Le Bled, un quartier en sommeil avec ou sans soleil à Mfilou Brazzaville

Au quartier Le Bled dans le 7e arrondissement de Brazzaville Mfilou, le problème de manque d’infrastructures de base se pose avec acuité et rend difficile la vie des habitants de cette zone enclavée, a constaté un journaliste des Echos du Congo-Brazzaville.

L’absence des ruelles qui ne débouchent nulle part, parfois se termine dans une parcelle, pour continuer après.

Le lotissement anarchique orchestrée par les propriétaires terriens, avec pour corollaire le manque des infrastructures de base, notamment des hôpitaux, les centres de santé intégrés, les marchés domaniaux, les établissements scolaires publics...

Les habitations et les ruelles sont en déphasage des normes d’urbanisation, à tel enseigne que les véhicules ne peuvent circuler, accéder dans les zones situées en altitude dans ce nouveau quartier de Brazzaville.

Ces tracasseries sont devenues le pain quotidien des habitants du quartier Le Bled.

Le quartier Le Bled qui se ne cesse de connaitre l’augmentation des habitants, éprouve d’énormes difficultés dans le transport des malades vers les structures sanitaires à cause de l’absence des voies d’accès, qui contraint les proches à faire de pied de grue pour transporter les malades jusqu’à l’avenue principale pour évacuer les malades.

Il en est de même du transport des matériaux de construction.

Nombreux transportent les malades au dos ou par brouette qu’il fasse jour ou nuit, ils payent parfois des jeunes pour acheminer les marchandises jusqu’au domicile, transporter les choses sur la tête est un vrai parcours de combattant à cause des mauvaises routes. Ils se mettent aussi en danger la nuit, lorsqu’ils parcourent des longues distances à pied.

Plusieurs d’entre eux évoquent l’importance de construire des infrastructures de base qui contribueront à l’amélioration des conditions de vie des populations.

Au quartier Le Bled, les habitants ont besoin des établissements d’enseignements publics, les enfants du niveau primaire ne peuvent pas aller loin pour étudier, ils sont obligés de payer des écoles privées qui coûtent chers aux parents dont le revenu mensuel est en deçà des frais de scolarisation.

Les élèves qui sont au collège fréquentent le CEG public 28 Novembre à Moukondo, et ceux qui sont au lycée à Lumumba. Ce qui contraint certains parents, une dépense en termes de transport. Pour ceux qui ont 3 ou 4 enfants, ce n’est pas facile.

Face au calvaire qu’elles vivent, les populations sollicitent l’implication des autorités pour désenclaver ce quartier.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville