Congo : 2 millions de dollars pour améliorer l’accès aux services sociaux de base des autochtones de la Lékoumou

Les peuples autochtones du département de la Lékoumou vont bénéficier, pendant 2 ans, d’un projet conjoint gouvernement-Nations unies de 2 millions de dollars pour améliorer l’accès aux services sociaux de base.

Le projet est entièrement financé par les Nations unies à travers le Fonds pour les objectifs du développement durable.

Il vise à améliorer des indicateurs jugés alarmants pour faciliter l’accès des autochtones aux services sociaux de qualité la santé, l’éducation, l’assainissement et même aux pièces d’état-civil.

« Les concernés sont les peuples autochtones. Nous allons travailler pour eux. Quand on veut travailler sur une personne, on travaille également sur son environnement. Mais, il (ce projet) nous concerne tous : nous ne pouvons pas réussir si nous ne changeons pas la façon dont nous les regardons », a déclaré Antoinette Dinga-Dzondo, ministre des Affaires sociales.

La première évaluation du projet qui vient de démarrer est attendue dès le mois de juillet prochain au Secrétariat des Nations unies.

Peuples défavorisés et souvent marginalisés, les autochtones représentent officiellement 10% de la population congolaise ; ceux de la Lekoumou au Sud représentent 25% de cette minorité.

En dépit de la richesse de leur culture, en particulier en matière de pharmacopée, de chants et de danses, supports indispensables d’identité et de mémoire, et aussi porteurs de solutions de développement, les populations autochtones sont parmi les catégories les plus pauvres et marginalisées.

Les populations autochtones souffrent de discriminations séculaires, d’exploitation économique, d’extrême pauvreté, d’accès difficile aux services sociaux de base, à la terre et aux ressources, de non reconnaissance de droits fondamentaux.

Ces graves abus et violations des droits humains sont profondément enracinés dans le logiciel mental et deviennent des normes sociales établies, au mépris de leur dignité humaine.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville