préserver son futur. Charge alors, à nous, les intellectuels, les institutions, de pouvoir sensibiliser les citoyens aux enjeux écologiques sur l’ensemble du territoire que nous avons en partage et sur les menaces qui pèsent sur le bien commun que constitue, notamment, le bassin du Congo. Nous devons faire de la protection de l'environnement une des priorités des différentes organisations internationales.

Dans cette aire de défis, où les menaces climatiques sont de plus en plus fortes, la Francophonie et toutes les Organisations Internationales doivent pouvoir relever le défi environnemental en œuvrant pour une politique écologique commune et globale, avec des moyens financiers agiles pour accélérer la transition écologique, et protéger les écosystèmes d’équilibre majeur et leur biodiversité, véritable capital de l’humanité. »

 Journaliste de formation, Bruno FUCHS est un homme politique français. Membre du Mouvement démocrate (MODEM), il est député dans la 6e circonscription du Haut-Rhin. Il siège au sein du groupe MoDem à l'Assemblée nationale.

Bruno FUCHS est également conseiller d'Alsace depuis 2021. Secrétaire générale de l’assemblée parlementaire de la francophonie, Bruno FUCHS qui plaide pour une francophonie du multilatéralisme, est fortement impliqué sur les questions écologiques.

Docteur en Sciences de Gestion, Michel Innocent PEYA est titulaire d'un PhD en Environnement et Développement durable et détenteur d'un diplôme d'Expert en Environnement et Développement durable.

Écrivain-chercheur engagé, il est l'auteur de plus d'une vingtaine de publications. Nombreux de ses ouvrages sont consacrés à la lutte mondiale contre le dérèglement ou le réchauffement climatique, qui constituent une menace susceptible de priver l'humanité d'un avenir radieux.

L'auteur, convaincu et séduit par le combat écologique du Président de la République du Congo, s'est investi pour relayer, voire expliquer, la quintessence, la portée, la valeur et les contours ainsi que les détails de la proposition relative à l'afforestation de Denis SASSOU N'GUESSO, écolo-combattant, pour juguler les multiples conséquences catastrophiques du réchauffement climatique.

Bruno FUCHS et Michel Innocent PEYA

Créé le 2023-02-17 10:07:55

Brazzaville : La chasse aux voitures ventouses et aux épaves est ouverte

Est-ce la fin des épaves et des voitures ventouses à Brazzaville ? Voitures volées, incendiées, saccagées, volontairement abandonnées, ou carcasses transformées en réserve de pièces détachées : la capitale congolaise recenserait plus de 500 véhicules hors d'usage. La municipalité affiche en tout cas sa volonté de leur faire la chasse. Véritable problème d'insalubrité et même d'esthétique, le député maire de Brazzaville, Dieudonné Batsimba, a décidé de prendre le taureau par les cornes en organisant l'enlèvement des épaves dans toute la ville.

Dieudonné Batsimba n'en finit pas de tenter de nettoyer la ville de ces épaves qui occupent les ruelles et avenues de Brazzaville et qui offrent un spectacle triste et peu rassurant aux habitants.

Il est difficile de circuler dans la capitale congolaise sans croiser les épaves de voitures en bordure de route. Une situation qui parfois obstrue les voies et gène le passage des piétons, et même des automobilistes. Le constat est plus qu’amère.

Doit-on parler de négligence ou de manque de fonds nécessaires destinés à déguerpir de ces vieilles voitures qui encombrent les voies publiques ?

Actuellement, plusieurs véhicules sont dans le collimateur dans le premier arrondissement Makélékélé, première étape de cette opération qui va se poursuivre sur toute l’étendue de la ville capitale pour mieux assainir la ville.

Une campagne de sensibilisation contre les voitures ventouses et les épaves sur le domaine public a été lancée dernièrement afin de rendre la capitale congolaise plus propre.

Une initiative louable, mais qui n’en ai pas à son premier coup d’essai.

Depuis plusieurs années, les différentes équipes qui se sont succédées à la tête de la Mairie de Brazzaville ont souvent initié de telles opérations coup de poing. Mais les véhicules abandonnés, en réparation et d’épaves ont toujours repris le droit sur le domaine public.

Dieudonné Batsimba a-t-il trouvé la bonne recette pour enrayer ce phénomène ?

Accordons-lui tout de même le bénéfice du doute.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Créé le 2023-02-17 09:02:30

  • Début
  • Précédent
  • 121
  • 122
  • 123
  • 124
  • 125
  • 126
  • 127
  • 128
  • 129
  • 130
  • Suivant
  • Fin
Copyright © 2025 Les Echos du Congo Brazzaville - Tous droits réservés .