Les fresques murales qui fleurissent sur le mur du lycée Pierre Savorgnan de Brazza (dénommé à l’origine Cours secondaire de Brazzaville), d’une superficie d’environ 15 ha situé dans l’arrondissement 2 Bacongo, le plus grand lycée du Congo, voire de l'Afrique centrale, avec des classes allant de la sixième à la terminale, sont devenues une véritable attraction touristique et un élément fort du patrimoine urbain. Ces fresques illustrent l’histoire des sommités du monde littéraire et politique, et permettent aux visiteurs soit de découvrir, soit de se remémorer un fragment du passé. Ce patrimoine encore en construction change le visage de ce grand temple du savoir, interpelle le passant et remplit de couleurs et d’histoire cet établissement scolaire en état progressif de délabrement.
La ville de Brazzaville est particulièrement connue pour ses fresques murales, qui font partie intégrante de l’identité visuelle de la capitale congolaise.
Le lycée Pierre Savorgnan de Brazza situé en plein quartier Bacongo dans le deuxième arrondissement abrite des œuvres d’art mural impressionnantes réalisées par Risk’Art des écrivains et hommes politiques congolais (Alain Mabanckou auteur du livre « Le commerce des allongées », Henri Lopes auteur du livre « Pleurer et rire », Charles David Ganao ancien premier ministre de 1996 à 1997, Jean Malonga auteur du roman « Cœur d'Aryenne », Sony Labou Tansi auteur du livre « l’Etat honteux ») et Camara Laye de son vrai nom Abdoulaye Camara, écrivain guinéen, auteur du roman « L’enfant noir », contribuent à faire de cet établissement scolaire une destination incontournable pour les amateurs d’art urbain.
Ces fresques murales transforment le lycée Pierre Savorgnan de Brazza en lieu de rencontre et d’échange.
En attirant les passants et en suscitant des discussions autour de l’œuvre, elles créent un point de convergence dans la ville de Brazzaville.
Ce lieu devient un espace où les habitants de Brazzaville ou de l’arrondissement Bacongo peuvent se retrouver et interagir, contribuant ainsi à renforcer la cohésion sociale.
Ces fresques murales occupent une place centrale dans la revitalisation du lycée Pierre Savorgnan de Brazza en état progressif de délabrement. La plupart des bâtiments sont en piteux état. On a la nette impression que ceux qui devraient s’en occuper restent indifférents et ferment les yeux. L’insalubrité aussi a envahi aussi ses abords et ses alentours. L’herbe y poussant allègrement, il n’est pas rare d’y trouver des déjections de toutes sortes. Quand santé et saleté s’allient, cela devrait interpeller tous ceux qui peuvent se mobiliser pour sortir cet établissement de l’état dans lequel il se trouve.
Aucun esprit avisé ne peut demeurer insensible face aux fresques qui recouvrent le mur d’enceinte du lycée Savorgnan de Brazza. Le passant avisant ces fresques murales est interpellé tant par la qualité des œuvres, que par l’histoire que représente chacun des personnages illustrés.
Ces œuvres d’art transforment le mur du plus grand établissement scolaire de Brazzaville en véritable galerie à ciel ouvert, rendant l’art accessible à tous, en redonnant vie au lycée, tout en créant un lien fort entre les élèves et leur environnement. L’art mural, en rendant l’art accessible à tous, devient un outil puissant de transformation urbaine, à la fois esthétique et social.
Au lycée Savorgnan de Brazza, Risk’Art participe à cette dynamique en créant des œuvres qui transforment l’espace public et invitent à la réflexion.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville