Total : 11262 résultats trouvés.
Page 132 sur 564
Alors que des élections se profilent à l’horizon, l’activiste gabonaise, Nina Dickamby, a décidé, loin des frontières nationales, d’apporter son soutien au combat de la population qui dénonce la multiplication des crimes rituels au Gabon. Un fléau qui selon cette rescapée, très traumatisée, aurait fait une vingtaine de victimes l’année dernière à commencer par des enfants dont les organes sont très recherchés dans certains États d’Afrique pour leurs prétendus pouvoirs surnaturels.
«Pratiqués par des cercles secrets adeptes de sorcellerie au Gabon, les crimes rituels consistent à prélever le sang de la victime et certaines parties du corps - yeux, sourcils, oreilles, sexe, langue, lèvres, bouts de peau, cerveau - censées offrir santé, richesse, réussite et pouvoir. A Libreville, la crainte des crimes rituels a même engendré des légendes urbaines, comme celle de la "voiture noire", qui attendrait à la sortie des écoles pour kidnapper des enfants », a déclaré la jeune activiste, les larmes aux yeux, lors d’une conférence de presse, ce jeudi 5 janvier 2023 à 15 heures, à Rouen, chef-lieu de la région Normandie, au nord-ouest de la France.
L’objectif premier de cette conférence de presse était, selon Nina Dickamby, de sensibiliser, à quelques mois des élections, l’opinion publique internationale à la situation actuelle au Gabon.
Nina Dickamby a plaidé en faveur d’une justice indépendante dans son pays, capable de traquer et de sanctionner les commanditaires de ces crimes qui se poursuivent en toute impunité.
On rappelle que plusieurs centaines de morts ont été enregistrées au cours des quinze dernières années.
L'élite politique gabonaise est pointée du doigt par une association de victimes.
Patricia SANCHEZ
Créé le 2023-01-05 17:27:05
Le marché d’Ewo, dans le département de la Cuvette-Ouest, a été victime d’un incendie dans la nuit de mercredi à jeudi. On dénombre pour le moment plusieurs boutiques brûlées et d’énormes dégâts matériels.

Un incendie aussi spectaculaire que prévisible a ruiné plusieurs commerçants de la ville d’Ewo.

Aucune précision sur les dégâts humains n'a été avancée, tandis qu'on annonce plusieurs boutiques ravagées par les flammes.
Selon les témoins, l'incendie s'est propagé si rapidement que de nombreux commerçants, revenus sur les lieux après l'alerte, n'ont pas pu sauver leurs marchandises.
Les enquêtes se poursuivent.
Pour l’heure, personne ne sait les origines de cet incendie.
Après les flammes, le drame continue ce jeudi. Plusieurs commerçants sont au chômage technique.

Le plus consternant est le fait que tous ces commerces n’étaient nullement assurés. D’où la tristesse et le désarroi des commerçants, toujours inconsolables.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-01-05 16:23:41
Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso qu’assistait le ministre de l’Intérieur Raymond Zéphyrin Mboulou, s’est entretenu mercredi à la primature, avec les parents des trois personnes tuées par les crues, lors de la pluie diluvienne du 30 décembre dernier à Djiri, dans le 9ème arrondissement de Brazzaville. Anatole Collinet Makosso a saisi l’occasion pour transmettre aux familles endeuillées la compassion du Chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, ainsi que celle du gouvernement, autant qu’il les a rassuré de ce que le gouvernement prendra en charge toutes les dépenses liées aux funérailles.
Les images insoutenables avaient fait le tour du monde à travers les réseaux sociaux, celles de ce jeune homme tentant de sauver sa maman emportée par la crue à Makabandilou et qui a été à son tour englouti par les eaux en furie.
Non loin de ce lieu, un autre drame se nouait, du coté du quartier Congo-Chine, où un jeune homme de 27 ans, était traîné par les eaux qui envahissaient un caniveau. Recueilli in extremis, ce menuisier, père de deux enfants, a hélas trouvé la mort à l’hôpital général de Nkombo où il avait été conduit d’urgence.
Reçus par le chef du gouvernement, les représentants de ces deux familles se sont dits rassurés.
« Le gouvernement prend en charge toutes les dépenses liées aux obsèques, de la morgue à la pierre tombale en passant par les caveaux, y compris l’assistance aux lieux des veillées», a déclaré Bernard Ovoulaka qui s'est exprimé au nom des familles, lui qui a perdu sa sœur et son neveu dans ces drames.

« Nous nous sentons très honorés de cette séance de travail que nous venons d’avoir avec le Premier ministre et sa suite. Cela montre à suffisance que le gouvernement est proche de la population », a-t-il conclu.
Accompagnant les familles endeuillées, l’administrateur-maire de l’arrondissement 9, Djiri, Ida Victorine Ngampolo, s’est félicitée de la décision du gouvernement de prendre en charge toutes les dépenses liées à ces drames.
« Cela nous a tous secoués. Nous avons tous vu les images de ce jeune garçon qui tentait de sauver sa maman emportée par les eaux de pluie, qui a fini par être emporté lui aussi. C’est triste. De notre côté, nous sommes déjà sur le terrain depuis quelques jours en allant consoler les parents puisque c’est très difficile », a-t-elle confié.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-01-04 20:13:43
Depuis qu’il a pris sa plume pour témoigner de la vision écologique de Denis Sassou N’Guesso à travers ses publications, l’écrivain-chercheur Michel Innocent Peya à su éveiller les esprits sur la dimension du combat pour la planète, qui de tout temps, habite le Président congolais.
Autant cette littérature engagée pour la planète fait désormais des émules, autant le substrat même du message qu’elle véhicule montre la noblesse du combat de Michel Innocent Peya.

En dépit de ses multiples occupations toutes aussi prenantes, en 2022, le Dr Michel Innocent Peya n’a pas dérogé à sa discipline littéraire, celle de la publication d’au moins un ouvrage l’an.
Au cours de l’année qui vient de s’achever, l’écrivain chercheur a publié deux ouvrages de belle facture à savoir : « Guerre mondiale climatique » et « La diplomatie climatique de Denis Sassou N’Guesso », tout comme il a pris part à des rencontres internationales sur le climat.

De quoi attirer davantage l’attention de divers organismes, à l’instar de la Ligue Universelle du Bien Public, qui a décerné une distinction honorifique à Michel Innocent Peya, en reconnaissance de son œuvre et de son engagement.

Fier d’être récompensé, l’écrivain-chercheur congolais de renommée internationale, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et compte bien s’investir encore davantage pour promouvoir, et de la plus belle manière, le vision écologique du Président de la République du Congo.

Cliquez sur la photo, pour lire la vidéo.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-01-04 18:55:47
Au Congo-Brazzaville, cette année, le budget de l'Etat a prévu un Fonds de la Redevance Audiovisuelle (R.A.V) Financement des organes de presse qui s'élève à 150 millions de FCFA.
«Comment a été évalué ce Fonds qui ne prévoit que la somme de150 millions de FCFA pour 2023 ? Cette somme constitue donc la part de l'Etat ? Qu'en est-il du prélèvement de la RAV à partir des factures de la société d'électricité ? N’est-il pas possible que le Gouvernement congolais fasse un point sur la masse d'argent de ce Fonds chaque année ? », se questionne le célébrissime Asie Dominique de Marseille, ancien journaliste congolais.
Selon l’ancien directeur de publication du Journal LE CHOC, au regard du nombre d'abonnés de la société d'électricité pour tout le Congo, à raison de 500Fcfa le mois soient 1000Fcfa tous les deux mois, c'est tout de même un sérieux pactole pour aider la presse et cette somme dépasse largement les 150 millions figurant dans le budget 2023.
La pluralité des médias congolais est inégalement répartie sur le territoire national. Brazzaville enregistre la plus forte concentration, suivi de Pointe-Noire.
La multiplicité des médias au Congo, cinquante et une chaînes de radiodiffusions, quinze télévisions, cinq télédistributeurs, douze journaux et dix médias en ligne, cache plusieurs défis qui se posent à la plupart d’entre eux, en particulier ceux relatifs à leur viabilité.
La faiblesse économique des médias contribue, dans une proportion non négligeable, à la fragilisation de leur autonomie et de leur indépendance éditoriale, avec une incidence certaine tant sur la qualité des contenus que sur les conditions de travail.
Au Congo-Brazzaville, les médias supportent encore d’importantes charges pour la production, l’exploitation et la distribution.
Non loin de chez nous, le Gabon dispose par exemple de quelques outils d’aide à la presse, notamment le Fonds national pour le développement de la presse doté d’une enveloppe de 2 milliards de Francs CFA. Cette aide à la presse a été multipliée par 4. L’enveloppe est passée de 500 millions à 2 milliards de FCfa, soit d’environ 840 000 à quelque 3,35 millions de dollars US.
L’aide ne se limite plus seulement aux journaux et à la presse en ligne. Désormais, y ont également droit les médias audiovisuels et les agences d’information.
Un dispositif spécial est prévu pour approvisionner le fonds afin de soutenir la promotion et la valorisation, les métiers de l’édition, de l’impression et de la distribution des organes de la presse écrite : la subvention de l’Etat, une ristourne sur les produits de pénalités et amendes perçues par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), une ristourne sur les amendes et pénalités fiscales perçues par l’Etat, enfin 3% du produit des communiqués, publicités, publi-reportages et annonces.
Le principal critère de répartition de l’aide reste la régularité de parution.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-01-04 13:04:30
Depuis le 1er janvier 2023, en application des dispositions de l’article 97 alinéa 1 de la loi 33-2020 du 8 juillet 2022, portant code forestier, les forestiers congolais ne peuvent plus exporter de grumes non transformées, selon un avis aux usagers signé par le directeur général du port autonome de Pointe-Noire, Séraphin Bhalat.

La mesure vise à favoriser l'installation d'une industrie locale du bois et à permettre au Congo-Brazzaville d'exporter des produits transformés et pas simplement de la matière première.
Ce n'est pas la première fois qu'un pays africain prend une initiative de ce genre. Le Congo n'est pas le premier à vouloir développer une industrie de transformation du bois. Il y a une bonne dizaine d'année déjà, le Cameroun s'est lancé sur cette voie. Le Gabon aussi.
Des emplois ont été créés, mais il y a eu un effet pernicieux. Une surcapacité s'est installée. Les usines ne tournent pas à plein.
Il faut dire que l'interdiction d'exporter n'est pas totale et que la principale espèce fournie par le Cameroun, l'Ayous, continue à être exportée librement.
Au Congo-Brazzaville, la contribution du secteur forestier représente 25,9 milliards francs CFA, soit 4,45% du Produit intérieur brut (PIB), contre 6% auparavant. Le secteur du bois, deuxième secteur de l’économie congolaise après le pétrole.
La production forestière a atteint 3,8 millions m3 en 2019, peu avant la recrudescence de la pandémie covid19, soit pour les futs (48,64), les grumes (41,46%), les sciages (9,43%), les placages (0,41%) et les contre-plaqués (0,05%). Les exportations des produits forestiers ont atteint 1,013 million m3 durant la même période pour une valeur de 145,1 milliards FCFA.
Le République du Congo est l’un des six (6) pays d’Afrique centrale couverts par la forêt du bassin du Congo qui est la deuxième forêt tropicale au monde après la forêt amazonienne.
Le domaine forestier congolais couvre plus de 20 millions d'hectares, soit plus de 60 % du territoire national.
Le pays exporte diverses essences (sapelli, sipo, okoumé, limba, wengé, padouk, iroko…).
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-01-04 11:04:18
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Anatole Collinet Makosso a effectué la ronde des ministères au lendemain de la fête du nouvel an, pour s’assurer de l’effectivité de la reprise du travail dans les administrations publiques.
Les directives gouvernementales étaient bien claires. En dépit de ce que le jour de l’an coïncidait avec un jour qui est d’ordinaire un jour de repos hebdomadaire, le 2 janvier n’était nullement déclaré férié, comme on avait fini par en adopter le principe. Ainsi, tous les travailleurs devaient vaguer à leurs occupations.
À partir de 8 heures du matin, le Chef du Gouvernement a commencé sa ronde des cabinets ministériels, pour s’assurer que les ministres étaient chacun à son poste, ainsi que leurs collaborateurs.

Partout où il est passé, Anatole Collinet Makosso a pu s’assurer que la mesure a été suivie. Il en a tiré un réel satisfécit.

De retour à ses bureaux, le Chef du Gouvernement a réuni les cadres de la Primature.
Au cours de sa communication, le Premier Ministre a rappelé les propos du Président de la République sur « la valorisation du travail dans tous les secteurs de la vie nationale afin d’en récolter les fruits et bâtir un avenir prospère. Seul notre engagement inlassable et sans faille dans le travail acharné créateur de richesse procurera à notre pays les bases solides de sa modernisation et de son développement ».
Ces propos devront résonner en chacun et en tous afin que quiconque s’implique véritablement à la tâche et donne le meilleur de lui-même. Aussi, le Chef du Gouvernement a rappelé les horaires de travail, fixés de 7heures à 14heures et a appelé à les respecter, avec une marge jusqu’à 8h00.
Le Premier Ministre a en outre souhaité une bonne et heureuse année à tous les cadres et agents de la Primature.
Bertrand BOUKAKA/LES Échos du Congo-Brazzaville (Crédit photo : Service de Presse Primature)
Créé le 2023-01-03 13:10:46
Le raphia est un genre de palmiers, dont certaines espèces produisent des fibres qui servent à faire des liens, des tresses, des cordages et des tissus. Cette fibre tissée, permet de confectionner à ce tissu traditionnel, qui devient une sorte de patrimoine national congolais. Ainsi, pour perpétuer ce domaine et vulgariser ce tissu local traditionnel, une Semaine du métier du raphiafut organisée récemment à Brazzaville à travers une exposition, avec le Ministère des Petites, Moyennes Entreprises et de l’Artisanat, en collaboration du regroupement ’’Village raphia PA.NGA’’ et tous ceux qui travaillent dans la filière raphia, avec pour thème : « Pérennisons la valeur du raphia dans nos sociétés ». Nous nous sommes rapprochés de l’un des stands d’exposition et M. Pascal Ngalibo, un exposant a bien voulu répondre à quelques-unes de nos préoccupations dans cette interview exclusive.
LECB : Le raphia, qu’est-ce que ça représente pour vous ?

Pascal Ngalibo : Le raphia pour moi, représente un élément fondamental, un patrimoine national aujourd’hui. Un habit qui a été utilisé et a habillé nos ancêtres (anciens) et qui continue d’habiller les générations actuelles. C’est donc un tout pour moi, d’une valeur nationale, congolaise, d’une valeur africaine. Je dirais même d’une valeur de l’humanité à l’heure actuelle.
Évidemment, dernièrement, il y a eu une activité dans un hôtel de la place, concernant le raphia. De quoi s’agissait-il ?
Nous devons tout d’abord partir du Centre Interdiocésain des Œuvres (le CIO), où, nous avions lancé, le 15 décembre 2022, notre village raphia PA.NGA, sous le haut patronage de Madame la ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Artisanat (PMEA), Jacqueline Lydia Mikolo, avec pour thème : « Pérennisons la valeur du raphia dans nos sociétés ». Tout juste après cette activité, le 16 décembre 2022, nous avions été associés à la Semaine du métier du raphia, qui a eu lieu à FEPACO-Hôtel de Maya-Maya, ici à Brazzaville, là où, ceux qui travaillent dans le domaine du raphia ont exposé pendant une semaine, c’est-à-dire, du 16 au 23 décembre 2022. Nous avons donc exposé nos produits du raphia à cette occasion.
Et quels sont les produits qui ont été présentés lors de cette exposition ?
Chacun de nous a apporté sa touche, avec les différents produits du raphia. Nous, nous avons les chapeaux en raphia, des vêtements en raphia, des vaisselles et des divers objets décorés en raphia (vases, assiettes, cadres des photos, des paniers), des tenues vestimentaires, des bouteilles, des sacoches, des sandales, des cravates et nœud-papillon en raphia. Certains d’entre nous ont exposé des sacs à main, des cartables, tout objet pouvant donner la valeur au raphia et fait à base du raphia. Ainsi donc, la semaine des métiers du raphia a vécu et a laissé des beaux souvenirs à plus d’un citadin et concitoyen de la ville capitale.
Dites-nous M. Ngalibo, y a-t-il des vêtements ou des costumes cousus uniquement en tissu de raphia ?
Oui, bien sûr ! Cela dépend de la conception, de votre choix, de votre demande évidemment. Si vous voulez qu’on vous confectionne un habit ou un costume spécial en raphia, on pourra vous le coudre. Voilà pourquoi, vous aviez dû le remarquer lors de l’exposition, il y a eu des costumes, des vêtements, des complets, des cravates, même des sandales totalement en raphia, sans un autre tissu dit moderne. Ça ne coûte pas du tout cher ! Les prix sont très abordables. Nous avons déjà des tenues ou costumes prêt-à-porter ou vous pouvez également faire une commande pour se faire confectionner un ensemble en tissu raphia, selon son vœux et son choix.
Vous parler de village raphia PA.NGA, c’est un vrai village qui existe, ou, c’est un village virtuel qui n’existe que pendant la période de l’exposition ?
Disons, que PA.NGA est tout d’abord un acronyme : Pa, le diminutif de mon prénom, qui veut dire Pascalet Nga, le diminutif de mon nom, Ngalibo ; donc PA.NGA est une création propre et personnelle. C’est la dénomination de notre PME (Petite Moyenne Entreprise). Nous sommes dans le domaine de l’artisanat, c’est comme un village virtuel, un village réel, parce que, le raphia, on ne le trouve pas partout. Nous avons des forêts et des savanes dans nos différents villages. Il faut aller dans les villages, parce que dans nos activités, nous avons entrepris certaines démarches telles que les recherches, nous avons donc initié une opération appelée planting des palmiers à raphia pour disposer du raphia en permanence. Parce que, la matière première, c’est le palmier à raphia qui vous le donne, sinon, ça va disparaître. Il faut planter le palmier à raphia dans les villages, organiser des campagnes de mobilisation et de conscientisation des populations villageoises, en ce qui concerne l’utilité de ce palmier à raphia, afin de pérenniser cette culture. Pour qu’elles puissent s’approprier du palmier à raphia, afin qu’on développe des grandes étendues de palmiers à raphia. Si on ne procède pas à l’initiative du planting des palmiers à raphia, cette activité pourrait être amenée à disparaître purement et simplement au Congo-Brazzaville !
Présentement au Congo-Brazzaville, où est-ce que l’on peut trouver du raphia ?
Et comment seprocurer ce matériau nécessaire pour confectionner des articles en raphia ? On y trouve dans les départements: de la Lékoumou, à Bambama, Zanaga et Sibiti ; du Pool, à Kinkala et les environs, Mpangala, Kindamba, Mbé et Ngabé ; de la Bouenza, à Kingoué, Ntsiaki ; des Plateaux, à Djambala, Lékana, Mbon, Abala ; ainsi que de la Cuvette-Ouest ; de la Sangha ; même dans le Niari et la Likouala. Voyez-vous, on peut retrouver du raphia un peu partout. C’est pour cela que nous avons dit, qu’il faut donc booster les populations à la culture du palmier à raphia pour que nous en disposions en quantité suffisante, qui nous permettra d’accroitre notre production, pour que nous soyons exportateur du raphia et de son tissu. Le raphia congolais semble être le meilleur nous a-t-on appris. Nos articles sont d’ailleurs estampillés : V.R.P PA.NGA-Brazzaville, pour montrer son origine, pour montrer que ça vient de notre pays, le Congo-Brazzaville.
M. Pascal Ngalibo, lorsque l’on parle de raphia, on fait allusion aux tisserands. Il y en existe chez nous ? Qui est-ce qui tisse ce raphia ?
Naturellement ! Effectivement, lorsque nous avions lancé les activités du village raphia PA.NGA, au Centre Interdiocésain des Œuvres (C.I.O), nous avions fait venir un tisserand, qui a démontré comment on tisse. Puis, lors de l’exposition, deux (2) sont venus de Lékana, qui ont, eux aussi fait la démonstration de cet art de tisser le raphia à notre stand. Pendant l’exposition, nous avons eu le privilège d’accueillir un visiteur pas comme les autres, il s’est agi de M. le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, qui a visité notre stand et a apprécié le talent de nos tisserands et la qualité de nos articles en raphia. Tous les visiteurs de notre stand ont admiré nos produits et ont aimé ce que le Congo dispose comme patrimoine, c’est produit congolais (à l’instar du boubou Burkinabè, qui est fait à base du coton burkinabè tissé et confectionné par les tisserands Burkinabè). Dans le domaine du raphia, nous avons fait des recommandations afin que le pagne en raphia soit notre tenue nationale.
Y a-t-il eu des couturiers de la place qui se sont intéressés au raphia ?
Ils sont venus nombreux, qui veulent avoir du raphia pour leur créativité. Nous avons échangé des adresses afin que nous puissions être en contact permanent. Il y a même les amis du Royaume de Loango qui sont passés visiter notre stand. Eux qui vont introniser leur nouveau Roi, courant ce mois de janvier 2023, après le décès de son prédécesseur. Nous devons signaler que notre but est, de faire connaître le raphia congolais à certains de nos compatriotes et au monde extérieur.
Par rapport au planting du palmier à raphia, avez-vous déjà un projet pour l’exécution ou la mise en application de celui-ci ? Vous avez également pensé à la formation des jeunes pour la pérennisation de l’activité ?
Ce travail est comme celui des mécaniciens, des tailleurs (couturiers), les forgerons, ils transmettent leur savoir-faire, leur connaissance, leur génie à leur progéniture, à leur descendance. Mais, pour cela, nous allons amener les tisserands dans leurs localités, pour travailler avec eux, afin de leur transmettre les techniques de tissage et de confection du raphia. Apprendre donc le métier. Nous avons parmi nous un ami, Aurélien Limbion, qui nous a dit que son papa faisait ça à Mbon et lui était capable et pouvait apprendre aux autres comment tisser le raphia.
Donc, notre but, c’est de planter le palmier à raphia, de former les jeunes aux techniques de tissage du raphia, pour pérenniser ce domaine de l’artisanat.Perpétuer notre pagne en raphia. Le Congolais doit s’habiller en « Made in Congo ».
Pendant certaines cérémonies, on voit souvent qu’on fait porter un pagne en raphia à des tiers, ceci, pour exprimer la valeur, l’importance, symbolisant la dignité et la richesse dont le Congo dispose.
Le Professeur Théophile Obenga disait, je cite : « Les Congolais devait savoir que, s’il y a une découverte, s’il y a quelque chose qu’on fait dans tel district, dans tel partie du pays, c’est un produit national. Il prend même l’exemple sur le Royaume de Makoko. Ce Royaume ne devrait pas être une appartenance des seuls tékés. Non ! C’est un patrimoine national et les Congolais devraient en être fiers ». Il a pris cet exemple parce que, le Congo notre pays, regorge d’énormes potentialités, autant de patois qui ont chacun, autant de diversité et de richesses.
Donc, il faut plutôt chercher à produire en quantité suffisante, afin de permettre une vente à l’extérieur, en international. On doit à cet effet bien vulgariser notre produit local, le raphia. Je lance d’ailleurs un appel à tous ceux, désireux de découvrir cette filière de raphia et de son palmier, de nous contacter au 06.663.08.68 ou au 05.528.82.70. Notre WhatsApp : 04.026.62.97.
Votre mot de fin ?
Je dis d’abord merci à votre rédaction et à votre personne, qui avez bien voulu nous mettre sous la lumière à travers ce que nous faisons pour continuer à montrer au Congo tout entier et au monde, l’importance du palmier à raphia et à sa fibre, qui permet la confection ce pagne traditionnel. De l’aimer et de le booster internationalement. Demandons aussi à nos autorités compétentes, de prendre à bras-le-corps ce domaine, pour une meilleure productivité, une meilleure visibilité et un meilleur rayonnement au niveau mondial.
Propos recueillis par Valda Saint-Val / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-01-03 07:56:59
Le Vatican a publié dimanche 1er janvier, les premières images de la dépouille de l’ancien pape Benoît XVI. Le corps a été placé au centre d’une petite chapelle privée du monastère où il vivait depuis sa renonciation. Le cercueil du théologien allemand – né Joseph Ratzinger – sera exposé de lundi à mercredi en la basilique Saint-Pierre pour permettre aux fidèles de se recueillir.
Alors que le pape François rendait un nouvel hommage à son prédécesseur, le Vatican a diffusé dimanche 1er janvier, les premières photos du corps de Benoît XVI.

L'ancien pape, décédé samedi 31 décembre à 95 ans, apparaît allongé sur un catafalque, vêtu de rouge et coiffé d'une mitre blanche ornée d'une ganse dorée. Il tient un chapelet dans les mains.

Le catafalque est placé au centre d'une petite chapelle privée du monastère situé au cœur des jardins du Vatican, où il vivait depuis sa renonciation en 2013. Un crucifix, un sapin de Noël et une crèche sont visibles dans l'arrière-plan.

« Nous confions le bien-aimé pape émérite Benoît XVI à la très sainte Mère (la Vierge Marie) pour qu'elle l'accompagne de ce monde vers Dieu », a déclaré le souverain pontife dimanche, lors d'une messe à la basilique Saint-Pierre de Rome.
Des cardinaux ont également prié devant le corps de Joseph Ratzinger.
Dimanche à la mi-journée, le pape a de nouveau rendu hommage à « ce fidèle serviteur de l'Évangile et de l'Église », à l'occasion de la prière hebdomadaire de l'Angélus. Il s'exprimait depuis la fenêtre du palais apostolique devant quelque 40 000 fidèles rassemblés sous le soleil, place Saint-Pierre. Il a ensuite observé un moment de silence.
Brillant théologien et fervent gardien du dogme, Benoît XVI, qui avait annoncé renoncer à sa charge à cause de ses forces déclinantes, s'est éteint paisiblement samedi matin. Ses funérailles se tiendront jeudi 5 janvier et seront présidées par son successeur, le pape François.

Les funérailles célébrées par le pape François pour son prédécesseur, à la tête de l'Église catholique de 2005 à 2013, constitueront un événement inédit dans l'histoire deux fois millénaire de l'Église catholique.
Benoît XVI sera inhumé dans une crypte de la basilique Saint-Pierre de Rome, a annoncé le Vatican.
« Le cercueil du souverain pontife émérite sera porté dans la basilique Saint-Pierre puis dans les grottes du Vatican (qui abritent les tombes papales) pour y être enterré », a précisé le service de presse du Saint-Siège dans un communiqué.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-01-01 21:33:01
Au Congo-Brazzaville, il est devenu rare de mourir de faim. Pourtant, une frange importante de la population n’arrive toujours pas à se nourrir correctement. La hausse des prix, les difficultés de la vie précipitent des familles ou des personnes en rupture familiale dans un système de dépendance pour survivre. À cette urgence alimentaire qui s’accroît d’année en année, la distribution de denrées ne répond que trop partiellement. A Moungoundou-Nord dans le département du Niari (sud), le sous-préfet, Adrien Mavoungou multiplie les efforts pour soutenir les familles nécessiteuses. Le bienfaiteur se focalise sur l’amélioration de la qualité de vie des veuves et des veufs. Ce cœur charitable axe son plan d’action sur le social et la solidarité. Le samedi 31 décembre 2022, il a procédé à la distribution de plusieurs paniers de denrées alimentaires au profit des veuves et des veufs des deux quartiers (Binanga et Songola) que compte le chef-lieu de sa circonscription.

Cette aide précieuse et solidaire porte sur la distribution de paniers de biens de première nécessité.

Chaque panier contient une semaine de vivres (poissons salés, riz, huile, tomate,...).

Cette opération intervient en droite ligne des hautes orientations du Président de la République, Denis Sassou N’Guesso, visant à prendre soin des personnes démunies et économiquement faibles. Elle vise également à consacrer les valeurs de coopération et de solidarité sociale avec cette catégorie des personnes en situation de précarité.
«Merci au sous-préfet Adrien Mavoungou d’être toujours à l’écoute et présent pour les populations de Moungoundou-Nord », nous a confié un bénéficiaire, les étoiles dans les yeux.

Cette distribution alimentaire a permis de gérer l'urgence et de satisfaire le besoin élémentaire de se nourrir, tout en donnant aux veuves et aux veufs de Moungoundou-Nord le droit à une alimentation de qualité et équilibrée.
Il s'agit en effet d'une aide d'urgence attribuée gratuitement.
L’opération a eu lieu en présence des deux chefs de quartiers et les deux commandants de la Force publique locale.
«Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir (Actes 20, 35) ». Ce verset biblique correspond tout à fait à l’idée que l’on se fait de la morale chrétienne. Des générations successives se sont saisies de cette invitation, en la prenant pour loi, faisant de la charité un devoir.
Un geste symbolique qui force respect et admiration. Un exemple à suivre tout simplement !
Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-01-01 14:58:11
Il est de tradition pour les Forces Armées, qu’à la fin de l’année, le chef suprême des Armées, rencontre le commandement et la troupe afin de recevoir d’eux, le rapport de la Force publique ainsi que l’acte de dévouement. À son tour, le chef suprême des Armées leur transmet les orientations pour la nouvelle année. En ce réveillon d’Armes du 31 décembre 2022, Denis Sassou Nguesso a interpellé la Force publique dans son ensemble sur l’éradication du grand banditisme urbain ainsi que sur la discipline qui doit régner en son sein.
Le Grand Quartier Général des Forces Armées congolaises a abrité le 31 décembre 2022, la cérémonie du réveillon d’Armes. Le commandement des Forces Armées congolaises et les troupes de la garnison de Brazzaville se sont donnés rendez-vous autour du chef suprême des Armées.
Officiers, sous officiers et hommes de rangs affichaient la superbe dans leur tenue d’apparat aux cotés des invités et autres attachés de défense des pays amis. Le premier ministre chef du gouvernement a également pris part à la cérémonie.
S’adressant à la Force Publique, le président Denis Sassou N’Guesso a, en chef suprême des Armées, commencé par la féliciter pour avoir su, avec efficacité, mettre en œuvre les directives.
Déclinant les directives à l’endroit de la Force publique, le président Denis Sassou N’Guesso qui a traduit les préoccupations des congolais de plus en plus confrontés à des actes de banditisme des jeunes dits « « bébés noirs » », donné mission à la Force publique, de poursuivre de la lutte visant l’éradication du grand banditisme dans les villes où sévit ce fléau.
« Ce travail doit se poursuivre et le gouvernement a reçu la mission de réaliser en 2023 la mise en place de deux centres de rééducation, d’encadrement à des jeunes délinquants dont un à Aubeville dans la Bouenza et l’autre à Bokania, dans la Cuvette. Ces centres devraient connaître leur fonctionnement effectif au cours de l’année 2023. Ainsi, de façon résolue nous devrions mettre un terme à ce banditisme violent qui a des noms divers dans les villes. Nous devons mettre un terme à ce phénomène », a insisté le président de la République.
D’autre part, le président Denis Sassou N’Guesso a insisté sur le fait que la Force publique devra élever son niveau de discipline, élément essentiel qui fait la force principale des Armées.
« Nous avons observé comme un fléchissement. De ce point de vue, alors j’invite les responsables de la force publique, à tous les niveaux, à reprendre fermement en main la formation des hommes dans ce domaine de la discipline parce que la force publique est régie par un statut spécial », a-t-il rappelé.
Afin de garantir l’organisation, sur le plan opérationnel et aussi au niveau de l’équipement mais aussi le moral des troupes, Denis Sassou N’Guesso a aussi indiqué qu’il a donné les instructions au gouvernement et au chef d’état-major général pour que le statut spécial de la force publique soit revisité en 2023. Le but étant de faire que ce statut puisse connaître quelques améliorations à l’image de celles observées dans la Fonction publique.

« Mais il s’agit toujours d’un statut spécial. On ne décidera jamais qu’un soldat pourrait rester en service pendant 60 ans. Mais on examinera toujours ce statut pour qu’il soit plus ou moins en adéquation le reste des autres corps d’Etat. Mais c’est un statut spécial. Les militaires, les gendarmes, les policiers entrent à la force publique par engagement volontaire. À travers cet engagement, ils se soumettent au régime de statut spécial dans la discipline parce que ce sont des métiers qui exigent la rigueur, beaucoup de privations », a poursuivi le chef de l’Etat, précisant que lorsqu’on choisit de donner sa vie pour la patrie, on se prépare.
Le président de la République a, par ailleurs, annoncé le recrutement d’environ 1500 jeunes volontaires en 2023.
« Il se fera et ce sera justement l’occasion en 2023 de recruter quelques centaines ou près d’un millier et demi de volontaires, les mettre dans les centres d’instruction, de les former dans la rigueur du métier, dans la discipline où ils apprendront, dès le premier jour, d’entrée en caserne sur la discipline qui est la force principale des armées. C’est pour ma part la directive principale. On dira qu’elle n’est pas nouvelle, mais elle est nouvelle parce qu’on a senti le fléchissement. Je voudrais que tous les cadres, à tous les niveaux, la réalisent sans atermoiement », a-t-il prescrit.
Dans le cadre de la mise en œuvre des orientations données en décembre 2021, Denis Sassou N’Guesso a insisté sur le renforcement continu de l’implantation des unités au niveau des casernes. Cet effort devra se poursuivre en 2023 avec la présence sur le site des officiers, sous-officiers, hommes de rang avec leurs familles respectives.
« Le gouvernement s’emploiera à améliorer au cours de l’année 2023 toutes les voies d’accès à ces casernes. Le Premier ministre qui s’est rendu sur le site a bien pris la mesure de la tâche. En même temps, le gouvernement s’efforcera de renforcer l’approvisionnement en eau et électricité de ces bases militaires. C’est ce travail que nous engageons ensemble à réaliser au cours de l’année 2023 », a-t-il annoncé.
Le chef suprême des Armées a, enfin, adressé ses félicitations à la force publique pour leur comportement exemplaire vis-à-vis du peuple et de ses institutions, lors des élections législatives et locales de juillet et août derniers car la force publique s’est mobilisée dans son ensemble, en assurant le déroulement de ce scrutin dans la paix totale et la sécurité sur toute l’étendue du territoire.
« Pour le reste, nous vivons dans un monde très difficile, les peuples et leurs armées doivent être prêts à toute éventualité. J’ai senti à travers le rapport du chef d’état-major général que vous êtes prêts à assumer vos responsabilités », a conclu Denis Sassou N’Guesso.
Justement, avant les directives du chef suprême des Armées, le chef d’état-major général des Forces Armées congolaises, le général Guy Blanchard Okoï a dans son rapport, dressé le niveau d’exécution des directives reçues du chef suprême des Armées, au précédent réveillon d’Armes.
La Force publique a exécuté ses missions dans un esprit d’abnégation, de dévouement et de cohésion. Guy Blanchard Okoï a plaidé pour l’allocation des ressources supplémentaires, afin d’accroitre les capacités opérationnelles de la Troupe.
Le général Okoï a clos son propos en engagement la Force publique au ralliement et à l’attachement au Chef suprême des Armées. Il lui a ensuite présenté les vœux de la Force publique ainsi qu’à sa famille.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2023-01-01 11:59:34
Le compte à rebours commence c’est la fin de cette année 2022 et le commencement d’une nouvelle année 2023. L'ensemble des équipes du Média en ligne Les Echos du Congo-Brazzaville vous présente ses meilleurs vœux. Nous vous souhaitons naturellement que cette nouvelle année vous soit à tous la plus douce possible et riche en actualités souriantes.
Comme chaque année, nous profitons de ces vœux pour vous remercier de votre fidélité à notre Média en ligne qui porte, depuis décembre 2015, un regard aiguisé sur l’information sans jamais être rasoir, afin de répondre au mieux à vos attentes, vous les lecteurs des Echos du Congo-Brazzaville avec plus de proximité et de réactivité.
Nous vous souhaitons, ainsi qu'à vos proches, une excellente année 2023 dont nous nous efforcerons de vous conter au mieux les événements chaque jour afin que vous soyez toujours plus nombreux à rejoindre notre grande famille.
« La France, grande personne, a droit à la vérité », disait Albert Londres, figure tutélaire du journalisme français. Et Les Echos du Congo-Brazzaville sont au service de cette vérité, de toutes ces vérités qui informent, apprennent et renseignent, éclairent toujours, dérangent parfois. Grâce à vous, nos lecteurs, sans lesquels nous n’existerions tout simplement pas.
Saluons ensemble cette nouvelle année qui vieillit notre amitié sans vieillir nos cœurs.
Avec tous nos vœux de bonheur pour 2023, soyez-en chaleureusement remerciés.

La Rédaction
Créé le 2023-01-01 08:59:26
C’est une tradition pour le Président de la République que d’adresser ses vœux aux Congolais pour l’année qui s’annonce, le soir de la Saint-Sylvestre. Denis Sassou N’Guesso s’est ainsi prêté à l’exercice, samedi 31 décembre, portant un message optimiste aux Congolais.
Mes chers compatriotes,
L’an 2022 s’achève et le temps qui passe, de manière irréversible, nous impose le devoir de mémoire, chaque année étant portée par ses péripéties propres.
C’est pourquoi, à l’endroit des familles endeuillées en 222 par la perte d’un proche ou d’un être cher, j’exprime toute ma compassion et mes souhaits de réconfort face à cette ultime épreuve.
La fin de l’année 2022 est, sans conteste, l’occasion de réjouissance. Chacun célèbre ces moments d’allégresse selon ses motivations personnelles et l’on espère souvent vivre une année meilleure.
Les souhaits habituellement formulés prônent la santé, le bonheur, la prospérité et la longévité. De tels vœux magnifient toujours l’espoir. Et l’Espoir, en cette fin d’année, est permis.
A ce sujet, il y’a quelques jours, dans mon message sur l’Etat de la Nation devant le parlement réuni en Congrès, au terme duquel j’ai balisé le chemin pour l’année nouvelle qui s’ouvre, je me suis longuement appesanti sur l’itinéraire de notre marche vers le développement.
L’importance de nos ressources naturelles et la qualité de notre capital humain confortent nos convictions en un avenir prospère pour le Congo.
Pour y parvenir, seul notre engagement inlassable et sans faille dans le travail acharné, créateur de richesse, procurera à notre pays les bases solides de sa modernisation et de son développement.
C’est au prix de notre persévérance dans l’effort que nos ambitions et nos objectifs de développement se traduiront en réalités concrètes et apporteront des réponses adéquates aux attentes légitimes du Peuple, en termes de bien-être et d’épanouissement.
Dans cet ordre et en saluant la capacité de résilience de notre Peuple devant l’adversité, je voudrais réitérer le fait que le Congo est bel et bien en phase avec les diverses contingences de son époque.
En cela, l’exemple que nous donnons au cœur de l’Afrique centrale ainsi qu’au reste du continent et au monde nous confère plus de responsabilité, en termes de Bon voisinage d’Intégration sous régionale, de dialogue et de paix. La terre étant devenue un village planétaire, un conflit, une calamité, où qu’ils éclatent, impactent inévitablement la situation de l’humanité entière.
J’ose également espérer que 2023 sera l’année de l’affermissement et d’une prise de conscience nationale et internationale encore plus grande sur les questions climatiques et environnementales, afin que toutes les résolutions adoptées et les actions menées dans ce domaine ne restent guère à l’État de vœux pieux ou de stériles incantations.
A ce propos, nous comptons sur une mobilisation effective de la communauté internationale, pour que notre Initiative lancée lors e la COP 27 en Egypte, à l’effet d’instituer une « Décennie Mondiale de l’Afforestation », commence réellement à prendre corps pour la survie de l’humanité.
Dans ce même contexte, le sommet Etats-Unis d’Amérique-Afrique, qui vient de se tenir à Washington il y’a quelques jours, nous a permis de préciser notre ferme engagement de construire, pour notre pays et au-moins le reste de l’Afrique, une usine de fabrication d’engrais et de fertilisants grâce à nos gisements de phosphate, de potasse et de gaz, disponibles dans un rayon de moins de 5 kilomètres du port en eau profonde de la ville de Pointe-Noire, au bord de l’Océan Atlantique.
Je demande donc au Gouvernement de porter, avec détermination, ce projet emblématique et d’amplifier, le plus largement possible, au niveau national et international, le plaidoyer engagé pour un gain d’intérêt légitime et une mobilisation agissante des partenaires techniques et financiers en faveur de sa mise en œuvre.
Il importe de renforcer la disponibilité des intrants nécessaires pour accélérer, grâce aux nombreux atouts et potentialités de ce secteur, l’essor de l’agriculture au sens large, afin que le développement de ce pilier structurant de notre Plan national de développement 2022-2026 ne se résume guère à de vains slogans.
• Mes chers compatriotes,
En donnant le meilleur de lui-même durant l’année écoulé, le Congo a renoué avec la croissance économique.
En 2023, il s’agira de relever, du mieux possible le défi de l’optimisation pour consolider les acquis, en l’occurrence les performances économiques encourageantes obtenues et les avances sociales enregistrées.
Ainsi, dans le cadre d’un progrès cumulatif nécessaire pour notre pays, j’en appelle à un véritable esprit patriotique pour une préservation plus appropriée des investissements réalisés à grands coûts et une gestion plus efficace des infrastructures disponibles.
Nous devrons mieux sécuriser l’existant pour sortir du cercle pernicieux de la construction-destruction-reconstruction.
Grâce à une détermination sans faille, dans l’UNITE, car il nous faut toujours privilégier la cohésion nationale afin de surmonter les périls en présence, pour le TRAVAIL parce qu’aucun peuple ne s’est affranchi sans efforts pour atteindre le PROGRES, ensemble, poursuivons notre marche vers le développement.
Bonne et heureuse année 2023 à tous !
• Vive la République !
•Vive le Congo !
Je vous remercie.
Créé le 2022-12-31 23:43:10
Conformément aux lois et règlements en vigueur, le lundi 2 janvier 2023 est une journée de travail ordinaire et, par conséquent, tous ceux du monde du travail sont appelés à vaquer à leurs occupations habituelles sur l’ensemble du territoire national, selon un communiqué de presse du Ministère congolais de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale.
Créé le 2022-12-31 18:09:10
Le dernier Conseil des ministres de l'année 2022 s'est tenu vendredi 30 décembre au Palais du peuple. Le chef de l’Etat avant de rappeler le caractère décisif de l’année 2023 qui s’annonce, pour ce qui concerne l’exécution du Plan national de développement (PND) 2022-2026, a invité les membres du gouvernement à faire preuve de la plus grande ardeur pour la bonne mise en œuvre des engagements qu’il a pris devant le peuple congolais lors de l’élection présidentielle de mars 2021.
Après avoir proposé et exécuté « la nouvelle espérance » entre 2002 et 2009, puis « le chemin d'avenir »,« la marche vers le développement », entre 2009 et 2016, le Président congolais, Denis Sassou-N’Guesso, en campagne pour la présidentielle du 20 mars 2021 avait proposé à ses concitoyens un nouveau projet de société pour les cinq années à venir. Il s'agit de « Ensemble, poursuivons la marche vers le développement » et réparti en neuf points.
La paix, le développement de l’économie du pays à travers la diversification et la modernisation de l’agriculture dans tous les départements du Congo, le développement du tourisme et de l’agro-industrie, la formation qualifiante des jeunes, la poursuite de la construction des zones économiques spéciales et autres projets font partie des points inscrits au projet de société de Denis Sassou N’Guesso.
Insistant sur la modernisation de l’agriculture, le Président de la République avait pris l’engagement d’appuyer les producteurs agricoles afin de lutter contre la dépendance alimentaire dont le Congo est victime.
« Le Congo importe 700 milliards de francs CFA de nourriture par an, c’est une honte. Pourtant il y a certains pays d’Afrique plus peuplé que le nôtre et représentant le tiers de la superficie du Congo arrivent a surmonté la dépendance alimentaire », avait déclaré Denis Sassou N’Guesso le 5 mars 2021, à l’occasion du lancement officiel de la campagne électorale à la Place de la République située dans le premier arrondissement, Emery Patrice Lumumba, de la ville océane.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2022-12-31 11:49:27
La Maire de Tié-Tié et le Commissariat central de Pointe-Noire ont annoncé « la fermeture d'un bar à Tié-Tié qui permettait aux enfants et autres mineurs de s'enivrer d'alcool » les 24 et 25 décembre 2022.
Au Congo-Brazzaville, la fermeture administrative est une mesure prise sous la forme d’un arrêté, dont le but est de sanctionner les manquements ou irrégularités face à la loi, en interdisant, pour une durée déterminée et fixe, l’exploitation et l’accès de la clientèle et du public aux structures de l’établissement visé. Le gérant ou l’exploitant qui dispose pourtant de ses licences et agréments, comme la licence restaurant ou la licence de vente d'alcool, peut donc devoir fermer son établissement au public.
La fermeture administrative d’un restaurant, d’un bar ou d’un café est une décision de police. Elle peut être ordonnée par le représentant de l’État dans le département : le préfet. Elle peut également être décidée par le maire de la commune concernée, et éventuellement par le Ministre de l’Intérieur.
L’accès facile aux réseaux sociaux et leur utilisation à des fins de propagandes immorales par les jeunes au Congo-Brazzaville soulèvent l'indignation générale depuis un moment. En effet, pour créer le buzz ou se donner un semblant de notoriété, des jeunes, de surcroît des enfants de 5 à 15 ans, n'hésitent pas à se dévoiler au monde par des scènes choquantes, frôlant parfois l'immoralité la plus abjecte, via le réseautage social sur internet.
Dans cette situation que l’on pourrait qualifier d'inédite au Congo-Brazzaville, et qui révèle au grand jour le niveau de déclin morale au sein de la jeune génération qui a, semble-t-il, résolument fait le choix de la déperdition au dépend de l'éducation, on se demande bien qui ou quoi pourrait être le grand coupable?
Une chose restant certaine, parents et pouvoirs publics auront du mal à se dédouaner.
Si le phénomène n’est pas nouveau, ses proportions semblent monter en puissance en même temps que l’utilisation de ces medias de partage de contenus en réseau chez les jeunes, surtout en milieu scolaire. De Facebook à Whatsapp, passant par TikTok pour ne citer que ceux là, les élèves se donnent à cœur joie à ces nouvelles applications web et mobile, excellant au passage, dans le partage de contenus qui laisse véritablement penser à « l’approche de la fin des temps ».
On se pose la question de savoir s'il sera encore possible, en misant sur l'avenir, de dire que « la jeunesse est sacrée », ou encore de savoir sur quoi va se reposer «le fer de lance » de la nation congolaise avec une telle dérive de mœurs ?
Une chose est d’élever son enfant, une autre est de l’éduquer. Lui donner à manger, par exemple, est différent de servir de modèle en inculquant des valeurs culturelles qui relèvent de notre substrat. Or, c’est visiblement le contraire de ce que le commun des mortels observe ces derniers temps.
En tout cas, le phénomène qui inquiète une fois de plus aujourd'hui, avait déjà fait couler beaucoup d'encre et ébruiter la toile avant le foisonnement des réseaux sociaux. Et que dire de l’avenir des générations futures dont les politiques se fondent sur la jeunesse actuelle ?
Les cours d’éducation civique et morale enseignés à l’école permettant à l’enfant d’intégrer certaines notions de civisme et de discipline ne sont pas du tout appliqués. Le déclin de la traditionnelle éducation collective, le débat sur la correction ou non de l’enfant et l'abandon de responsabilité des parents constituent des faisceaux d’indices expliquant l’absence d’un code moral pour jeunes et adultes d’aujourd’hui.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2022-12-31 11:17:08
Au marché Total à Brazzaville, la justice populaire a remplacé celle de l’État. La macabre scène s'est déroulée vendredi 30 décembre 2022 entre 4h et 5h du matin. Des vendeurs en colère ont brûlé 3 présumés braqueurs qui venaient de sévir à Diata et qui étaient poursuivis par la police. Celle-ci est finalement arrivée en retard, les populations s'étant déjà fait justice.
Dans plusieurs quartiers de la capitale congolaise, les brazzavillois se font parfois eux-mêmes justice et ont souvent recours à la vindicte populaire. Des jeunes délinquants sont lynchés ou brûlés vifs par la population. Les plus chanceux sont traînés devant les cours et les tribunaux.
Cambriolages, combats de rue, accidents de circulation, scènes de sorcellerie, tout y passe. Les scènes à succès sont souvent les cas de viols, de vols et les arrestations des délinquants dits, « Bébés noirs ». Problème : la population se fait elle-même justice sans tenir compte de la présomption d’innocence reconnue aux accusés.
Pour beaucoup de Congolais, la justice populaire est une bonne chose, car chaque fois que les « Bébés noirs » sont conduits à la police, ils sont relâchés immédiatement.
Ce genre de cas de lynchage populaire est monnaie courante dans la capitale congolaise.
Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2022-12-31 10:33:42
Celui qui avait succédé à Jean-Paul II en 2005 s'est éteint ce samedi à l'âge de 95 ans. Il était soigné dans un ancien couvent au sein du Vatican où il réside depuis 2013, date de sa démission.
Selon la Constitution apostolique promulguée en 1996 par Jean-Paul II, un pape doit être enterré entre quatre et six jours après sa mort.
Son biographe officiel, le journaliste allemand Peter Seewald, avait révélé en 2020 qu'il souhaitait être inhumé dans la tombe de Jean Paul II, dans la crypte de Saint-Pierre.
Cette tombe est vide depuis le transfert du cercueil de Jean Paul II dans une chapelle latérale, à l'occasion de sa béatification en 2011. Pour Mgr Claudio Magnoli, expert du Vatican en liturgie, «le rite prévu pour les obsèques des papes sera respecté, étant donné que Ratzinger fut pape».
Quelle que soit l'option retenue, le dernier mot reviendra à François. Lorsqu'un pape meurt, son anneau pontifical, une bague faite spécialement pour chaque nouveau pape et qui était jadis utilisée comme sceau pour les documents, est également détruit. Pour Benoît XVI, l'anneau a seulement été barré d'un «X» sur les armes papales après sa renonciation, pour le rendre inutilisable.
Le calendrier des obsèques d'un pape est en général décidé par les cardinaux venus du monde entier pour cette occasion. Ils observent aussi neuf jours de deuil en hommage au pape défunt, une solennité portant un nom latin : les «novemdiales».
Ce sont traditionnellement les cardinaux - parmi lesquels est élu le futur pape - qui sont à la manœuvre en raison de la vacance du pouvoir créé par le décès du pontife, mais ce n'est pas le cas ici puisque le pape François tient fermement la barre.
En 2005, le corps de Jean Paul II, dernier pape décédé en date, avait été exposé avant de solennelles funérailles place Saint-Pierre, en présence de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement et de têtes couronnées. La cérémonie avait été présidée par le cardinal Joseph Ratzinger, alors tout puissant chef de la congrégation pour la Doctrine de la foi, qui allait ensuite être élu par ses pairs au trône de saint Pierre.
Un million de personnes avaient assisté aux funérailles du très charismatique pape polonais.
En tant qu'ancien pape, Benoît XVI devrait lui aussi avoir des funérailles place Saint-Pierre, sauf instructions particulières de sa part.
Bien que sa popularité n'ait jamais égalé celle de Jean Paul II, le pape allemand, chef de l'Eglise catholique de 2005 à 2013, est un ancien chef d'Etat, et à ce titre son enterrement devrait attirer une foule de hauts dignitaires et de fidèles.
Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2022-12-31 10:10:41
Jeudi 29 décembre 2022 alors que nous achevons l’année, le Roi Pelé est décédé des suites d'un cancer du côlon et de problèmes pulmonaires et rénaux. C'est d'abord le Brésil qui le pleure puis c’est le monde entier qui essuie ses larmes.
Les amoureux du foot sont en deuil mais pas que, car quand nous entendons son nom, Pelé, c'est presque toute l'humanité qui se sent concernée.
A l'âge de 82 ans le plus célèbre joueur de football, né le 23 octobre 1940 à Três Corações (Brésil), a évolué comme attaquant des années 50 à 70 remportant 3 fois la Coupe du monde.
Le football Pelé est pratiquement né dedans ! Très tôt il quitte sa famille pour se consacrer à sa passion qui deviendra son métier. Notre roi du football a joué 831 matches officiels pour 767 buts.
Une fois « retraité » du sport, Pelé est devenu l’ambassadeur de l’UNESCO et de l’ONU. Il a continué également à prêter son image à diverses entreprises et a occupé le poste de ministre des sports du Brésil entre 1995 et 1998 ce qui le maintenait toujours dans son milieu de prédilection.
Il a été pour ses pairs le meilleur allié, que n’importe quel joueur pouvait espérer car il savait avec adresse comment manier le ballon …
Le sport était pour lui, une pratique presque naturelle ! C’était un roi, ce dernier quitte son royaume pour très certainement en trouver un autre.
Après ces belles années et tout ce que tu as donné nous ne pourrons t’oublier.
Va en paix Pelé.
Doris Mandouélé Sociologue
Créé le 2022-12-30 15:08:46
La Commission Nationale des Droits de l’Homme, en partenariat avec les forces vives, la société civile congolaise, les forces de l’ordre et les Révérends Pères, Pasteurs et Imams, représentant les confessions religieuses et des délégués leaders des Bébés noirs et Kulunas, ont organisé, le 29 décembre 2022, à son siège, une réunion de concertation sur la problématique du phénomène des bébés noirs et kulunas dans notre pays. Comment l’éradiquer et réaliser leur réinsertion sociale, scolaire et économique dans la société. Cette cérémonie a été patronnée par Mme Yvette Marie Yolande Ambendet-Mbeto, membre du Bureau et Trésorière de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, en lieu et place du président Valère Gabriel Etekat-Yemet, empêché.
La réunion de cette concertation s’est focalisée autour de la problématique du phénomène des bébés noirs et kulunas, qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans notre pays, notamment dans les grandes agglomérations urbaines. Le projet intitulé « Droits de l’Homme – Paix – Sécurité dans les quartiers : Lutte contre le phénomène des bébés noirs et kulunas ». Par conséquent, le problème de sécurité dans nos différents quartiers et comment éradiquer ledit phénomène puis trouver des pistes de solutions pour leur réinsertion sociale, scolaire et économique dans la société congolaise.

Dans son message, Mme Yvette Marie Yolande Ambendet-Mbeto a d’emblée souhaité, au nom du président de la Commission Nationale de Droits de l’Homme empêché, la bienvenue aux différents invités ainsi que les meilleurs vœux de bonne santé, de bonheur et de réussite pour la nouvelle année 2023.
Elle a également fait remarquer que : « Dans plusieurs messages à la Nation, Son Excellence Monsieur Denis Sassou-N’Guesso, Président de la République, chef de l’Etat, évoque le phénomène des Bébés noirs et Kulunas ». C’est ainsi que, le 17 décembre 2019, le Président de la République a abordé cette question en priorité : « C’est parce que les jeunes constituent plus de 60% de la population et qu’ils sont l’avenir du pays que j’aborderai en priorité cette question. C’est l’avenir de notre pays. Les jeunes sont appelés à assurer le devenir de la nation », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, « dans son récent message à la Nation du 28 novembre 2021, il relève ’’la réflexion sur la prévention et le traitement de la délinquance juvénile aggravée par des actes de violence et de criminalité perpétrés par les jeunes en milieu urbain’’, a rappelé Mme Yvette Marie Yolande Ambendet-Mbeto.
Subséquemment, « le 28 novembre dernier, le chef de l’Etat a « solennellement exhorté le gouvernement à engager des solutions appropriées pour éradiquer la délinquance juvénile, l’insécurité péri-urbaine…. A cet effet, il a enjoint le gouvernement à rendre très vite opérationnels et à relancer le programme DDR pour une prise en main effective de notre jeunesse en quêtes de repères et en proie à la radicalisation et à l’extrémisme violent », a rappelé Mme la Trésorière.
En conséquence, agissant en tant que, espace de concertation, de dialogue entre les citoyens, les pouvoirs publics et la société civile, d’une part ; et étant chargée, aux termes de l’article 5 de la loi 30-2018 du 7 août 2018, de fournir au gouvernement, au Parlement ou à tout autre organe compétent, des avis, des recommandations, des propositions ou des rapports concernant toute question relative aux Droits de l’Homme, d’autre part, la CNDH, se référant aux directives formulées par le Président de la République, dans son message du 28 novembre 2022 sur l’Etat de la Nation, propose ainsi un projet dénommé : « Les Droits de l’Homme – Paix – Sécurité dans les quartiers : lutte contre le phénomène des Bébés noirs et Kulunas ».
Selon Mme Ambendet-Mbeto, « ce projet est conçu, suivant une autre approche de solutions solidaires durables, basée sur l’éducation aux Droits de l’Homme et à la citoyenneté, la mobilisation et la participation communautaire, et le partenariat entre acteurs (gouvernement, institutions, autorités locales, ONG, confessions religieuses, familles, écoles, partenaires techniques et financiers) pour aborder autrement, ensemble, le phénomène des Bébés noirs et Kulunas ».
« C’est dans ce cadre et dans cette optique que la réunion de concertation va baser ces échanges. Il s’agira donc d’examiner les modalités pratiques du partenariat inter acteurs, pour la mise en œuvre du projet, en vue de : éradiquer le phénomène des Bébés noirs sur toute l’étendue du territoire national ; réaliser la réinsertion sociale, scolaire, citoyenne et économique de cette frange de la jeunesse de notre pays ; rétablir durablement la paix dans tous les quartiers de toutes nos agglomérations urbaines. Tels sont l’agenda et les objectifs de cette réunion de concertation », a-t-elle conclu.
De son côté, le Pasteur Ben Chaddaï Ngapoula de ’’L’Assemblée Pain de Vie’’ de Talangaï, qui a bien voulu prendre en charge, quelques-uns des leaders de ces gangs (Arabes et Américains) cohabitent désormais, grâce à une stratégie mise en place par le Pasteur et sa bonne volonté usée, pour ramener ses jeunes à la raison et le bon sens. « C’est une situation généralisée et qui devient de facto un fléau, très puissant et très inquiétant. Ça demande de l’expérience, de l’énergie, beaucoup de force et surtout de tact, afin de persuader les jeunes gens. Tu peux arriver dans leur milieu et être attaqué par la suite ! Si tu n’es pas prêt pour cette mission. On parle de groupes de gans : si on prend le meneur ou le chef de gang des Américains, lui va convaincre ses membres et celui du gang des Arabes également, on les rassemble pour éteindre le feu, afin qu’ils deviennent un seul groupe pacifique. Pour cesser après leurs actes odieux qu’ils commettaient auparavant. J’ai fini par comprendre que, ce qui les pousse à agir de la sorte, c’est parfois seulement la faim, le dénuement et l’oisiveté. Il suffit de leur apporter ce dont ils ont besoin, cela fera qu’ils se détournent de leurs activités de violence et de banditisme. Ce sont les besoins qui les poussent à agir ainsi », a expliqué le Pasteur encadreur des Bébés noirs et Kulunas.
D’ailleurs, un ancien bébé noir et kuluna opérant au quartier Talangaï donne son témoignage: « J’étais parmi les co-fondateurs du groupe Les Bébés 32, j’ai décidé d’arrêter il y a cinq (5) ans. J’ai appris à réparer les appareils électro-ménagers (Téléviseurs, Radios, appareils téléphoniques). Donc je suis devenu réparateur. On a eu à tuer, à blesser, à violer et commettre des tas de choses, mauvaises pour notre société. On n’a rien gagné, sinon qu’apporter la désolation. Aujourd’hui, je le regrette amèrement. J’ai demandé pardon à Dieu, je me suis confessé et je me suis baptisé. Et me suis détourné définitivement de ce chemin. Je demande seulement à l’Etat, à nos autorités de nous venir en aide afin que chacun de nous ait une ’’Bricole’’, un petit job, un travail pour subvenir à nos besoins. Je dirai, à mes frères et sœurs, nous avons aussi des filles dans nos gangs, de cesser avec ces pratiques, ces actions violentes de banditisme. De laisser de ne plus continuer », a-t-il raconté.
Au terme de cette réunion de concertation, les suggestions, recommandations puis, le projet final sera transmis et remis aux autorités compétentes et habiletés pour approbation et application des mesures retenues.
VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2022-12-30 14:49:24