Le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International examinera la demande de dette paralysée de la République du Congo pour un plan de sauvetage, le 6 juillet, selon un calendrier du FMI publié mercredi. Le dossier Congo devrait à l'évidence connaître une issue favorable.
Vendredi 6 juillet 2018, les regards des congolais seront tournés vers le siège du FMI à Washington, pour connaître l'issue de l'examen du dossier du Congo, porté à l'ordre du jour du conseil d'administration, en vue de la ''Demande d'arrangement en vertu de la facilité de crédit prolongé''.
Le conseil d'administration aura pour éléments d'appréciation, ''l'évaluation externe du bureau de l'évaluation indépendante, avec le rapport du groupe de travail, convoqué par le conseil d'administration du FMI''.
Si ce formalisme administratif peut donner quelques inquiétudes, somme-toutes légitimes, il y a de quoi dire que l'issue pour le Congo s'annonce favorable, de nombreux paramètres l'édictant.
Il y a d'abord l'engagement politique du Congo, pris par le président Denis Sassou N'Guesso, à l'endroit du FMI, pour corriger les aspérités notée par l'institution, en matière de gouvernance économique.
Le gouvernement s'était engagé à ''publier une étude sur la gouvernance pour guider les futures réformes dans la gouvernance, la transparence, et la gestion des finances publiques''. C'est désormais chose faite.
De même la création de l'organe indépendant de lutte contre la corruption avec tous les pouvoirs d’investigation et un système de déclaration du patrimoine pour les hauts responsables, et de renforcer le contrôle des grands projets d’infrastructure et des entreprises publiques, notamment celles du secteur pétrolier, est bien effective et a commencé à produire ses effets.
Enfin, les autorités rendent pleinement compte au Parlement et à la population sur la gestion des ressources naturelles et des grands travaux au cours des dernières années.
Sur ces trois préalables structurels, le Congo s'est montré exemplaire et entend poursuivre sur sa lancée.
Puis, il y a les dettes dites toxiques. Les autorités congolaises sont actuellement en pourparlers avec les créanciers, y compris les maisons de commerce Trafigura et Glencore.
D'autre part, le Congo bénéficie du soutien des ''avaliseurs'' tels la France et la Banque mondiale qui sont confiants en ses capacités à surmonter les défis qui se présentent à lui, et sont engagés à l'accompagner, pour les surmonter.
Enfin, il y a cette ''bonne étoile'' congolaise, celle des ''vents favorables'' qui désormais souffleraient sur les voiles du Congo, depuis la haute mer.
La production pétrolière du Congo, nouveau membre de l'OPEP, flirte avec les 350.000 barils par jour, pour un produit dont les cours repartent à la hausse, générant des ressources supplémentaires, non encore budgétisées.
Tout cela a de quoi conforter les membres du conseil d'administration du FMI et rendre optimistes les congolais.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville