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Brazzaville abrite, du 10 au 13 septembre 2024, la 14e réunion du Comité de contrôle des navires par l’Etat du port du MoU d’Abuja au Grand hôtel de Kintélé, en République du Congo. Le lancement des travaux des experts a été effectué ce mardi 10 septembre par le ministre congolais des Transports, de l’Aviation Civile et de la Marine Marchande, Honoré Sayi. Pendant trois jours, les experts vont peaufiner les documents y relatifs qu’ils soumettront ensuite aux ministres du MoU d’Abuja qui seront transmis à la Conférence ministérielle le 13 septembre prochain, sous le haut patronage du Premier Ministre, chef du Gouvernement de la République du Congo, Anatole Collinet Makosso.

En effet, ce mémorandum, signé le 22 octobre 1999 à Abuja, en République Fédérale du Nigéria, est un protocole entre les administrations de la Marine Marchande de la région de l’Ouest et du Centre.
A sa date de signature, 16 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre avaient adhérés, et au fur et à mesure, il y a eu d’autres adhésions, dont celle du Congo, le 16 novembre 2001. Les festivités de cette 14e réunion sont reparties en trois (3) volets : du 10 au 12 septembre, travaux des experts ; le 12 septembre, célébration du 25e
Créé le 2024-09-11 02:29:57
Créé le 2024-09-11 01:58:45
Intoxication alimentaire mortelle pour les populations autochtones du village N'Sah, dans le district de Ngo (département des Plateaux). sept personnes sont mortes vendredi dernier après avoir mangé une igname. D’autres ont aussi été conduites à l'hôpital de Djambala, rapporte nos confrères de BrazzaNews.
D'après les premières constatations effectuées par une équipe des autorités sanitaires, toutes les victimes de cette intoxication alimentaire ont consommé une igname sans savoir que c'est du poison.

Ce n'est pas la première fois que des décès sont constatés au Congo-Brazzaville après avoir consommé des ignames.
En 2018, deux personnes dont un policier, sont mortes après avoir mangé une igname à Mossendjo dans le département du Niari (sud).
La consommation de l’igname, une spécialité culinaire appréciée, par les Congolais, est un légume exotique qui fournit plusieurs vitamines et minéraux indispensables à la santé de l’organisme. Les antioxydants qu’elle contient procureraient aussi plusieurs bienfaits sur la santé.
Bien qu’il soit considéré avant tout comme une source de glucides (sucres), ce légume contient plusieurs vitamines et minéraux importants, de même que des protéines.
Il existe des centaines de variétés d’ignames, mais seulement quelques-unes d’entre elles sont comestibles.
Certaines ignames sont comme les tubercules. Elles contiennent une proportion assez importante de cyanure que l'organisme peut tolérer.
Cependant, quand dans leur croissance, ces ignames sont exposées au soleil, donc pas bien enfouies dans le sol, la proportion en cyanure augmente.
Au village, il est souvent interdit de consommer des ignames presque à découvert dans le champ elles sont dangereuses.
D'ailleurs, c'est la raison principale pour laquelle on roui les tubercules de manioc, en les trempant dans l'eau. Ça sert à ramollir le tubercule, mais aussi à expurger le cyanure qui est un poison.
Souvenez-vous de ces gendarmes décédés vers Gamboma, après avoir consommé des tubercules. Il y a la variété jaune qui est comestible crue ou préparée, alors que certaines variétés blanches ne le sont pas.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-09-09 17:55:51
Chaque fois qu’il est au contact de ses pairs pour quelques occasions que ce soient, le Président Denis Sassou N’Guesso a toujours su trouver en ces rencontres, des opportunités pour une justice climatique. Fort du leadership qu’il incarne en matière de conservation et de protection de l’environnement, le Président Denis Sassou N’Guesso qui dirige la commission climat du Bassin du Congo n’a de cesse de mener un plaidoyer pour le climat, ainsi qu’il l’a également fait en marge du forum sur la coopération sino-africaine. Une justice climatique pour l’équité des peuples du Monde.
La notion de justice climatique à l’origine conçue dans un sens distributif est amenée à évoluer compte tenu des injustices de tout genre engendrées par le changement climatique et subies par les Pays Moins Avancés (PMA).
Comment appréhender les évolutions de cette notion ? En quoi les approches de la justice environnementale et les analyses des mobilisations et plaidoyers diplomatiques du Président Denis Sassou N’Guesso nous aident à en cerner les contours ?
Dans cet article, nous nous appuyons sur les approches de la justice environnementale défendu par le Chef de l’État Congolais pour rendre compte des multiples facettes des injustices climatiques.
Après en avoir précisé les caractéristiques essentielles, nous montrons comment le Président Denis Sassou N’Guesso véhicule toutes ces approches dans les arènes diplomatiques notamment celles des négociations climatiques internationales. Toutefois, depuis quelques années, les formes de mobilisation évoluent. Aussi, quand les occasions le lui permettent, à l’instar du forum sino-africain, le Président Denis Sassou N’Guesso interpelle les États du monde de manière générale et les pays industrialisés en particulier sur leur inaction en matière climatique. Il met en cause la très faible intégration des enjeux de justice sociale dans les politiques climatiques et de justice environnementale dans les principaux forums de négociations internationales sur la compensation que méritent légitimement les Pays Moins Avancés (PMA).

Dans quelle mesure le Président reformule-t-il le cadre d’interprétation de la justice climatique en mettant davantage l’accent sur les articulations du social à l’environnement ?
De quelles manières réintroduit-il les dimensions éthiques et réflexives du changement climatique dans les débats démocratiques entre peuples et institutions ?
Dans quelle mesure le Président Denis Sassou N’Guesso amène-t-il à repenser la redistribution pour rendre les politiques climatiques et environnementales socialement et moralement plus justes et les mettre au service d’une vraie transition écologique à portée sociétale et démocratique ?
Efforts du Président Denis Sassou N’Guesso en faveur de la Justice climatique et les mobilisations environnementales
Cet article s’inscrit dans une réflexion engagée et un combat mené par le Président Denis Sassou N’Guesso, depuis plusieurs années, sur les analyses de la justice environnementale et ses apports pour la compréhension des injustices liées au changement climatique dans le monde.

La justice climatique est couramment appréhendée sous l’angle de la justice, (ainsi que nous l’avons évoqué dans l’ouvrage : ‘’Les énergies fossiles à la barre – Un jugement climatique et un verdict scientifique avec ou sans appel’’. Éditions Tropiques Littéraires Paris, mai 2024).
L’accent est mis sur les contributions différenciées des différents pays dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre et les moyens de compenser ces responsabilités par des politiques d’atténuation aux changements climatiques et des aides à l’adaptation des plus pauvres et plus vulnérables aux variations du climat. Cependant, cette approche distributive de la justice parait trop restrictive pour rendre compte des multiples facettes des injustices sociales et environnementales générées par les changements climatiques.

Dans cette publication, nous nous appuyons sur plusieurs courants d’analyse de la justice environnementale telle que prônée et défendue par le Président Denis Sassou N’Guesso pour éclairer certaines des facettes et des caractéristiques de ces injustices.
Nous montrons comment le Président Denis Sassou N’Guesso à l’instar des plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) ont véhiculé ces analyses au sein des négociations climatiques internationales, afin de sensibiliser les arènes diplomatiques et mobiliser les dirigeants voire tous les acteurs concernés. Il s’en dégage une formulation des injustices résultant des discriminations vis-à-vis des changements environnementaux, de la non reconnaissance des confrontations éthiques et cognitives façonnant l’appréhension du changement climatique et son intériorisation dans les projets de transformation des milieux. Cela conduit à mettre l’accent sur le déficit de dialogue et de réflexivité démocratique dans les relations entretenues entre les populations et les gouvernants ou institutions étatiques en charge des politiques climatiques.

Nous montrons ainsi comment la notion de justice climatique peut être réinterprétée par l’articulation des enjeux sociaux et environnementaux, locaux et globaux, éthiques et réflexifs du changement climatique sur lesquels les efforts et la diplomatie climatique du Président Denis Sassou N’Guesso se mobilisent.
Puis, nous étudions comment ces efforts, ce plaidoyer et cette diplomatie évoluent et se saisissent de la notion de justice climatique et environnementale pour mettre en question les politiques d’atténuation et d’adaptation menées par les États et les institutions.
Par le biais de mobilisations visant une conscientisation, une interpellation de décideurs mondiaux et une sensibilisation de l’opinion mondiale, ce plaidoyer écologique et cette diplomatie climatique du Président Denis Sassou N’Guesso interrogent les dimensions sociales et démocratiques des politiques climat. Ils fournissent des interprétations alternatives de ce qui relie les êtres humains aux milieux, la citoyenneté environnementale à la transition écologique, la justice climatique à la justice sociale.
La notion de justice climatique prônée par le Président Denis Sassou N’Guesso dans les négociations internationales sur le climat
La justice climatique est une notion qui insiste sur le fait que les pays et les peuples qui ont le moins contribué historiquement au changement climatique sont ceux qui en subissent le plus les impacts et ont moins la possibilité de s’en protéger ou de s’y adapter.
En 2000, les États-Unis d’Amérique sont responsables de 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, alors qu’ils ne représentent que 4% de la population mondiale ; 136 pays en développement ne contribuent qu’à 24% de ces émissions, tandis qu’ils subissent 97% des catastrophes naturelles liées au changement climatique. (Nous l’avons relevé dans l’ouvrage Finances climatiques – De l’argent du climat au climat de l’argent paru aux Éditions Tropiques Littéraire Paris en mai 2024).
La notion de justice climatique met également l’accent sur les différences de vulnérabilités et d’exposition aux risques climatiques résultant des facteurs non liés au climat et d’inégalités aux dimensions multiples.
Les rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC, 2014) et du Conseil économique, social et environnemental précisent que les populations marginalisées sur les plans social, économique, culturel, politique, institutionnel […] sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques.
La notion de justice véhiculée dans les accords internationaux sur le climat est essentiellement appréhendée sous l’angle de la justice distributive.
Depuis le sommet de Rio (1992), un certain nombre de principes ont été établis pour tenir compte des « responsabilités communes, mais différenciées » des différents pays dans leur contribution au changement climatique.

Ces principes ont évolué au grès des rapports géopolitiques, des relations diplomatiques entre États-Nations, et de l’influence grandissante de nouveaux acteurs dans les régimes de négociations climatiques: groupements des pays en développement, alliance des petits pays insulaires et implication des organisations non gouvernementales (ONG).
Depuis plus de vingt ans, trois étapes ont caractérisé le processus de négociations internationales.
La première étape prévoyait le plafonnement des émissions de gaz à effet de serre pour les pays d’ancienne industrialisation et leur participation au financement des actions de lutte contre le changement climatique dans les pays du Sud.

Dans la seconde étape, après Kyoto (1997), des mécanismes de flexibilité permettent aux pays les plus industrialisés et développés « d’obtenir des crédits supplémentaires d’émissions par l’investissement dans des projets réalisés dans les pays en développement ».
Dans la troisième étape, dès 2005, les pays industriels souhaitent que des pays émergents s’engagent dans l’atténuation de leurs propres émissions.
Cette étape prévoit des transferts financiers et technologiques au bénéfice de l’adaptation des pays en développement.
Ces trois étapes témoignent de la traduction politique de la justice distributive au sein des négociations climatiques. Elles montrent que la justice climatique comporte une dimension inter-étatique notamment Nord-Sud, est fondée sur des arrangements institutionnels opérés entre l’atténuation et l’adaptation, et se définit par des engagements qui prennent en compte les responsabilités causales des différents pays dans leur contribution historique à l’émission globale de gaz à effet de serre.
Cependant, les termes selon lesquels cette justice peut être réalisée ont donné lieu à d’âpres dissensions entre États quant aux obligations induites par la reconnaissance des responsabilités différenciées et aux droits auxquels elles donnent lieu pour les pays et les populations particulièrement affectés par les impacts des changements climatiques. Il a été envisagé d’évaluer les responsabilités des différents pays au regard de leurs contributions passées et cumulées à l’émission mondiale des gaz à effet de serre depuis 1840.
Les obligations d’atténuation (de réduction de la croissance de leurs émissions) pouvaient être estimées en rapportant ces contributions passées au total des émissions mondiales à ne pas dépasser pour limiter la progression de la température mondiale en deçà de 2 degrés de réchauffement.
Pendant un temps, c’est bien une approche descendante (top-down) qui a été privilégiée, dans laquelle un plafond mondial d’émissions est réparti entre pays et définit leur effort d’atténuation.
Toutefois, au tournant de la COP de Copenhague en 2009, les États-Unis et les pays les plus vulnérables aux changements climatiques (îles du pacifique, certains pays africains…) mettent en cause cette logique descendante pour des raisons distinctes.
Les premiers affirment que chaque pays doit pouvoir définir ses engagements de façon volontaire dans une logique nationale et ascendante.
Les seconds craignent que l’objectif des 2 degrés mette en péril leur survie et qu’il convient plutôt de s’accorder sur un objectif de 1,5 degrés. Toutefois, quelques années plus tard, au moment de la COP 21 qui s’est tenue en 2015 à Paris, des études ont mis en évidence que la « somme des contributions nationales volontaires […] conduit à un réchauffement de 2,7 à 3 degrés ». Un tel constat interroge la gouvernance des négociations climatiques et ses potentialités à traiter des questions de justice par la distribution des efforts d’atténuation et d’adaptation.
Face aux difficultés rencontrées dans la réalisation de ces arbitrages, les tenants de la justice distributive ont cherché à relier les responsabilités causales de contribution au changement climatique, aux responsabilités morales de compensation et de réparation, selon les capacités respectives de chacun.
Les réflexions critiques sur les responsabilités ont évolué en distinguant celles analysées d’un point de vue rétrospectif et celles appréhendées de façon prospective.
D’un point de vue rétrospectif, on peut mettre en doute que les seules responsabilités à prendre en compte soient celles relatives aux émissions, laissant de côté les autres responsabilités historiques. S’il s’avère difficile de dire qui est responsable de quoi, en raison des multiples interactions entre les activités humaines, la biosphère et les écosystèmes, il peut être plus judicieux de se demander qui porte préjudice à quoi, et notamment qui nuit aux possibilités de coexistence des sociétés humaines et de leurs milieux écologiques (Jamieson, 2010).
Selon Jamieson, c’est bien aux deux niveaux de responsabilités morales et éthiques qu’il faut positionner le débat.
On peut aussi regretter que les responsabilités historiques aient peu été rapportées aux relations entretenues par les nations industrialisées vis-à-vis de leurs colonies, par lesquelles les puissances occidentales ont affirmé leur hégémonie sur les usages de la nature, les modes de production et de consommation. Ainsi, on oublie de considérer la dépendance progressive des plus pauvres aux modes de production économique, agricole et urbaine et aux usages de la nature des puissances dominantes.
De façon prospective, la responsabilité est liée à l’engagement des différents pays à s’impliquer dans la lutte contre le changement climatique.
Ce qui importe, c’est « qui peut agir sur quoi » pour remédier au changement climatique et à ses conséquences. Dès lors, il est possible de rapporter le principe de responsabilité au principe de capacité, c’est-à-dire d’attribuer des responsabilités à des acteurs selon ce qu’il leur est possible de faire pour atténuer et s’adapter au changement climatique dans le présent et le futur.
Comme le fait très justement remarquer Néron (2012), les responsabilités dont il est question ne sont pas uniquement morales et éthiques ; elles sont aussi politiques.
Ces responsabilités ne concernent pas uniquement l’effort à accomplir selon les torts causés à autrui dans le passé, mais selon les capacités des différents acteurs à agir en mobilisant leurs domaines de compétences.
De ce point de vue, la responsabilité prospective peut amener à sanctionner autrui sur la base de son inaction vis-à-vis du futur, mais aussi du fait de l’inactivation des compétences et des capacités dont il dispose pour contribuer à la résolution des problèmes induits par les changements climatiques. (Nous l’avons évoqué dans l’ouvrage intitulé ‘’Le combat écologique de Denis Sassou N’Guesso – L’engagement d’une vie d’un homme pour la paix climatique ; cette nature qui nous veut du bien, page 108).
Les dimensions sociales et politiques des changements climatiques
Les approches de la justice environnementale contribuent aussi à renouveler l’analyse des dimensions sociales des changements climatiques et en questionnent les enjeux démocratiques et politiques.
Selon Welzer, les injustices climatiques globales ne dépendent pas uniquement des retombées locales inégales du changement climatique. Elles sont liées aux potentialités des sociétés à renouveler leur fonctionnement démocratique, afin d’éviter que les catastrophes climatiques se traduisent par des « catastrophes sociales ».

La faible réflexivité des institutions, des politiques des États et des collectivités territoriales conduit à amplifier les désastres sociaux générés par le changement climatique.
Ces thèses renvoient aux idées développées par Ulrich Beck (2001) selon lesquelles les risques sont engendrés par les sociétés contemporaines, au sein desquelles les sciences et les techniques génèrent des effets inattendus dont la gravité est délicate à évaluer.
Dans ce cas, ce ne sont plus seulement des groupes d’individus qui sont menacés, mais les sociétés fondées sur l’illusion de pouvoir maitriser les risques, sans que les connaissances nécessaires à leur compréhension soient partagées. Il en résulte des malentendus et des controverses jetant un trouble quant aux alternatives envisageables, à moins qu’une « modernité réflexive » et un « cosmopolitisme » ne viennent transformer les formes classiques de l’action et de la vie publique.
Si les pays ou régions les plus affectés par les « catastrophes climatiques » sont l’Afrique, les pays insulaires et asiatiques, certains pays développés ne sont pas épargnés.
L’exemple de l’ouragan Katrina qui a touché, en 2005, la ville de La Nouvelle-Orléans témoigne du peu d’engagements des autorités, de la faible préparation des acteurs locaux et citoyens, ce qui s’est traduit par une catastrophe sociale sans nom.
Les études de l’Université de Harvard sur l’ouragan Katrina révèlent que 1850 personnes sont décédées et plus d’un million a été déplacé : ce sont d’abord les minorités afro-américaines et les personnes âgées ou sans liens familiaux qui se sont trouvées prises au piège et précarisées par l’ouragan. Elles n’ont pas pu être évacuées à temps, ne possédant ni voiture ni famille chez qui aller, les autorités locales n’ayant pas mis en place de services d’évacuation par transport collectif. De plus, elles résidaient dans des quartiers et maisons de qualité médiocre emportés par la montée des eaux, n’étaient pas assurées contre le risque d’inondation et les catastrophes naturelles, ce qui les a empêché de pouvoir réhabiliter ou reconstruire ; des systèmes d’indemnisation publics n’ayant pas suffi à couvrir les préjudices subis.
Ainsi, le laisser-faire des institutions, la faible préparation aux aléas climatiques et l’inadéquation des mesures préventives (construction de digues sans drainage du fleuve Mississippi et zones d’expansion amont…) ont accru les inégalités de résilience.
Des études réalisées par les universitaires afro-américains illustrent la forte recomposition sociale de la population de La Nouvelle-Orléans suite à l’Ouragan Katrina.
Les quartiers afro américains ont été les plus touchés et leur réhabilitation a engendré l’exclusion de la majorité de leurs habitants. La composition sociale de la ville s’en est trouvée complètement modifiée après 2005 : la part des Afro-Américains est passée de 67% à 40%.
Les habitants les plus pauvres ont perdu leur emploi et ont été contraints de s’installer ailleurs.
Les logements ou maisons abandonnées ont été préemptés ou rachetés par la municipalité puis revendus à des promoteurs.
Ainsi, le changement environnemental peut accélérer les mutations sociales et urbaines s’effectuant au détriment des plus vulnérables ou défavorisés.
Le changement climatique met donc à nu les coulisses de la société et en révèle les fonctionnements et dysfonctionnements cachés. Les dimensions sociales et politiques du changement climatique peuvent être analysées à plusieurs niveaux : celui des synergies entre changements environnementaux de long terme et catastrophes sociales qui en résultent, de l’insuffisante clairvoyance des États et des collectivités territoriales à l’égard de ces injustices socio-environnementales, d’un manque de réflexivité sur l’impasse des logiques redistributives associées aux politiques climatiques et leur possible renouvellement.
Les dimensions éthiques et ontologiques des injustices aux changements climatiques décriées et dénoncées par le Président Denis Sassou N’Guesso
David Schlosberg (2007) met en parallèle le manque de reconnaissance sociale des situations d’injustices vécues par les groupes discriminés et le fait de disqualifier le rapport singulier construit par les populations autochtones à la nature et à leur milieu de vie.
Ces populations font l’objet d’un déni de reconnaissance des services qu’elles apportent à la nature et des valeurs d’intégrité environnementale qu’elles contribuent de perpétuer au sein des sociétés. (Cette problématique est au cœur de notre ouvrage ‘’Le Fonds bleu : Mécanisme de financement et de gestion du Bassin du Congo pour la protection de l’environnement mondial – Éditions L’Harmattan février 2018).
Les injustices dépendent selon des relations multiscalaires entre des actions transformatrices de l’environnement (aménagistes, extractivistes…) et les synergies entre écosystèmes qu’elles déstabilisent, les conditions de subsistance des communautés qu’elles fragilisent, les formes de désaffiliation sociale qu’elles génèrent. Les socles culturels et de vie sociale de ces communautés étant appauvris par la remise en cause de leurs interactions aux milieux.
Les courants de la justice et des éthiques environnementales se réfèrent à ces dimensions éthiques, culturelles et ontologiques pour appréhender les injustices environnementales.
Les énoncés de l’écologisme des pauvres insistent sur l’incommensurabilité des valeurs et des attachements aux milieux et les faibles possibilités d’en compenser économiquement les dommages écologiques.
Par l’appropriation des milieux (déforestations, grands barrages…), ce sont des écosystèmes, mais aussi des ontologies qui sont sacrifiées, c’est-à-dire des manières d’intégrer la diversité du vivant dans des pratiques et significations culturelles qui contribuent au vivre en société.
Ce qui est décrié ou dénoncé, ce sont des droits autochtones territoriaux bafoués par l’accaparement des terres, sans considération pour les ontologies plurielles que ces peuples ont bâties à leurs milieux associant nature et culture. Les énoncés pour désigner les injustices environnementales dans ce cadre diffèrent de ceux de la justice distributive.
Ces injustices recouvrent des confrontations ou ruptures ontologiques liées aux faibles possibilités accordées aux populations d’exprimer les valeurs, les éthiques et les savoirs qui les rattachent à leur milieu. Or ces ruptures sont rarement objectivées et mises à l’agenda des processus démocratiques visant à renouveler les politiques publiques notamment climatiques. D’autre part, ces politiques prennent peu en compte les pratiques anthropisées de certains groupes, leurs savoirs vernaculaires acquis dans l’historicité des milieux.
Conclusion
La notion de justice climatique envisagée sous l’angle distributif a été traduite dans les engagements de répartition des émissions de gaz à effet de serre selon les pays et les acteurs concernés, et les mesures de compensation négociées dans les accords internationaux sur le climat. Cependant, les manières de penser la redistribution sont amenées à évoluer par la prise en considération des injustices liées aux changements climatiques, lesquelles sont décriées et dénoncées vigoureusement par le Président Denis Sassou N’Guesso lors de ces différentes interventions aux grandes rencontres internationales consacrées aux questions du climat ou non.
Ces injustices sont plus complexes que les seules inégalités d’émissions et de vulnérabilité aux impacts du changement climatique.
L’analyse des multiples facettes des injustices conduit à renouveler la notion de justice climatique prônée par le Président Denis Sassou N’Guesso et les réponses politiques qui y sont apportées.
De façon générique, ces injustices décriées sont liées au fait que des groupes et communautés sont subordonnés aux transformations des milieux opérés par d’autres et aux trajectoires économiques et politiques suivies, sans qu’ils aient la possibilité de dénoncer les atteintes portées à leurs milieux et conditions de vie, et sans pouvoir défendre les valeurs et compétences les aidant à recomposer leurs modes d’habiter et mettre en œuvre des formes de coopération initiatrices de transition.
Le Président Denis Sassou N’Guesso s’insurge contre cet état de chose et fournis des efforts avec un plaidoyer clair pour qu’un changement de paradigme s’opère à l’échelle mondiale et qu’un autre logiciel d’action soit adopté par tous.
Ces critères d’analyse des injustices, d’ordre éthique et ontologique, mais aussi cognitif et réflexif éclairent les fondements des mobilisations citoyennes et le recadrage des enjeux de justice climatique formulés par le Président Denis Sassou N’Guesso ainsi que les coalitions citoyennes et associatives (ONG environnementales, fondations humanitaires…) de par le monde.
À partir des années 2000, les mouvements pour la justice environnementale ont mis l’accent sur la défense des droits territoriaux et de la nature, la souveraineté environnementale des peuples autant que des États, l’importance d’une transition écologique d’initiative locale ancrée dans les territoires.
Depuis 2015, l’analyse des mobilisations révèle un changement de perspective dû à la prise de conscience de l’urgence climatique. Ces coalitions d’hier et la voix de Denis Sassou N’Guesso d’aujourd’hui mettent en cause l’inaction des États, notamment des pays développés dits industrialisés et l’inadéquation des politiques d’atténuation et d’adaptation aux injustices vécues et subies plus particulièrement par les peuples des Pays Moins Avancés (PMA).
Ce recadrage contribue à reformuler les manières d’articuler la justice sociale à la justice climatique en interrogeant les injustices générées par les changements du climat, mais aussi les politiques climatiques à l’échelle planétaire.
Après s’être impliqué dans les COP pour sensibiliser les arènes diplomatiques, les efforts et/ou le plaidoyer du Président Denis Sassou N’Guesso pour la justice climatique changent à présent ses répertoires d’action. Denis Sassou N’Guesso se positionne à l’interface du grand public et des États, des Pays en développement et des États industrialisés pour influencer les politiques mises en œuvre et inciter les acteurs décisionnaires mondiaux à tenir leurs engagements climatiques. Il tente d’infléchir ces politiques en conscientisant les peuples et en prônant une citoyenneté environnementale transformatrice des formes de dialogue démocratique.
Aujourd’hui, le Président Denis Sassou N’Guesso se positionne en acteur contributeur de politiques en sensibilisant l’opinion internationale sur la convergence des idées de justice sociale et de justice climatique. Il s’en dégage une autre manière de penser la redistribution à l’articulation d’une fiscalité plus juste et négociée, des politiques climatiques conscientes des discriminations (sociales, ethniques, de genre…) et intégratrices d’une transition écologique plus réflexive et participative. (‘’La diplomatie climatique de Denis Sassou N’Guesso’’ par nous, aux Éditions L’Harmattan, novembre 2022).
L’ouverture de l’action publique et efforts internationaux à ces différentes manières d’articuler la justice sociale à la justice climatique constitue pour le Président Denis Sassou N’Guesso, un défi politique et diplomatique à relever qui questionne le cadre démocratique des relations entre citoyens et pouvoirs publics mais aussi entre Pays Moins Avancés et pays développés.
Toutefois, il est difficile de savoir si ces peuples du monde conscientisés par les plaidoyers du Président Denis Sassou N’Guesso vont être porteurs d’une citoyenneté environnementale et pourront influencer les politiques climatiques nationales et internationales. Tout dépendra des forces économiques et politiques en présence, des capabilités qu’ils laisseront émerger, de l’écoute qu’ils accorderont aux mobilisations cherchant à concilier transition écologique et transition sociale et démocratique.
Docteur Michel Innocent PEYA
Créé le 2024-09-09 00:41:22
Au Congo-Brazzaville, les actes de cambriolage - comme la délinquance et la criminalité plus généralement - sont en hausse depuis quelque temps. Brazzaville et Pointe-Noire affichent des augmentations record. Il n'en reste pas moins que les cambriolages peuvent arriver, que ce soit dans une maison ou un appartement. Alors, comment s'en protéger ? Quels moyens les cambrioleurs utilisent-ils désormais pour parvenir à leurs fins ?
Dans l'imaginaire populaire, les voleurs ont tendance à rentrer par la force dans un logement qu'ils ont préalablement choisi, après s'être assurés que personne ne s'y trouvait.
Or, il existe une multitude de techniques de cambriolage. Les connaître permettrait de mieux anticiper ces vols et de mieux se protéger.
Ces derniers temps, la technique la plus utilisée dans les cambriolages à Brazzaville et à Pointe-Noire est le cric.
Tout le monde est familier du cric mécanique ou cric losange, outil indispensable pour soulever la voiture en cas de crevaison et pouvoir mettre en place la roue de secours ou pour pouvoir réaliser plus facilement des opérations d'entretien ou de réparation sur votre voiture.
L'objectif est de le placer en verticale avant de tourner la manivelle pour bien ouvrir les grilles et avoir accès à un logement.
Tous les moyens sont bons. C'est une fois qu'ils ont pu rentrer qu'ils peuvent procéder au vol, de manière plus ou moins subtile.
Du côté du cambrioleur, l'avantage de recourir à cette pratique réside dans sa subtilité.
ll n'est toutefois pas impossible de prévenir ces cambriolages. Seulement, la prévention passe par une plus grande vigilance vis-à-vis des personnes qui cherchent à s'introduire dans un logement.
Les maisons verrouillées, les volets fermés et les lumières éteintes, les cambrioleurs connaissent bien. Une maison totalement plongée dans le noir trahit votre absence.
La solution ? Simuler une présence même quand il n'y a personne !
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-09-06 22:18:03
Initiée en marge de la neuvième édition du Forum de coopération Chine-Afrique à laquelle plusieurs chefs d’Etat étaient présents, cette visite du Président congolais, Denis Sassou-N’Guesso, participe de la volonté de Brazzaville et Beijing de consolider leurs relations multiformes vieilles de soixante ans.
La visite d’Etat du président Denis Sassou N’Guesso en République populaire de Chine a été marquée par des entretiens avec son homologue chinois, Xi Jinping, et la signature d’une série d’accords, fruits d'échanges approfondis entre les délégations congolaise et chinoise.

Ils couvrent plusieurs domaines clés. De l'agriculture aux infrastructures, en passant par la technologie et l'éducation, chaque instrument vise à répondre à des besoins spécifiques et contribuera l'évolution du partenariat entre Brazzaville et Beijing, qui s'oriente vers une coopération plus diversifiée.
Ces accords représentent une étape concrète vers la réalisation d'objectifs de développement partagés.

Ils visent à stimuler les investissements, encourager l'innovation locale et créer des opportunités pour la population congolaise, et ainsi contribuer au développement à long terme du pays.
La déclaration conjointe rendue publique, le 6 septembre à Beijing, exprime la volonté des deux pays d’œuvrer au bien-être des peuples congolais et chinois à travers « la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Congo de haut niveau » et leur convergence de vues sur la nécessité de réformer les institutions internationales pour les adapter aux exigences des temps présents.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-09-06 21:27:31
C’est un concert inédit. La salle de concert Paris La Défense Arena accueillera l'artiste congolais, Ferre Gola, de son vrai nom Hervé Gola Bataringe, pour un show le 26 avril 2025. La mise en vente des billets est prévue le 5 septembre 2024.
C’est la première fois que l’artiste se produira dans la plus grande salle de concert indoor d’Europe.

On rappelle qu’au printemps 2024, Ferre Gola avait retrouvé les scènes parisiennes après 14 ans d’absence et son concert mythique au zénith en 2010.
Pour ses 2 dates à l’Adidas Arena dans le 18e arrondissement de la ville lumière, il avait enflammé la scène des sonorités de sa musique.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-09-04 19:38:24
Séjournant en République Populaire de Chine à l’invitation de son homologue chinois SE Xi Jinping, le Président congolais, Denis Sassou-N’Guesso, a visité, pour la deuxième fois, après 60 ans, la Grande Muraille de Chine en marge de sa participation au Forum Chine-Afrique qui se tiendra du 4 au 6 septembre 2024 à Beijing.
A l’entame de son séjour à forte portée diplomatique et économique dans l’empire du milieu, le Chef de l’État, qu’accompagnait une forte délégation, s’est rendu dans le district de Huairou afin de visiter la Grande Muraille de Chine, monument clé de la civilisation chinoise.
Pour rappel, la Grande Muraille de Chine est un ensemble de fortifications militaires chinoises construites entre le 3e siècle avant Jésus-Christ jusqu’au 17e siècle afin de protéger le nord du pays contre les invasions et les mœurs barbares étrangères.
Constitué de murs, de pistes cavalières, de tours de guet et d’abris sous-terrains, cette Muraille qui s’étend sur plus de 20 000 kilomètres de long représente l’ouvrage le plus gigantesque du génie militaire au monde.
La visite du Président Denis Sassou-N’Guesso sur ce site historique témoigne de son attachement aux valeurs d’abnégation, au sens du devoir et de protection d’une nation incarnées par son armée.

« Hommage sempiternel aux bâtisseurs des temps antiques qui ont érigé cette fortification inégalée, fait de la Chine millénaire un sanctuaire imprenable et permis l'éclosion, ici, au cœur de l’Asie, de l'une des plus grandes civilisations de tous les temps. Je ne m’émerveillerai jamais assez devant le génie militaire de ces hommes visionnaires et devant la force symbolique de la projection humaine », a déclaré le chef de l’Etat.

« Merci sans fin au peuple chinois ami et à ses dirigeants de me l’avoir fait visiter en deux précieuses occasions : en 1964 et 2024 », s’est-il réjoui.

Au terme de sa visite, le chef de l'Etat a été honoré en signe d'amitié par la partie chinoise en réceptionnant une assiette traditionnelle avec pour design architecture de la Grande Muraille.
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Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-09-04 18:51:58
En plein cœur du centre-ville de Brazzaville, et plus précisément en face du Palais de justice, Espace Traiteur, la passion du service et du goût, s’ouvre à l’évènementiel et fait la part belle à l’organisation de tous vos évènements, des plus intimes aux plus audacieux (mariage, séminaire, réunion, anniversaire...). Un lieu chaleureux, un mélange de style et de matières, presque comme une adresse confidentielle, avec son architecture unique dont nous connaissons chaque centimètre carré, pour mieux mettre ses richesses au service de vos réceptions.
En cocktail dînatoire ou en repas assis, lors d’un gala : quelque soit l’évènement et son ampleur, Espace Traiteur met sa créativité et son goût pour l’avant-garde à profit pour le façonner en un moment unique.

De la gastronomie à la décoration en passant par les animations ou le service : découvrez comment tout un univers peut envelopper chaque instant d’une rencontre et en faire une expérience immersive et sensorielle mémorable à Brazzaville, la capitale congolaise.
« L’audace fait partie intégrante de notre ADN : une audace créative et maîtrisée, qui infuse chacune de nos réalisations. L’objectif ? Vous offrir plus qu’un évènement, en vous emportant au cœur d’une rencontre expérientielle inoubliable. C’est ainsi que nous envisageons chacune de nos rencontres : grâce à plusieurs années d’expérience et au talent de nos équipes, nous sommes en mesure de vous proposer une expérience différente et surprenante sans que rien ne nous échappe jamais », nous a confié Raymond Fortuné Samba, le patron d’Espace Traiteur.
« Choisir Espace Traiteur c’est avant tout un état d’esprit, une philosophie de la gourmandise assumée et engagée. Notre cuisine se veut à la fois créative et inspirée en mêlant des saveurs originales et inattendues tout en s’appropriant des produits frais, locaux. Nous cultivons notre différence par notre audace », a-t-il ajouté.

Selon Raymond Fortuné Samba, Espace Traiteur (service traiteur, hôtel, restaurant bar) est une institution en matière de cuisine congolaise, africaine, française et d’art de vivre à la brazzavilloise.
Spécialisé dans l’organisation de buffets pour des évènements aux quatre coins du pays, il se distingue par ses jolies compositions, tout en finesse… Et en goût !
C’est aussi un traiteur confirmé, auquel on peut faire appel sans hésiter pour l’organisation de buffets au Congo-Brazzaville.

Sa cuisine de haute précision, inspirée et raffinée, sublime les matières premières nobles pour vous offrir des mets d’émotion.
Les chefs d’Espace Traiteur (06.668.52.86 / 04.017.56.37) marient passion, créativité et savoir-faire pour offrir à vos hôtes des moments culinaires d'exception.
Faites passer le message et merci de propager la bonne nouvelle !
Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-09-04 17:41:28
Les passages piétons sont des intersections entre les usagers de la route, au même titre que les intersections entre deux véhicules. La priorité est faite au plus vulnérable. Dès lors que le piéton manifeste le désir de s’engager sur la chaussée, le véhicule doit lui céder le passage, au besoin en s’arrêtant. Mais à Brazzaville, la capitale congolaise, plusieurs conducteurs de taxis sont toujours pressés et la priorité reste pour eux une simple option. Tant pis pour les usagers déjà engagés sur les passages à piétons. Ils doivent impérativement attendre.
Inspirez-vous de nos voisins européens ! L’automobiliste respecte le piéton dès lors qu’il a posé un pied sur la chaussée.

Cependant, à Brazzaville, la route fait peur. Inimaginables, ces accidents sur les routes de la capitale congolaise, ces derniers temps. Certains graves, dans bien de cas, avec morts d'hommes. Ou moins graves. D’autres mineurs. Les sinistres se succèdent à un rythme inquiétant. Et l’on s’interroge si le Ministère des Transports et, par extension, l'ensemble des services publics, en charge de la règlementation et de la sécurité routières jouent pleinement leur rôle.
Plusieurs Congolais, au volant de véhicules, quel que soit leur statut social, sont connus pour être susceptibles de prendre des risques. Ils sont en quête de sensations fortes, en roulant, très vite. Tant pis pour les usagers engagés sur les passages à piétons. Ils doivent attendre. Tant pis aussi pour les distances de sécurité.

Malgré la cascade des accidents en zone urbaine, très peu de conducteurs en tirent les leçons. Et la série noire continue.
A Brazzaville, plusieurs automobilistes sont incorrigibles. Malgré la multiplication des campagnes de sécurité routière, ils sont de plus en plus nombreux à ne pas respecter l'ensemble des règles du code de la route. Plus de 90% des accidents de la route sont provoqués par le mauvais comportement des automobilistes.

Entre non-respect des feux rouges, franchissement de lignes blanches et évolution sur les trottoirs, l’oublie d’utiliser les clignotants, le seul moyen de faire comprendre aux autres la direction que l'on s'apprête à prendre, le refus de priorité, la vitesse … le florilège est long.

Nous ne cessons de le dire, il est vital de développer durablement en chacun, un « véritable esprit de prévention routière », même s’il s’agit d’abord d’une prise de conscience individuelle, d’une démarche individuelle. Chacun doit chercher à améliorer son comportement sur les routes, de façon à réduire significativement les risques, pour lui-même, mais également pour les autres.
Beaucoup de chauffeurs à Brazzaville se limitent simplement à déplacer les véhicules, plutôt qu'à conduire, car ils méconnaissent jusqu'aux règles élémentaires du code de la route, et des signaux de danger, même s'ils sont détenteurs d'un « permis de conduire ».
Éduquer les conducteurs à la prudence pour développer en eux, la valeur prudence. Les automobilistes devant passer d’une logique de conduite à celle de se conduire correctement sur la route.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-09-04 16:33:26
Un homme qui "se montrait menaçant" a été interpellé ce mercredi par la police. Selon Le Troubadour de Brazzaville, qui révèle l’information, le suspect était en possession d’une arme factice de type P.A.
Le jeune congolais de 28 ans, domicilié à Mikalou 2, a été interpellé grâce à une dénonciation anonyme pour vol avec violences, coups et blessures volontaires et participation à une association des malfaiteurs.
Avec sa moto KTM, il opérait souvent au lycée Thomas Sankara, Kaounga et Trois poteaux.
D'après certains témoignages, il était craint par ses collègues du parking lycée Thomas Sankara à cause de son extrême violence.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-09-04 16:07:55
Le Chemin de Fer Congo-Océan (CFCO) est un établissement public de la République du Congo qui exploite un réseau ferroviaire de 885 kilomètres. On distingue trois tronçons : la ligne du Congo-Océan, relie le port de Pointe-Noire, au bord de l’océan Atlantique à Brazzaville, construite de 1921 à 1934 (512 km) ; le tronçon de Mont-Bélo à Mbinda, construit de 1959 à 1962 (285 km) ; et le tracé de Bilinga à Dolisie, le réalignement construit de 1976 à 1985 (91 km).
Créé par ordonnance du 16 février 2000, le CFCO est devenu un établissement public à caractère industriel et commercial. En 2004, le gouvernement congolais avait prévu la privatisation du CFCO mais, l’appel d’offre s’avéra infructueux.
Autrefois, épine dorsale de l'économie congolaise, le chemin de fer est de nos jours un peu comme abandonné à son triste sort.
Tel un orphelin qui ne bénéficie d'aucune assistance maternelle et/ou parentale, le CFCO n'a bénéficié d'aucune restructuration ni de réfection concernant sa voie ferrée et ces bâtiments. L'Etat congolais, qui est le seul et unique propriétaire de cette société n'a pas été à mesure d'apporter des solutions idoines en ce qui concerne la voie et les bâtiments.
Dès lors que la grande opération instituée par le Gouvernement de la République depuis les années 2000, la Municipalisation accélérée, qui a été une opération salvatrice pour l'amélioration des conditions de vie et de travail dans les différents départements et différentes agglomérations de notre pays.
Le Chemin de Fer Congo-Océan, CFCO, avec une longueur de seulement 512 kilomètres (de Pointe-Noire à Brazzaville), pouvait faire l'objet d'une réhabilitation tous azimuts, du fait de son état de délabrement pendant et après les évènements tragiques que le Congo a connu entre 1997 et 1999 : ponts détruits, rails démontés et gares détruites. Des gares brûlées, détruites, n'ont connu guère de réhabilitation.
Ayant été pendant longtemps l'épine dorsale de notre économie et ayant fait du Congo un pays de transit, le CFCO a cependant joué un rôle important pour le trafic ferroviaire au sein de l'Afrique centrale. Cette entreprise devrait à l'occasion des Municipalisation accélérées avoir un regard attentionné de la part des autorités gouvernementales. Avec une voie ferrée délabrée, même les trains dits à vitesse grand V comme ''Express", "Gazelle", "Océan" et autres, ne peuvent circuler à temps plein, convenablement ni, ne peuvent être très opérationnels. Ils couvrent la distance de 512 km en plus d’une journée entière. Motifs : cassure des rails, déraillements, dus à la vétusté de la voie, donc des rails très vieillissant.
Certaines bâtiments de la voie ferrée, donc les gares telles que : Bouansa, Mindouli, Kibossi bref, la quasi-totalité des gares dans le département du Pool, qui ont été saccagées et vandalisées pendant les conflits armes, n'ont pas été réhabilités outre mesure.
Le prestigieux service VB, c'est-à-dire, Voie et Bâtiments, qui s’occupait exclusivement de l'entretien de la voie ferrée et des bâtiments, tels les logements des Cheminots et la maison qui abrite la gare, ne fonctionnent plus a rythme plein comme jadis. D'ailleurs, la plupart a été détruits sans aucune réhabilitation possible.
Le fret qui favorisait et facilitait l'évacuation de certains produits vivriers, agricoles et des colis ne fonctionne plus convenablement, par manque parfois et souvent de wagons pour la marchandise et de machines d'attraction dans les gares pilotes ou carrefours, a l'instar de Nkayi, Madingou, Bouansa, Mont-Bélo, Dolisie, Loutété, Mbinda, Mossendjo, Mvouti, etc. Ceci, pour l'évacuation facile de la production agropastorale de l'hinterland.


Cependant, il faut noter l’inexistence remarquable des passages à niveau non barrés dans la majorité de nos grandes villes, à savoir : Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et même Nkayi. Ce qui pose des gros problèmes de sécurité des usagers de la route.

Signalons que, depuis l’arrêt en 1991 de l’acheminement du Manganèse exploité au Gabon par la Compagnie Minière de l'Ogoué (COMILOG) qui relie Mont-Bello, point de jonction avec le CFCO a Mbinda, l'exploitation et l'usage de cette voie ferrée est désormais à la charge de la Direction générale du CFCO.
Bon an, mal an, avec les mêmes problèmes et les mêmes difficultés de fonctionnement adéquat, le CFCO s'attèle à satisfaire et à résoudre un tant soit peu les besoins quotidiens de sa clientèle et usagers de leur moyen de transport qu'est : le rail. Le CFCO est un réseau de chemin de fer d’un écartement de 1m 067 mm, à voie unique non électrifiée pour un trafic commercial et marchandises. Il n’y a pas de chemin de fer sans voie. Un chemin de fer, c’est le rail, le convoi et des cheminots dévoués. Le Chemin de Fer Congo-Océan est para étatique.
VALDA SAINT-VAL / LES ECHOS DU CONGO-BRAZZAVILLE
Créé le 2024-09-03 12:54:05
À propos des terres agricoles accordées à des sociétés rwandaises, le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso a déclaré, dans une longue interview au Magazine Jeune Afrique, publiée dans l’édition spéciale n°3140 de septembre 2024 et recueillis par notre confrère français, Olivier Caslin, que « jamais il n’a été question de leur vendre des terres et jamais un mètre-carré de terre congolaise ne sera cédé. Je m’en porte garant. Toute cette agitation relève, en outre, d’une rwandophobie qui n’a pas lieu d’être».
Pour l’instant, nombre de vos compatriotes ont des préoccupations plus immédiates: ils se plaignent des retards dans le paiement de leurs salaires. Entendez-vous leurs doléances ?
J’ai toujours été à l’écoute des Congolais, et les frustrations que vous évoquez, je les comprends. Mais, il faut aussi comprendre que ces difficultés sont liées à une conjoncture précise. Nous avons connu trois chocs successifs en l’espace de dix ans: la chute brutale des prix du pétrole; la pandémie de covid-19 et la baisse de la production des hydrocarbures. Il nous a fallu faire beaucoup d’efforts, engager des réformes hardies, qui se poursuivent au niveau national et travailler à la modernisation de nos services financiers, pour que la situation commence à se redresser. Aujourd’hui, les prix du pétrole sont de nouveau corrects, la production est en hausse, et la cinquième revue du F.m.i, qui vient de se clore de manière satisfaisante, nous offre la possibilité de négocier en bien meilleure posture avec nos partenaires. Autant d’éléments qui favorisent une relance de notre Plan national de développement 2022-2026 et de ses six piliers prioritaires.
Les Congolais s’interrogent également à propos des terres agricoles accordées à des sociétés rwandaises. Comprenez-vous, là aussi, leur inquiétude ?
Il y a, dans cette affaire, une bonne dose de manipulation politicienne. Depuis plus de quinze ans, des Sud-Africains, Noirs et Blancs, bénéficient de terres dans le Département de la Bouenza sur lesquelles ils cultivent du maïs. Que je sache, ils n’ont pas emporté les terres congolaises en Afrique du Sud. Récemment, des sociétés ivoiriennes et sénégalaises ont soumissionné pour des projets d’exploitation à une centaine de kilomètres de Brazzaville. Des Émiratis, des Saoudiens, des Qataris sont eux aussi demandeurs. À chaque fois, il s’agit -ou il s’agira- de terres louées pour une période déterminée et pour une mission précise, à l’instar des permis d’exploitation forestière que nous accordons. La main-d’œuvre est locale, ce qui est une source de revenus pour les populations. C’est exactement ce schéma qui prévaut avec le Rwanda: ce sont des sociétés d’intérêt rwandais, mais de droit congolais. Jamais il n’a été question de leur vendre des terres et jamais un mètre-carré de terre congolaise ne sera cédé. Je m’en porte garant. Toute cette agitation relève, en outre, d’une rwandophobie qui n’a pas lieu d’être.
Autre casse-tête persistant: les coupures d’électricité, qui perturbent le quotidien des Congolais. Pourquoi ce secteur, pourtant crucial, semble-t-il aussi mal-en-point ?
Ce n’est pas un phénomène propre au Congo. Comme vous le savez, plus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. À l’indépendance, nous n’avions qu’un seul barrage hydroélectrique à faible puissance, celui du Djoué, ainsi que deux centrales thermiques, l’une à Brazzaville, l’autre à Pointe-Noire. Aujourd’hui, nous disposons d’infrastructures plus performantes: les barrages de Moukoukoulou, d’Imboulou et de Liouesso, une centrale à gaz à Pointe-Noire et d’ambitieux projets de construction d’ouvrages à Sounda et à Chollet. Le problème réside donc davantage dans la distribution que dans la production. La ligne à très haute tension Pointe-Noire – Brazzaville devra être quasi intégralement réhabilitée. Il faut également prendre en compte les incidents récurrents sur les postes ainsi que l’interconnexion parfois difficile entre Brazzaville et Kinshasa. Il est clair que le développement des infrastructures de transport et de distribution d’électricité n’a pas suivi la hausse de la demande, en particulier dans les quartiers périphériques des grandes agglomérations. Nous nous y attelons.
Ne pas avoir su anticiper le vieillissement du réseau ne relève-t-il pas d’un déficit de gouvernance ?
Sans doute. Et c’est la raison pour laquelle nous avons fait évoluer le statut de la Société nationale d’électricité qui, pour plus d’efficacité, est devenue une société anonyme. Nous nous sommes également engagés dans un processus de privatisation de certains segments de ce secteur, par le biais de partenariats public-privé. Ma volonté de voir l’ensemble de ce chantier aboutir au terme de mon quinquennat, en 2026, n’a pas varié.
Vous avez décrété que 2024 serait l’année de la jeunesse. Les résultats sont-ils déjà au rendez-vous ?
Je le crois. À condition de garder à l’esprit que tous les problèmes de la jeunesse congolaise ne seront pas résolus en un an. Emploi, éducation, encadrement… Des programmes ambitieux, élaborés à cet effet par le gouvernement, sont en cours d’exécution. Plus de la moitié des Congolais ont moins de 20 ans. Il était temps que cela soit perçu comme un enjeu crucial pour notre Nation.
D’autant qu’une fraction de cette jeunesse sombre parfois dans la délinquance. Et que les agissements violents des bandes de «bébés noirs» inquiètent les habitants de Brazzaville et de Pointe-Noire…
À juste titre, même si, là encore, le Congo n’a pas l’exclusivité de la délinquance juvénile. Certes, ces jeunes ne sont pas tous Congolais. Les crises régionales, en RD Congo, en Centrafrique ou ailleurs, amènent chez nous leur lot de déracinés tentés par une délinquance de survie. Mais, beaucoup d’entre eux sont nos jeunes, nos enfants. Ainsi avons-nous conçu une stratégie de prévention et de traitement de la délinquance juvénile et engagé tout un programme d’éducation et d’encadrement. Des sites de rééducation et de réinsertion des jeunes en conflit avec la loi ont été aménagés à Aubeville, dans la Bouenza, et à Bokagna, dans la Cuvette. La périphérie de Brazzaville, où sévissent certaines de ces bandes, a été assainie par les forces de l’ordre. Nous prenons ce phénomène très au sérieux.
Propos sélectionnés par Jean-Jacques Jarele SIKA
Intégralité de l’interview dans Jeune Afrique
Créé le 2024-09-02 13:23:24
Le Pasteur Ntumi, ancien chef rebelle, a effectué un déplacement ce week-end à Dolisie dans le Niari (Sud). Au menu, une visite des parcelles de terrain acquis dans la capitale de l’or vert et prières avec ses adeptes.
C’est à la tête d’une impressionnante délégation composée d’une dizaine de véhicules, que Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, est parti du Pool pour se rendre à Dolisie.
L’ancien chef rebelle a d’abord présenté ses civilités aux autorités administratives qui l’ont reçu cordialement, selon plusieurs sources concordantes.
Il a ensuite visité un terrain de plusieurs mètres carré acheté par son église Mbundani A Bundu Dia Kongo (MBDK).
Enfin, dimanche, dans un costume blanc,sans cravate, il a prêché la parole de Dieu sur un terrain à ciel ouvert, devant ses adeptes, avant de regagner le Pool, selon ses proches.
Personnage aussi craint qu’imprévisible, le controversé pasteur Ntumi, resté discret et silencieux depuis la fin de la guerre du Pool, qui s’est déroulée de 2016 et 2017, hante toujours le paysage politique congolais.
Il fait partie du paysage politique du pays depuis plus de vingt ans. Le pasteur Ntumi est l'un de ceux qui peuvent faire fonctionner ou dérailler le processus de paix.
Et tout le monde le sait !
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-09-02 12:26:04
Ce dimanche 1er septembre 2024 à 8h00 sur radio Congo-Brazzaville, Jossart Nyoka Longo, patron du légendaire groupe de musique Zaïko Langa- Langa, sera l’invité de Jean-Jacques Jarele Sika à travers l’émission emblématique de la radio nationale, Les News de Paris.
En tant que véritables icônes de la musique africaine, Jossart Nyoka Longo et son groupe Zaïko Langa- Langa continuent à enchainer les succès et à inspirer les générations futures par leur talent et leur passion intemporelle pour la musique.
Après une prestigieuse tournée européenne, Jossart Nyoka Longo fera le point au micro de Jean-Jacques Jarele Sika.
Un rendez-vous radiophonique à ne rater sous aucun prétexte !
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-08-30 21:29:30
Agés de plus de 40 ans, un présumé délinquant faunique a été interpellé le 25 août dernier à Owando, dans le département de la Cuvette. Il a été pris en flagrant délit de détention et circulation d’une peau de panthère, trophée d’une espèce animale intégralement protégée par la loi au Congo.
La peau de panthère a été camouflée dans un sac afin de tromper la vigilance des forces de l’ordre. Une initiative improductive pour lui, car il a été détecté et interpellé par les éléments de la Région de Gendarmerie de la Cuvette en poste à Owando, en collaboration avec les agents de la Direction départementale de l’Economie forestière de la Cuvette, appuyés techniquement par le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
Le présumé délinquant aurait ramené cette peau de panthère de Ouesso dans la Sangha pour Owando. Présenté ce 29 août au Procureur de la République, près le Tribunal de grande Instance d’Owando, cet individu a été par la suite placé à la maison d’arrêt de cette localité en attendant l’ouverture du procès à son encontre. Ce dernier répondra de ses actes devant la justice congolaise. Le présumé délinquant faunique risque des peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende pouvant atteindre cinq millions de FCFA conformément à la loi.
Le trafic illégal de produits de faune conduit à l’extinction d’espèces animales sauvages dans le monde. Pour le maréchal des logis-chef, Espoir Levy DOUNIAMA OBOURA, Officier de police judiciaire à la Section de Recherches Judiciaire de la Cuvette, « tout individu qui se livrera à des telles pratiques et qui se fera prendre sera exposé à des poursuites judiciaires ».
Signalons que cette interpellation est intervenu 15 jours après celle de deux individus pris dans cette même localité, en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux gros sacs contenant une importante quantité d'écailles et des griffes de pangolin géant, espèce animale intégralement protégée par la loi. Le procès portant sur cette affaire est en cours.
« L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique », dispose l’article 27 de la loi congolaise en matière de protection des espèces fauniques.
VALDA SAINT-VAL & EVARISTE LELOUSSI / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-08-30 21:25:09
Douze (12) Camerounais et trois (03) Congolais mis en cause dans une affaire de trafic de faux passeports sont aux arrêts. Ils ont été présentés à la presse le mercredi 28 août 2024 à Brazzaville. Au cours de la présentation aux professionnels de médias, le procureur de la République, André Oka Ngakala, a aussi expliqué comment ces présumés trafiquants sont tombés entre les mains des autorités judiciaires avant d’être déférés à son parquet.
Selon le Ministère public, les faits de trafic de faux passeports dont ils sont accusés seraient habituels au Congo. Le groupe de présumés trafiquants serait ainsi l’arbre qui cache la forêt.
Ce réseau a été démantelé à la suite de l’ouverture d’une enquête de flagrance à la Centrale de documentation de Brazzaville. La conduite de cette enquête a révélé que des personnes de nationalité étrangères usaient des procédés autres que ceux légaux pour se faire délivrer des passeports congolais.
Les recherches ont conduit à l’interpellation des 15 présumés membres du réseau. Ils ont été placés en garde à vue.
Après leur identification, le Ministère public décide de les poursuivre devant les juridictions.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-08-30 15:08:17
Les hommes ont, au cours des siècles, altéré l’écosystème local et modifié sensiblement le climat. Aujourd’hui, cette influence humaine négative se fait sentir partout sur la planète du fait de l’accroissement démographique mondial, d’une augmentation très significative de la consommation énergétique mondiale, de l’utilisation intense et abusive des terres, du commerce international, des déplacements internationaux des personnes et tant d’autres activités humaines. Les changements ou bouleversements qui en découlent nous forcent à réaliser que la santé des populations humaines entières dépend à long terme du fonctionnement stable, contrôlé et continu des systèmes écologique, physique et socio-économique de la biosphère.
Le système climatique mondial fait partie intégrante de l’ensemble des processus nécessaires au maintien de la vie sur terre et sa protection est une question vitale pour l’humanité. Depuis la nuit des temps, le climat a toujours eu un impact puissant et réel sur la santé et le bien-être de l’homme ou des êtres humains. Toutefois, comme beaucoup d’autres grands systèmes naturels, le climat mondial subit le contrecoup des activités destructrices de l’homme. Le réchauffement climatique planétaire représente donc un nouvel enjeu vital et un grand défi stratégique pour ceux qui se soucient et s’emploient à préserver et/ou protéger la santé humaine.

Le dérèglement climatique pose un problème plus que majeur et, dans une large mesure, très méconnu. Le présent article décrit brièvement le processus complexe du réchauffement climatique planétaire, ses effets néfastes actuels et futurs sur la santé de l’homme partout dans le monde, ainsi que la manière dont nos sociétés humaines nationales peuvent en atténuer les effets négatives et les conséquences malheureuses moyennant des stratégies efficaces d’adaptation, d’atténuation et la réduction très sensible des émissions de gaz à effet de serre. En référence à Chantal Pacteau et Sylvie Joussaume nous avons, dans cette publication, fais une description synthétique de la problématique des effets du changement et/ou réchauffement climatique sur la santé humaine dans l’optique de l’alerte sanitaire donnée par le Président Denis Sassou N’Guesso lors de la 74e session de l’OMS-Afrique à Brazzaville le 26 août 2024.

Changement climatique et santé humaine
Le climat se réchauffe en lien avec les activités humaines. Utilisation massive d’énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel), changements considérables dans l’usage des terres (déforestation, intensification agricole, urbanisation), surexploitation des ressources vivantes… ont pour effet de modifier la composition de l’atmosphère et de renforcer l’effet de serre naturel. Le réchauffement climatique, particulièrement marqué depuis les années 1950, résulte en grande partie de ces phénomènes d’origine anthropique. Il altère les régimes de température et de pluviométrie, et par là même le fonctionnement des écosystèmes. Les impacts du réchauffement vont se poursuivre et s’intensifier au cours du XXIe siècle à moins d’une réduction importante des émissions anthropiques des gaz à effet de serre. Les conséquences pour les sociétés qui vivent dans ces écosystèmes, avec lesquels elles ont évolué au cours des millénaires, vont dépendre de leurs possibilités et capacités à s’adapter à ces modifications environnementales, qui seront plus au moins importantes selon la vitesse et le contenu les politiques d’atténuation et d’adaptation qui seront mises en place.

Le changement climatique affecte la santé des humains d’une manière inédite dans l’évolution et dans l’histoire de l’humanité. Stress thermiques, problèmes respiratoires, allergies, infections bactériennes et/ou virales, cancers de la peau… multiples sont les pathologies susceptibles d’émerger ou d’évoluer dans leur répartition spatiale et temporelle, leur incidence et leur intensité sous l’influence du changement climatique. Les impacts de ce changement peuvent être directs, en liaison avec la hausse progressive des températures ou l’occurrence accrue d’événements extrêmes (vagues de chaleur, périodes de sécheresse, inondations, feux…). Mais bien souvent, ils sont indirects, agissant par le biais d’un changement de la qualité de l’air respiré, de la qualité de l’eau absorbée, ou via l’évolution spatiale et temporelle des zones de viabilité des agents pathogènes (bactéries, vecteurs de maladies, pollens allergisants). Un troisième type d’effets est lié aux conditions de vie des populations. A cet égard, le changement climatique peut être considéré comme un facteur de la vulnérabilité des populations, ses effets étant modulés par les conditions sociales (malnutrition, inégalités économiques, conflits…), par l’état des systèmes de santé et les possibilités d’accès à ces systèmes.

Le Président Denis Sassou-N’Guesso a ouvert du 26 au 30 août 2024 à Brazzaville, les travaux de la 74e session du Comité régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique qui a eu pour thème « Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tout le monde » et qui rassemble, entre autres, les ministres chargés de la Santé des quarante-sept pays membres ainsi que le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« Il sied de focaliser nos actions sur les problèmes de santé les plus en vue, sous le leadership de l’OMS… Je voudrai de nouveau appeler à une coalition en faveur de l’Initiative de la ‘’Journée internationale des soins de santé primaire « lancée par mon pays en mai 2024 à Genève, lors de la dernière assemblée mondiale de la santé », a-t-il déclaré après avoir reçu une distinction de l’OMS pour son engagement dans le domaine de la santé.
Le Président de la République a, par ailleurs, appelé à faire preuve d’une vigilance accrue pour une surveillance épidémiologique soutenue et une riposte urgente et efficace, soulignant le fait que cette 74e session se tient au moment où l’épidémie de la variole du singe touche plusieurs pays.

Appréhender les relations climat-santé et leur évolution dans le futur proche et lointain nécessite ainsi une démarche intégrant différents domaines de la connaissance, allant des sciences du climat et de l’atmosphère à celles de la santé des humains et de leurs milieux de vie, tant environnementaux que sociopolitiques. Le Groupe d’intérêt scientifique Climat-Environnement-Société (en abrégé, GIS Climat) a expérimenté et mis en œuvre une telle démarche en renforçant des approches interdisciplinaires sur les enjeux de santé. Quelques exemples sont donnés ici des problématiques qu’il a soutenues.
Impacts directs du changement climatique sur la santé
Températures, événements extrêmes et surmorbidité
Les modèles représentant numériquement le fonctionnement du climat s’accordent tous à montrer que le réchauffement du climat s’accompagne d’une augmentation du nombre et de l’intensité des vagues de chaleur. Déjà observé actuellement, ce phénomène devrait s’aggraver à l’avenir. En l’absence de politique climatique, les écarts de chaleur par rapport à la normale ne seraient plus de l’ordre de 3°C pour les étés les plus chauds en France, comme mesuré en 1976 et en 2003, mais pourraient atteindre les 9°C autour de 2080. Les modèles indiquent que les écarts pourraient être très marqués d’un été à l’autre : à une échéance peu lointaine, il faut s’attendre à devoir faire face à des vagues de chaleur à 42°C durant quinze jours consécutifs à Paris. Ces vagues de chaleur sont à l’origine d’une surmortalité estivale, due à des effets d’hyperthermie, de déshydratation ou encore à des troubles cardio-vasculaires. Leur plus grande fréquence dans le futur aura probablement un effet négatif plus fort sur la santé que l’effet positif de la diminution de la fréquence des vagues de froid.
Le réchauffement climatique favorise aussi des épisodes de fortes précipitations, avec pour conséquence une aggravation des inondations et des crues – particulièrement là où les sols sont imperméabilisés, comme dans les espaces urbanisés. Suite à l’élévation générale du niveau de la mer, les régions côtières pourront également être soumises à des inondations plus fréquentes provoquées par une augmentation des épisodes de surcote lors des tempêtes. Les principaux risques associés à ces événements extrêmes sont – outre les blessures et les noyades – les crises cardiaques, le stress post-traumatique et autres troubles psychiques.
Rayonnement solaire ultraviolet et cancers cutanés
Le changement climatique affecte le rayonnement solaire ultraviolet (UV) reçu au sol en agissant sur les paramètres environnementaux qui le contrôlent. Ces paramètres sont principalement le contenu atmosphérique d’ozone et d’aérosols, la couverture nuageuse et la réflectivité de surface (albédo). L’exposition au rayonnement ultraviolet a des effets bénéfiques (la synthèse de la vitamine D) ou néfastes (érythèmes et cancers cutanés) sur la santé suivant la quantité et la longueur d’onde du rayonnement reçu. Des études ayant pour objet l’impact du changement climatique sur le rayonnement UV (RISC UV) et l’évaluation des risques et bénéfices de l’exposition aux UV1 ont réuni physiciens de l’atmosphère, médecins dermatologues et épidémiologistes pour évaluer les parts relatives des facteurs environnementaux et comportementaux dans l’augmentation observée du nombre de cas de cancers cutanés. Différents types de mesures du rayonnement UV ont été effectués en région parisienne, qui montre que le rayonnement au sol n’est affecté qu’à partir d’une couverture nuageuse supérieure à 70% – certains types de nuages fractionnés pouvant même jouer un rôle amplificateur. Par ailleurs, des écarts d’indice UV d’environ 40% existent entre les mesures obtenues sur des parvis, dans les rues ou les jardins. Même à l’ombre, les conditions d’apparition d’un érythème peuvent être réunies chez les personnes de phototype clair après 100 à 160 minutes d’exposition au soleil.
La reconstitution de la couche d’ozone au XXIe siècle aura pour effet de réduire le rayonnement UV à la surface de la terre, diminuant les risques d’apparition de cancers de la peau mais augmentant la durée d’exposition nécessaire à la synthèse de la vitamine D. Ces changements dépendront cependant de la quantité de particules dans l’air qui, lorsqu’elle diminue, réduit la durée d’exposition nécessaire à l’apparition d’un érythème, ce qui pourrait s’avérer le cas pour les scénarios futurs de faible changement climatique, résultant de la mise en œuvre de politiques vigoureuses et cohérentes d’atténuation et d’adaptation.
Impacts indirects sur la santé via les modifications des milieux de vie
L’air et les pollens
Les allergies aux pollens sont devenues une question de santé publique du fait de la multiplication par trois du nombre d’allergies depuis 25 ans. Si le changement climatique peut favoriser les allergies par ses effets globaux sur les organismes, il l’affecte aussi via la source pathogène à travers la production des pollens par les végétaux. Pour constituer des cartes de risque allergique, des simulations de concentrations en pollens ont été effectuées pour le bouleau et l’ambroisie à partir de paramètres météorologiques, de modèles de floraison et de production de pollen, des données de distribution spatiale des plantes et d’un modèle de transport atmosphérique. Le bouleau, dont la distribution géographique est assez stable dans le temps, a permis de constituer des cartes de production de son pollen dans les régions françaises.
L’établissement de cartes de localisation de l’ambroisie est beaucoup plus difficile que pour le bouleau, car l’espèce est mobile et les données la concernant sont très partielles. Cette plante herbacée invasive a été introduite en Europe il y a une cinquantaine d’années à partir de plants venus d’Amérique du Nord. Considérée comme la plante la plus allergène connue à ce jour, elle se développe fortement dans les pays des Balkans. En France, elle est présente dans la région lyonnaise. Les concentrations peuvent dépasser 750 grains/m3/jour pour les zones les plus infectées, alors que l’on estime que les réactions allergiques peuvent apparaître à partir de 10 grains par m3.
L’effet du réchauffement climatique combiné à la dynamique d’invasion de l’ambroisie conduit à prédire que les concentrations en pollen pourraient, d’ici 2050, être multipliées en moyenne par un facteur 4 (fourchette d’incertitude allant d’un accroissement d’un facteur 2 à un facteur 12). Les contributions relatives du climat et de l’invasion de la plante dans cette augmentation sont de 1/3 et 2/3 respectivement. Malgré les incertitudes liées notamment sur la distribution de la plante, le changement global participera à la hausse de la production de pollen, ceci d’autant plus que l’évolution prévisible du climat élargira la niche écologique potentielle de l’espèce en Europe.
L’environnement épidémiologique
Le changement climatique affecte l’écologie de la transmission d’un certain nombre d’agents de maladies infectieuses. L’environnement épidémiologique se modifie donc, mais comment ? Avec quelles conséquences pour la santé des humains ? Cette question a été abordée lors de l’atelier « Le changement climatique induit-il une aggravation des maladies infectieuses émergentes » organisé lors du colloque « Notre santé dépend-elle de la biodiversité ? »
Les projections les plus simples à notre disposition concernent les modifications de l’environnement physique où, par exemple, les changements d’aire de répartition des vecteurs sont prédits et cartographiés à l’aide des modèles climatiques établis pour les différents scénarios de développement économique. Cependant, comme la transmission d’un agent infectieux dépend tout ou partie des conditions locales de biodiversité, il convient de construire des modèles intégrant les modifications de biodiversité avec les variables climatiques. Ces modèles sont théoriques car, à ce stade, nous atteignons les limites de nos connaissances sur les liens entre biodiversité et écologie de la transmission des agents infectieux.
Différents travaux publiés dans le monde montrent que les distributions de nombreuses maladies infectieuses vont changer, surtout celles qui nécessitent la présence de vecteurs pour assurer la transmission, comme la dengue ou le chikungunya. Ces modèles prédisent de nouveaux territoires à risque du fait des modifications des niches environnementales, qui deviennent favorables à l’établissement des cycles infectieux. Les modèles montrent généralement un déplacement des niches environnementales des maladies infectieuses avec des déplacements des aires de distribution vers les régions élevées en latitude (comme pour la dengue) ou en altitude (comme pour le paludisme) avec l’évolution future du climat.
Les phénomènes climatiques El Niño/La Niña sont connus pour les conséquences épidémiques de nombreuses maladies infectieuses. Les événements anormaux de pluviométrie extrême favorisent les maladies vectorielles ou à réservoirs comme la dengue, l’encéphalite japonaise, le paludisme ou les fièvres hémorragiques à hantavirus. De même, les événements anormaux de sécheresse peuvent favoriser certaines encéphalites infectieuses, du fait des vents de poussière qui peuvent les accompagner. Les cartes établies pour les derniers grands épisodes El Niño de 1997/1998 ou de 2007/2008 sont révélatrices. Elles montrent les corrélations géographiques entre les anomalies de sécheresse ou de pluviométrie et l’incidence des épidémies de ces maladies infectieuses.
Il n’est pas nécessaire d’entrer dans une période extrême El Niño pour mesurer les conséquences de la variabilité climatique sur les maladies infectieuses. La simple variabilité climatique inter-annuelle est associée aux incidences de plusieurs maladies infectieuses. On observe ainsi une corrélation temporelle et spatiale entre les valeurs des indices de variabilité climatique et l’incidence de la leptospirose ou de la dengue en Asie du Sud-Est, ou pour celles des fièvres hémorragiques à hantavirus en Europe. La télé-épidémiologie permet ainsi de prédire les incidences et les épidémies de nombreuses maladies infectieuses par une simple utilisation de ces indices. Des alertes peuvent être lancées à partir des mesures de température obtenues par les satellites permettant de prédire le risque épidémique de fièvre de la Vallée du Rift en Afrique australe, de la dengue en Amérique latine ou de la leptospirose en Asie du Sud-Est.
La variabilité climatique serait-elle donc plus importante que le changement climatique pour expliquer les épidémies et les risques sanitaires infectieux ? Les modèles climatiques récents suggèrent plutôt le contraire car le changement climatique en cours modifie l’intensité et la fréquence de la variabilité climatique. Pluies plus intenses, associées aux événements El Niño ou à la mousson en Asie, vagues de chaleur vont affecter l’environnement épidémiologique avec pour conséquence probable une augmentation de la variabilité du risque d’épidémies pour toutes les maladies liées à l’eau, transmises par des vecteurs, ou dépendant d’animaux réservoirs sauvages.
Crises sanitaires et changement climatique : l’affaire de tous
Comme l’écrit le 5e rapport du GIEC publié en 2014, le fardeau des maladies humaines provoquées à l’échelle mondiale par le changement climatique reste mal quantifié à l’heure actuelle. Mais les incidences d’événements climatiques extrêmes survenus récemment — vagues de chaleur, sécheresses, inondations, cyclones et feux incontrôlés — mettent en évidence la grande vulnérabilité et le degré élevé d’exposition de certains écosystèmes et de nombreux systèmes humains à la variabilité actuelle du climat. Il s’agit donc d’accroître les connaissances scientifiques à travers le développement d’approches intégrées impliquant la prise en compte des relations complexes entre climatécologie-santé et société pour être capable d’anticiper et de mettre en œuvre des stratégies de gestion des crises sanitaires. Mais si les prévisions et les scénarios basés sur l’expertise scientifique sont nécessaires, ils ne sont suffisants qu’à condition que les systèmes de santé publique soient résilients, ce qui suppose à la fois coordination entre tous les niveaux de gouvernance (territorial, national, international) ; connexion des questions de santé, de climat et de modes de vie ; échanges et coopération entre les différents acteurs de la société que sont les personnels de santé, les scientifiques, les politiques en charge de la décision et de l’action et les citoyens.
Situation globale sans précédent, la population mondiale se trouve aujourd’hui confrontée à des bouleversements inédits, des changements complètement inconnus de la basse et moyenne atmosphère causés par l’être humain et à une déperdition totale, partout sur la planète, de divers autres systèmes naturels (fertilité des sols, aquifères, ressources halieutiques et diversité biologique en général). Le monde a pris rapidement conscience du fait que ces changements voire bouleversements allaient compromettre de manière profonde les activités économiques, les infrastructures et les écosystèmes aménagés, mais ce n’est qu’à présent que l’on reconnaît avec stupeur que le changement climatique présente des très sérieux risques pour la santé humaine.
Le développement durable concerne essentiellement le maintien du système écologique de la Terre et d’autres systèmes biophysiques qui entretiennent la vie. Si ces systèmes viennent à péricliter, le bien-être et la santé des populations humaines seront compromis. Certes, la technologie nous permet de retarder pour un certain temps l’échéance de la nature, mais on ne peut y échapper. Il nous faut vivre dans les limites de notre planète. La transition vers le développement durable fait de l’état de santé des populations humaines un élément central.
Par le Docteur Michel Innocent Peya / Ecrivain chercheur Congolais
Créé le 2024-08-30 13:01:25
Nuage de poussière soulevé par des véhicules de passage, les mouches, la boue après chaque pluie diluvienne, de nombreux commerçants spécialisés dans la vente des fruits, au marché de Diata à Makélékélé, dans le premier arrondissement de la commune de Brazzaville, continuent toujours de mener leurs activités. Ceci sans se soucier des conditions d’hygiène qui exposent leurs clients à de nombreuses maladies (le choléra, la typhoïde, les amibes et vers intestinaux, les maladies pulmonaires...).
Cette pratique pose là, un réel problème d'hygiène alimentaire au Congo-Brazzaville, car l'aliment vendu à même le sol est déjà, que l'on veuille ou non, souillé par des germes microbiens.

La vente des fruits à même le sol semble prendre une ampleur dangereuse au marché de Diata. Ils sont facilement en contact avec certains parasites dangereux pour la santé humaine. Et par malchance, l'acheteur qui les consomme peut aussi facilement être contaminé.
Le plus souvent, on est surpris par certains symptômes fréquents, à savoir les crampes d'estomac, les fièvres intermittentes, les diarrhées, les nausées, les vomissements et autres.

Chacun est en droit d’avoir accès à une nourriture pouvant être consommée sans danger, nutritive et en quantité suffisante. Or, aujourd’hui, près d’une personne sur dix dans le monde tombe malade après avoir consommé des aliments contaminés.
Lorsque les denrées alimentaires sont impropres à la consommation, les enfants ne sont pas en mesure d’apprendre et les adultes ne sont pas en mesure de travailler. Le développement humain est impossible.
Il ne peut y avoir de sécurité alimentaire sans sécurité sanitaire des aliments. Dans un monde où la chaîne d’approvisionnement alimentaire se complexifie, tout incident lié à la sécurité sanitaire des aliments a des répercussions négatives sur la santé publique, le commerce et l’économie.
Pourtant, la sécurité sanitaire des aliments est considérée comme allant de soi. Tant qu’on n’est pas victime d’une intoxication alimentaire, on n’y prête généralement pas attention.
Des aliments impropres à la consommation (contenant des bactéries, des virus, des parasites ou des produits chimiques nocifs) causent plus de 200 maladies, de la diarrhée au cancer.
Vivement que les commençants congolais fournissent des efforts visant à garantir que la nourriture que nous consommons est sans danger.
Si vous produisez, transformez, vendez ou préparez des denrées alimentaires, vous devez vous assurer que celles-ci ne présentent aucun risque pour la santé.
Tous les acteurs de la chaîne alimentaire sont responsables de la sécurité sanitaire des aliments.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-08-29 17:24:50
L'ambition affichée par le Président de la République en cette rentrée politique : consolider les partenariats existants et d'en créer de nouveaux, notamment dans le cadre de la Belt and Road Initiative (BRI), un projet phare de la Chine visant à améliorer les infrastructures mondiales. Denis Sassou-N’Guesso, en véritable artisan des relations sino-africaines, entend aussi mettre en avant les intérêts du Congo, tout en participant activement aux discussions sur les grands enjeux continentaux.
Denis Sassou-N’Guesso a toujours placé la coopération internationale au cœur de sa politique étrangère, avec un accent particulier sur les relations avec la Chine, un partenaire de longue date du Congo.
Ce sommet s'inscrit dans la continuité de cette vision, visant à renforcer les échanges bilatéraux et à favoriser le développement économique du Congo par le biais d'investissements stratégiques.
La participation du Président de la République à ce sommet témoigne une fois de plus de son engagement en faveur du développement de l'Afrique, en s'appuyant sur des partenariats solides et durables.
Sa présence à Pékin sera également une opportunité de réaffirmer la position du Congo en tant qu'acteur clé dans les relations sino-africaines.
Le Sommet Chine-Afrique axé sur la consolidation des relations dans de domaines variés entre l’empire du milieu et les pays africains, aura lieu du 4 au 6 septembre 2024 à Beijing en Chine.
A ces assises qui se tiendront sur le thème « S’associer pour promouvoir la modernisation et construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau », les deux parties renouvelleront conjointement leur amitié, discuteront de la coopération et traceront les grandes lignes de l’avenir. Des réunions de responsables de haut niveau et de ministres seront respectivement tenues les 2 et 3 septembres, afin de préparer le sommet.
Du 4 au 6 septembre, une série d’activités sera organisée, dont notamment la cérémonie d’ouverture, un banquet de bienvenue et un spectacle de gala, des réunions de haut niveau, une conférence des entrepreneurs Chine-Afrique et des réunions bilatérales.
Il s’agit d’un nouveau rassemblement de la famille amicale de la Chine et de l’Afrique à Beijing après le Sommet du FOCAC 2018.
La Chine reste déterminée à accompagner le continent africain dans sa modernisation. Les programmes et initiatives avancés dans le cadre du FOCAC ces dix dernières années s’harmonisent parfaitement avec les priorités fixées par l’Agenda 2063 de l’UA.
Lors du Dialogue des dirigeants chinois et africains en 2023, de nouvelles mesures substantielles ont été lancées pour soutenir l’industrialisation, moderniser l’agriculture et former les talents en Afrique.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-08-29 16:35:54