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La sous-préfecture de Kimongo dans le Niari (sud) vient de lancer un dispositif pour lutter contre l’habitat et latrines indignes.
Créé le 2019-09-16 15:40:04
Les habitants du village Longo ont érigé des barricades sur la route Nyanga-Longo dans le Niari (sud), empêchant le passage des grumiers de la société forestière Edgard Service pour non-respect du cahier des charges.
Créé le 2019-09-16 15:07:54
L’ancien ministre congolais de la santé, Oly Ilunga a été arrêté par la police, samedi 14 septembre 2019, à Kinshasa pour avoir détourné la somme totale d’environ 4,3 millions de dollars américains mise à sa disposition par le trésor public de la RDC pour lutter contre Ebola.
Créé le 2019-09-16 14:45:51
Comment peut-on encore justifier le train de vie de l’Etat à l'heure où le gouvernement congolais cherche partout des économies ou à renflouer ses caisses bien trouées depuis plusieurs années. Certes, cela ne résoudra pas la question de la dette de l’Etat, ni n’enrichira les congolais, mais il faut des symboles. Et réformer le faste de l'intendance publique serait un excellent signal. Tous les pays qui ont procédé à des réformes structurelles ont donné l'exemple en changeant ostensiblement le mode de vie des gouvernants et le train de vie de l’Etat.
Créé le 2019-09-15 12:44:52
Le secrétariat national de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads/opposition), Pascal Tsaty Mabiala a décidé, vendredi dernier à Brazzaville, de porter plainte contre la ministre de la Promotion de la femme, Inès Bertille Néfer Ingani pour diffamation, dans l’affaire d’un enregistrement audio posté sur les réseaux sociaux, incriminant le patron de l’opposition congolaise.
Créé le 2019-09-15 10:33:23
Le Congo reprend peu à peu le chemin de la croissance. Le secteur pétrolier se redresse progressivement. La production est passée de moins de 232 000 barils par jour (b/j) en 2016 à plus de 330 000 b/j en 2018, mieux que le pic de 316 000 b/j atteint en 2010.
Créé le 2019-09-13 14:23:39
Investisseurs et partenaires au développement de l’Afrique, venus prendre part au 5ème forum Investir en Afrique se sont rendus sur le site de la zone économique spéciale de Maloukou. La délégation conduite par Gilbert Mokoki, ministre en charge des zones économiques spéciales, a visité les différentes usines composant cette plateforme industrielle.
À travers cette visite, le Congo a voulu permettre aux investisseurs potentiels de découvrir cette plateforme industrielle, surtout que la difficulté en électricité que rencontre cette zone est en cours de résolution, selon le ministre Gilbert Mokoki.
À Maloukou, les visiteurs ont entre autres structures visitées, découvert le prototype de tracteur qui sortira dans peu de temps d’une usine de montage de tracteurs, la première du genre, en Afrique centrale, capable de produire une quinzaine de machines par jour.
L’implantation de l’usine de montage des tracteurs ne sera pas seulement bénéfique aux Congolais, mais aussi à tous les africains, parce qu’il tend à résoudre deux difficultés majeures que rencontrent l’Afrique dans sa marche vers le développement, notamment dans la croissance économique et l’emploi des jeunes.
Cette usine apparaît aussi comme un élément supplémentaire pour faire de la zone économique spéciale de Brazzaville, un véritable pôle de développement, surtout du développement et la mécanisation de l'agriculture, à travers de cette entité de montage des tracteurs.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brzzaville
Créé le 2019-09-13 12:52:00
Les responsables des sociétés Eco-Camaco ainsi que des membres du gouvernement congolais, ont touché du doigt le 12 septembre 2019, le prototype des tracteurs que produira cette société spécialisée dans le montage et la commercialisation des tracteurs. L’usine de montage est située dans la Zone économique spéciale de Maloukou.
Gilbert Ondongo, ministre de l’économie et du portefeuille public, ainsi que les deux responsables de la société Eco-Camaco (Claude Wilfried Etoka et Liu Péi) ont visité les installations de l’usine de montage de tracteurs. Un engin témoin servant de prototype a été présenté à la presse ainsi qu’à la forte délégation des participants au 5ème forum Investir en Afrique, conduite par le ministre des Zones économiques spéciales, Gilbert Mokoki.
Selon Mohamed Samba, « les premiers tracteurs pourraient être disponible au premier semestre de l’année 2020 parce qu’il s’agit de monter, donc on va relativement aller très vite ».
La fiche technique renseignant sur l’usine, indique que sa « capacité de production est évaluée à 3 000 tracteurs par an pour une seule équipe, soit 8 heures de travail par jour. La production pourra atteindre 6 000 tracteurs par an pour deux équipes, soit 16 heures de travail par jour, le but final étant celui de 9 000 tracteurs par an si l’on fait travailler trois équipes, soit 24 tracteurs par jour. »

En sa qualité de ministre de l’économie et du portefeuille public, Gilbert Ondongo s’est réjoui de l’aboutissement de ce qui, selon lui, n’était hier qu’un projet et est devenue une société. « Je dois me féliciter de la démarche qui est la nôtre », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Nous avons commencé à concevoir un projet, un accord a été signé en chine. Désormais, la société à une Assemblée générale et un conseil d’administration, les organes qui vont se retrouver pour délibérer et donner de vie réellement à la société », a précisé Gilbert Ondongo, en relevant l’intérêt pour le gouvernement de l’appuyer de toute ses forces pour que ce projet soit une réussite et qu’il ne soit pas soit l’unique, (…) de sorte que l’agriculture soit réellement et soutenue. « Nous devons le hisser vers le haut pour servir de plateforme pour le développement de notre pays », a encore déclaré le ministre du portefeuille public. Pour lui, « l’agriculture et les ressources naturelles doivent servir de base à l’industrialisation » comme cela est prévu dans le plan stratégique du gouvernement. Citant sans le nommer, un membre du conseil d’administration de la société, Gilbert Ondongo a rassuré « qu’en octobre, va se tenir le conseil d’administration et on lancerait alors le processus conduisant à la production des tracteurs, outil de développement dans notre pays », a-t-il conclu.
La société Eco-Camaco est née le 11 septembre 2019. Les statuts portant sa création ont été signés à cette date, au centre international de conférence de Kintelé, en marge en marge du 5è forum Invertir en Afrique. Société à capitaux mixte, Eco-Camaco appartient à l’État congolais qui y détient 30% de parts dans le capital d’Eco Oil, laquelle société détient elle aussi 30% alors que Camaco en détient 40%. Le ministre de l’économie et du portefeuille public, Gilbert Ondongo a signé pour le compte du gouvernement congolais, Claude Wilfried Etoka pour le compte d’Eco Oil et Liu Péi pour celui de Camaco.
Eco-Camaco est ainsi créée une année après la signature de l’accord signé, le 8 septembre 2018 à Shanghai, en Chine et qui portait sur le projet de création de la société.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2019-09-13 10:49:30
Ancien Premier président de la Cour Suprême, Placide Lenga s’est éteint le 5 septembre 2019, en Afrique du Sud. Après plus de vingt ans à la plus haute juridiction nationale en qualité de premier président, Placide Lenga a passé le témoin le 20 mars à son successeur, Henri Bouka, qui l’a suppléé pendant autant d’années. Lors de la célébration de la proclamation de la République, le 28 novembre 2010, l’éloge qu’il lut avec une voix emprunte d’émotion, pour une invite au sursaut républicain, dans une Nation réconciliée avec elle-même, sonnait comme un testament. Voici le texte intégral.
‘’PLACIDE LENGA PREMIER PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME DE LA RÉPUBLIQUE DU CONGO
Discours sur l'éloge de la République prononcé à l'occasion de la journée commémorant la proclamation de la République, à Brazzaville, le 28 novembre 2010
Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l'État, Madame l'Épouse du chef de l'État, Monsieur le Président du Sénat, Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement, Messieurs les Présidents des Institutions constitutionnelles, Excellences, Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions diplomatiques,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Chers collègues de la Cour Suprême, membres du Conseil d'État.
Lorsque, il y a quelque temps déjà, son Excellence Monsieur le Président de la République m'a confié la mission de faire ce jour, sous sa très haute autorité, l'éloge de la République, je me suis senti comme profondément honoré que ce choix ait été porté sur ma modeste personne.
Même si le développement du sujet (ô combien sensible), peut contenir des aspects suicidaires, je réalise, comme je comprends, que c'est le devoir d’un grand commis de l'État, que de pouvoir mourir de quelque chose.
Alors, je fais, en ce lieu chargé d'histoire, tout en vous exprimant très respectueusement, Monsieur le Président, l'expression renouvelée de ma gratitude infinie...
La République, est, littéralement, la chose publique, la RES PUBLICA des latins, et on sait, d'expérience, combien elle a été adoptée par des régimes politiques divers, et combien elle n'induit pas nécessairement la démocratie, pas plus que la démocratie ne suppose la République...
Alors, il faut donc savoir l'interpeller, pour déceler ses mérites, lesquels, dans notre contexte en développement, ne peuvent être perçus que par leur cheminement historique.
C'est pourquoi, sans autre transition, j'interpelle la République, en lui disant :
Madame la République, je vous salue. Je suis un de vos serviteurs fidèles. Sur le plan du concept, vous étiez née avant que je fusse né...
Mais je me demande d'où vous venez, ce que vous faites sur la terre, où vous allez, si vous avez une fin probable, et laquelle ?
Ce concept est important à étudier, pour connaître ce qu'il est devenu, chez nous, au Congo, avec les mutations de l'esprit de l'Homme...
Autant de questions multiples, souvent complexes, que je me pose à votre sujet, Madame...
Vous m'avez appris que vous étiez née, depuis des temps immémoriaux, dans l'esprit de gens généreux à la recherche d'un bon modèle de gouvernement, le meilleur choix possible parmi les systèmes d'administration de la cité...
Vous m'avez parlé de Platon et de Cicéron, le premier dans le monde grec, et le second dans l'empire romain. Ce sont de grands maîtres à suivre dans ce domaine, comme vous me l'avez conseillé...
Selon vous, la République de Platon repose sur la recherche d'une plus grande justice dans la cité; Ce grand Maître affirme qu'il faut dire la vérité et donner à chacun son dû, son dû, c'est-à dire donner le bien aux amis, et le mal aux ennemis, même si cela doit rendre les ennemis plus méchants, et même si le mal dont souffrent les hommes doit s'accroitre de ce fait, la pire des choses étant de subir une grave tyrannie.
Ainsi, Platon enseigne que l'État doit être analysé comme cet « homme en plus grand »; il dit que la communauté primitive est simple, saine et heureuse, parce qu'elle est née de la nécessité de pourvoir aux besoins fondamentaux, la force des soldats dans l'État devant être surtout civique et devant consister à savoir ce qu'il faut oser, la sagesse étant dans la modération et l'esprit d'ordre des gouvernants et des gouvernés, tandis que la justice doit être dans l'harmonie de l'ensemble, chacun étant à sa place pour accomplir normalement sa fonction...
Quant à Cicéron, vous m'avez dit, Madame, que son modèle a été construit sur celui de Platon, mais qu'il évite tout ce qui lui paraît utopique. Ce visionnaire romain distingue trois formes de gouvernement : la monarchie, l'aristocratie et la démocratie, qui ne doivent pas être isolées mais groupées, pour qu'elles portent l'organisation politique à une perfection achevée. Pour atteindre ce but, il faut que le législateur ne soit pas seul à bâtir une constitution, celle - ci devant être modelée par le peuple après des siècles d'expérience.
Vous m'avez révélé, Madame la République, que par le fameux « songe de Scipion », Cicéron expose la théorie de l'immortalité de l'âme, celle des bienfaiteurs de la patrie qui sera spécialement récompensée dans l'au-delà...
Cette immortalité de l'âme est une notion capitale parce qu'elle est l'émanation de l'histoire des hommes qui auront brillé, toute leur vie durant, dans la pratique du bien, au profit de leur peuple...
Madame la République, vous avez ajouté que nous avons reçu, par la colonisation subie, cette notion de « Bienfaiteurs de la Patrie », qui nous permet de retenir des gouvernants de bonne extraction aujourd'hui...
À ce moment-là, je peux dire que c'est beau, que c'est bon, que c'est généreux, la République...
Voilà, Madame la République, en ce qui concerne les sources possibles du concept « République »...
Mais, dans notre contexte en développement, J'essaye de comprendre comment ces idées généreuses ont pu prendre corps; après tout, en ce qui nous concerne, la République n'a pris naissance que le 28 novembre 1958. D'aucuns ont même dit, sans sourciller, que nous sommes venus en République par succession d'État, parce que, colonisés par la France, celle-ci, en nous quittant, nous aurait forcément laissé sa forme de gouvernement, que nous aurions reçue de la sorte en héritage...
On peut dire effectivement qu'il y a, aussi, de cela, sans doute, mais pas seulement...
Si la chose pouvait être expliquée irréversiblement de la sorte, les anciennes colonies britanniques d'Afrique seraient toutes devenues des monarchies à leur indépendance, les îles britanniques étant une monarchie.
Non, Madame la République. L'explication est ailleurs. Il nous faut revenir au siècle des lumières, le XVIIIème, où des esprits visionnaires comme Diderot, Voltaire, Rousseau... ont propagé des idées politiques nouvelles, proposant de nouvelles formes de gouvernement. Avec eux, Montesquieu rendait compte à l'opinion publique de l'utilité du principe de la Séparation des Pouvoirs au sein de l'État, pour que, au moyen de contrepoids, le Pouvoir arrête le Pouvoir, pour empêcher l'arbitraire du gouvernant...
C'est beau, c'est bon, c'est généreux, la liberté !
Quand, au XIXème siècle, Savorgnan de Brazza est venu nous coloniser au nom de la France, celle-ci vit sa IIIème République, mais, déjà, nous en savions des choses, notamment sur notre droit à l'émancipation. Voilà tout...
C'est pourquoi, nous avons de bonnes raisons d'exprimer toute notre satisfaction...
Seulement, tout le monde veut savoir pourquoi la République, chez nous, est née et a grandi dans la douleur, à partir du 28 novembre 1958 ?
Une seule explication est plausible à cet égard :
En 1958, le Territoire du Moyen - Congo, qui va se muer en République autonome, est une colonie et une entité décentralisée de l'Afrique Équatoriale Française ;
il comporte un territoire délimité par rapport aux futurs Etats voisins, par des traités ou des actes administratifs ;
il comporte un Pouvoir organisé, qui est constitué par une Assemblée territoriale et un Conseil de gouvernement présidé par le Gouverneur Chef de Territoire ;
il comporte enfin une population, qui, malgré sa division interne en diverses solidarités traditionnelles partisanes, éprouve le sentiment d'appartenir à un ordre social, politique et juridique sinon particulier, du moins distinct de celui des colonies voisines...
Au départ, la réalité politique congolaise est que la population de l'État en formation est divisée contre elle-même. Diverses solidarités nationales traditionnelles et des solidarités partisanes modernes la divisent, les solidarités traditionnelles constituant, de leur côté, la matière réelle des solidarités partisanes. C'est une constante de la société congolaise, depuis que le nationalisme matsouaniste s'était trouvé, de force, réduit, pour survivre, à une seule région, le Pool-Djoué ; il n' y a plus désormais de solidarité partisane permanente possible que si elle s'appuie sur les solidarités traditionnelles. Avec le choix de la conception normale de la Nation, on se trouve théoriquement dans un véritable cercle vicieux : les partis politiques modernes doivent surmonter les solidarités traditionnelles pour que la population de l'État parvienne à la solidarité nationale ; mais ils doivent s'appuyer sur ces solidarités traditionnelles pour assurer leur propre existence...
Nous parlons de la conception normale de la Nation : c'est pour nous rappeler celle qui a été brillamment formulée par Ernest RENAN, en 1882, quand il écrivait, je cite :
« Une Nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire n'en font qu'une constituent cette âme. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent, avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà la condition essentielle pour être un peuple ».
Magnifique formule, Messieurs !
Magnifique formule, en effet, C'est beau, c'est bon, c'est généreux, la République et la Nation !
Les nécessités de l'évolution politique interne vont imposer le parti unique comme moyen de sortir de ce cercle vicieux. Ce n'est pas un choix à priori, mais un choix imposé par les méfaits historiques des solidarités traditionnelles coulées dans le moule des solidarités partisanes.
Tout commence avec les élections de mars 1957, à l'Assemblée Territoriale, en application de la loi -cadre Gaston DEFFERRE de juin 1956. Deux pôles d'attraction mobilisent l'opinion publique congolaise :
- L’Union Démocratique de Défense des Intérêts Africains (UDDIA), créé en mai 1956 par l'Abbé Fulbert YOULOU, et - le Mouvement Socialiste Africain (MSA), dont Jacques OPANGAULT est le chef. En gros, les solidarités traditionnelles du nord vont au MSA et celles du sud à l'UDDIA. Un parti politique du sud, le Groupement pour le Progrès Economique et Social (GPES), dirigé par KIKOUNGA NGOT et implanté dans une partie de la vallée du Mari perturbe cet ordonnancement général en apportant la solidarité traditionnelle, qui le porte, au MSA.
À la suite des élections territoriales, 23 sièges de conseillers territoriaux vont au MSA et 22 à son concurrent. En conséquence, le chef du MSA prend la vice-présidence du Conseil de gouvernement mis en place en application de la loi - cadre et dont le gouverneur Chef du territoire est le Président.
Mais en 1958, la majorité MSA devient minorité à la suite de la défection d'un conseiller GPES qui adhère à l’UJDDIA. Rien n'est changé à la direction du gouvernement. Le changement survient à la première occasion : l'installation des institutions de la communauté créée par la constitution de la République française et de la communauté de 1958, à la suite du retour aux affaires du Général Charles de Gaulle.
Le 28 novembre 1958, après la création de la République, la majorité UDDIA forme le gouvernement provisoire de la République. Cette majorité en confie la direction à son chef, tandis que la minorité MSA s'était retirée de la salle des délibérations de l'Assemblée territoriale, à Pointe-Noire, la majorité ayant refusé de tenir compte de ses exigences présentées préalablement à la formation du gouvernement provisoire.
Il en résulte un complexe de frustration, qui exaspère les solidarités tribales sous-jacentes aux solidarités partisanes et les lancent dans des réactions violentes.
Le jour même de la proclamation de la République, les clientèles électorales des partis se heurtent. Il y a des morts et des blessés. Des habitations sont incendiées. Les violences se poursuivent à Dolisie, au début de 1959, pour culminer, peu après, à Brazzaville.
L'ampleur des dégâts épouvante les chefs des partis et leurs clientèles politiques. On réagit en élaborant la mystique de l'unité nationale pour assurer la paix. On adopte donc la conception normale de la Nation en vue de transformer les solidarités traditionnelles en solidarité nationale. 11 faut apaiser les esprits et agir en commun pour déboucher sur la Nation et la paix :
C'était beau, c'était bon, c'était généreux, la République !
L'apaisement des esprits et l'action en commun des partis se traduisent par l'amnistie des violences politiques, en juin 1959 ;
la négociation de l'indépendance se fait par une délégation commune du MSA et de l’UDDIA, et dirigée par le chef du gouvernement, en 1960 ;
l'entrée du chef du MSA dans le gouvernement dirigé par l'Abbé Fulbert YOULOU, au cours de la même année, et enfin l'élection, en 1961, au suffrage universel, en qualité de Président de la République, du candidat unique du MSA et de l’UDDIA, coalisés, et qui font une campagne électorale commune :
C'était beau, c'était bon, c'était généreux, la République !
L’apaisement des esprits est effectivement réalisé, en même temps que l'action politique commune des partis. La coalition des solidarités partisanes entraîne, en fait, la collaboration des solidarités traditionnelles dans la participation à l'exercice du pouvoir politique :
C'était beau, c'était bon, c'était généreux, la République !
Mais cette unité dans l'action est jugée insuffisante et aléatoire. Elle peut rencontrer bien des traverses, notamment du fait des ambitions personnelles. On est convaincu qu'elle doit être confortée par une unité organique, pour éviter un retour éventuel aux violences politiques du passé. On estime que la fusion des partis coalisés entraînera la fusion des solidarités traditionnelles qui les soutiennent, et qui les transformera en solidarité nationale.
C'est ainsi qu'en 1963 le parti unique s'impose au Congo comme technique de la création de la Nation et, par conséquent, de l'État national.
Ce parti présente une double caractéristique : il est unique et de type africain.
En tant que parti unique, il est seul autorisé à mener officiellement une action politique organisée. Par conséquent, deux effets sont obtenus : les solidarités traditionnelles qui pourraient nuire à l'établissement de la solidarité nationale n'ont plus de moule officiel des partis politiques pour nuire à la cohésion nationale et les solidarités traditionnelles sont contraintes de collaborer au sein de la seule institution qui a le droit de mener officiellement une action politique organisée.
En tant que parti unique de type africain, il est ouvert à la généralité des citoyens, sans aucune discrimination, et leur offre ainsi un cadre où ils peuvent faire naître et entretenir le vouloir vivre ensemble, qui fait la Nation :
C'était beau, c'était bon, citait généreux, la République !
Or, un tel parti est celui qui a été décrit brillamment par Ahmed MAHIOU, le parti unique de type africain. Il a le monopole de l'action politique. Il a pour but de rassembler l'universalité des citoyens en ne tenant compte que de leur qualité de citoyens; II a pour but d'offrir un cadre ou la Nation se crée en brassant les solidarités traditionnelles au profit de la solidarité nationale et où s'entretiennent la volonté des citoyens de vivre ensemble et de développer économiquement leur État dans les frontières héritées de la colonisation.
Que l’on se rappelle les violences, puis la collaboration qui avait précédé la création de ce parti unique et l'on se croirait dans l'atmosphère du contrat social de Jean Jacques ROUSSEAU. Tout est traduit par ce parti unique :
- d'abord, la nécessité de la conservation de tous à la suite des malheurs publics ;
- ensuite, une forme d'association de chacun avec tous et de tous avec chacun ;
- en troisième lieu, la suppression des brigues des ambitieux ;
- en quatrième lieu, l'anéantissement des associations partielles que constituent les solidarités traditionnelles et les solidarités partisanes antérieures au parti unique ;
- enfin, l'établissement de la libre détermination individuelle des citoyens dans leur participation aux décisions de la Nation :
C'était beau, c'était bon, c'était généreux, la République !
Même si la loi-cadre du 13 avril 1963 sur le parti unique est restée au stade de projet, l'idée sera reprise au renversement de la première République, avec l'installation de la deuxième République qui va créer un parti unique de nature hybride ou mixte, avec le Mouvement National de la Révolution, le MNR.
Après août 1963, la situation politique n'est plus la même, le mouvement révolutionnaire se radicalise dès le 31 juillet 1968, et, le 31 décembre 1969, l'idéologie politique est le socialisme scientifique, c'est-à-dire le communisme qui va installer la dictature du prolétariat.
Qu'on se rappelle la définition de la République, et l'on se rend compte que ce terme a été adopté par des régimes politiques divers, de sorte que la République n'induit pas nécessairement la démocratie, pas plus que la démocratie ne suppose la République.
Mais la République, chez nous, a adopté le socialisme scientifique comme idéologie de pointe avec une construction de l'économie fondée sur la dictature du prolétariat. Les constitutions ont succédé aux constitutions avec de nombreux actes fondamentaux, tous établis dans des dispositions d'esprit de bonne foi en cherchant à saisir, autant que possible, la meilleure organisation possible de l'État, les soubresauts violents et condamnés étant ponctués de lois d'amnistie, à l'infini...
Ces violences portent des dates, comme mars 1970, comme février 1972, comme mars 1977, etc., etc.
Tout cela au nom de la République; c'était la République, même s'il a été décrié, par ailleurs, dans un long courrier de la colère, que la Révolution dévorait ses propres enfants ! C'était la République.
Dans le tumulte continu du foisonnement des idées, dans tous les élans fougueux des partisans, dans les complaintes dictées par les convictions les plus affirmées, une seule chose n'a jamais été remise en cause : cette chose c'est la République, toujours à l'origine, bonne ou mauvaise de leurs agissements. Aucun d'eux n'a jamais répudié la forme républicaine du gouvernement :
C'est beau, c'est bon, c'est généreux, la République!
En 1984, la République a sécrété une innovation majeure, sur le long cheminement de la construction de l'état de droit dans notre pays. Une ordonnance portant le n° 018/84 du 23 août 1984 a étendu la compétence matérielle des juridictions de droit commun, notamment aux actes de sabotage économique au préjudice de l'État, C'était une grande révolution en droit pénal spécial que la notion de sabotage économique. Mais écoutez plutôt :
Était définie comme actes de sabotage, toute action ou inaction ayant pour effet, en connaissance de cause» de perturber la production industrielle ou agricole, les moyens de communication, le commerce, et, d'une manière générale, une branche quelconque de l'économie nationale. Belle formule, excellences, mesdames et messieurs, belle formule en effet, surtout que l'ordonnance en question donne comme exemples de sabotage :
1°. Tout dommage intentionnel, à des biens mobiliers ou immobiliers appartenant à l'État ou à ses démembrements ;
2°. Tout détournement au préjudice de l'État ou ses démembrements des moyens de production de leur usage réglementaire ;
3°. Toute hausse illicite des prix, stockage spéculatif de marchandises, rupture volontaire de stocks de produits de première nécessité ;
4°. Toute aliénation, à. quelque titre que ce soit, de biens mobiliers ou immobiliers appartenant à l'État ou à ses démembrements ;
5°. Tout payement effectué par un comptable de droit ou de fait, avec des deniers de l'État ou de ses démembrements, contrairement aux dispositions légales réglementaires ou conventionnelles ;
6°. Tout recrutement de personnel dans l'entreprise d'État, dans l'administration publique ou dans les démembrements de l'État, pour créer des effectifs pléthoriques ;
7°. Toute augmentation anarchique des salaires, tout débours financier excessif dès lors qu'il est établi que l'entreprise déficitaire ne peut résorber ces dépenses ou que ces faits risquent de causer un préjudice financier important pour la collectivité ;
8°. Toute négligence grave de la part des agents de l'État ou de ses démembrements, si cette négligence a occasionné un dommage économique important… Les tentatives de ces infractions sont punies comme les infractions elles-mêmes.
C'était un des aspects de la législation de la République révolutionnaire marxiste :
C'était beau, c'était bon, c'était généreux, la République !
II est regrettable que ce pan entier de notre législation ait été abrogé par la conférence nationale souveraine, laquelle, en s'autoproclamant souveraine, a procédé à un large rééquilibrage politique, en même temps qu'elle s'est arrogée l’entièreté des pouvoirs législatif et exécutif...
On voit là, Excellences, les limites de toute législation de circonstance, en tout régime... Puis la République a cheminé inexorablement vers les années 90. Le temps n'a point suspendu son vol, comme le réclamait Lamartine, dans un grand élan de romantisme.
Alors, ces années-là ont marqué la période dite de la renaissance démocratique, avec une constitution parlementaire, la constitution du 15 mars 1992, par laquelle le chef du gouvernement n'était pas le Président de la République...
Je me permets de dire que dans un système bantou, sous-développé en plus, c'est une grosse catastrophe que le chef ne soit pas le chef. Dans notre cas, même l'élite n'a plus compris le sens de la majorité parlementaire à l'Assemblée Nationale. Le Conseil d'État consulté, a dit que cette majorité s'exprimait à l'Assemblée Nationale pour soutenir l'action du gouvernement, et qu'elle était la moitié des députés plus un. C'est à ce moment-là que la République s'est brouillée au sein d'elle même, parce qu'elle n'a pas eu la même lecture des pièces et documents publics.
La plus haute juridiction nationale a été interpellée sur le sens de ses avis. En plus des violences verbales par médias interposés, il y a eu des morts et des blessés, des maisons incendiées, des exactions de toutes natures, la destruction du tissu social patiemment confectionné depuis l'aube des temps, le spectacle odieux de femmes violées, d'Hommes et d'enfants torturés ou mutilés, de tous autres biens détruits ou saccagés, etc., etc.
La Cour Suprême, au nom de l'indépendance de la justice, dans une République elle-même libre, usant des contrepoids nécessaires en démocratie, prenait une délibération le 09 septembre 1993, dans l’extrait significatif est le suivant :
« Sur les rapports de la Cour Suprême et de la justice nationale dans son ensemble avec les autres institutions établies par la constitution :
Attendu que les membres de la Cour Suprême observent que depuis un certain temps, l'action des juges, particulièrement celle des membres de la Cour Suprême, à l'occasion des procédures consultatives, donne lieu à des débordements, par le verbe et par l'écrit, qu'ils tiennent pour excessifs et même chargés de périls pour l'institution judiciaire ;
Qu'ils ont relevé, pour les désapprouver et les rejeter totalement, les allusions persistantes à l'affirmation de leur partialité prétendue ;
Que les avis légalement émis sont scientifiquement justifiés, en ce qu'ils puisent leur force dans les fondements du droit positif congolais ;
Qu'ils ne suggèrent, dans leur énoncé, aucune incitation prédisposant à la violence ;
Qu'aucune de leurs interprétations, même abusives, par tous partisans ou fanatiques des divers camps, ne peut justifier ni la destruction du tissu social patiemment confectionné depuis 1'aube des temps, ni les exactions de toutes natures telles qu'elles ont été constatées, ni le spectacle de femmes violées, d'hommes et d'enfants torturés ou mutilés, de maisons incendiées et de tous autres biens détruits, ni la commission de tous autres délits et crimes capitaux, etc., etc.
En conséquence,
Chacun a le devoir de ne rien dire contre un juge qui a fait normalement son travail ; qu'il y va de l'intérêt de notre justice, et donc de notre société libre et démocratique, etc., etc.
Relève avec force que le juge, qui a dit le droit dans les circonstances de l'espèce, ne saurait voir sa responsabilité engagée dans les actes attentatoires aux libertés publiques constatés à l'occasion des récents événements.
Qu'aucune décision de justice, qu'aucun jugement ni arrêt, ni délibération, ni avis, ne saurait être pris pour prétexte par quiconque pour troubler l'ordre public...
Ainsi délibéré, etc., etc. »
Voilà...
Ce que tout le monde craignait malheureusement est arrivé : Ce sont les guerres successives, aussi fratricides que dévastatrices, dont les stigmates demeurent encore en nous...
Aujourd'hui, la République est debout, affirmant et exerçant son autorité partout, digne et solennelle, une et indivisible :
c'est beau, c'est bon, c'est généreux, la République !
Aujourd'hui, la fidélité d'un soldat se mêle à celle de son peuple, pour drainer ensemble, les tâches multiples de notre développement : C'est beau, c'est bon, c'est généreux, la République ! Aujourd'hui, nous demeurons fidèles à l'esprit de paix et d'harmonie qui marque une page du Congo, une page, qui semble arrachée aux temps héroïques, où la fidélité de nos soldats se confondait à celle des vivants et des morts, pour puiser leur force dans notre antique patriotisme.
Les morts ne sont pas morts, chez nous. Nos chants et nos danses ont célébré souvent, à l'occasion de ces décès, le triomphe et la vigueur de la vie. Au-delà de l'épreuve de la mort, la vie a toujours continué, splendide et inaltérable, épanouissante et orgueilleuse.
Nos cérémonies mortuaires ont signifié un solennel hommage aux disparus d'une part, et, de l'autre, ils ont préfiguré, par la mimique, les séquences d'expressions diverses, à travers la tristesse, le chagrin, et enfin la joie communicative, toutes choses qu'on prévoit pour eux dans l'autre vie.
Petit à petit, notre pensée s'est tournée de la nostalgie du passé vécu avec les défunts, vers l'avenir à partager avec eux dans la vie quotidienne. Du souvenir de nos morts à l'espérance de la vie future à vivre ensemble, en union constructive, le cheminement aura été douloureux, chargé de reliefs, mais combien consolant...
Ce sont là des valeurs génétiques propres à notre République :
C'est beau, c'est bon, c'est généreux, la République !
Aujourd'hui, tous ensemble, dans la communion des héros et des martyrs de notre pays, nous tous, nous prions, à genoux, pour qu'un autre malheur ne vienne pas s'ajouter aux nombreux malheurs précédents...
Puissions-nous, tous ensemble, au sein de notre République, retenir ce legs du passé, ce legs frémissant du passé, ce passé plein d'honneur et de gloire, ce passé des divers pays du Congo...
Plus tard, quand nous ne serons plus, plus tard, quand nous serons ensevelis dans la poussière des générations, n'oublions jamais, chers parents, tous membres de la République une et indivisible, que la postérité se lèvera, et elle se lèvera, comme toujours, pour juger, d'abord les Chefs ; ceux qui auront pris ou n'auront pas pris la décision, au temps des grands drames de la Nation ; ceux qui auront évité de remplir leurs obligations légales ; ceux qui n'auront pas exercé leurs pouvoirs régaliens ; ceux qui auront refusé de porter le drapeau...
Aujourd'hui, sous votre impulsion, Monsieur le Président de la République, nous sommes tous en marche serrée, pour qu'au bout de la nuit, s'éveille et se renouvelle en nous, cette énergie créatrice, qui nous aura permis de vaincre, de faire naître, de vivre, de survivre et d'espérer...
Je vous remercie...
Brazzaville, le 28 novembre 2010
Placide LENGA’’
Retranscription de Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2019-09-12 20:55:59
Le premier ministre congolais, Clément Mouamba est attendu ce vendredi 13 septembre 2019, à Dolisie pour l’installation du nouveau préfet du département du Niari (sud), le colonel de police Baron Fréderic Bouzock.
Créé le 2019-09-12 15:14:03
Le général Norbert Dabira vient d’être admis ce jeudi 12 septembre 2019 à l’hôpital militaire de Brazzaville pour une crise d’asthme.
Créé le 2019-09-12 14:55:22
Il aura séjourné en prison pendant un peu plus de deux ans, l’ancien international congolais de football, François Mpélé a recouvré la liberté mercredi 11 septembre en matinée.
François Mpélé est désormais libre, a-t-on appris mercredi en matinée de son entourage. L’homme a quitté la maison d’arrêt de Pointe-Noire où il purgeait une peine d’emprisonnement, après une condamnation pour trafic de fausse monnaie.
Ses proches qui se réjouissent de cette libération pour laquelle ils désespéraient déjà, remercient tous ceux qui se sont mobilisés, de quelque manière que ce soit, afin que ce héros de Yaoundé 72 retrouve la liberté.
Vainqueur justement de la 8ème coupe d’Afrique des nations en 1972 au Cameroun, et auteur en finale face au Mali, du 3ème but congolais après les deux premiers marqués par Michel Mbono ‘’sorcier’’, François Mpélé reste à ce jour, le joueur congolais au palmarès international le plus accompli.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2019-09-11 19:25:29
Suite au décès de l’ancien président du Zimbabwe et père de l’indépendance de ce pays ami et frère, Robert Mugabe, le Président congolais Denis Sassou N’Guesso a salué la mémoire d’un combattant émérite de l’indépendance du Zimbabwe et de la libération des peuples opprimés d’Afrique australe, ce, dans une correspondance datée du 10 septembre 2019, adressée à son homologue zimbabwéen, le président Emmerson Mnangagwa.
En voici le fac-similé.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2019-09-11 14:15:54
Paneliste honoraire, le président Macky Sall à pris la parole mercredi, salle des conférences de Kintélé, devant les panelistes et en présence des présidents Denis Sassou N’Guesso et Félix Tsisekedi.

Évoquant les projets phares du continent, le président Macky Sall a fait un plaidoyer pour le pont route-rail entre Brazzaville et Kinshasa pour que ce projet qui fait la fierté de l’Afrique puisse voir le jour. C’est ce qui s’est fait entre le Sénégal et la Gambie. « Ces ponts rapprochent les peuples et développent l’économie dans les différents pays », a-t-il souligné.
Macky Sall a aussi évoqué la connexion du chemin de fer Kinshasa-Ilebo avec pour objectif de créer une liaison ferroviaire entre l’Afrique centrale et l’Afrique Australe, ou encore, les avancées significatives, dans le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Rufisque. Comment parler d’électrification en Afrique sans faire le plaidoyer de Inga 3 qui devra être le projet phare de l’Afrique en matière d’électricité, a-t-il lancé.

Aussi le président Macky Sall a-t-il insisté sur le fait que « les partenaires doivent nous accompagner dans nos choix. Fini le temps ou les partenaires financiers de l’Afrique venaient avec une vision. Ce fut le cas par le passé. Aujourd’hui, l’Afrique sait ce qu’elle veut. L’Afrique sait où elle veut aller. Que tous les partenaires nous soutiennent dans ce que nous voulons faire ».
De ce point de vue, le président sénégalais a dit son satisfécit pour le projet fibre optique développé en Afrique de l’Est. Ce qui a arrêté les appels en ‘’roaming’’ entre les différents pays de l’Afrique de l’Est, tout étant en réseau local. Une expérience qui devrait inspirer les autres régions du continent.
Fort du partenariat stratégique que le Sénégal entretient avec la Chine, dans le cadre du plan Sénégal émergent, le président Macky Sall a relevé « que le temps de l’Afrique est arrivé. Depuis plus de deux décennies, nombre de pays du continent conduisent une dynamique de croissance, une dynamique de réforme et de changement de paradigme dans la gouvernance publique pour accélérer le rythme de leur marche vers l’émergence. Le Sénégal s’est inscrit dans ce mouvement, avec le plan Sénégal émergent. Un plan qui s’articule autour de trois axes stratégiques. D’abord, la transformation des infrastructures de base, car l’Afrique ne peut pas se développer, si elle ne développe pas ses infrastructures de base.(...) Ensuite, le capital humain en donnant la priorité à l’éducation et la formation des jeunes ainsi que la santé et en particulier dans les zones rurales et enfin, en confortant la gouvernance, la paix et la stabilité comme fondements du développement.
Parlant de stabilité, le président Macky Sall a relevé que l’Afrique est aujourd’hui déstabilisée par ses crises et les relents du terrorisme international. « Si rien n’est fait, tous nos efforts de développement vont migrer vers des efforts de sécurité et de défense au détriment du développement. C’est une problématique essentielle qui doit accompagner nos efforts.»
Au-delà des investissements, a dit le président sénégalais, il faut aussi porter un plaidoyer pour un nouveau regard sur l’Afrique à partir de l’extérieur. «L’Afrique reste encore pénalisée par les idées reçues, les jugements de valeurs infondées et une perception empirique des risques. Autant de facteurs qui retardent, voire découragent l’investissement sur le continent. Nous ne devons pas accepter qu’on continue de coller à l’Afrique une image qui ne correspond pas à la réalité. En Afrique, le risque n’est pas plus élevé qu’ailleurs, mais plutôt le retour sur investissement. Et faut investir en Afrique et maintenant, en profitant de la zone de libre échange continentale.»
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2019-09-11 13:26:14
Les travaux du 5ème ‘’forum investir en Afrique’’ se sont ouverts mardi à Brazzaville, sous les auspices du président Denis Sassou N’Guesso et en présence des chefs d’État de l’Angola, de la Centrafrique, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda.
« Le futur africain, notre futur commun, ne saurait se bâtir sur l’autarcie ou l’égoïsme des ilôts de prospérité. L’Afrique et la Chine offrent le panorama d’un espace de coopération optimiste avec des perspectives que nous pouvons donc rapidement concrétiser. Cet avenir c’est déjà aujourd’hui ». Tel est l’axe fort du discours de circonstance du président congolais, à l’ouverture des travaux du ‘’forum investir en Afrique’’.
Aussi, le président Denis Sassou N'Guesso a t-il insisté sur la nécessité de promouvoir un modèle de partenariat public-privé en lien avec l’amélioration du climat des affaires. Le continent peut tirer avantage des entreprises chinoises et ériger des plates-formes d’alliance avec d’autres partenaires.
Le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a de ce fait, invité les pays membres à promouvoir le partenariat public-privé en vue du développement des activités du secteur privé. « Il est important d’entrevoir les partenariats public-privé au niveau africain et international pour développer le potentiel du secteur privé en tant qu’acteur clé du développement », a-t-il souligné.
Hormis le partenariat public-privé souhaité, les autres chefs d'État africains dont Félix Tshisekedi de la RDC, Faustin Archange Touadera de la Centrafrique, Joao Lourenço de l’Angola et Paul Kagame du Rwanda ont eux-aussi insisté sur la formation des jeunes, le développement du numérique, de l’énergie et des infrastructures.

Au cours des travaux qui se déroulent en panels, sous la direction d’une modératrice, les intervenants partagent leurs expériences puis discutent surtout sur les opportunités permettant de stimuler les investissements en faveur du continent.
Le Rwanda et le Sénégal avec notamment le plan ‘’Sénégal émergent’’ apparaissent comme des modèles qui suscitent un réel intérêt, alors que les investisseurs mettent l’accent sur l’amélioration du climat des affaires.
Signalons qu’en marge de la cérémonie d’ouverture du forum, plusieurs protocoles d’accord sur des projets structurants ont été signés avec les investisseurs chinois, notamment dans les domaines de l’énergie, du développement des petites et moyennes entreprises, de l’intégration économique régionale, de l’infrastructure et de l’environnement.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2019-09-11 09:09:47
Des africains sont terrorisés voire martyrisés depuis un long moment en Afrique du Sud, au mépris des droits de l’homme de la sacralité de la vie. Alors que le président rwandais Paul Kagamé a plaidé pour une ‘’mise au banc’’ de l’Afrique du Sud à l’Union africaine, Brice Dimitri Bayendissa, député de Tié tié 2 et président de la fondation éponyme donne de la voix, à travers un message dans lequel il en appelle à une mobilisation de la communauté internationale, contre ces actes inhumains, opposés aux principes des Nations Unies.
En Afrique du Sud, les attaques xénophobes s’enchaînent, sans que des mesures de répression de telles pratiques ne soient prises ou annoncées contre cette barbarie sud-africaine par l’ensemble de la communauté internationale. Ces agressions qui visent les étrangers accusés de trafic de drogue et jugés responsables de la criminalité dans certains quartiers, mettent en péril l’équilibre humain en Afrique du Sud.

Or les habitants, les principales victimes, rapportent que la police n’a rien fait pour les protéger ces bâtiments qui ont été incendiés par des centaines d’hommes qui accusent les étrangers d’être responsables de l’insécurité à cause de la drogue et de la prostitution.
Face à cette situation, et se tournant du côté de la communauté internationale, Brice Dimitri Bayendissa, député congolais et président de la fondation qui porte son nom rappelle aux sud-africains et à l’humanité que la préservation de la vie humaine est la valeur ultime, un pilier de l’éthique et le fondement de toute moralité. Cela a été vrai dans la plupart des cultures et des sociétés tout au long de l’histoire.
Le parlementaire congolais ajoute que les philosophies libérales affirment que la vie humaine a été traitée comme une valeur privilégiée à travers les âges. Les régimes autoritaires ne contestent pas l’importance primordiale de cette valeur. La vie est sacrée, précieuse, chère et conservée.
Quelle est cette espèce de barbarie qui anime les sud-africains de considérer les autres comme du bétail ?
Diplomatie, culture, économie, … Comme les précédentes, les violences xénophobes en cours actuellement en Afrique du Sud affectent déjà de nombreux domaines de la vie de ce pays et impactent négativement sur l’avenir de ses relations avec d’autres pays du continent et du reste du monde. De-même qu’elles pourraient causer des blessures difficiles à panser.
Tout en condamnant ces violences sur toutes leurs formes, Brice Dimitri Bayendissa expose certaines paroles qui récapitulent l’importance de l’existence. «Tu ne tueras pas » est un commandement plus qu'inviolable. Il est sacré. Il participe de la sacralité de la vie qui est un don de Dieu. Et nul autre que le Seigneur Dieu, Maître des univers, ne peut s'arroger le droit de « l'ôter » à quiconque.
De ce point de vue, la dignité et la vie d'un seul homme sont consubstantielles à la dignité et à la vie de l'humanité tout entière. Nous lisons bien dans le Coran ce verset qui est on ne peut plus clair et explicite à ce sujet : « Quiconque fait périr une vie humaine non convaincue de meurtre ni de corruption sur la terre, c'est comme s'il a tué l'humanité tout entière. Et, quiconque sauve une vie humaine, il a sauvé l'humanité tout entière... » (Sourate 5, la table servie, verset 32.)
Aussi le député de Tié Tié 2, dans la ville de Pointe Noire martèle et demande-t-il aux Sud-africains de pas tuer l’homme que le Très Haut a rendu sacré. Et à toute la communauté internationale, non seulement de condamner cette barbarie d’un autre âge mais aussi et surtout de former une union sacrée contre les barbares Sud-africains.
Si « quiconque se supprime sera privé de la miséricorde de Dieu au paradis et méritera sa colère en enfer. », aux uns et aux autres de comprendre que le meurtrier et ceux qui coopèrent volontairement au meurtre commettent un péché qui crie vengeance au ciel. Puisque, comme le dit genèse 4, 10 « Qui verse le sang de l’homme, par l’homme aura son sang versé. Car à l’image de Dieu l’homme a été fait.»
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2019-09-10 12:27:33
Le titre n’est pas de nous, mais d’une icône, analyste hors pairs, véritable anthologie dans le domaine du football, Ghislain Joseph Gabio. Pour 2019, la moisson congolaise en football, est égale à zéro. Dire que le football congolais se meurt.
‘’Pas de CAN seniors Pas de clubs en compétitions CAF. Pas de CAN 23 ans. Il ya eu tout ça. La Zambie vainqueur à Lusaka 2-1 a obtenu un nul 3-3 à Brazzaville pour consommer le désespoir congolais. Demain 2020 la vie va recommencer, Mais comment ?’’
C’est ainsi que l’un des meilleurs chroniqueurs sportifs congolais et africains de tous les temps, présente son indignation, sur sa page face book.
Une indignation, ou plutôt un énième cri de détresse qui hélas se transforme en râle d’agonie, tant l’écho de son appel au sauvetage du football congolais, se perd dans l’indifférence, voire l’incompétence désormais endémique des décideurs dans le domaine.
Il y a quelques jours, le 15 août dernier, lors du cocktail offert pas le chef de l’État, nous interpellions dans une boutade, un des héros de Yaoundé 72, ancien président de la fédération congolaise de football, Michel Mbono ‘’Sorcier’’, en lui disant : « président, que Madagascar arrive en phase finale de la coupe d’Afrique, avec 24 équipes et nous qui leur avons de tout temps servi de modèle, n’y soyons pas. Président, nous sommes tombés bien bas. » Michel Mbono répondait presque gêné : « Ça viendra ! » On veut bien croire que ça viendra, mais quand.
Entretemps, le Congo a disparu de toutes les tablettes et seuls ses arbitres appelés de ci de là, sur les terrains du continent, renvoient l’image que le football s’y pratique encore.
À propos justement des éliminations congolaises, ce qui choque c’est surtout la manière. Même lors des rencontres livrées à domicile, les équipes congolaises ne payent pas de mine, sans réel « fighting spirit », même quand il s’agit de défendre le drapeau national. Dire que seuls les supporters y croient vraiment, des supporters hélas désabusés.

2019, année zéro en football. Peut-être fallait-il toucher le fond, pour rebondir. Mais, le fera t-on avec les mêmes décideurs sportifs dont les résultats sont plus qu’exécrables ? Là est une autre question.
Alors, doyen Gabio, comprenez que c’est maintenant « qu’il y a vraiment de quoi mourir de cardiaque. C’est pas possible mon vieux ».
''2019 année zéro'', peut-être fallait-il toucher le fond, pour rebondir.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2019-09-10 10:34:14
Joâo Lourenço de l’Angola, Félix Antoine Tshisekedi Tchilombo de la République Démocratique du Congo et Faustin Archange Touadera de la RCA sont arrivés à Brazzaville en début de soirée le 9 septembre 2019. Ils sont les trois premiers chefs d’État à avoir foulé le sol congolais, sur les cinq attendus dans la capitale congolaise pour prendre part à la 5ème édition du Forum Investir en Afrique, dont les travaux s’ouvrent ce 10 septembre à Kintélé.
Outre le président centrafricain qui a été accueilli à Maya-Maya par le premier ministre, Clément Mouamba, les présidents angolais et de la RDC ont été accueillis par leur homologue, Denis Sassou-N’Guesso, respectivement à Maya-Maya et au Beach de Brazzaville.

Selon les services du protocole, le chef d’l’Etat sénégalais, Macky Sall est attendu pour ce 10 septembre 2019 et probablement le chef de l’État rwandais, Paul Kagamé.
La 5ème édition du FIA est la première à réunir autant de chefs d’État en terre africaine, ainsi que des participants, dont les organisateurs annoncent le nombre à plus de 500, alors que leurs prévisions étaient de 400 participants.
Cette présence assez importante témoigne, indéniablement, de l’importance que les dirigeants africains et aussi les acteurs économiques accordent à cette rencontre qui constitue une plate-forme internationale pour promouvoir la coopération multilatérale et les opportunités d'investissement sur le continent.

Le Forum, organisé conjointement par le gouvernement congolais, le ministère des chinois des finances, la Banque chinoise de développement et le Groupe de la Banque mondiale, se tient sous le thème : « Tirer parti des partenariats pour promouvoir la diversification économique et la création d’emplois dans les économies africaines ». Il permet aux participants d’examiner les mécanismes pour mieux soutenir le processus de diversification économique et de création d'emplois dans les pays africains.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2019-09-10 07:34:06
Placé sous le patronage du président Denis Sassou N’Guesso le ‘’Forum investir en Afrique’’ S’ouvre ce mardi à Brazzaville. Ce Forum qui se poursuivra jusqu’au 12 septembre, revêt un intérêt capital pour le continent, car il permettra la création d’emplois et la diversification de l’économie.
Placé sous le thème « Tirer partie des partenariats pour promouvoir la diversification économique et la création des emplois dans les économies africaines », la cinquième édition du Forum Investir en Afrique est conjointement organisée par la Chine, à travers son ministère des finances et la Banque de développement de Chine (China Development Bank), la Banque mondiale et la République du Congo, pays d’accueil.
Cinq thèmes seront déroulés pendant le forum dont l’objectif est d’attirer au maximum des investissements, pour avoir aux côtés du gouvernement, des investisseurs qui vont venir de tous les pays d’Afrique et qui vont l’accompagner dans les projets structurants.

Le ministre Jean Jacques Bouya qui a présidé le comité d’organisation, se veut confiant et rassure : « Il est très important de montrer à toute l’Afrique et à tous les participants que le Congo est une terre où l’on investit pour des bonnes affaires. Nous allons proposer des projets structurants aux participants et aux secteurs privés. »
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
Créé le 2019-09-09 09:28:29
Le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, a annoncé, au cours d’un point de presse vendredi à Brazzaville, l’ouverture de l’appel à candidature pour l’attribution du prix sur l’innovation numérique.
Créé le 2019-09-08 23:42:28