Les étudiants de l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville boudent la révision à la hausse des frais d’inscription dans leur établissement. Passant de 10 500 à 21 000 francs CFA au niveau licence, de 31 000 à 50 000 francs CFA au niveau master et de 50 000 à 100 000 francs CFA au niveau doctorat.
Du côté de la direction de l'université, on explique que cette réforme ne vise en fait qu'à regrouper différents frais déjà imputés aux 45 000 étudiants, y compris ceux qui concernent la délivrance des diplômes ou de la carte d’étudiant.
Alors qu'à un mois de la rentrée universitaire, les syndicats étudiants n'ont pas encore pris position sur la question, nombreux sont ceux qui, sur le campus, demandent le retrait de cette décision dans un pays où le paiement des bourses reste aléatoire.
En effet, des étudiants accusant des retards de versement de leur bourse et réclamant de meilleures conditions d’études au personnel administratif non intégré à la fonction publique en passant par le personnel enseignant en perpétuelles revendications de recrutement, intégration, titularisation, reclassement et régularisation des situations administrative et financière, aucun acteur de l’université Marien Ngouabi ne peut se targuer d’avoir une vie professionnelle accomplie et apaisée. D’où les grèves à répétition au sein de l’Institution, responsables du dérèglement calendaire.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville