Les fonctionnaires congolais tirent le diable par la queue à Dolisie, la capitale départementale du Niari (sud). Arriérés de salaire et/ou retards dans le paiement de salaire, ils (les fonctionnaires) ne sont pas les seuls à en supporter le poids. Partout dans les ménages, c’est la grogne.
Les caisses du Trésor public sont désespérément vides. D’habitude, les fonctionnaires sont payés tous les 28 de chaque mois. Ce retard de huit (08) jours sème le doute et la panique dans la conscience collective des agents de l’Etat de la ville de Dolisie qui jugent cette situation « d’inhabituelle ».
Selon une source bancaire, la fin du calvaire des fonctionnaires congolais n’est pas pour demain. Ils emprunteront aussi longtemps que possible ce chemin de croix.
Le pays est plongé dans une conjoncture économique et financière sans précédent car toutes les jarres de l’Etat congolais sont percées.
La chute du prix du baril du pétrole ne pourrait en aucun cas être brandie comme la cause principale du retard dans le paiement de salaire des fonctionnaires. Moins encore être un bouc émissaire pour justifier l’économie congolaise qui est actuellement en péril.
A cette allure, les fonctionnaires ne sont pas loin de renouer avec leurs vieilles amours des années sombres de l’histoire de leur carrière professionnelle, 1992, l’année ou ils ont accumulé plusieurs mois d’arriérés de salaire.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville