En matière de commerce au Congo-Brazzaville, tout y passe. Vente d'arachide, d'eau, beignets, poissons fumés, etc. Il y'a par ailleurs une autre forme de commerce qui a pignon sur rue dans la ville de Mayoko dans le Niari (sud), depuis le début des activités de la société Ulsan Mining Congo, c'est La prostitution. Les jeunes filles qui se livrent à ce commerce devant les bars et auberges les plus fréquentés reviennent pour la plupart de Pointe-Noire, Dolisie, Mossendjo, Makabana…Elles sont âgées entre 16 et 30 ans. Très naïves, leur seul plaisir est de se faire de l'argent sans vraiment souffrir.
A Mayoko, elles déambulent la nuit, presque nues, dos, ventres et cuisses exposés, vêtements très «soft» et qui ne peuvent qu'être facteur d'excitation.
D'autres ont en outre des habits qui font ressortir les seins, éléments et «objets» par excellence de vive convoitise. Tout cet accoutrement léger et libéral, ne peut qu'attirer l'abeille qu'est la gent masculine, autrement dit les travailleurs qui exploitent le gisement de fer à Mayoko.
Une fois excités, les hommes se jettent sur elles et bonjour les dégâts. Les assoiffés munis d'une puissance verbale remarquable, vont sans vergogne assouvir leurs désirs.
Le plus triste dans cette situation est le sort réservé aux jeunes filles mineures. Elles vont d'homme en homme en quête du pain quotidien. Beaucoup d’entre elles s’impliquent dans des activités sexuelles prématurées, qui éventuellement posent des menaces non seulement à leur bien-être, mais aussi au développement de leurs communautés par extension.
C’est un défi majeur car ce phénomène affaiblit les efforts du gouvernement et des organisations concernées dans leur combat d’assurer un service de santé publique de qualité aux populations.
La question au Congo est un véritable coup de poing pour la société.
Elle passe par plusieurs formes : on observe la prostitution professionnelle pratiquée par des femmes qui y ont dédié leur vie entière et la prostitution occasionnelle souvent pratiquée par des jeunes âgées de 13 à 18 ans.
Un phénomène en prolifération au Congo, voit de plus en plus de jeunes filles pratiquer une quasi-prostitution pour arrondir les fins de mois ou accéder à un mode de vie supérieure.
À Mayoko, une catégorie de jeunes filles échangent leurs charmes contre de petites sommes d’argent pour acheter des pacotilles, perruques et vêtements coûteux. Elles ont plusieurs partenaires réguliers qui offrent de l’argent et des cadeaux.
La pauvreté étant une des principales causes de ce phénomène, les acteurs doivent surtout chercher à éliminer la pauvreté populaire abjecte car elle fait le lit du sida et autres MST.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville