Pour faire face à la compétition internationale, le Congo a pris part, mardi dernier à Paris en France, à la matinale d’investisseurs, organisée par Jones Day sous le thème : «La digitalisation de l’Afrique». Dans son allocution d’ouverture, le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, a tenu à mettre en exergue la nouvelle image de l’économie congolaise et le niveau de développement atteint par le pays et tous les avantages offerts aux investisseurs étrangers.
«Le gouvernement du Congo a entrepris, sous la férule de son chef, Monsieur Clément Mouamba, de développer un modèle économique libéral axé sur l’ouverture aux capitaux extérieurs à travers des réformes structurelles conduisant à la conclusion des partenariats public-privé (PPP)», a précisé Léon Juste Ibombo avant de faire une revue des avantages comparatifs dont peut bénéficier un investisseur étranger en lançant un projet au Congo.
Pour lui, l’investissement au Congo est une opportunité en or pour tout investisseur, en énumérant les avantages que présente le pays (énormes richesses, stabilité politique et économique, sécurité, position géographique stratégique, etc).
Léon Juste Ibombo a présenté le saut technologique que le Congo est en train de réaliser pour passer directement au niveau le plus avancé des technologies de l’information et de la communication, ainsi que la stratégie nationale pour le développement de l’économie numérique. Il a indiqué que deux appels d’offres internationaux ont été lancés dans le cadre du projet Central African Backbone (CAB-Congo), l'interconnexion en fibre optique du Congo au Cameroun d'une part, et du Congo à la République Centrafricaine ; ainsi que pour les équipements actifs de ces deux réseaux, avec un cofinancement de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Les moyens du saut technologique sont bien en place : qualité de l’accès à Internet, ventes de smartphones, adoption des réseaux sociaux, investissements massifs et prévisions de croissance agressives pour le continent.
« Dans le domaine particulier des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, dont j’ai la charge, le gouvernement du Congo a mis en place une stratégie nationale de développement de l’économie numérique, assortie d’un plan d’actions 2018-2022, répondant aux recommandations internationales en la matière », a souligné le ministre Ibombo.
Le ministre congolais a affirmé que la vision du Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso contenue dans son programme d’activités, était en train de se matérialiser à travers trois projets de grande envergure dans le secteur des télécommunications. On peut citer également le projet West Africa Câble System (WACS) qui relie le Congo à l’international par le câble sous-marin ; le déploiement de 504 km de fibre optique terrestre entre Pointe-Noire (capitale économique) et Lékoko (frontière avec la République Gabonaise), grâce au projet Central African Backbone (CAB) cofinancé par la Banque mondiale ; et le projet de couverture nationale en télécommunications (PCN) avec plus de 4000 km de fibre optique déployée pour mailler l’ensemble du territoire en réseau très haut débit.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville