Congo – Hystérie collective : « Plus de ministres dans les établissements scolaires »

Afin de canaliser les crises hystérie notées ces derniers temps en milieu scolaire et d’arrêter la psychose émanant de ces faits, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a échangé avec les associations des parents d’élèves et étudiants ainsi que les responsables des établissements publics, le 27 octobre à Brazzaville. Entre autres mesures, les officièls vont surseoir toute descente dans les établissements scolaires.

Le phénomène d’agoraphobie noté la semaine dernière au CEG-lycée Nganga-Edouard et au lycée technique industriel 1er-mai a été au cœur des échanges entre le ministre Anatole Collinet Makosso et les responsables des établissements, ainsi que les partenaires du monde de l’éducation.

Quelques mesures devant conduire à la dédramatisation et à l’apaisement, ont été mises sur pied. Pour une prise en charge systématique et rapide des éventuels cas, il a été envisagé la mise en place, dès le 29 octobre, des points focaux de santé dans les établissements, en partenariat avec le ministère de la Santé.

« Pour éviter de contagion émotionnelle, il faut qu’il y ait moins d’attroupements autour de l’élève qui aurait piqué la crise. Il faut que l’école fonctionne. Nous devons tout faire pour ne pas permettre que s’installe dans l’opinion une folie scolaire », a insisté le ministre, récusant tout lien entre la caravane de la jeunesse et l’hystérie collective.

Appelant les chefs d’établissement à ramener la quiétude et à être en éveil en cas d’extension de la crise, Anatole Collinet Makosso a rappelé que le Congo n’était pas le premier pays frappé par ce phénomène.

Peu avant cette rencontre avec les dirigeants des écoles, Anatole Collinet Makosso et son collègue de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, ont échangé avec l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (Apeec) et les syndicats des étudiants.

« Nous avons suggéré et obtenu en tant que parents, auprès du gouvernement, que pendant cette crise, qu’on évite de retrouver les officiels, qu’on laisse l’école à ses responsables pour éviter les colporteurs des nouvelles. Nous avons été aussi informés que cette crise, partout où elle a été observée, il n’y a pas eu des cas de décès », a confié le président de l’Apeec, Christian Grégoire Épouma.

Outre Brazzaville, des cas d’agoraphobie ont été signalés à l’intérieur du pays, notamment à Mossaka.

« À Mossaka, à plusieurs kilomètres de Brazzaville, il y a eu dix cas. Cela veut dire que c’est une crise qui doit interpeller les autorités », a insisté Christian Grégoire Épouma.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville