Israël – Défense antiaérienne : En frappant la base militaire de Haïfa, le Hezbollah aurait-il trouvé la faille du ‘’Dôme de fer’’ ?

Dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 octobre, quatre soldats israéliens ont été tués par une frappe de drone du Hezbollah sur une base militaire au sud de Haïfa. Cette attaque des plus meurtrières, qui plus est sur une base militaire de Tsahal, serait-elle le symbole de la vulnérabilité du dôme de fer dont le Hezbollah aurait découvert le secret ?

Les combats redoublent au Liban, après une frappe de drones du Hezbollah visant une position militaire au sud de Haïfa tard dimanche soir qui a tué quatre soldats israéliens et blessé plus de 60 autres, dont certains très grièvement.

Il s'agit de la frappe la plus meurtrière en Israël depuis que le mouvement chiite armé libanais et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre.

Toute la nuit, des ambulances et hélicoptères ont été dépêchés vers Haïfa, une ville au nord d’Israël, sur cette base militaire où s'entraînent de jeunes recrues de l'armée israélienne.

"C'est une scène difficile. L’impact du drone et le souffle de l'explosion avec les éclats d'obus ont provoqué de nombreuses blessures", a expliqué un urgentiste.

C'est le réfectoire de la base militaire qui a été ciblé par le drone kamikaze. Il y avait de nombreux soldats à l’intérieur. Des hommes très jeunes. Les quatre victimes avaient toutes 19 ans.

Aucune alerte n'a retenti avant la frappe, car le drone n'a pas été repéré ni intercepté par les radars et les systèmes de défense antiaérienne, notamment le ‘’Dôme de fer’’.

Le Hezbollah a annoncé lundi matin avoir visé une base navale israélienne près de Haïfa, puis une caserne près de Netanya, localité côtière au nord de Tel-Aviv.

L'armée israélienne a indiqué avoir intercepté dans le centre d'Israël des projectiles tirés depuis le Liban, ainsi que deux drones venant de Syrie.

Quoi qu’il en soit, de nombreux israéliens se demandent désormais si le Dôme de fer n’a pas de faiblesses que le Hezbollah aurait percées.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville