Congo : Des enseignants volontaires et communautaires du département de Brazzaville à l’école du savoir

 

La coordination des enseignants volontaires du Congo en collaboration avec l’inspection générale de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation ont organisé, le samedi 22 février 2025 à l’amphithéâtre du Lycée de la Révolution une conférence pédagogique sous la thématique générale de : « Inspection pédagogique ». Les sous-thèmes comme, ’’la tenue d’une classe’’, ’’les devoirs d’un enseignant’’ et ’’les missions d’un inspecteur’’ ont fait l’objet d’exposition par les inspecteurs pédagogique et andragogiques puis l’inspecteur de philosophie. Cette rencontre a été dirigé par Monsieur David Boké, inspecteur général, coordonné par l’inspecteur Rodrigue Mieté.

C’est dans un souci de mieux doter les enseignants des grandes capacités de transmission des connaissances aux apprenants ou élèves et des outils nécessaires pour des performances à la hauteur des résultats attendus et escomptés, que la coordination des enseignants volontaires du département de Brazzaville a initié cet échange.

La rencontre des inspecteurs d’avec les enseignants volontaires, communautaires, bénévoles, fonctionnaires des différentes formations syndicales des enseignants et les comités de enseignants du département de Brazzaville.

 Dans ses propos relatifs à la rencontre entre inspecteurs et enseignants, Monsieur David Boké a vanté les valeurs du métier de l’enseignant. « L’on doit jouer entre l’efficience et l’efficacité, ce métier est un métier noble, qui paraît banal, mais difficile. Et ce qui fait que généralement que nous n’ayons pas bonne presse auprès des enseignants, parce que, au finish, l’inspecteur s’abstient. Il y a une sanction positive comme aussi, il y a une sanction négative. Malheureusement, très souvent, la conscience revient lorsqu’il y a une sanction négative. Ce qui va sans dire que l’enseignant doit se mettre en cause tous les jours. D’une classe à une autre, pour une même discipline ou pour la même leçon. D’une calasse à une autre, il doit se remettre en cause, parce que le cours n’est pas le même, le cours varie selon la qualité des élèves que nous avons et l’enseignant est conscient qu’il doit adopter un comportement digne quand il est dans une classe et/ou dans une autre. Il y a ce que nous appelons tous, la classe des meilleurs. Quand vous êtes dans une classe des meilleurs, il faut que vous soyez supra meilleur », a-t-il évoqué.

« Aussi, la partie la plus importante n’est peut-être pas celle que vous venez de subir, la formation, mais c’est celle que vous allons vivre quotidiennement, celle qui est capital », a rappelé l’inspecteur général David Boké.

Par ailleurs, David Boké a souligné que l’inspecteur n’était pas un censeur, un ennemi pour l’enseignant, c’est un accompagnateur, un facilitateur qui aide l’enseignant à mieux se prendre en charge et se préparer sur les enseignements et les cours à dispenser.

De son côté, le coordonnateur des enseignants communautaires Rodrigue Mieté a donné la quintessence de cette conférence pédagogique. « L’échange a concerné les enseignants de tous les niveaux, de la maternelle au secondaire. Il s’est agi des enseignants volontaires, ceux qui sont sortis des écoles de formations comme ENS, ENI et affectés, qui ne sont pas encore intégrés, des enseignants fonctionnaires. L’inspecteur qui autrefois était considéré comme un gendarme, est aujourd’hui plutôt devenu un facilitateur, qui contrôle et veille sur les documents pédagogiques, afin que l’enseignant soit mieux outillé à la pratique de sa profession », a-t-il expliqué.

VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville