Le Congo-Brazzaville peut bien se satisfaire de garantir les droits humains à tous les citoyens, même quand ceux-ci sont privés de liberté, parce que purgeant une peine d’emprisonnement, à l’instar du détenu Aimé Hydevert Mouagni qui a finalement été évacué par un avion médicalisé pour raison de santé vers la Turquie, pour des soins appropriés, dont la prise en charge nécessitait une évacuation sanitaire.
Le détenu Aimé Hydevert Mouagni a été accueilli à l’aéroport par l’ambassadeur du Congo en Turquie, Jaures Ondelé, avant de prendre la direction du centre hospitalier à bord d’une ambulance pour une prise en charge.
Aimé Hydevert Mouagni est accusé d’atteinte à la sécurité nationale, détention illégale d’armes de guerre, propagation de fausses nouvelles et divulgation des renseignements qui devraient être tenus secrets, dans l’intérêt de la défense et de la sécurité nationale.
Dire que cette requalification de charges se résume en la haute trahison, pour un acteur politique puis député qui plus est, siégeait au sein de la commission Défense et Sécurité.
Une commission dont les membres, plus que d’autres, sont astreints à l’obligation de réserve, du fait des sujets hautement sensibles, voire classés secret-défense dont ils ont connaissance.
L’évacuation sanitaire de M. Mouagni a été rendue possible grâce à la longanimité du Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso.
Aimé Hydevert Mouagni est la troisième personnalité extraite du milieu carcéral, pour une évacuation sanitaire après Jean Didier Elongo et le général Jean-Marie Michel Mokoko.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville