Djambala : Un député exhorte la population à valoriser le travail de la terre

«Si tu veux être heureux une heure, bois un verre, si tu veux être heureux un jour, marie-toi, si tu veux être heureux toute ta vie, fais-toi jardinier ». Le député de Djambala centre, Marc-Aurèle Ganao-Ngassebé, inspiré par cet adage chinois, a exhorté récemment ses mandants, au cours d’une rencontre citoyenne, à valoriser le travail de la terre.

«Nous avons une grande richesse, notre sol », a déclaré le député Marc-Aurèle Ganao-Ngassebé demandant aux habitants de Djambala de faire de cette localité une marque, un label de qualité dans le domaine agricole, et d’attirer et faciliter l’installation des unités de transformation.

A Djambala, chef-lieu du département des Plateaux, à près de 450 km au nord de Brazzaville, les hommes ne laissent plus les femmes prendre seules la clef des champs.

Tout a commencé dans les années 1980 avec l'arrêt de la culture et de la vente du tabac. Les hommes voient alors brutalement se tarir leur principale source de revenus.

Quelques téméraires commencent à cultiver à la houe manioc, arachide, pomme de terre, igname, haricot et maïs.

Djambala est en effet réputé pour ravitailler Brazzaville, en particulier en pommes de terre et en foufou.

Mais, ce n'est que depuis les années 2000, encouragés par diverses ONG et autorités comme le Ministère de l'Agriculture, que les hommes se décident enfin à rejoindre en masse les femmes dans les groupements agricoles. Une bonne entente qui commence à porter ses fruits. Un coup de main viril apprécié des cultivatrices.

Au Congo-Brazza, un représentant de l'Etat gagne autour de 150 000 francs CFA par mois, alors qu'une cultivatrice peut toucher jusqu'à 200 000 de francs CFA pour chacune des deux récoltes annuelles.

A l’échelle du département des Plateaux,  on dénombre 45 à 60 groupements agricoles.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville