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Présenté devant le juge qui lui a signifié les charges qui pèsent sur lui, Jean Didier Elongo a été placé sous mandat de dépôt et écroué à la maison d'arrêt de Brazzaville mardi.
Il sont quatre prévenus à avoir été placés en détention dans ce dossier portant sur des marchés liés au fonctionnement du Chu à l’époque où le ministre Gilbert Ondongo était ministre des finances.
Outre le directeur général du Contrôle des marchés publics, Jean Didier Elongo, trois cadres du ministère de la Santé ont également été écroués.
Les enquêteurs de la DGST qui ont bouclé leur enquête, ont mis à jour un système de détournement de fonds publics savamment organisé par un réseau bien outillé de « gros bonnets ».
D'autres mis en cause, bénéficiant de certaines immunités conjoncturelles pourraient être inquiétés à leur tour.
Face aux enquêteurs, Jean Didier Elongo aurait à l'évidence coopéré et défini le rôle bien spécifié de chacune des personnes citées dans cette affaire.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo Brazzaville
Créé le 2018-02-21 08:30:26
Au cours de sa session du 20 février à Brazzaville, le Conseil supérieur de la magistrature réuni sous l'égide du président Denis Sassou N'Guesso, a entre autres décisions, prononcé des sanctions pour des magistrats pris en faute.
Examinant le rapport de la commission de discipline des magistrats, le Conseil supérieur de la magistrature a décidé de la révocation de sept magistrats pour des fautes professionnelles graves. Il leur est entre autres griefs, reproché : l’obstruction à l’exécution des décisions de justice ; la mise en liberté des personnes détenues à la maison d’arrêt contre paiement, à leur profit personnel, de sommes d’argent ; l’abandon de poste de travail.
Les autres griefs sont les malversations financières, les traitements inhumains et dégradants à l’égard des personnes sous-main de justice, les arrestations arbitraires, les violations de l’obligation de réserve, la corruption et la concussion ; les abus d’autorité et de pouvoir.
Même si dans son compte rendu, le vice-président du Conseil n’a pas communiqué les noms et prénoms des magistrats radiés, la presse a pu se procurer la liste. Il s’agirait de : Obengui Ngoka Jean Aimé, Ngakosso Steave Arnaud, Bayi Mathurin, Moukala Moukoko Corneille, Soumbou Alphonse, Tchicaya Mokango Amour Régis et Milandou Aser. Un décret du président de la république confirmera les radiations prononcées.
Les autres décisions de sanction prises par le Conseil consistent à la rétrogradation de deux magistrats pour obstruction à l’exécution d’une décision de justice ; trafic d’influence; abus d’autorité ainsi que l’abaissement d’échelon à un magistrat pour rétention illégale de sommes d’argent destinées à autrui.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo Brazzaville
Créé le 2018-02-21 07:51:53
Le Conseil supérieur de la magistrature, régi par la Constitution et par la loi organique 22-2008 du 26 juillet 2008, s’est réuni en session ordinaire le 20 février 2018, au Palais du peuple à Brazzaville, sous la présidence de Son Excellence M. Denis Sassou N'Guesso, président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature.
L’ordre du jour de la session du Conseil supérieur de la magistrature comportait les points ci-après:
1. Examen et adoption du rapport de la commission de discipline des magistrats ;
2. Examen et adoption du rapport de la commission de nomination des magistrats ;
3. Examen et adoption du rapport de la commission d’avancement et de gestion des carrières des magistrats ;
4. Institution d’une audience solennelle de rentrée judiciaire.
Abordant le premier point de son ordre du jour, le Conseil a examiné au total, trente-trois affaires présentées par la commission de discipline.
Après avoir constaté que certains faits sont constitutifs du manquement aux obligations de dignité, de délicatesses attachées à la fonction de magistrat et au devoir de son état, le Conseil supérieur de la magistrature a décidé:
. La révocation de sept magistrats pour des fautes professionnelles graves dont :
l’obstruction à l’exécution des décisions de justice ;
la mise en liberté des personnes détenues à la maison d’arrêt contre paiement, à leur profit personnel, de sommes d’argent ;
l’abandon de poste de travail ;
les malversations financières ;
les traitements inhumains et dégradants à l’égard des personnes sous-main de justice ;
les arrestations arbitraires ;
les violations de l’obligation de réserve ;
la corruption et la concussion ;
les abus d’autorité et de pouvoir.
La rétrogradation de deux magistrats pour :
obstruction à l’exécution d’une décision de justice ;
trafic d’influence;
abus d’autorité.
L’abaissement d’échelon à un magistrat pour :
rétention illégale de sommes d’argent destinées à autrui ;
exécution des décisions de justice rendue par soi-même et rétribution en conséquence
Du déplacement d’office de trois magistrats pour :
mise en liberté de personnes détenues à la maison d’arrêt contre paiement de sommes d’argent ;
organisation de transactions et de conciliations dans des affaires pénales portées à leur connaissance ;
usage abusif du mandat de justice.
La réprimande de six magistrats pour :
délivrance, sans qualité pour le faire de mandats de justice ;
abandon de postes;
exercice cumulé de fonctions autres que judiciaires sans autorisation de la hiérarchie ;
trafic d’influence ;
détention arbitraire ;
Saisie illégale d’effets d’autrui.
Du retrait de certaines fonctions à un magistrat pour abus d’autorité consistant au placement sous mandat de dépôt, à la maison d’arrêt, d’un justiciable sans l’avoir entendu au préalable.
Le Conseil supérieur de la magistrature a également prononcé des relaxes lorsque les faits dénoncés n’étaient pas constitutifs de fautes professionnelles.
Abordant le 2e point de son ordre du jour, le Conseil a examiné le rapport de la commission d’avancement et de gestion des carrières des magistrats. Sur 257 dossiers reçus, le Conseil supérieur de la magistrature a prononcé 208 avancements.
Toutefois, le Conseil supérieur de la magistrature a relevé des dysfonctionnements importants sur la gestion des carrières des magistrats.
Ainsi, S’agissant du recrutement des magistrats à l’extérieur du pays, le Conseil supérieur de la magistrature a constaté des faiblesses sur les modalités de recrutement et de nomination des auditeurs de justice.
A cet effet, le Conseil a recommandé au ministère en charge de la Justice de respecter scrupuleusement les dispositions des lois et règlements qui prescrivent le recrutement des magistrats par voie de concours et la nomination des auditeurs de justice uniquement par décret du Président de la République. Un contrôle sur les conditions à remplir pour accéder à la formation de magistrat devra désormais être effectué avant toute procédure de recrutement et/ou de nomination en qualité d’auditeurs pour les étudiants actuellement en formation.
Concernant la situation des magistrats officiers militaires, de police ou de gendarmerie, le Conseil supérieur de la magistrature a instruit le ministère en charge de la Justice de procéder sans délai à la régularisation de leur situation en cohésion avec les ministères en charge de la défense et de la sécurité. A ce titre, une réglementation devrait être élaborée pour préciser dorénavant la procédure à suivre pour le reversement de cette catégorie de magistrats.
Sur l’avancement des magistrats, le Conseil a constaté avec regret que l’avancement des magistrats se fait en méconnaissance des critères objectifs indiqués par les lois et règlements. Ainsi, le Conseil supérieur de la magistrature a exigé le respect des principes qui organisent l’évaluation des magistrats, notamment la notation de ceux-ci, avant le 1er juillet de chaque année par leurs supérieurs hiérarchiques.
Examinant le rapport de la commission de nomination des magistrats, le Conseil supérieur de la magistrature a noté:
une progression de plus de 53 % des effectifs de magistrats due à l’accession à la profession de 268 nouveaux magistrats de retour de formation au Sénégal, au Cameroun, en Tunisie, au Bénin et à l’Ecole nationale de la magistrature du Congo ;
la cessation d’activité de magistrats ayant atteint l’âge d’admission à la retraite ;
La féminisation progressive et justifiée de la profession de magistrat dont les effectifs du genre féminin, majoritairement basés à Brazzaville et à Pointe-Noire, passeraient de 11 % en 2014 à 25 % en 2018.
Ensuite, le Conseil supérieur de la magistrature a procédé à diverses nominations au sein des juridictions nationales. Ainsi, MM. Henri Bouka et Gilbert Mouyabi, tous deux magistrats hors hiérarchie de 4e échelon ont été nommés respectivement Premier président et Procureur général à la Cour suprême.
Le président de la République a salué l’action menée par M. Placide Lenga, premier président de la Cour suprême sortant et Georges Akiera, Procureur général près la même Cour sortant admis à faire valoir leur droit à la retraite. Il leur a rendu un hommage mérité pour leur loyauté et services accomplis au service de la République.
Au terme de ses travaux, le Conseil supérieur de la magistrature a pris une recommandation sur la restauration de l’audience de rentrée solennelle, qui sera dorénavant organisée sous l’égide de son Excellence Monsieur le président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature.
Commencés à 10 heures, les travaux de la session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature ont pris fin à 15 heures 20 minutes.
Fait à Brazzaville le, 20 février 2018
Le Conseil
Créé le 2018-02-20 21:55:04
Attendu ce mardi à Paris en France pour une visite de travail de quatre jours, le président du Liberia, George Weah va être reçu ce mercredi 21 février 2018 à l’Elysée par son homologue français, Emmanuel Macron.
Créé le 2018-02-20 13:27:16
Incarcéré à la maison d’arrêt de Dolisie dans le département du Niari (sud) pour vol de véhicule, le détenu Mvoubou-Polo, 47 ans, originaire de la RDC, est en danger de mort. Pourtant, sa demande de suspension de peine pour raison médicale ne lui a toujours pas été accordée jusqu’à ce matin.
Créé le 2018-02-20 12:58:15
Le ravin d’une profondeur de 15 mètres et une largeur de 30, situé à un jet de pierre de la rivière « Lipia » et d'autres trous béants qui se creusent, provoqués par des effets érosifs des eaux des pluies qui tombent, risquent de paralyser totalement la ville de Mayoko dans le département du Niari (sud), tout en mettant en danger la vie de ses habitants.
Créé le 2018-02-20 10:45:10
Il était le siège par excellence du théâtre national congolais, la salle du CFRAD, lieu emblématique chargé d'histoire, s'est effondrée. Le bâtiment avait été laissé à l'abandon depuis de nombreuses années déjà.
Centre de formation et de recherche d'art dramatique, l'intitulé coïncidait avec l'âge d'or de l'art dramatique congolais.
Le CFRAD est ce qui restait de la bâtisse totalement rénovée, du Cercle Civil construit de 1904 à 1906 par l'administration coloniale française. Il fut le cadre en 1944 de la célèbre Conférence de Brazzaville dirigée par le général De Gaulle, où s’amorça la décolonisation.
Outre cette conférence qui en faisait un lieu éminemment chargé d'histoire, l'art y avait pris ses quartiers pour y écrire les plus belles pages du théâtre congolais.
Quoique situé dans le quartier hautement sécurisé de la présidence de la république, le CFRAD avait au long des ans accueilli de nombreux amoureux de l'art, troupes de théâtre et autres ballets y prestant à convenance.
C'est au CFRAD que furent montées et jouées les pièces d’anthologie du théâtre congolais. Les œuvres de Patrice Lhoni, Ferdinand Mouangassa, Sylvain Bemba ou autre Antoine Letembet Ambily y ont fait connaître par l’écrit marié aux planches, une autre école de la vie.
C'est du CFRAD que le théâtre congolais gagne de la notoriété dans le public grâce à son éclosion due au laborieux travail de Guy Menga, de 1967 à 1968 avec La Marmite de Koka Mbala et L’Oracle qui y sont jouées plusieurs fois.
Le CFRAD, ce fut aussi le lieu de l'éclosion de nombreux acteurs tels Pascal Nzonzi et Gilbert Massala Saladin.
Depuis des années, la salle du CFRAD tombait en ruine. Les différentes alertes pour la sauver, se sont heurtées à l'indifférence des pouvoirs publics. Les intempéries y ont asséné le coup de grâce.
Avec l'effondrement du CFRAD, s'éteint à l'évidence le souffle d'un élan culturel théâtral qui dans cette salle, tenait en haleine, le théâtre rempli.
Fin de l'acte et rideau !
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2018-02-20 10:06:25
La littérature congolaise s'est enrichie d'une nouvelle publication, avec le recueil de poèmes de Victorine Koumou Aboungou paru aux éditions Jets d'Encre, le 1er février 2018. Comme ses « aînées » Marie Léontine Tsibinda ou autre Amélia Tati Loutard, Victorine Koumou trace son sillon dans ce genre littéraire bien particulier, les yeux grands ouverts sur le monde.
La vie est parfois « girouette », elle va souvent de travers, même quand on a décidé de la faire aller droit. Pourtant, il faut bien y croire, prendre les choses du bon coté, et surtout être soi-même. C'est à l'évidence le credo révélé page après page, à travers « Les délices de la vie », un substrat vivifiant.
Et à l'auteure de dire :
« Dans ce monde sans scrupule et sans respect, les gens cachent leur vrai visage. Les épreuves s’accumulent. La solitude menace. Alors comment vivre, comment continuer à avancer ? Heureusement, pour nous soutenir, il y a l’amour, la foi, la famille, tous ces délices de la vie qui enchantent l’existence… »
D’une plume profonde et évocatrice, Victorine Koumou Aboungou compose un recueil de poèmes vibrant qui rend hommage aux petits ou grands instants magiques dont sont remplies nos existences.

Née en République du Congo, Victorine Koumou Aboungou est une passionnée de littérature et de sciences qui, après des études en Sciences Économiques à l'Université Marien Ngouabi, intègre l’une des prestigieuses écoles d’assurances d’Afrique, l'Institut supérieur d'assurance de Yaoundé. Elle poursuit actuellement sa carrière dans les assurances et consacre son temps libre à sa fille comme à l’écriture.
Benoît BIKINDOU/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2018-02-20 08:20:29
La route du quartier Ngamakosso au nord de Brazzaville s’est coupée en deux sur un tronçon d’au-moins 100 mètres. Le délabrement a été causé par la pluie diluvienne qui s’est abattue dans la nuit du 18 au 19 février sur la capitale du Congo.
Créé le 2018-02-20 00:50:28
Le président Denis Sassou N'Guesso a ouvert le vernissage sur l’œuvre de l’artiste Marcel Gotène lundi à Kintelé, en présence de nombreux invités de marque, notamment Alpha Omar Konaré et des amoureux de l'art.
S'il est des noms qui font référence à l’œuvre picturale au Congo, celui de Marcel Gotène s'inscrit en bonne place, tant le peintre a marqué son temps, ses contemporains et la postérité à travers ses tableaux.
Comme pour une consécration posthume, la cérémonie de vernissage des œuvres du peintre a été rehaussée de la présence du président de la république Denis Sassou N'Guesso qui en a patronné l'exposition placée sous le thème : « Gotène au cœur du cosmos ».
Marcel Gotène, c'est justement l'art ouvert sur le cosmos. Une dimension transcendantale qui se côtoie sur une centaine de tableaux qui magnifient le beaux et traduisent le sublime à travers une thématique parfois réservée aux initiés.

Face à l'appel de l'art, Denis Sassou N'Guesso s'est invité à la toile, une façon de montrer qu'à travers l'immensité de son œuvre Marcel Gotène vit en chaque congolais comme un des guides en la matière, un exemple d'engagement de créativité et d'abnégation.
Cette exposition qui s'étendra sur trois mois, ce jusqu'à la mi mai est ouverte au public qui a ainsi l'occasion de connaître d'avantage l’œuvre de cet artiste décédé en 2013 et dont l'hommage posthume fédère un élan national.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2018-02-19 17:30:45
Après délibération, le tribunal de Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha (nord), a condamné respectivement Félicien Eboab Elogo et Pépin Blaise Momata à cinq ans de prison ferme et à dix mois avec sursis. Les deux braconniers doivent également payer la somme de cinq cent mille francs CFA d'amende.
Créé le 2018-02-19 14:18:52
L’Agence pour la promotion des investissements (L’API) a exhorté jeudi dernier à Paris, des opérateurs économiques français à consolider et à densifier leur présence au Congo-Brazzaville où les avantages comparatifs demeurent nombreux et multiformes.
Créé le 2018-02-19 13:18:17
Notre rédaction a eu connaissance d'une note de conjoncture économique sur le Congo, rédigée par Catherine Dumarché et publiée par le service économique de l'ambassade de France. En voici le texte intégral.
AMBASSADE DE FRANCE EN REPUBLIQUE DU CONGO SERVICE ECONOMIQUE
Brazzaville, le 6 février 2018
Le Chef du Service économique
NOTE DE CONJONCTURE ECONOMIQUE
Réunion CCEF du 8 février 2018
Objet : Synthèse des différents entretiens du CSE menés dans le cadre de la mission macro-économique du 23 au 26 janvier 2018 à Brazzaville conduite par le SER de Yaoundé.
Une dette publique à maîtriser impérativement avant toute intervention du FMI – un budget d’austérité en conséquence, qui table sur le pétrole pour tirer la croissance - un besoin en financement conséquent mais des bailleurs de fonds peu allants– un compromis FMI/autorités locales qui risque d’être nivelé vers le bas, afin de préserver la stabilité monétaire de la zone CEMAC.
Entretiens réalisés avec la CCA, la BEAC, les ministères des Finances (DG Monnaie et DG Budget) et de l’Economie (DG Economie), la BM, la Primature (Conseiller aux Finances et portefeuille public), le FMI (visio-conférence avec Washington), la LCB, la DUE, les services commerciaux de l’ambassade de Chine.
La mission s’est effectuée sur fond de loi de finances 2018, tout juste votée par le Parlement, caractérisée par un budget d’austérité destiné à reconstituer les réserves en devises du pays, et d’une mission congolaise à Pékin emmenée par le ministre des Finances en vue de finaliser la négociation de la dette bilatérale.
On peut retenir des entretiens les points prégnants suivants qui fédèrent :
1-Un pays, fortement endetté, qui tente de restructurer sa dette mais avec des résultats mitigés
Le pays enregistre une dette publique qui, d’après les chiffres recueillis lors des entretiens, avoisinerait les 110% d’un PIB estimé par la Primature à 5 305 Md FCFA (8,08 Md EUR), bien loin des 70% requis par le comité de convergence de la CEMAC.
Selon la CCA, la dette publique s’établirait à 5 784 Md FCFA (8,81 Md EUR), dont 3 902 Md FCFA au titre de la dette extérieure et 1 858 Md FCFA au titre de la dette intérieure apurée des dettes fictives (BEAC) et minorée des dettes de la compagnie aérienne ECAIR estimée à 35Md FCFA (53M EUR), que le FMI n’a pas prise en compte sur demande de l’État (Finances). La dette intérieure serait toujours en cours d’audit par EY, qui doit rendre ses conclusions à tout moment.
L’objectif, non contesté, est d’apurer la dette intérieure et surtout de maîtriser la dette extérieure. La gestion de la dette publique est d’autant plus importante que le pays ne dispose pas de Fonds souverain, tout au plus un Fond de stabilisation des recettes budgétaires et un Fonds pour les générations futures censé limiter l’impact des chocs pétroliers sur l’économie, mais qui ne sont que coquilles vides, les décrets d’application n’étant jamais sortis.
L’exercice reste, sur le terrain, plutôt délicat :
Les négociations avec les traders (Glencore, Trafigura et UBA) ont été engagées mais traînent en longueur. Leurs créances sont estimées à 1 200Md FCFA selon la CCA (1,828Md EUR)). Un rachat par les Chinois, un moment évoqué devant l’ambassadeur de l’UE, n’est plus d’actualité (ambassade de Chine).
Concernant la Chine, sa dette intérieure est estimée à 548 Md FCFA (835M EUR) par la CCA (dette non encore ordonnancée) ; cette dette commerciale chinoise n’aurait toujours pas été rachetée par Pékin, même si cette hypothèse n’est pas à écarter.
S’agissant de la dette extérieure chinoise, estimée à environ 1 600 Md FCFA par l’ambassade de Chine (43% de la dette extérieure globale, après audit), elle aurait bénéficié de la conclusion d’un accord intervenu à Pékin le 24 ou 25 janvier et porterait sur le rééchelonnement de la dette bilatérale, sans allongement de la durée (ambassade de Chine), aucun paiement exigé sur 3 ans sur les prêts préférentiels, en concordance avec le plan triennal du FMI, mais les charges deviendraient de facto plus lourdes au-delà (CCA). Une annulation même partielle de la dette de la part d’EximBank sur les prêts conventionnels a donc été écartée et les projets financés sur prêts sans intérêts, qui auraient pu y prétendre, sont actuellement en période de différé.
Au Club de Paris, le Congo ne reconnait pas les arriérés de la Russie, qui s’est rétractée alors qu’elle avait participé au point d’achèvement de 2010 ayant conduit à l’annulation de la dette. En revanche, les résistances seraient devenues moins fortes concernant la dette brésilienne.
2- Une loi de Finance 2018 qui reflète la recherche d’une stabilité de la monnaie au détriment de la croissance et table sur le pétrole pour tirer la croissance
Élaboré avec l’hypothèse d’un programme FMI, le budget 2018 a fait l’objet d’une validation de ses fondamentaux macroéconomiques par l’institution financière.
Pour mémoire, le FMI conditionne son intervention à la restructuration de la dette et à une meilleure gouvernance (demande de réformes structurelles/ transparence accrue) pour rendre la dette soutenable, tout en préservant les programmes sociaux.
C’est donc un budget d’austérité qui privilégie la maîtrise de la dette extérieure avec un focus sur la reconstitution des réserves au détriment de la croissance. La BEAC maintient à cet effet sa politique monétaire contraignante pour raréfier la liquidité, déjà négativement impactée par la crise. Les banques seraient solvables mais en manque criant de liquidités (ministère des Finances), tant en monnaie locale qu’en devises, générant des difficultés de paiement et des crédits en baisse sensible (-18%). Une réflexion sur des allocations exceptionnelles de liquidité aux banques est en cours (BEAC) mais l’aval du Comité monétaire et du comité interministériel sont encore requis. La politique monétaire va rester contraignante, afin de ne pas favoriser les importations et la détérioration des termes de l’échange.
Bâti sur un taux de croissance de 07% après les années de récession 2016 (-3,1%) et 2017 (-4,6%), le budget fait le pari d’un redressement du baril de pétrole pour tirer la croissance (60USD/baril), confortées en cela par les prévisions du FMI. Les recettes pétrolières (750Md FCFA) sont attendues en forte augmentation (+91% !) basées sur les nouveaux schémas de partage de production - toute production de barils supérieure à 50 USD amplifie les recettes de l’Etat, les 50 USD ayant été définis comme la limite supérieure du Cost-oil-et sur le fait nouveau que les 750Md FCFA intègrent désormais une partie des engagements (service de la dette : capital + intérêts), notamment des traders, estimées à 300Md FCFA. Les recettes douanières et fiscales montrent une hausse prévisionnelle de 12% avec l’effort qui porte principalement sur le secteur non pétrolier.
Côté dépenses, la réduction des dépenses d’investissements est drastique (164Md alors qu’elles représentaient 76% du PIB) avec la priorité donnée aux investissements structurants déjà amorcés dans les routes, l’énergie, l’eau, les ponts (Finances). Les investissements de transferts tiennent compte des secteurs sociaux.
L’augmentation attendue des recettes pétrolières et des dépenses compressées permettent de dégager un excédent budgétaire de 219Md FCFA mais l’ensemble des budgets, budget général et budgets annexes, qui actent à partir de 2018 l’intégration notamment des régies et directions ministérielles, fait apparaître un besoin en financement global pour 2018 de 779Md FCFA (environ 1, 187 Md EUR).
Ce besoin serait comblé, d’une part par l’excédent budgétaire de 219 Md FCFA (333,7 MEUR-) et les 559Md FCFA (852 MEUR) restant par l’appel aux bailleurs de fonds.
Le FMI demande une couverture de ce besoin dès la première année.
3- Des bailleurs de fonds qui restent prudents sur le financement du déficit budgétaire et des progrès en matière de gouvernance encore timides
Si la Chine ne semble pas s’opposer à l’intervention du FMI, elle ne devrait pas intervenir en appui budgétaire en cas de conclusion d’un programme économique et financier, sauf à devoir rembourser les 7 projets validés au titre du partenariat stratégique.
L’UE, pour sa part, a réaffirmé qu’elle n’interviendrait pas en appui budgétaire, faute d’une transparence suffisante. Si cela devait néanmoins se faire, l’aide serait ponctionnée sur le 11ème FED, déjà en repli de 13% en 2018.
Les bailleurs de fonds actifs au Congo-Brazzaville, la BM et la BAD, approchés par les autorités congolaises sur des demandes d’aide respectivement de 1,5Md USD et 500M USD, restent dubitatives. Si la BM, engagée à hauteur de 300M USD par an sur le Congo, est en phase de finalisation de la matrice d’appui budgétaire, la BAD, moins allante sur le pays avec des engagements globaux de 470M USD concentrés sur 2 projets, n’a toujours pas ouvert les négociations, dans l’attente de l’intervention du FMI. Pour intervenir, la BM exige une mobilisation des ressources domestiques plus importantes (taxes foncières, douanières, forestières, etc. –une efficacité des finances publiques (fonds touristiques, transports, routiers, agricole, réforme des entreprises publiques), un appui aux secteurs sociaux (éducation, santé, extension de la protection sociales) et la diversification de l’économie (notamment agriculture avec la réforme foncière et effort sur la recherche).
S’agissant du volet gouvernance, l’étude demandée par le FMI n’est toujours pas sur la table mais des avancées sont perceptibles avec la dissolution actée en conseil des ministres du 2 février 2018 des sociétés publiques de l’eau (SNDE) et de l’électricité (SNE), qui donneront naissance à 3 sociétés anonymes : la société de patrimoine du secteur de l’électricité, la société de transport de l’électricité, la société de patrimoine du secteur de l’eau.
Dans le domaine de la gouvernance forestière -le secteur forestier qui participe pour 6% au PIB, ne collecte que 10Md FCFA par an-, le gouvernement a décidé de recourir au recouvrement forcé des taxes. Il a également fini par mandater Gottlieb en tant que conseil juridique et Lazard en tant que conseil financier et des comptes ont été ouverts (BEAC), adressant enfin au FMI un signal positif quant à sa volonté d’avancer sur la restructuration de la dette et la transparence en matière de publications des comptes de la SNPC.
À l’aune des progrès déjà constatés, le FMI confirmait le 24 janvier maintenir le calendrier de négociation avec une mission prévue en février et un passage en Conseil d’Administration en avril.
Le ministre des Finances a adressé la lettre d’intention au FMI le 21/1 (Finances) mais le mémorandum technique fait encore l’objet d’échanges sur des aspects de gouvernance (BEAC/FMI).
La Rédaction
Créé le 2018-02-19 09:42:58
Les collectifs des syndicats de la Société nationale d'électricité (SNE) et de la Société nationale de distribution d'eau (SNDE) se sont pliés à la volonté du gouvernement congolais d'apporter des réformes, mais sans pour autant les dissoudre.
Créé le 2018-02-19 08:29:00
Trois symboles fondamentaux définissent les emblèmes d'un pays : le drapeau, la devise et l'hymne. Ces symboles traduisent l'âme d'un peuple et dessinent l'idéal d'une Nation.
Autant le drapeau est l'élément distinctif qui identifie le pays, personne morale dans le concert des nations, autant la devise en décrit les motivations ou les intentions et en suggère l'idéal.
Quant à l'hymne national, autant ce chant à l'évidence patriotique exalte le sentiment d'appartenance à une nation, autant il traduit la volonté affirmée de réaliser l'idéal commun, comme une prière exprimée à travers un cantique religieux.
En fait, l'hymne national n'est-il pas une « prière » ? L'affirmation par le verbe d'un vœu ardent et suprême pour son pays et son peuple bien aimés.
La révérence qui entoure l'exécution de l'hymne national renvoie à la piété et au recueillement d'une prière adressée à Dieu.
Les Saintes Écritures nous enseignent qu' « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. »
Autant dire que la puissance du verbe magnifie le réel et les paroles de notre hymne national contiennent à l'évidence des pouvoirs latents qui guident l'avenir et le devenir de la Nation.
Aussi, les mots de notre hymne ou prière se doivent-ils d'avoir un sens qui épouse notre idéal et nos ambitions.
Cependant, quand nous congolais, « chantons avec ivresse, le chant de la liberté », quel idéal cultivons-nous ?
Que l'on prenne le mot « ivresse » au sens propre comme au figuré, sa fonction tant sémantique que lexicologique est péjorative.
Quel qu'en soit le sens de l'utilisation, le mot « ivresse » revoie à une connotation négative.
Qu'il s'agisse de l'ivresse définie comme l'état de celui qui est ivre, qui a l'esprit troublé par un abus de boissons alcooliques ou de l'ivresse vue comme un état d'exaltation, d'euphorie sous l'effet d'une passion forte, ce qui peut paraître le sens du mot « ivresse » contenu dans l'hymne national du Congo, le dénominateur commun dans les deux sens, reste l'absence de lucidité qui caractérise la personne ivre. Que l'ivresse soit émotionnelle ou éthylique, elle est contre-productive et ne saurait définir la nature « du chant de la liberté ».
En se replaçant dans le temps, à l'époque de la composition des paroles de l'hymne national du Congo, avec les idées du genre « l'émotion est Nègre, la raison est Hellène », rien n’émouvait, que l'on « chante avec ivresse ».
Depuis, les choses ont changé, et un correctif s'impose, ce qui est évident. S'ils ne sont pas légion, les pays qui ont changé d'hymne, il apparaît plausible pour le parlement congolais de modifier le texte de l'hymne national en changeant un mot, tout en gardant intacte la mélodie.
Ainsi, des mots musicalement à trois rythmes comme « sa-ge-sse » ou « jus-te-sse » ayant en outre des rimes féminines, seraient plus suggestifs en terme d'idéal national que l'ivresse qui inconsciemment, nous assimile à des ivrognes, même si de tout temps, nous avons chanté « avec ivresse », sans nous préoccuper des paroles.
Avec les mots, disait Senghor, "l'objet ne signifie toujours pas ce qu'il représente, mais ce qu'il suggère, et surtout ce qu'il crée". Et si « l'ivresse » de tout temps exprimée dans notre hymne, avec une ferveur républicaine ne créait pour la Nation que des errements ?
C'est à l'évidence un point de vue discutable. Au moins, le débat peut être lancé sur l'opportunité de garder ou non dans notre hymne national, un mot qui en saborde tout idéal de progrès.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2018-02-19 07:59:05
Depuis 2015, malgré l’assainissement du climat des affaires, un atout majeur pour son développement socio- économique, les investisseurs étrangers ne se bousculent pas au Congo-Brazzaville et la directrice générale de l’Agence de promotion des investissements (l’API), Annick Patricia Mongo, demande de la patience.
Créé le 2018-02-19 07:49:16
Le président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo (CDRC), Modeste Boukadia qui a animé récemment une conférence dans la salle Centre d’affaires NCI dans le 10ème arrondissement de Paris en France, a parlé avec luxe et détails de ses conditions de détention pendant 575 jours à la maison d'arrêt de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo.
Créé le 2018-02-19 07:12:18
Les inondations catastrophiques que connaissent régulièrement la ville de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, ne sont pas uniquement dues aux précipitations. Elles sont aussi le reflet de la croissance démographique explosive de la ville océane, de la pauvreté et de l’insuffisance des politiques d’aménagement urbain.
Créé le 2018-02-19 06:50:59
ROSATOM et le Ministère de la Recherche scientifique et de l'innovation technologique de la République du Congo ont signé un Mémorandum d’entente sur la coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire civile, le 13 février 2018, à Moscou.
Le document a été signé coté Russe, par le directeur général adjoint et directeur du Département de la coopération internationale de ROSATOM Nicolaï Spasski, et côté congolais, par l’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Congo en République fédérale de Russie David Madouka.
Cet accord de coopération est le tout premier document signé entre le Congo et la Russie, dans le domaine de l’énergie nucléaire civile.

Le document a pour finalité de créer un cadre juridique visant à déployer la coopération bilatérale dans toute une série d’activités, notamment le développement de l'infrastructure nucléaire en République du Congo, l’élaboration de programmes de sensibilisation sur les technologies nucléaires et leur application, l’utilisation des radionucléides et des technologies radiatives dans l'industrie, l’agriculture et la médecine.
Le Mémorandum prévoit l’élaboration d’approches pour la mise en œuvre de projets comme la construction d’un Centre des Sciences et Technologies Nucléaires en République du Congo basé sur les réacteurs de recherche russes. Pour mener à bien le travail dans ces différents domaines, des groupes de travail seront constitués, réunissant des experts spécialisés des deux pays.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2018-02-18 20:36:24
Les présidents Denis Sassou N’Guesso et Ali Bongo Ondimba ont exprimé, le 17 février dans la capitale congolaise, leur détermination à œuvrer davantage pour l’intégration régionale et le développement de l’Afrique centrale , à l'issue de la visite effectuée par le chef de l'État gabonais en terre congolaise.
Dans le communiqué conjoint sanctionnant cette visite, les deux chefs d’État se sont réjouis, de la décision prise par les États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) d’ouvrir intégralement leurs frontières à leurs ressortissants respectifs.
Dire que la visite du chef de l’État gabonais à Brazzaville s’est inscrite dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale. Aussi, le président Ali Bongo Ondimba a t-il eu des entretiens en tête-tête avec son homologue congolais Denis Sassou N'Guesso.
Les deux chefs d’État ont évoqué les sujets d’intérêt commun et la situation prévalant dans la sous-région. Ils se sont félicités de leur coopération bilatérale qui se traduit entre autres, par la réalisation des infrastructures routières communes et d’interconnexion de la fibre optique.
Les deux présidents ont en outre souligné la nécessité de renforcer la sécurité transfrontalière et demandé l’activation de la commission mixte de dialogue politique et de la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière.
En sa qualité de président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, Denis Sassou N’Guesso a informé son hôte des conclusions du sommet tenu, le 14 février à Kinshasa, en République démocratique du Congo, avec ses homologues Joseph Kabila et João Lourenço d’Angola.
Le chef de l’État gabonais, président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), a invité son homologue congolais de la tenue, le 6 mars à Libreville (Gabon), du sommet du conseil de paix et de sécurité de la région.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2018-02-17 19:43:18