8 mars : L’égalité entre les sexes passe par la reconnaissance de l’autonomie corporelle de la femme (Corine Bombo)

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, les vaillantes femmes des Brasseries du Congo (Brasco) se sont concertées ce samedi à Brazzaville sur le thème : « Pour toutes les femmes et les filles : droit, égalité et autonomisation ». La présente rencontre non folklorique se veut un cadre de réflexion soutenue sur une plus grande implication des femmes de Brasco afin de procéder à une véritable introspection pour initier des actions en faveur du développement social et économique de la femme, maillon fort de Brasco, et pour contribuer pleinement au développement des Brasseries du Congo, acteur incontournable du paysage brassicole congolais.

Garantir aux femmes un accès équitable à des soins de qualité est un enjeu majeur de santé publique et de justice sociale. Si des progrès ont été réalisés, pour Mme Corine Bombo, des efforts soutenus restent nécessaires pour lever les obstacles persistants et répondre aux besoins spécifiques de santé féminine.

« C’est une condition indispensable pour atteindre l’égalité des genres et permettre aux femmes de jouir pleinement de leurs droits fondamentaux. L’égalité entre les sexes passe par la reconnaissance de l’autonomie corporelle de la femme. Le droit à la santé, à la contraception et à l’avortement », a déclaré la première conférencière, Mme Corine Bombo.

Pour la deuxième conférencière, Mme Exaucé Tsiba, les femmes peuvent aujourd’hui prétendre à tous les postes de responsabilité et occuper des hautes fonctions dans divers domaines, malgré leur statut d’épouse ou de mère de famille.

Cependant, il faut « qu’elles prennent conscience de leur force et potentialité », a précisé Mme Exaucé Tsiba, invitant ses interlocutrices à concilier leur rôle d’épouse à celui de leader.

De même, elle les a exhortés à plus de travail et de détermination, afin d’accéder dans les sphères décisionnelles au sein de leur entreprise, mais aussi dans les institutions publiques et dans les partis politiques.

« Il faut exploiter à fond le droit au travail, à la connaissance et à l’action’ », a-t-elle conseillé.

Des ateliers pour les cas pratiques, des activités interactives ont été aussi enrichissants que les autres pour ce grand rendez-vous du donner et du recevoir. Aussi bien dans ce temps de partage de moments très profonds avec soi-même et avec les autres.

« Nous avons été vraiment édifiées par les conférencières. Nous sommes maintenant assez outillées pour devenir de vrais leaders dans notre environnement de travail et dans nos foyers. Il y a un impératif catégorique de concilier notre vie de famille à nos ambitions professionnelles », nous a confié l’une des participantes à ces ateliers.

Les femmes de Brasco ont pris rendez-vous dans les prochains mois, afin de partager leurs expériences et évaluer leurs compétences dans les domaines d’actions, où elles sont interpellées.

Une belle initiative qui renforce l’attachement de Brasco auprès de la gente féminine et la défense de leurs droits.

Au Congo les femmes sont plus nombreuses (52%) que les hommes (48%). Cependant, la participation des femmes à l’emploi salarié demeure dans des proportions plus faibles que celles des hommes.

On note une féminisation croissante du travail informel.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR