Ils sont 3 parfois 4 à se serrer sur cet engin à deux roues au risque de leur propre vie. A Brazzaville, la capitale congolaise, le phénomène de la surcharge sur moto pilule de jour en jour. Ceci en mettant la vie des citoyens en danger au prix quelques pièces d’argent.
En effet, de nombreux conducteurs prennent 3 à 4 personnes sur la moto, malgré l’interdiction de la surcharge.
Ce moyen de transport est notamment prisé par les élèves qui ne rechignent pas à emprunter une moto à plusieurs, de peur de se retrouver bloqués dans les embouteillages et de trouver les portes de l’école fermées à leur arrivée ou d’être sanctionnés pour retard.
Pour les conducteurs des motos les surcharges ne leur cause visiblement aucun souci, du moment où les citoyens leur donne de l’argent, eux ils se sentent bien et conduisent en toute quiétude.
Toutefois, cette pratique n’est pas sans risques, car la plupart des conducteurs de mototaxis n’ont pas reçu de formation en conduite de moto et par ricochet, ne respectent pas toujours le code de la route et s’illustrent par des excès de vitesse, cause beaucoup d'accidents.
Aujourd’hui à Brazzaville, 60 % du transport urbain est assuré par les motos-taxis. Cars, autobus et taxis sont de moins en moins nombreux dans la ville.
Malgré ces malheurs, Judith, vendeuse des grillades de 47 ans continue d’emprunter le même moyen de transport.
« Je n’ai pas le choix. Se déplacer dans cette ville est un véritable casse-tête. Et les taxis n’arrivent pas devant ma maison. Les routes sont mauvaises. Les motos-taxis sont partout », justifie-t-elle.
De plus, des milliers de jeunes chômeurs, diplômés ou non, parfois venus des zones rurales, ont investi le marché des motos-taxis à Brazzaville.
La mise sur pied d'une politique de sécurité routière efficace nécessite la participation effective et simultanée de tous les acteurs intervenant de près ou de loin dans le processus de sécurité routière.
Ainsi, obtenir un trafic routier par moto taxi moins dangereux exige donc une approche participative de tous les acteurs de la sécurité routière, ce qui n'est pas toujours le cas, dans la mesure ou le nombre d'accidents de circulation par moto continu de s'accroître au Congo-Brazzaville.
Le gouvernement doit cesser le laxisme et respecter ses propres décrets : rendre obligatoires le permis, le port du casque et le respect des codes de conduite. Il y a déjà trop d’accidents, de viols et de vols attribués aux conducteurs.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Crédit photos : Rose S