Congo – Gouvernement : Évaluation du programme d’action sous la direction d'Anatole Collinet Makosso

Le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, a ouvert, le lundi 15 mai à Brazzaville, les travaux du sixième séminaire gouvernemental. Ce séminaire est essentiellement consacré à l’autoévaluation du Programme d’action du gouvernement (PAG), présenté le 21 juin 2021 devant la représentation nationale.

Les membres du gouvernement ont jusqu’au 17 mai pour faire le point de la situation économique et financière du pays au premier trimestre de cette année, ainsi que celui de l’exécution du budget. Le but étant de prendre la mesure de leurs capacités réelles de financement.

Dans son mot de circonstance, le Premier ministre a défini les grands axes de ce séminaire. Il s’agit de faire en interne le suivi et l’évaluation de l’action du gouvernement, en relever les points forts et surtout les points faibles, pour envisager les éventuels ajustements qui s’imposent.

Naturellement, cette autoévaluation a pour boussole, le projet de société du Président de la République : « Ensemble poursuivons la marche », lequel s’exécute dans le cadre du Plan National de développement, 2022-2026.

Au cours de ce séminaire, « chacun des ministres a l’obligation de rendre compte, dans le périmètre des compétences de son département, des actions entreprises, ou de ce qui est en cours de réalisation. Car individuellement et collectivement, le Gouvernement est comptable devant le Président de la République chef de l’État, et devant le peuple congolais tout entier. L’obligation de résultats auquel le Gouvernement est tenu, justifie le présent séminaire » a souligné le Premier ministre.

Jouant de transparence vis-à-vis du peuple, Anatole Collinet Makosso a posé un postulat simple. « D’une manière générale, avons-nous satisfait les attentes de nos compatriotes ? Si oui, les résultats enregistrés sont-ils durables ? Si non, quels ont été les obstacles à la réalisation des engagements que nous avons-nous-mêmes inscrit dans notre programme d’action ? »

Selon le chef du gouvernement, les participants vont convenir des mesures à prendre en vue de garantir la conclusion de la troisième revue du programme économique et financier avec le Fonds monétaire international (FMI) ; évaluer le niveau d’exécution du Plan national de développement 2022-2026 ; rendre compte de la mise en œuvre du Plan de résilience ; entamer le débat sur la construction de la conscience nationale.

« Ces thématiques, comme vous le constatez, nous interpellent sur l’efficacité de notre action individuelle et collective et appellent des réponses immédiates. L’efficacité doit nous imposer le réalisme et le courage d’apporter les ajustements à nos ambitions, en tenant compte du contexte qui nous est souvent imposé de l’extérieur, en raison de l’étroitesse de notre base économique », a rappelé Anatole Collinet Makosso.

Insistant sur l’une des thématiques à aborder, le Premier ministre a reconnu que l’émergence d’une conscience nationale est le résultat de nombreux facteurs qui tiennent tant à l’évolution historique qu’aux faits sociologiques et anthropologiques. « Cependant, dans le contexte actuel où la perte de l’éthique fait le lit des antivaleurs dans la société congolaise, il est urgent de réfléchir aux voies et moyens de construire un sentiment fort, collectivement partagé, d’appartenance à une même réalité sociale qui est portée par l’État. Chez nous, la réforme de l’État, d’où sortiront des organes et des mécanismes fédérateurs, est assurément l’instrument politique de construction d’une conscience nationale qui transcende les particularismes ethnocentriques ou partisans », a-t-il poursuivi.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville