Congo : Les PME éprouvent des difficultés croissantes à se financer

Plus d'un tiers des patrons interrogés déclarent rencontrer des problèmes de trésorerie ou de financement. Les difficultés de financement brident la croissance des PME congolaises. À l’occasion de la Journée internationale des micro-petites et moyennes entreprises, célébrée le 27 juin, la ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel (PMEAI), Adélaïde Mougany, a déclaré qu’il est nécessaire d’intégrer ces entreprises dans les politiques de développement.

«Les très petites et moyennes entreprises (TPME) contribuent de manière décisive à la cohésion nationale et la stabilité politique. Malgré leur contribution, elles sont ignorées. Cependant, la volonté politique de faire face aux problèmes de financement et de créer, à tous les niveaux, un environnement propice, se concrétise par les réformes engagées », a souligné la ministre Adélaïde Mougany avant d’inviter la société civile, les associations patronales et professionnelles, les ONG, les jeunes et femmes exerçant dans des micro-petites et moyennes entreprises à promouvoir la culture entrepreneuriale.

Pour promouvoir ce secteur, Adélaïde Mougany s’attelle à la mise en place et à l’opérationnalisation de la Maison de l’entreprise du Congo, à travers l’Agence congolaise pour la création des entreprises, le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des TPME. Elle s’emploie aussi  à combiner les données du recensement de ces entreprises ainsi que la cartographie du secteur informel.

Pour plus de la moitié des patrons de PME interrogés, la croissance a en effet un impact délétère sur les conditions d'accès au crédit. Dans un contexte où leurs besoins de financement sont particulièrement élevés (70% d'entre eux déclarent avoir besoin d'un financement), près de 40% des PME restreignent leurs investissements ou leurs demandes auprès des banques.

Selon l'agence congolaise de promotion du secteur privé, le pays compte plus de 4 000 PME dont 85% appartiennent au secteur informel.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville