A moins d’un an des échéances électorales, notamment la présidentielle de 2026, certains Partis de l’opposition du Congo redéfinissent leurs méthodes et stratégies à la conquête du pouvoir, afin de convaincre le peuple pour une alternance démocratique. Cette nouvelle alliance, qui compte une huitaine de Partis, en vue de la présidentielle, a vu le jour le samedi 31 mai dernier à Brazzaville. C’est à l’occasion d’une conférence de presse qui a marqué la sortie officielle de la coalition appelée ’’Rassemblement des Forces du Changement’’ (RFC), sous la coordination de Clément Mierassa, avec pour devise « Tongo étani, béto télama », qui veut dire en lingala et le kituba, « le soleil se lève, levons-nous ». Une invite solennelle faite au peuple congolais pour sa prise de conscience et un sursaut patriotique.
Le Rassemblement des Forces du Changement (RFC) est constitué par : le Parti social-démocratique congolais (PSDC) du président Clément Mierassa ; le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD) de Jean-Jacques Serge Yhombi Opango, les Souverainistes de Dave Mafoula et l’Alliance de Mabio Mavoungou Zinga.
Cette nouvelle plateforme politique se donne pour ambition de conduire les Congolais à un réel changement en 2026, favoriser une alternance significative afin de contraindre le PCT à céder le pouvoir de façon démocratique.
Mis en place pour la conquête du pouvoir de manière démocratique, le ''RFC'' est cette coalition des Partis qui se battent contre le régime actuel, selon l’ensemble des présidents des Partis alliés.
« Nous n’avons pas créé ce rassemblement pour inciter notre peuple à une quelconque révolte et à la violence. Même si l’opposition dans notre pays est plurielle, notre challenge est de nous unir pour bâtir des stratégies plus efficientes, afin de virer le PCT et sa mal gouvernance du pouvoir », a martelé Jean-Jacques Serge Yhombi Opango.
Clément Mierassa, quant à lui a signifié que « notre démarche est pacifique parce que nous ne voulons pas de la violence », a réfuté le coordonnateur de ce rassemblement.
Pour les tenants de cette plateforme, le Rassemblement des Forces du Changement se fonde sur les valeurs politiques éthiques et spécifiques, qui prône en effet l’unité dans la diversité comme moyen efficace de transformation des peuples.
Dave Mafoula, dans sa déclaration pour la circonstance a relevé que « le Rassemblement des Forces du Changement fait de la démocratie réelle, le respect des libertés et des droits fondamentaux des principes non négociables. Nous défendons la souveraineté du peuple congolais, l’Etat de droit, les élections libres, et honnêtes, la liberté d’expression, la liberté de la presse et l’indépendance de la justice car, il n’y aura pas de renouveau sans démocratie réelle, vivante, inclusive et authentique. La paix et la non-violence sont notre démarche ».
A genou, implorant le pardon du peuple congolais, le coordonnateur du Rassemblement des Forces du Changement, au nom de tous les autres membres de la coalition politique, a reconnu que la classe politique congolais a trahi sa population et pour toutes les fautes commises et le manque d’unité de l’opposition dans le combat politique. Il a ainsi exhorté les Congolais à les soutenir comme ce fut le cas pendant le référendum constitutionnel.
Par ailleurs, Clément Mierassa invité le peuple congolais à renouveler sa confiance à l'opposition congolaise. « Ce que nous souhaitons pour que nous réussissons dans la démarche que nous avons amorcée, nous souhaitons avoir le soutien du peuple congolais. Le peuple nous a reproché en tant qu’opposition, beaucoup de choses. Nous acceptons puisse que la situation est là. Nous n'avons pas la perfection. La perfection n'est pas de ce monde mais, nous devons repartir à zéro pour que nous privilégions l'intérêt général du peuple congolais », a-t-il rassuré.
Aussi, le pardon de Mierassa est-il sincère ou ce sont des simples incantations comme savent le faire l’homme politique congolais ? L’avenir le signifiera.
Selon le collège des présidents du Rassemblement des Forces du Changement, l’étape suivante sera l'organisation imminente d'un Congrès qui pourrait décider de la mise en place des instances dirigeantes de cette coalition et certainement la désignation d'un candidat unique de l'opposition à l'élection présidentielle de mars 2026.
VALDA SAINT-VAL/Les Echos du Congo-Brazzaville