Les règles de sécurité routière sont vos meilleurs outils. Les accidents ne se produisent pas, ils sont causés. La vitesse tue. C’est dans cette optique que le secrétaire général de la FESYPTC en charge de la section de transports en commun, Ngatsé Itoua Mbola, a plaidé pour une formation obligatoire en conduite et en code de la route pour les conducteurs de motos-taxis, en vue de réduire les accidents devenus fréquents dans les zones urbaines.
Face à la multiplication des accidents impliquant des motos-taxis, la Fédération a décidé de lancer un programme de formation destiné à doter les conducteurs des connaissances essentielles pour exercer leur métier dans de meilleures conditions de sécurité.
« Nous nous sommes réunis pour sensibiliser les conducteurs de motos-taxis à l’importance de se conformer au décret régissant le transport en commun. Il est inadmissible que certains roulent sans immatriculation ni aucune notion des règles de conduite », a déclaré Ngatsé Itoua Mbola.
Dans un secteur en pleine expansion, la FESYPTC distingue plusieurs profils parmi les conducteurs de motos-taxis : ceux ayant déjà bénéficié d’une formation organisée par des partenaires, et ceux qui, sans aucune base en conduite, prennent le risque de transporter des passagers, mettant ainsi leur propre vie et celle des autres en danger.
Ces dérives, qui nuisent à l’image des professionnels du deux-roues, ont motivé la Fédération à prendre des mesures pour encadrer le secteur.
Désormais, la formation préalable sera exigée avant toute intégration dans la filière.
Il suffit de se mettre debout sur les grandes artères de la capitale congolaise pour constater comment les motos-taxis roulent à vive allure avec des clients, sans casques de protection.
Pourtant, l’importance du port du casque reste nécessaire et primordiale afin de réduire les risques de traumatismes crâniens en cas de choc à la tête lors d’un accident.
A Brazzaville, les accidents de la route sont fréquents, et souvent meurtriers. La circulation est chaotique et la plupart des carrefours dépourvus de feux opérationnels.
La plupart des victimes des accidents de la route sont des personnes sur des engins à deux roues.
Les statistiques officielles indiquent que sur les 12.564 accidents routiers observés dans le pays, 3.708 impliquent les motocycles, soit un pourcentage de 29,51%.
Ce corps de métiers apporte du sang neuf dans le monde du transport, une vraie valeur ajoutée. Une réponse aux problèmes de transport dans les villes congolaises. Un business qui soulage plusieurs jeunes congolais étranglés par le chômage.
Près de 18 000 motocycles roulent au Congo. Ces engins sont essentiellement importés d’Asie.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville