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Deux audiences dont une au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville et l’autre à Dolisie, dans le Département du Niari, sont respectivement prévues pour ces 4 et 5 juillet 2024. Elles portent toutes sur les affaires liées à la délinquance faunique.
La première affaire implique un individu pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une pointe d’ivoire sectionnée en six morceaux, représentant un (1) éléphant tué. Il a été interpellé, le 10 octobre dernier dans le troisième arrondissement Poto-Poto à Brazzaville. Le présumé trafiquant aurait transporté cette pointe d’ivoire de Mbomo dans le Département de la Cuvette-Ouest jusqu’à Brazzaville pour la vendre à un éventuel client. L’audience portant sur cette affaire est prévue ce 4 juillet, au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville.
La deuxième audience attendue ce 5 juillet au Tribunal de Grande Instance de Dolisie, porte sur une affaire impliquant trois individus. Ces derniers avaient été interpellés avec deux pointes d’ivoire, le 30 janvier 2024 à Dolisie dans le Département du Niari. Ils sont poursuivis pour les délits de détention, circulation et tentative de commercialisation des trophées d’une espèce animale intégralement protégée (éléphant).
Les interpellations de ces quatre présumés délinquants fauniques avaient été conjointement réalisées par les éléments de la gendarmerie nationale et des Eaux et Forêts, appuyés techniquement par le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF). Ces prévenus risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme maximum assortis d’une amende dont le plafond est de 5 millions de F.CFA chacun, suivant la loi.
Il faut rappeler que les ivoires sont des trophées provenant d’une espèce animale intégralement protégée par la loi 37- 2008 du 28 Novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. Cette loi congolaise stipule en son article 27 que : « l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées, ainsi que leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ».
Le trafic de produits fauniques contribue à la réduction des efforts du gouvernement œuvrant activement et sans relâche pour la protection de ces espèces animales. La disparition des espèces comme l’éléphant, la panthère constituera une perte énorme pour le pays. Conscient de ce fait, le Congo, reste vigilant et sanctionne ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage.
VALDA SAINT-VAL & EVARISTE LELOUSSI / Les Echos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-07-03 11:37:49
Du 2 au 5 juillet, Brazzaville abrite la Conférence Internationale sur le Reboisement et l’Afforestation, CIAR. Un évènement dont la portée est plus que salutaire pour la préservation des écosystèmes et la lutte contre les changements climatiques. Cette conférence vient montrer à la face d'un monde en proie à de bouleversements climatiques d’une ampleur jamais égalée, que les cris d’orfraie que lançait Denis Sassou N’Guesso, alors jeune lieutenant et même, lorsqu'à la fin des années des années 1970, devenu commandant et membre du gouvernement de la République populaire du Congo, puis devenu chef de l'État, il conviait l’humanité à une prise de conscience écologique et instaurait pour son peuple une journée nationale de l’arbre. Ces avertissements, porteurs de sa vision écologique, étaient, par-delà l’aspect politique qui les imposaient, une mission de bon office pour la planète, une vision écologique pour la sauvegarde de l’humanité.

En dehors des enjeux que dégage, la conférence de Brazzaville, ainsi que les conclusions et les recommandations qui en découleront, il sied de relever que notre humanité est face à ses responsabilités, face au péril climatique qui déjà la submerge de ses effets dévastateurs.

S’inspirant de la vision écologique du Président Denis Sassou N’Guesso,,l’écrivain-chercheur Michel Innocent Peya n’a de cesse de relayer la pensée du leader écolo-visionnaire congolais à travers ses publications, se faisant lui-même le chantre d’une cause que tout humain digne de ce nom, se doit de se l’approprier.

Embrasser le combat écologique, en acceptant d’y apporter la matérialité par des actes concrets, c’est choisir de ne pas « sacrifier l’avenir au présent », Disait le Président Denis Sassou N’Guesso, quand il conviait les générations actuelles, à penser à la postérité, au regard de tous les actes destructeurs face à la nature, qu’ils posent, parfois pour assouvir quelques intérêts économiques mesquins, dont le préjudice engloutirait même ses auteurs.

Plus de 1500 morts lors du hadj à la Mecque. Des pèlerins dont les organismes n’ont pu supporter les chaleurs torrides qui ont éprouvé leur corps au-delà du métabolisme humain. La situation a été un temps la même en Inde où le thermomètre a flirté longtemps avec les 50 degrés. La moitié de la température d’ébullition de l’eau, une température à laquelle les humains sont obligés de composer. Que dire des inondations et Amazonie, en Algérie ou sur les berges du fleuve Congo, les glissement de terrains en Papouasie Nouvelle Guinée, des hivers sans précédents en Amérique ou du dérèglement des saisons en Europe au point que le désastre est tel que les plus jeunes enfants déboussolés, pensent même que le bon Dieu a perdu son calendrier.

Non, il n’en est rien de tel. « le bon Dieu n’a pas perdu son calendrier » Ce sont plutôt les humains qui ont tardé à se mettre en adéquation avec les prescrits écologiques de la Nature. Et le Président congolais Denis Sassou N’Guesso, traduit ce danger en appelant à une véritable prise de conscience, pour des actions à l’instar de celle de la Conférence Internationale sur le Reboisement et l’afforestation. Une conférence qui une fois de plus, consacre la vision écologique de Denis Sassou N’Guesso, qui est constamment mise en exergue à travers ses différents centres d’intérêts, par l’écrivain Michel Innocent Peya qui y consacre une imposante bibliographie.

La conférence sur l’afforestation dont le but est persuader les décideurs politiques, les acteurs de la société civile, chercheurs et autres citoyens du Monde, de la nécessité d’un reboisement à outrance, pour récupérer et optimiser la biodiversité, protéger les sols et éviter le réchauffement climatique.

Un programme ambitieux et salvateur que l’écrivain-chercheur Michel Innocent Peya a mis en lumière dans deux ouvrages publiés en février et mars 2023 à savoir, ‘’Dix années d’afforestation mondiale’’ et ‘’Guide DSN’’. Guide pratique, technique et stratégie de boisement, de reboisement, d’afforestation et de transition écologique pour les États, inspiré de la vision écologique du Président Denis Sassou N’Guesso.

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Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-07-01 18:36:38
Depuis quelques jours, les voyageurs débarquant à l’aéroport International de Maya-Maya à Brazzaville en provenance de l’étranger, sont soumis à un exercice innovant de contrôle de police aux frontières, à l’aide d’un matériel de pointe flambant neuf, installé dans le hall au sortir de la passerelle aéroportuaire. Le passager y accompli lui-même les formalités de police au débarquement, comme dans les grands aéroports munis de portiques automatiques.
L’innovation est encore expérimentale, le temps pour les voyageurs, notamment les non habitués, d’appréhender les différents mécanismes de son utilisation.

Pour ce faire, les autorités du ministère de l’Intérieur ainsi que ceux de la gestion aéroportuaire ont installé à coté des machines, un écran qui passe en boucle une vidéo du mode d’utilisation de l’appareil.

Les différentes phases du processus de contrôle sont détaillées par des images indicatives.

Avant de se diriger vers la machine, le passager peut s’adonner à ce rapide cours visuel bilingue (français et anglais), avant de passer à la pratique et l’exercice est bien simple.
Pour ceux qui éprouvent des difficultés, des agents permettent d’aiguiller les passagers qui accomplissent leurs formalités de police.

Scannage du passeport, prise des empreintes, de la photo biométrique ainsi que des renseignements particuliers, l’action n’a rien d’un flicage, mais répond bel et bien aux prescrits de l’Association du Transport Aérien International, l’IATA.
Et le Congo qui entend faire de Maya-Maya un véritable hub international, se devait de se conformer à ces dispositions particulières.
Après avoir entré toutes les informations, une fois celles-ci validées, la machines délivre au passager un ticket qu’il remet ensuite au policier du contrôle des frontières qui n’a plus qu’à apposer sur son passeport le cachet d’entrée. Un gain de temps, mais surtout une fluidité dans le trafic aéroportuaire de gestion des passagers, bien souvent la cause des retards, surtout à l’embarquement.
D’ici à 2037, l’IATA prévoit 8,2 milliards de voyageurs aériens dans le monde. Pour relever ce défi, les gouvernements et les autorités aux frontières doivent déployer des solutions efficaces d’entrée et sortie du territoire de façon à réduire les temps d’attente liés aux contrôles et à permettre un flux quasi-ininterrompu aux frontières.
La solution de contrôles automatiques a été conçue pour répondre à ce besoin. Ses principales fonctions comprennent la lecture et l’authentification des documents de voyage, la vérification de l’identité des passagers, la détection des usurpations d’identité, la vérification de l’éligibilité des passagers et l’autorisation d’entrée et sortie d’un territoire.

Modulaire, cette solution s’adapte différents besoins des autorités aux frontières pour la gestion des voyageurs. EIles sont principalement utilisées dans un objectif de fluidification du parcours des passagers, lors de l’embarquement et pour l’accès à la sécurité côté piste, ainsi qu’aux contrôles liés à l’immigration. Cette solution multi-biométrique innovante de contrôles automatisés aux frontières pour les programmes d’entrée et sortie et de facilitation du parcours des passagers accroît la sécurité aux frontières aériennes, terrestres et maritimes. Elle fluidifie les contrôles et améliore l’expérience des passagers.
Pour l’Aéroport International de Maya-Maya, l’acquisition de ce matériel est une avancée notoire dans la fiabilité des contrôles qui du reste sont en réseau avec les autres aéroports de par le monde. Entendu que certains pays sont souvent retissant vis-à-vis des passagers embarqués dans des pays dits « pas sûrs » en matière de contrôles aéroportuaires.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-07-01 09:54:38
Dans le cadre des festivités marquant le 40e anniversaire de l’existence de cette institution de microfinances, un tirage au sort était organisé du 15 mars au 31 mai 2024, par la Direction Générale des MUCODEC en faveur des sociétaires sur toute l’étendue du territoire national. La cérémonie de ce tirage au sort s’est déroulée le vendredi 28 juin 2024, au siège de la Fédération de Brazzaville, en présence du Directeur générale, M. Dieudonné Ndinga Moukala, du président Fédéral, Florent Mouniengué Bitanda, des présidents des différentes caisses locales et des sociétaires présents dans la ville capitale. Plusieurs lots étaient mis en compétions, parmi lesquels : des motos ; des tricycles ou Kavaki ; des Téléviseurs Plasma ; des congélateurs ; des groupes électrogènes ; des smartphones ainsi que deux voitures. La plupart des lots ont été raflés par des gagnants de Brazzaville et Pointe-Noire.

En effet, dans la continuité du 40e anniversaire des MUCODEC, une Tombola a été organisé. Pour une valeur de cinq cents (500) F.CFA, de nombreux sociétaires ont eu à tenter leur change, dans l’espoir de gagner le lot le plus précieux, donc, une des deux voitures.

Au total, 31.242 tickets dépouillés des 45 Caisses locales des MUCODEC (Mutuelles d’Epargne et de Crédit) ont fait l’objet d’un dépouillement minutieux, devant un huissier de Justice.
Après tirage au sort, plus de deux cents (200) lots ont été gagnés, allant des lots intermédiaires et des supers lots, dont deux voitures neuves avec zéro kilomètres au compteur. Celles-ci ont du reste été gagnées par des sociétaires de la Caisse locale de Tchicobo à Pointe-Noire, Tchicobo, qui a raflé la grande majorité des lots. Cela s’explique de facto par le nombre important des sociétaires qui a acheté les tickets. Près de deux mille ont participé à ladite Tombola, maximisant ainsi leur chance.

Par ailleurs, outre les deux voitures, il y a eu d’autres lots : 3 motos ; 3 tricycles (kavaki) ; 6 congélateurs ; 50 smartphones de marque Samsung ; 10 téléviseurs Plasma de 55 pouces ; 150 tickets de bon d’achat d’une valeur de 50.000 francs. Maitre Jean-Ignace Massmba, Huissier de Justice, qui a veillé à la légalité puis à la transparence conformément à la loi y relative, a été plus que satisfait du déroulement de l’opération.

« La Tombola a été organisée et à la base ce celle-ci, il y a un règlement. Et ce règlement a été déposé au rang de mains minutes comme le prévoit la loi. Ce règlement détermine les conditions de participation et les modalités du tirage au sort. Il était question que tout sociétaire des MUCODEC, titulaire d’un compte, avait la possibilité d’acheter un ticket qui coutait 500 francs. Tout s’est passé dans la transparence absolue, depuis l’élaboration du règlement, le dépôt du règlement jusqu’au tirage au sort », a-t-il signifié.

« Là, il me reste, à veiller à ce que, les numéros qui ont été tirés au sort puissent effectivement recevoir les lots, qu’ils ont gagné », a spécifié l’Huissier de Justice. Le D.G. Ndinga Moukala quant à lui, a félicité les sociétaires gagnants de ce tirage au sort. « C’est un jeu de hasard, il faut l’accepter comme tel ! », s’est-il exclamé.
Monsieur le Directeur général a précisé que la remise des clés des deux voitures et de différents lots, aura lieu le 12 juillet prochain dans un hôtel de la place, à l’occasion d’une soirée de gala, en présence assurément de la marraine du 40e anniversaire des MUCODEC, Mme l’épouse du chef de l’État, la Première Dame, Antoinette Sassou N’Guesso.
VALDA SAINT-VAL/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-07-01 07:55:44
Comme il fallait s’y attendre, le Congo vient de se voir infliger une double sanction par la FIFA, après avoir déclaré forfait face au Niger le 6 juin dernier, en match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. En plus de la défaite sur tapis vert, le Congo devra payer une amende.
Pour ne pas s'être présenté à Kinshasa afin d'y affronter le Niger lors de la 3ème journée des éliminatoires du Mondial 2026, le Congo a été officiellement déclaré forfait par la FIFA.

Les Diables Rouges ne pourront donc pas avoir l'occasion de disputer cette rencontre lors d'un éventuel report. « Conformément à l’art 58 du Code Disciplinaire de la FIFA (…) Le match Congo – Niger initialement prévu le 6 juin 2024 dans le cadre de la compétition préliminaire de la Coupe du monde 2026, est déclaré perdu par forfait 3-0 par l’équipe nationale du Congo», a informé la FIFA, avant d'annoncer une deuxième sanction : « La Fédération Congolaise de Football est condamnée à une amende d’un montant de 10 000 Francs Suisse (environ 10 400 euros, soit 6 millions 750 mille Francs CFA). »
Actant la fin de la pose du gazon synthétique au Stade Alphonse Massamba Débat, le ministère des Sports avait en toute méconnaissance des règlements, interdit à l'équipe des Diables rouges de se déplacer pour Kinshasa où le match avait été initialement délocalisé, à la demande du Congo.
Même si les travaux de pose du gazon étaient achevés quelques jours avant la rencontre, il est à noter qu’en dehors de la non certification des travaux réalisés par les instances sportives habilitées, le stade restait non encore réceptionné. De plein droit pour l’équipe du Niger, de trahir la parole donnée par voies diplomatiques, celle de jouer à Brazzaville, surtout qu’en jouant sur terrain neutre, congolais et nigériens se dispensaient de leur public.
Cette sanction consacre la cacophonie qui entoure l’équipe du Congo qui démontre un véritable amateurisme en matière de gestion sportive, notamment du coté du ministère des Sports où se conçoit la politique sportive du pays. Jamais les choses ne se font dans les règles de bonne gestion. Tout est improvisation et rafistolage de dernière minute, même quand le calendrier des compétitions est connu de longs mois à l’avance et les points de blocages identifiés.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-27 22:09:23
Une note de service du ministre de l'Économie et des Finances, Jean Baptiste Ondaye, a rapporté les nominations opérées par le directeur général des impôts, Ludovic Itoua. Ces nominations seraient en violation flagrante avec les textes en vigueurs.
Le ministre de l'Économie et des Finances Jean Baptiste Ondaye et le directeur général des impôts Ludovic Itoua pourtant sous sa tutelle, ne semble plus parler le même langage.
Par méconnaissance des textes voire des us administratifs ou simplement par insubordination, Ludovic Itoua a récemment pris des notes pour promouvoir certains cadres à des fonctions dont les nominations sont du ressort exclusif du ministre ou du Premier ministre, outrepassant de facto ses compétences en la matière.

La réaction du ministre de tutelle ne s’est pas faite attendre. Dans une note de service prise jeudi 27 juin à Brazzaville, Jean Baptiste Ondaye a annulé toutes les nominations opérées par Ludovic Itoua, les jugeant en violation avec les textes en vigueur, rendant du coup nulle et de nul effet, lesdites nominations.

Quoique l’on dise, cette situation semble révélatrice d’un malaise qui couverait dans la « Maison ».
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-27 21:06:46
Le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso effectue une visite d’État en Russie. Il a été reçu, jeudi 27 juin au Kremlin à Moscou, par son homologue de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine. Les deux dirigeants ont affiché leur volonté de consolider les relations entre les deux pays. Vladimir Poutine a décerné, l’ordre d’honneur à son hôte de marque.
La visite du chef de l’État congolais en Russie, intervient au moment où son pays et la Russie célèbrent le soixantième anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques.
« Monsieur le Président, nous sommes venus pour commémorer ces 60 ans des relations, étudier avec vous la possibilité de prendre un autre départ pour les 60 prochaines années, un départ solide dans la coopération qui existe entre nos deux pays. Nous souhaitons discuter avec vous et les autres dirigeants de la meilleure manière de faire avancer la coopération entre nos deux pays dans tous les domaines », a déclaré le Président Denis Sassou N’Guesso.
« Cette visite se déroule dans un contexte international complexe, un moment où votre pays, votre peuple, fait preuve de courage, de résilience face aux sanctions très difficiles qui sont imposées à votre pays à la suite du conflit qui l'oppose à l’Ukraine et peut-être à d’autres. Nous voulons vous féliciter, féliciter le peuple russe pour ce courage et cette résilience », a ajouté le Président Denis Sassou N’Guesso.
De son côté, le Président Vladimir Poutine a salué son homologue congolais qui visite son pays après ses participations aux deux sommets Russie-Afrique de Sotchi et de Saint-Pétersbourg. Il a salué l’excellence de la coopération entre les deux pays avant de s’engager à la raffermir à travers le développement des relations économiques et commerciales.
Le Président russe a décoré son homologue congolais de la médaille de l’Ordre d’honneur de la Fédération de Russie.

Remerciant son hôte, le chef de l’État congolais a salué l’accueil qui lui a été réservé, ainsi qu’à sa délégation.

Denis Sassou N’Guesso a mentionné l’importance de cette visite pour explorer de nouvelles opportunités de coopération et renforcer les liens bilatéraux dans divers domaines, y compris l’économie, la défense et la sécurité.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-27 19:55:55
Le ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso a entamé, le 25 juin à Pékin en Chine, une série de rencontres avec les chefs d’entreprises chinoises implantées au Congo ou désireuses de s’y installer. Ces échanges qui s’inscrivent dans le cadre de la 11e session de la grande commission mixte de coopération sino-congolaise, ont permis de faire le bilan des projets en cours et d’explorer de nouvelles opportunités de coopération.
Denis Christel Sassou Nguesso s’est entretenu avec les représentants d’Aviation industry corporation of China (Avic) sur deux projets majeurs, notamment, dans la stratégie du gouvernement, déjà amorcés visant à moderniser le secteur de l’aviation et à améliorer la connectivité aérienne du pays.
Il s’agit de la mise en place d’un centre de maintenance aérien à Brazzaville, devant renforcer la position du Congo comme hub aéronautique régional, et la finalisation de l’allocation de trois avions de type Arj-21 à Ecair.

Concernant la société Startimes, il a été question de la mise en place d’un nouveau partenariat pour la Télévision numérique terrestre (Tnt) dans le but de moderniser le paysage audiovisuel congolais.
Avec les représentants de Huawei les discussions ont porté sur l’évolution du projet de couverture nationale en télécommunications, un projet crucial pour améliorer la connectivité à travers le pays.
Le ministre Denis Christel Sassou Nguesso a, également, rencontré les responsables de China State Engineering Construction, présente au Congo depuis 20 ans, pour dresser des perspectives sur les investissements futurs du groupe dans le pays. Il a aussi échangé avec l’entreprise China Railway Construction (Crcc), qui mène les études pour la rénovation et la modernisation du Chemin de fer Congo océan (Cfco).
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-26 22:46:40
Lors de la séance des questions orales au gouvernement avec débat, le 21 juin, le Ministre de la Santé et de la population, Gilbert Mokoki a informé les sénateurs de ce que le gouvernement va poursuivre les efforts pour améliorer la disponibilité des kits de la césarienne. Dans le même temps, il va renforcer le contrôle et la fermeture des cliniques privées dans tout le pays.
Gilbert Mokoki a expliqué que le décret 2011 avait institué un régime de gratuité relative à la prise en charge de la césarienne, la grossesse extra-utérine, des soins d’urgence de nouveau-nés issus d’une césarienne et d’autres interventions obstétriques majeures pour contribuer efficacement à la réduction de la mortalité maternelle et infantile.
Cependant, la mise en œuvre de ce décret a connu des difficultés et un second décret 2022-75 du 20 février 2022 a transformé ce régime en programme national, réactivant ainsi la gratuité de la césarienne.
« Ce second décret de 2022, a élaboré une stratégie mise en œuvre progressivement en fonction des ressources mises à la disposition du ministère de la Santé. À ce jour, 13 formations sanitaires pilotes ont été choisies et dotées de kits de césarienne », a-t-il expliqué, ajoutant que dans les prochains jours, le nombre des zones de formation sanitaire va augmenter.
Dans la mise en œuvre de ce programme, les problèmes logistiques et les risques de rupture de stock ont été identifiés. « Pour y remédier, 23 conteneurs de kits sont déjà au port de Pointe-Noire et 12 livrés à la Centrale d’achats de médicaments essentiels et de produits de santé (Cames). Des commandes supplémentaires de kits pour un montant de 2 milliards de Francs CFA, sont également, prévues dans le budget 2024 », a rassuré Gilbert Mokoki.
Concernant la fermeture des cliniques privées non réglementaires, Gilbert Mokoki a rappelé que la politique du gouvernement encourage l’initiative privée en matière de santé, conformément à l’article 36 de la Constitution. Cet article stipule que « L’État est garant de la santé publique » et garantit le droit de créer des établissements socio-sanitaires privés dans les conditions fixées par la loi.

Les fermetures de cliniques sont décidées dans deux situations. La mise en danger de la santé publique ou l’absence d’autorisation d’ouverture.
« Au total, sur toute l’étendue du territoire national, au premier semestre 2024, 221 formations sanitaires ont été contrôlées par l’Inspection générale de santé dont 22 décisions de fermeture ont été prises pour une mise en danger de la santé de tous les lieux », a révélé Gilbert Mokoki.
À Brazzaville, de mars 2024 à ce jour, 36 formations sanitaires ont été contrôlées par l’Inspection générale de la santé. Parmi elles, 90, soient 68,17%, disposent d’autorisation d’exercer. La police administrative, quant à elle, a contrôlé 271 cabinets et cliniques privées, parmi lesquels 148 ne sont pas en règle.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-26 21:20:18
L’année scolaire 2023-2024 touche à sa fin que déjà se projette la prochaine. Pour les établissements privés dont les délais arrivent à échéance, beaucoup d’entre eux candidateront pour l’agrément à l’ouverture. Un processus qui régulièrement mené, prendrait en compte tous les aspects pratiques des matières dispensées, y compris le sport. Or beaucoup d’établissements scolaires pourtant agréés, ne disposent pas d’aires de sport, encore moins de cour de récréation. Une situation qui peut être lourde de conséquences.
Quelque part à Brazzaville, sur un terrain vague qui représente en fait une somme de parcelles non encore mises en valeur, près de trente élèves encadrés par le professeur d’éducation physique et sportive, enchainent des figures sportives à tour de rôle.
Leur présence en cet endroit situé non loin de leur établissement scolaire est dictée par l’approche du BEPC. Ces élèves qui auront à passer les épreuves sportives dudit examen, se doivent d’apprendre et surtout de bien maitriser l’enchainement figurant au programme de l’examen.
Les figurent acrobatiques qu’ils exécutent se terminent par une course de vitesse pour laquelle ils courent par vague de quatre, questions de se presser, pour laisser la place à d’autres classes qui attendent d’occuper les lieux.
Pour ce qu’ils font, aucune disposition sécuritaire n’a été prise par l’enseignent, non soucieux du fait que ce terrain certes sablonneux sur lequel roulent ses élèves, peut y avoir, enfouis, toutes sortes d’objets, susceptibles de les blesser. Cette éventualité n’est pas prévue par l’établissement, encore moins par le professeur qui n’a pas tâté les terrain et donc n’en connait pas la dangerosité, sans compter que les élèves principalement exposés, n’ont plutôt d’yeux que sur les crottes de chiens ou autres immondices, et ne sont pas préoccupés par d’éventuels objets tranchants, souches d’arbres, barres de fer ou encore des tessons de bouteilles probablement dissimulés sous terre.

Et même, en cas d’accident, le professeur n’est pas doté d’une trousse de secours, pour pouvoir le cas échant, dispenser les premiers secours. Poser un garrot ou un pansement, arrêter un saignement, immobiliser un membre contusionné, etc. N’allez surtout pas lui demander s’il maîtrise les gestes de premiers secours, ni comment se débrouillerait-il pour évacuer en urgence vers l’hôpital, un cas qui le nécessiterait, car sport rime aussi avec blessure.
Et si d’aventure, un véhicule fou déboulant à vive allure heurtait un élève, surtout que rien ne balise l’aire de sport de la route non asphaltée. Là serait une situation encore plus grave pour laquelle l’enseignant d’éducation physique et sportive est sans ressources.
Pourtant, cet établissement scolaire dépourvu de terrain de sport et dont les pratiques en matières sportives, mettent en danger la vie des élèves, sinon leur intégrité physique, dispose d’un agrément en bonne et due forme. Des règles pour lesquelles toutes les cases pour la certification de l’établissement, comme remplissant tous les critères, ont été cochées. Ne cherchez pas à savoir, comment !
Au moment où se prépare la prochaine année scolaire, les questions comme celles que nous venons d’évoquer méritent bien d’être regardées avec circonspection, par les autorités compétentes, pour non seulement une mise en conformité des établissements accusant ces manquements, mais aussi et surtout la protection des élèves qui doivent pratiquer le sport, une matière comme toute autre, dans des endroits sains, et dotés de dispositifs de sécurité.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-24 15:04:37
Dans le cadre des festivités marquant le 40e anniversaire de sa création, la Fondation Congo Assistance (FCA) de l'épouse du chef de l'État, Antoinette Sassou N’Guesso, a organisé, le 21 juin à Brazzaville, un gala de bienfaisance pour soutenir ses actions.
Le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso, qui depuis des années a su dans l’ombre apporter son appui nécessaire pour l’émergence de la FCA, a rehaussé de sa présence à la cérémonie. Plusieurs autres invités de marque comme la première dame de la République démocratique du Congo, Denise Nyakeru Tshisekedi, vice-présidente de l’Organisation des premières dames d’Afrique, les membres du gouvernement, les diplomates accrédités au Congo, les chefs d’entreprise ont été présents à la soirée.
L'événement a suscité une mobilisation remarquable, attirant d’éminentes personnalités issues de divers horizons qui ont répondu à l'appel humanitaire de l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de la Fondation Congo Assistance.
Dans le discours prononcé à cette occasion, le secrétaire général de la Fondation Congo Assistance a retracé brièvement le chemin parcouru par cette organisation depuis sa création en mai 1984 jusqu'aujourd'hui. « L’action multiforme de la Fondation Congo Assistance durant ces quarante années d’existence a dérivé sur plusieurs chemins. De la lutte contre le VIH/sida, en passant par la santé maternelle et infantile, les cancers féminins, le covid-19 et surtout la drépanocytose avec la construction du centre national de référence qui porte le nom de Mme Antoinette Sassou N’Guesso, traduit les efforts inlassables que madame la présidente a réalisés partout à travers le monde », a déclaré Michel Mongo.
Après avoir mentionné de nombreuses actions auxquelles Antoinette Sassou N’Guesso s’est investie, le secrétaire général de la Fondation Congo Assistance a rendu hommage à l’engagement infaillible de la présidente de cette Fondation, pour son plaidoyer incessant à toutes les questions de santé, du développement et d’éducation touchant les Congolais (hommes, femmes, jeunes et vieux).

En outre, il a également souligné le management efficient de la Fondation Congo Assistance par Antoinette Sassou N’Guesso, qui lui a permis également d’avoir une notoriété à l’international.
« Sur le plan international, la reconnaissance de ses sœurs premières dames s’est traduite par son élévation à la présidente de la Mission de paix des premières dames d’Afrique et de l’Organisation des premières dames d’Afrique pour le développement. La pertinence de son action et la crédibilité de sa personnalité lui ont valu une reconnaissance mondiale dont le clou a été son élévation par l’Organisation mondiale de la santé en qualité de lauréate mondiale de la santé universelle », a rappelé Michel Mongo.
L’objectif de la soirée de gala a été avant tout de lancer un appel à la solidarité, à la générosité afin d’agir et de contribuer à la résolution des problèmes et de faire face à la détresse dont sont victimes des femmes démunies, des enfants et des personnes du 3e âge. Pour y parvenir, la présidente de la FCA s’est engagée sur tous les fronts socio-sanitaires du pays : le VIH/sida, la drépanocytose, le cancer et les maladies cardiovasculaires infantiles.
La soirée de gala a été agrémentée par la projection d’un film retraçant les activités de la Fondation Congo Assistance menées durant les 40 ans d’existence, ainsi que par les animations musicales.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville/Source Adiac
Créé le 2024-06-24 14:49:50
Le Président Denis Sassou N'Guesso a quitté Brazzaville le dimanche 23 juin, dans la soirée pour Moscou où il effectue une visite d’État à l’invitation de son homologue russe, Vladimir Poutine. Les deux dirigeants auront des entretiens en lien avec la célébration cette année, du 60è anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République du Congo et la Fédération de Russie.
Le déplacement du Président Denis Sassou N’Guesso intervient après la visite au Congo, du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, les 3 et 4 juin. Une visite au cours de laquelle le diplomate russe avait été reçu à Oyo (Cuvette) par le chef de l’État congolais. Sergueï Lavrov s’était réjoui du bon niveau des échanges entre Brazzaville et Moscou.
Notons que la dernière rencontre officielle entre les Présidents Denis Sassou N’Guesso et Vladimir Poutine remonte au mois de juillet 2023, lors du Forum Russie-Afrique tenu à Saint-Pétersbourg. Un sommet auquel plusieurs chefs d’État africains avaient pris part.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-24 05:59:24
Après la bérézina des Diables rouges au Maroc, d’où ils sont partis avec un carton de 6 buts – encore que l’addition aurait pu être plus lourde, si les marocains ne s’étaient pas refusés de porter l’estocade sur un combattant se vautrant déjà dans la poussière – le président de la Fédération congolaise de football, Jean Guy Blaise Mayolas a brisé le silence pour dire sa part de vérité. Au cours d’une conférence de presse organisée au siège de la Fédération congolaise de football à Brazzaville, le patron du football congolais n’est pas passé par quatre chemins pour rendre le ministère des Sports responsable de la gestion calamiteuse des Diables rouges seniors.
Les points qui ont longtemps prêté confusion, à savoir la nomination de l’entraîneur, le choix des joueurs, le transport, l’hébergement et les primes à l’occasion du regroupement de l’équipe nationale ont été au menu de la conférence de presse qu’a animée le président Mayolas.
Mélange de genres au ministère des Sports
Dans son propos liminaire, Guy Blaise Mayolas a présenté la situation que vit le football congolais, comme comparable à celle que connaît un pays voisin, avec un ministre qui confond ses prérogatives politiques en matière de gestion du sport, et la fédération, gestionnaire technique, qui organise, régule et encadre la pratique du football. Un mélange de genre dont les résultats donnent font palpiter le cœur des sportifs congolais, surtout ces patriotes, amoureux du football qui à chaque défaite de l’équipe nationale, accusent le coup, au point d’en souffrir.
Un sélectionneur bas de gamme
Le choix et la nomination de l’entraîneur, a expliqué Guy Blaise Mayolas, relève de la compétence de la Fécofoot, tel que stipulé par la Charte de bonne gouvernance entre le gouvernement et les différentes fédérations. «Mais M.Ngata, l’actuel sélectionneur, a été imposé à la Fédération de façon unilatérale par le ministère des Sports, au moment où nous avions lancé la procédure d’appel à candidatures. La Fécofoot s’est gardée de signer son contrat parce que le niveau de la formation, de connaissance et de compétence de ce sélectionneur ne répond aucunement au poste qu’il occupe aujourd’hui. Malheureusement, les réserves formulées par la Fédération, en rapport avec les insuffisances de ce dernier, ont été balayées d’un revers de la main par le ministère des Sports », a-t-il expliqué.
Puis d’ajouter : « Par souci d’apaisement et pour ne pas assister à ce qui se passe à côté de chez nous, la Fécofoot a accepté que M Ngata conduise l’équipe nationale mais en choisissant un staff qualifié et doté d’une certaine expérience professionnelle pour l’accompagner.»

Selon Guy Blaise Mayolas, il lui avait été demandé de soumettre la liste des membres du staff en présentant les diplômes et CV de chacun d’eux. Peine perdue : M. Ngata a présenté un staff pléthorique de près de dix-huit personnes, sans qualification professionnelle requise et sans expérience.
« Conséquence : les Diables rouges se sont retrouvés avec un sélectionneur bas de gamme doublé d’un staff qui ne l’est pas moins. Sur deux matches livrés, le Congo a encaissé dix buts dont 4 contre la Zambie et 6 contre le Maroc. Sur le choix des joueurs, la Fécofoot a affirmé que le sélectionneur a eu toute la latitude et toute la liberté d’établir sa liste puisque c’est à lui que revient cette charge. « La Fécofoot a rempli sa mission, à savoir la convocation des joueurs, la fourniture des équipements sportifs et la désignation de ses représentants devant faire partie de la délégation dans le déplacement de l’équipe nationale à l’étranger », a-t-il fait savoir.
Une gestion opaque des finances de l'équipe nationale depuis le ministère des Sports
Le président de la Fécofoot a justifié que sa structure n’a jamais été associée en ce qui concerne le transport, l’hébergement et les primes. « Etant donné que les devis sont établis par le ministère des Sports alors que cela relève de la compétence de l’organe technique qui est la Fécofoot, je ne pourrai donc pas vous dire combien perçoit un joueur en cas de match gagné ou match nul, ou encore combien perçoit un joueur comme frais de mission. Cette gestion opaque, de la part du ministère des Sports, des fonds alloués pour l’organisation des matches nous a souvent mis en situation difficile », a-t-il indiqué.
Que chacun joue son rôle selon les règles établies
Face à l’évolution hasardeuse de l’équipe nationale des Diables rouges et au regard de l’importante échéance que constitue la participation du Congo aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Maroc 2025 dont le tirage au sort a lieu le 4 juillet, la Fécofoot souhaiterait un respect strict des champs de compétence entre elle et le ministère des Sports
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-23 12:30:41
En visite de travail à Luanda, en Angola, le président congolais, Denis Sassou N'Guesso, s’est entretenu, le 20 juin, avec son homologue angolais, João Lourenço. Les deux hommes ont évoqué les relations bilatérales notamment en matière politique, sécuritaire, commerciale…
La visite de travail de 48 heures du Président Denis Sassou N'Guesso en Angola, visait à consolider les excellentes relations qu’entretiennent son pays, le Congo et l’Angola.
Les discussions entre les deux Chefs d’État ont porté essentiellement sur le renforcement de la coopération technique et militaire, la justice, le commerce transfrontalier, les transports, les hydrocarbures, ainsi que le sport.
Rappelons que les relations entre le Congo et l’Angola sont anciennes, marquées par la lutte de libération et l’émancipation des peuples, ainsi que l’assistance mutuelle dans divers domaines.
Dans le cadre de l’intégration régionale, les deux pays sont membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-23 04:54:37
Les ministres de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, et le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, ont procédé, le 21 juin dans la capitale congolaise, au dépôt de gerbes de fleurs à la « stèle aux morts », en vue de rendre hommage aux agents de la force publique tombés au champ d’honneur.
Cette cérémonie d’hommage s’inscrit dans le cadre de la célébration du 63e anniversaire des forces armées congolaises et de la gendarmerie nationale, commémorée cette année sous le thème « Une force publique disciplinée, professionnelle et résiliente au service de la nation ». Elle a permis aux militaires et aux gendarmes d’exprimer leur reconnaissance symbolique aux agents de la Force publique morts pour la patrie.
Erigée en plein cœur de Brazzaville, notamment, au rondpoint du ministère de la Défense nationale, la « stèle aux morts » s’intègre dans le paysage urbain de la capitale congolaise, contribuant ainsi à enrichir le patrimoine culturel congolais.
Cette stèle a été inaugurée le 21 juin 2006 par le ministre à la présidence, chargé de la Défense nationale, le général de division Jacques Yvon Ndolou, et son homologue de la Sécurité et de l’ordre public, le général de division Paul Mbot. Depuis cette inauguration, la date du 21 juin de chaque année est désormais instituée journée du souvenir dans la Force publique, rappelle-t-on.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville/Source ACI
Créé le 2024-06-22 10:53:06
Le cadavre d’une personne visiblement décédée depuis un certain temps, a été découvert partiellement enterré, dans le fourrée bordant la Corniche, dans le deuxième arrondissement Bacongo, à Brazzaville. La macabre découverte a été faite par des enfants qui ramassaient de la ferraille destinée à la revente.
Le cadavre a été découvert le jeudi 20 juin aux alentours de 15 heures, derrière l’école privée Saint Beni, non loin du restaurant Bolingo, dans l’arrondissement 2 Bacongo.
Les enfants ramassaient de la ferraille le long de la Corniche, quand soudain, ils ont aperçu le pied d’un humain, avant de détailler une partie du corps, notamment le visage décharnée présentant une dentition de squelette.
Immédiatement alerté, le maire de Bacongo, Bernard Bantantou a appelé la police, notamment, le commissaire d’arrondissement, le commissaire central et la sécurité civile qui se sont rendus sur place.
« Pour le moment on ne saurait vous dire ce qui s’est passé. Ce qui est constant c’est un corps enfouit et dont le niveau de putréfaction est dépassé et s’est asséché car les odeurs pestilentielles ne sont pas perçues par nos sens. On arrive un peu tard c’est une perte en vie humaine sur laquelle nous versons des larmes de compassion », a déploré le maire.
Les sapeurs-pompiers dépêchés sur les lieux ont déterré les restes mortuaires puis assurés la mise en bière. La mairie de Bacongo a assuré le transport du cercueil à la morgue.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de ce décès. À ce stade, aucune information n’a été communiquée concernant l’identité de la victime ni les causes de sa mort.
Les autorités locales ont appelé à la vigilance et demandé à toute personne ayant constaté la disparition d’un parent ou ayant des informations, de se manifester auprès des services compétents.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-22 10:30:45
Après le Sommet des Trois Bassins, une fois de plus, le Congo accueille le Monde, pour ensemble, se mettre au chevet de la Planète malade du dérèglement climatique. Il organise du 02 au 05 juillet 2024 à Brazzaville, à l’initiative de son Président, la Conférence Internationale sur l’afforestation et le reboisement (CIAR). Une conférence sur l’afforestation dont le but est de persuader les décideurs politiques, les acteurs de la société civile, chercheurs et autres citoyens du Monde, de la nécessité d’un reboisement à outrance, pour récupérer et optimiser la biodiversité, protéger les sols et éviter le réchauffement climatique. Un programme ambitieux et salvateur que l’écrivain-chercheur Michel Innocent Peya a mis en lumière dans deux ouvrages publiés en février et mars 2023 à savoir, ‘’Dix années d’afforestation mondiale’’ et le ‘’Guide DSN’’. Guide pratique, technique et stratégique de boisement, de reboisement, d’afforestation et de transition écologique pour les États, inspiré des idées et de la vision écologique du Président Denis Sassou N’Guesso.
Élaborer et mener des expériences pour vérifier des théories mais aussi retranscrire le processus de conception et d'interprétation des hypothèses dans des travaux et des publications, ces postulats qui sous-tendent l’action du chercheur, se vérifient dans les ouvrages de Michel Innocent Peya.
En quasi immersion dans les réalités analysées, Michel Innocent Peya promène son regard prospectif sur les évènements pour en anticiper certains phénomènes et proposer des approches de solutions.

Ainsi, la mission du chercheur se double de celle de l’écrivain, une action littéraire dans laquelle Michel Innocent Peya trouve les ressorts pour toucher le plus grand nombre et mettre à disposition des décideurs politiques, des acteurs de la société civile et du grand public, l’essentiel de ses travaux axés sur la lutte pour le climat et la sauvegarde de la planète, vulgarisant de facto les idées ainsi que la vision écologique du Président Denis Sassou N’Guesso.

Quand en 2023, aux mois de février et mars exactement, Michel Innocent Peya publie ses deux ouvrages complémentaires à savoir : ‘’Dix années d’afforestation mondiale’’ et ‘’Guide DSN’’, il ne s’agissait ni plus ni moins que de la projection, au regard des enjeux imposées par la dégradation des écosystèmes planétaires, d’une politique pratique, à même de corriger le cours des choses.
Le premier ouvrage publié le 1er février 2023 aux Éditions l’Harmattan à Paris, intitulé ‘’Dix années d’afforestation mondiale’’ est destiné principalement aux gouvernants politiques, aux décideurs, aux acteurs institutionnels et aux leaders du monde entier. Il se veut un apport substantiel à la lutte mondiale contre le dérèglement ou le réchauffement climatique, qui constituent une menace susceptible de priver l'humanité d'un avenir radieux.

L'auteur, convaincu et séduit par le combat écologique du Président de la République du Congo, s'est investi pour relayer, voire expliquer, la quintessence, la portée, la valeur, les contours ainsi que les détails de la proposition relative à l’afforestation de ce Grand Chef d’État écolo-combattant qu’est Denis Sassou N’Guesso, pour juguler les multiples conséquences catastrophiques du réchauffement climatique, traçant de fait le nouveau paradigme de l’afforestation, dénommée ‘’ Guide DSN’’, du titre du second ouvrage, publié le 3 mars 2023 toujours aux Éditions l’Harmattan.

Conforté par ses recherches, Michel innocent Peya en est arrivé à déduire qu’une politique nationale de reboisement et/ou d'afforestation ne constituera jamais une solution idoine et efficace contre le réchauffement climatique, si elle n'est pas associée à une stratégie nationale de transition écologique. C'est l'objet de ce guide, qui aborde de façon pratique les différentes étapes d'un programme sylvicole conçu dans le cadre de l'Initiative DSN (Denis Sassou N'Guesso) : récolte et gestion des semences, construction et gestion des pépinières, modalités d'installation et de conduite des plantations, etc.
Le livre décrit en détail l'itinéraire sylvicole de quelques espèces d'arbres des forêts denses humides et autres nécessaires à l'afforestation, telles que proposées par le président Denis Sassou N'Guesso aux États du monde dans le cadre des efforts planétaires de lutte contre le réchauffement climatique et ses corollaires.
L'ouvrage se focalise dans sa seconde partie sur la proposition d'une stratégie nationale permettant aux États d'affronter les défis de la transition verte et de réussir la mise en place ou la matérialisation d'une transition écologique dans l'optique du développement durable.

Ces deux ouvrages de Michel Innocent Peya qui abordent de façon experte les enjeux de la Conférence Internationale sur l’afforestation et le reboisement, CIAR, se veulent à n’en point douter, des outils thématiques de travail, tant ils dessinent tous les contours de la question, même si, ainsi que l’assure le dicton, « nul n’est prophète chez lui ». Mais dans le cas d’espèce, il s’agit du rendu d’un travail scientifique, qui cerne la question et en dégage les approches de solutions. Un gain de temps et un croisement d’idées, avec tous ceux qui se donnent rendez-vous à Brazzaville.

Aux organisateurs de la CIAR de se saisir de cette opportunité. L’auteur qui est pleinement investi pour ce combat, ne saurait s’y opposer.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-21 21:44:45
Paru en janvier 2024 aux éditions Maïa, ce court récit découle de quatre voyages superposés. Voire cinq : les voyages physiques et le voyage intérieur de l’auteur. Un nectar littéraire qui se boit d’un trait, tant chaque page tournée accroche encore et encore.

Thierry-Paul Ifoundza est médecin-pneumologue d’origine congolaise, exerçant en France. Passionné par le Sahel dès son adolescence au Congo, il décide de le découvrir au moment où le Sahel est en proie à des attaques terroristes qui n’en finissent pas. C’est que la passion de l’aventure sahélienne lui est dévorante. Un nom le hante à jamais, celui de Thomas Sankara.
« Longtemps, j’ai rêvé de ce pays (Le Burkina Faso, ndlr), sans savoir pourquoi. Est-ce parce qu’il a connu à sa tête un homme devenu historique, voire légendaire ? Peut-être », écrit-il dès l’ouverture du récit.
Alors tel un photographe, il désire saisir « les instants qui se trouvent juste sous la surface des choses ».
De ces instants tapis sous la surface des choses et avant qu’elles surviennent. » « Comment vit-on dans un pays comme le Burkina Faso en proie au terrorisme ? C’est l’une des nombreuses questions à laquelle l’auteur, épris du « pays des hommes intègres », espère trouver des bribes de réponses durant ses nombreux voyages au Burkina Faso… » Des voyages qui seront aussi l’occasion de sa propre pérégrination intérieure. Car oui, le but de tout voyage n’est pas de changer d’espace, mais de regard vis-à-vis de l’autre et de soi-même. « En fin de compte, je me découvre une âme d’observateur», avance-t-il.
Et que voit-il ? Qu’entend-il ? Que sent-il au bout de ces voyages circulaires puisqu’il y a des départs et des retours ?
« Excité à l’idée de fouler la terre rouge de ce quartier en baskets, j’entends le premier chant de coq. Puis le deuxième. Aussitôt, je me téléporte vers mon enfance au Congo-Brazzaville.
Ces bruits matinaux annonçaient, telle une horloge, le début de la journée. S’ensuit toujours la rumeur du voisinage, qui signifie l’amorce du labeur, quel qu’il soit. Ici aussi à Zogona, je découvre le même rituel, comme immuable et, finalement, traversant l’Afrique d’Ouest en Est.
Certaines personnes commencent leurs journées par balayer devant leur cours et/ou la portion de rue, devant leurs parcelles, tandis que d’autres vaquent à des occupations du genre la vaisselle et la lessive. Ou à des tresses. L’odeur des marmites et des grillades, sans compter les cris des commerçants ambulants, envahissent déjà mes sens. Au milieu de ce remue-ménage matinal, je perçois distinctement celui des motos, très dominant, au contraire de celui des voitures. Oui, je suis au pays des motards… »
La vie paraît normale, mais ça n’est qu’un semblant de normalité, car la question majeure reste celle de la sécurité. « La question qui m’enserre depuis mon arrivée, tout en silence, est celle de savoir comment les Burkinabè expliquent cette recrudescence des attaques « terroristes ». Est-ce parce que l’armée a entrepris une contre-offensive que les populations sont exposées à des massacres ? Je veux savoir… Absolument ! Je suis quasi certain de ce qu’on va me fournir quelques bribes de réponses… Comme par pudeur ou par peur d’aviver la psychose, je m’abstiens toutefois d’employer le mot « terroriste ». Je procède toujours par allusions. Les Burkinabé avec qui j’échange n’usent d’ailleurs pas de ce mot. C’est leur façon à eux de ne pas trop y penser. Mais, au fond de moi, je sais qu’à un moment ou à un autre, je lâcherai le mot. Par maladresse peut-être. Ou par clairvoyance : il ne sert à rien de se voiler la face. Le pays souffre réellement des attaques terroristes. »
Thierry-Paul Ifoundza a une autre idée en tête : rencontrer les jeunes pour saisir leurs ressorts moraux ou leur perception des attaques terroristes. Et, dans une moindre mesure, leurs impressions sur le pouvoir militaire en place… Alors, de temps en temps, il conçoit aisément que le climat de grande insécurité, qui prévaut actuellement au Burkina, les désoriente. Mais, ô miracle, les jeunes ne se laissent pas intimider aussi facilement par les terroristes.
C’est vrai que les attroupements nocturnes dans des lieux publics sont déconseillés !... Mais certains jeunes, sinon une grande partie, ne renoncent pas pour autant à leurs activités favorites. Sous aucun prétexte, ils n’ont pas manqué de suivre la Coupe du monde de football de novembre et décembre 2022 au Qatar. Les matches, l’auteur les suit en leur compagnie, dans un restaurant du quartier, où un écran géant a été installé. L’ambiance y est parfois électrique, parfois euphorique, oubliant que la menace terroriste plane telle une tornade. Puis, à la fin des matches, les pas traînent, commentant telle ou telle autre prestation d’un joueur marocain ou français.
Subrepticement, l’un d’eux hurle : « Mourir peut attendre » ! Cette phrase, le titre d’un épisode de James Bond, tout le monde ou presque la prononce pour tenter d’oublier la menace terroriste.
Florence Banzouzi & Vivianne Bantsimba/Les Échos du Congo-Brazzaville

« Cher Burkina » de Thierry-Paul Ifoundza, éditions Maïa, 82 pages, 17 euros
Créé le 2024-06-21 07:09:04
90.028 candidats inscrits pour le baccalauréat général, sont repartis sur 242 centres d’examens à travers le pays. Au nombre de ces centres d'examens, deux sont logés dans des centres pénitentiaires, notamment la Maison d’arrêt de Dolisie et la Maison d’arrêt de Brazzaville.
Treize candidats détenus dans le milieu carcéral sont inscrits au baccalauréat général, session de juin 2024. De ces treize détenus, douze passent l’examen à la Maison d’arrêt de Brazzaville et un à celle de Dolisie.
Au centre de la Maison d'arrêt et de correction de Brazzaville, les épreuves ont été lancées le 18 juin par le directeur, le lieutenant-colonel de police Destin Medhy Oba Apounou, et le jury principal Hitch Edson Mollombé.
Des douze candidats, 10 sont en série A et 2 en série D.
« Comme vous pouvez le constater, nous sommes ici à la Maison d’arrêt de Brazzaville, c’est un centre d’examen comme les autres. Nous avons lancé les épreuves écrites aujourd’hui en présence du directeur de la Maison d’arrêt et des directeurs centraux, assistés par les délégués de l’antifraude, les agents de sécurité. Tout se passe bien, les candidats sont très sereins, ils ne s’inquiètent de rien, je pense que tout va bien se passer jusqu’à la fin », a espéré le jury principal du centre Maison d’arrêt.
Hitch Edson Mollombé a demandé aux candidats de ne pas paniquer parce qu’ils sont à la Maison d’arrêt. « Ils vont sortir, ce sont des cadres de demain. Une fois qu’ils auront le bac, ils vont poursuivre leurs études à l’université au pays comme ailleurs. Ils sont confiants, je crois que cela se passe bien », a-t-il conclu.
Depuis 2017, le centre d'enseignement de la Maison d'arrêt et de correction de Brazzaville inscrit chaque année des candidats aux différents examens d'État, sous l'impulsion du directeur général de l'administration pénitentiaire, le colonel Major Jean Blaise Komo.
Ceci correspond aux objectifs du gouvernement de faire des établissements pénitentiaires des zones d'éducation prioritaire dans le strict respect des droits humains.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-20 12:41:38
Le président de la transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris des mesures drastiques en destituant, le 17 juin, deux de ses demi-frères de leurs postes stratégiques. Cette décision, motivée par des comportements jugés inappropriés et embarrassants, marque un tournant significatif dans la gestion de l’administration gabonaise, visant à renforcer la rigueur et l’exemplarité au sein du gouvernement.
Les choses n’ont absolument pas pu se faire sans l’onction de Brice Clotaire Oligui Nguema lui-même. Dans un geste d’affirmation de son pouvoir, le président de la transition a effet laissé prendre la lourde décision d’évincer deux de ses demi-frères de postes stratégiques au sein du Gouvernement et de l’Armée.
Motivée par des comportements jugés inappropriés et embarrassants, la décision a été officialisée par la diffusion de deux notes de service.
D’abord celle émise par Charles Mba, ministre des Comptes publics, annonçant «la suspension jusqu’à nouvel ordre» d’Aurélien Marcel Mintsa Mi Nguema, directeur général du Budget et des Finances publiques (DGBFIP).
Ensuite, la note de service signée par le général Antoine Balakidra, Commandant en second de la Garde républicaine, annonçant la destitution du lieutenant-colonel Pierre Bibang Bi Nguema de son poste de commandant de la Section d’intervention spéciale (SIS), une unité d’élite du Groupe d’intervention parachutiste (GIP). Il a été remplacé par le capitaine Nguebe Tsioba qui devait prendre ses fonctions dès le 18 juin.
Outrepassant régulièrement ses prérogatives, Aurélien Mintsa Mi Nguema, auditeur de prestige issu de l’ENA de Strasbourg et de Sciences Po Paris, aurait entretenu des relations conflictuelles avec plusieurs ministres, dont son supérieur hiérarchique Charles Mba avec lequel «c’était très tendu», selon l’expression d’un haut fonctionnaire du ministère de l’Économie. «Il se prenait pour le président bis. Il disait partout être à l’origine de la nomination de Charles Mba», ajoute un autre.
Mintsa Mi Nguema a notamment organisé des conférences budgétaires, tâche réservée exclusivement au ministre des Comptes publics. Il a également entrepris une augmentation des primes des agents de la DGBFIP avant qu’il ne soit recadré, la prérogative ne lui revenant pas.
Tout dernièrement, il a désigné tout seul des fonctionnaires devant prendre part au premier forum économique Gabon-France, organisé à Paris fin-mai, contournant, là également, l’imprimatur de son chef hiérarchique Charles Mba.
Connu pour son goût immodéré pour les avions privés, son besoin de reconnaissance, et une certaine arrogance, il prenait des initiatives concernant les chantiers routiers sans consulter le ministre des Travaux publics.
Une inspection menée à la mi-juin dans le Woleu-Ntem avait révélé de graves manquements dans la gestion et l’exécution de ces projets. Notamment avec des passations de marchés publics importants de gré à gré.
On ne se sait pas grand-chose des griefs faits au lieutenant-colonel Pierre Bibang Bi Nguema, même si la rumeur parle d’exactions financières commises dans la foulée du coup d’État du 30 août 2023. Par ailleurs, «avec son frère, Aurelien, il voulait faire nommer leur père gouverneur », soutient une source du giron familial.
Selon des informations obtenues par le journal panafricain Jeune Afrique, les deux frères sont également soupçonnés d’avoir orchestré des campagnes de dénigrement violentes contre des membres du gouvernement et des personnalités du cabinet présidentiel, situation ayant conduit à l’ouverture d’une enquête.
En les écartant de la haute administration, le Président Oligui Nguema envoie un signal fort à ceux qui prendraient des libertés avec les règles de bonne gouvernance.
Au-delà de ce règlement de comptes familial, cette purge intervient à un moment charnière pour le régime.
Après les premières avancées permises par la transition, le Général-Président doit désormais accélérer les réformes institutionnelles et économiques pour opérer la refondation tant attendue du pays.
En écartant ses proches au profit de la raison d’État, le président de la transition gabonaise semble décidé à reprendre la main sur un processus jugé jusqu’ici chaotique par certains leaders d’opinion.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2024-06-19 19:57:53