Le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation Jean-Luc Mouthou a tenu une conférence de presse ce 14 juin 2025 pour faire le point sur le bon déroulement des examens d’État en République du Congo tout en abordant les préoccupations soulevées par certaines irrégularités constatées. Il est revenu avec fermeté sur les coquilles relevées dans la dictée de l’épreuve du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) session de juin 2025, dénonçant une faute professionnelle inacceptable.
Jean-Luc Mouthou a exigé l’ouverture immédiate d’enquêtes pour identifier et sanctionner les auteurs de cette erreur qui entache l’image de notre système éducatif. Il a insisté sur le fait que ces dysfonctionnements ne sauraient être tolérés dans une République placée sous le sceau de la rigueur et du mérite.
Le CEPE, en tant que premier diplôme officiel dans le parcours scolaire des élèves, devrait incarner l'excellence et la précision.
Proposer une dictée truffée d'erreurs à des candidats en évaluation officielle est non seulement une faute grave, mais aussi un manque de respect envers la nation.
Pour nombreux, cette situation met en lumière plusieurs problématiques :
Le manque de relecture et de validation des épreuves. Il est impératif que les sujets d'examen soient soumis à une relecture rigoureuse par des professionnels qualifiés avant leur diffusion.
La Formation et le recrutement des enseignants. La présence de fautes dans une épreuve officielle peut refléter des lacunes dans la formation initiale et continue des enseignants, ainsi que dans les processus de recrutement.
L’impact sur les élèves. Les élèves, confrontés à des épreuves erronées, peuvent être déstabilisés, ce qui peut affecter leurs performances et leur confiance en eux.
La crédibilité du système éducatif. De telles erreurs entachent la réputation de notre système éducatif aux yeux du public et des partenaires internationaux.
Une situation qui, longtemps, a été masquée au niveau public, mais qui est désormais de plus en plus débattue au grand jour.
Le collège ne va pas bien, mais les difficultés des élèves n’apparaissent pas soudainement à leur arrivée en 6e. C’est à l’école primaire que les difficultés des élèves émergent.
Et quand on a une jeunesse mal formée on s’attend à quoi ?
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville
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