Le FMI n’a jamais menacé de suspendre son appui au Congo

Face aux rumeurs orchestrées par certains medias en ligne, relayées et abondamment diffusées à travers les réseaux sociaux à propos d’une prétendue menace qui aurait été formulée par le FMI de suspendre son appui financier au Congo, sa délégation qui séjourne à Brazzaville et conduite par Abdoul Aziz Wane, vient de tordre le cou à cette campagne de diffamation. Une très bonne preuve pour démentir catégoriquement ces allégations.

Le Ministère congolais des Finances et du budget, sous l’autorité du premier ministre, conformément aux instructions du président de la République, est au plan opérationnel, responsable du suivi des négociations et de la mise en œuvre du programme avec le FMI.

A ce titre, il est totalement impliqué dans l’ensemble des actions engagées dans le cadre dudit programme.

En définitive, le gouvernement réaffirme sa volonté de poursuivre les réformes engagées dans le cadre du Plan de Relance de l’Economie appuyé par le FMI avec lequel les discussions se déroulent dans un climat de confiance mutuelle.

A la suite de la détérioration de l’environnement international consécutive au choc pétrolier et s’étant traduit par un déséquilibre du cadre macro-budgétaire à partir de 2014, le Congo a entrepris d’élaborer et de mettre en œuvre le Plan de Relance de l’Economie. Et ce plan attend recevoir l’approbation du Conseil d’Administration du FMI.

Lors de sa dernière mission au Congo effectuée du 5 au 20 décembre dernier, le Fonds avait invité le gouvernement congolais à initier des « réformes fortes et immédiates en matière de gouvernance », devant inclure également « la mise en place d’un ensemble d’organes indépendants de lutte contre la corruption, la mise en place et le renforcement de mécanismes de contrôle de certaines structures publiques ».

Suite à ces prescrits, le Congo s'est engagé sur un vaste programme de réformes, impliquant un assainissement dans les milieux économiques et financiers, ainsi que la restructuration de certaines entités économiques.

Outre ces réformes institutionnelles, la dette du Congo envers la Chine et celle liée aux traders constituaient les principaux obstacles à la conclusion d'un accord.

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville