Brazzaville : Ils foulent aux pieds la mesure interdisant l’ouverture des débits de boissons à proximité des établissements scolaires

Cet exemple de l’école Malonga Ecoute, située au quartier Moukoundzi-Ngouaka dans l’arrondissement 1 Makélékélé, n’est qu’un cas parmi tant d’autres, car dans plusieurs quartiers de Brazzaville, la chose tend à devenir une coutume. Plusieurs congolais foulent aux pieds la mesure interdisant l’ouverture des débits de boissons à proximité des établissements scolaires. Une mesure qui visait à réduire les actes de violence en milieu scolaire, souvent perpétrés par des apprenants en état d’ivresse. Seulement, il est regrettable de constater que rien n’a été fait.

Désireux de répondre à la problématique de l’insécurité et à la violence en milieu scolaire, le gouvernement congolais avait décidé de donner un gros coup dans la fourmilière en ordonnant la fermeture des débits de boissons sis à proximité des établissements scolaires pour freiner les cas d’incivisme qui se comptent par centaine chaque jour.

Pratique décriée et pourtant de mise à Brazzaville, la fréquentation des bars par des apprenants à leurs heures perdues ou en fin de cours tourne très souvent au pire. Rixes, affrontements à l’arme blanche voire règlements de compte pour une affaire de copinage ou de jalousie.

Seulement, il est regrettable de constater que rien n’a été fait.

Cette décision du gouvernement sur la fermeture de ces débits de boissons aux abords des établissements scolaires ne doit souffrir d’aucune contestation, surtout au moment où le Président de la République a décrété l’année 2024-2025, l’année de la jeunesse.

Le bruit des bars ou des églises à côté d’une école est une chose inadmissible pour les enseignants et enseignés.

L’école, tout le monde le sait exige une certaine concentration et du corps enseignant et des apprenants. Cette concentration ne peut être réussie que dans un endroit calme, mais non pas dans ce tohu-bohu musical insupportable capable de distraire durant toute l’année les enfants.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville