Chaque saison des pluies, on constate avec regret que le peu de routes bitumées de la capitale congolaise se dégrade et cela au vu et au su des autorités compétentes. Aujourd’hui, partout à Brazzaville, la plupart des routes est dans en état de dégradation avancée. Au centre-ville et dans tous les quartiers ou arrondissements, tout est pareil. Des axes réhabilités il y a moins de six mois, sont à ce jour impraticables.
L’autre aspect à souligner également dans cette problématique liée à la réfection des routes, c’est le fait que chaque année, c’est pratiquement aux mêmes endroits que des travaux sont effectués pour boucher les nids de poules.
A Texaco la-Tsiémé, ces tronçons ne seraient que la partie visible de l'iceberg, cachant bien la réalité de l'état des voies de communication de la capitale.
La circulation routière est en passe de devenir un véritable casse-tête à Brazzaville pour les automobilistes, en raison du piteux état du réseau routier communal.
Les voies de communication au sein des quartiers Diata, Pototo-Poto, Bacongo, Talangaï, Moukondo, Moungali,Ouenzé, Mfilou…en sont la parfaite illustration.
En certains endroits, de grands cratères se sont formés, devenant un véritable cauchemar pour les usagers de la route.
Le vieillissement des chaussées et la dégradation très avancée de la couche de bitume sont tels que, dans ces zones, la circulation a cessé d'être un plaisir. Sauf à disposer d'un de ces puissants 4x4 au volant desquels quelques privilégiés se pavanent à travers la ville.
La principale catégorie qui fait les frais de cette dégradation continue de la voirie municipale est constituée de petites voitures.
Cela qui expliquerait la rareté des taxis dans des zones. Certains clients sont contraints de miser gros pour espérer y être conduits.
La situation se complique davantage en cas de pluie. Les voies sont parsemées à peu près partout d'énormes trous, transformés en mares d'eau. Il va de soi que le phénomène d'érosion accentuée du bitume qui en résulte, impacte considérablement la vie des véhicules empruntant les différentes artères.
Que dire de la Mairie de Brazzaville qui gère l'espace urbain, avec un réseau routier dont elle sait qu'il est placé sous sa responsabilité depuis plusieurs décennies ?
Elle se contente simplement d'affirmer que son budget est insuffisant pour pouvoir supporter les travaux de réhabilitation des routes communales à sa charge.
En attendant que ceux qui ont la moindre parcelle d’autorité dans ce domaine s'accordent pour une solution viable, habitants et usagers des routes défoncées peuvent nourrir un petit espoir : le Président Denis Sassou-N’Guesso est très déterminé à réaliser des grands travaux d’aménagement routier dans son pays afin d’impulser le développement durable et la lutte contre la grande pauvreté dans les zones rurales et urbaines.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville