Culture Congo Avenir, pour la promotion de la culture africaine

C’est par rapport à la de la loi 1901 N° 091/014/MID/DGAT/DER/SAG du 28 janvier 2014 que l’association Culture Congo Avenir a été créée. Née dans un esprit permanent de découverte et d’échange, d’ouverture et de dialogue, Culture Congo Avenir, promeut depuis 11 ans la culture, au travers de parcours d’éducation artistique et culturelle, et de temps de réflexion.

Depuis le 14 décembre 2021, la Rumba congolaise a été reconnue par l'UNESCO comme Patrimoine Culturel Immatériel grâce à sa contribution indéniable à la musique partout dans le monde, mais aussi aux valeurs panafricaines et à la mémoire africaine.

Un acte fort, fruit des efforts conjugués des artistes, des producteurs, des promoteurs, des politiques et des nombreux mélomanes de nos villes.

Que des rendez-vous manqués, trop d'approximations, de négligence, sans doute de méconnaissance de la valeur de ce Label, de mépris des efforts des initiateurs et des défenseurs de cette œuvre inestimable et intemporelle.

Nous interpellons régulièrement les autorités du Congo Brazzaville sur la nécessité de célébrer et faire vivre la Rumba Congolaise comme le recommande, l'article 17 de la convention de l'Unesco à cet effet.

Permettez-moi de rendre hommage à Mfumu di Fua di Sassa ou « l’homme qui meurt et qui renait toujours ». Mfumu Fyla, membre du comité scientifique pour la reconnaissance de la Rumba, il a travaillé sur ce dossier, sans relâche avec une telle passion, que seuls les vrais amoureux de notre musique peuvent avoir.

Grand acteur de cette victoire, il n'a malheureusement pas pu la célébrer avec tous, le 14 décembre 2021.

J'imagine sa tristesse, sa déception et sa légendaire colère devant le traitement que subit notre Rumba aujourd'hui.

Mes pensées vont également vers Cyriaque Bassoka, grand producteur et grand défenseur de notre culture, lui aussi parti trop tôt, emporté par cette année 2020 de triste mémoire.

Je voudrais saluer, le patriarche, la mémoire vivante de notre musique, Monsieur Clément Ossinonde, sans qui, il était difficile de construire cette victoire.

Le patrimoine culturel immatériel (PCI) n'est pas l'affaire d'experts seulement : Ce sont des expressions, des connaissances et du savoir-faire que chacun reçoit, s’approprie et choisit de transmettre à son tour.

Ce patrimoine permet d’appréhender la culture congolaise dans une égale dignité, sans exclusion, sans hiérarchies, ni condescendance, non dans une logique d'enfermement mais de décloisonnement et de partage.

C’est dans cette logique que s’inscrit l’action de notre association.

Nous demandons que la culture soit portée par ses acteurs pour la promotion et la transmission de notre patrimoine. Affirmons notre identité.

VALDA SAINT-VAL / EDDY FLEURY NGOMBE/ Les Echos du Congo-Brazzaville