Brazzaville : les inondations forcent la population de Djiri à se déplacer et à trouver des solutions

Au quartier Kombo à Djiri, dans le 9e arrondissement de Brazzaville, la pluie diluvienne du 13 au 14 juin 2025, a fait des ravages. Elle a contraint de nouvelles familles à abandonner leurs maisons envahies par l’eau, mais d’autres résistent malgré tout. Dans la ville, le transport se fait désormais en pirogue et en camion.

Sur la route du quartier kombo (vers l’arrêt Capitaine), l’un des plus touchés par cette catastrophe, des centaines de maisons sont abandonnées à cause de la montée des eaux.

La route est couverte d’eau sur plus de 500 mètres, avec par endroits plus d’un mètre de profondeur. Seuls quelques gros camions tentent encore d’emprunter cette artère.

La traversée se fait désormais en pirogue. Les pirogues croisent les camions et les deux roues.

« Nous sommes là pour aider les gens à traverser ce tronçon notamment les élèves et les travailleurs qui habitent le quartier Kombo. Il y a beaucoup d’eau », assure Alain, rameur.

Six personnes montent à bord. Alain accompagné de quatre amis marche dans l’eau d’une profondeur de près d’un mètre. Ils poussent la pirogue jusqu’à l’autre bout. Ils ne peuvent pas ramer, car cet engin en bois est assez grand.

Bénédicte est une cliente âgée d’une quarantaine d’années. « C’est très pénible. J’ai d’abord payé le taxi-moto, maintenant c’est le taxi pirogue, alors qu’on passait tranquillement sur cette artère », constate-t-elle.

Pour l’heure, des pirogues en bois assurent le transport sur cette route inondée très sollicitée par des véhicules et des motos.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville