Denis Sassou N’Guesso a bouclé triomphalement sa mission de travail à Paris

Heureux qui comme Denis Sassou-N’Guesso a fait un beau voyage. Confortablement installé dans son avion, le chef de l'Etat a regagné Brazzaville lundi dans la soirée après un voyage triomphal à Paris en France, pour renforcer une amitié historique, indéfectible et inébranlable, qui lie le peuple congolais au peuple français.

Arrivé dans la capitale française le 22 mai en matinée, Denis Sassou Nguesso a entamé en mi-journée un marathon de travail qui a commencé par des honneurs militaires à l’Hôtel des Invalides. C’était la bienvenue exaltante de l’armée l’armée française au chef de l’Etat congolais qui était accompagné des ambassadeurs Rodolphe Adada du Congo et Claire Bodonyi de France, des membres du gouvernements congolais ainsi que plusieurs diplomates congolais et français.

Le 23 mai, Denis Sassou N’Guesso a eu un tête-à-tête au palais de l’Élysée avec le président Emmanuel Macron, qui a consacré la signature de plusieurs accords de coopération d’un montant global deplus de 15 milliards de FCFA entre le Congo et la France. Il s’agit de deux conventions de financement en don de 20 millions d’euros (13,12 milliards de FCFA) correspondant aux tranches 1 et 2 du programme d’appui à la gestion des aires protégées au Congo, dans le cadre de l’initiative ‘‘Country package for nature, climate and forests’’.

Il y a aussi eu la signature d’un accord tripartite de partenariat énergétique de 800 mille euros (524,76 millions de FCFA), avec FEXTE Energie, pour la modernisation du réseau public de distribution d’électricité au Congo et l’amélioration de sa performance ; en partenariat avec le ministère en charge de l’énergie, la société publique d’électricité (E2C) et Seureca, filiale de Veolia.

Les deux parties ont aussi mis leur empreinte sur la lettre d’intention liée au secteur de mobilité urbaine résiliente à Brazzaville, comprenant le prolongement de la route de la Corniche. La déclaration d’intention pour la création d’une Académie de lutte contre la criminalité environnementale (AILCE) à Brazzaville et l’accord de coopération entre le Port autonome de Pointe-Noire (PAPN) et le Grand port fluvio-maritime de l’Axe Seine (HAROPA Port) ont aussi marqué cette journée riche en signatures.

Sous la supervision du président Sassou Nguesso,le Port autonome de Pointe Noire (PAPN) représenté par son directeur général Séraphin Bhalat, et le groupe Havre-Rouen-Paris (HAROPA) représenté par Dana Danaradjou, se sont accordé pour augmenter le volume des activités commerciales en misant sur le renforcement des réseaux commerciaux et des flux maritimes. Ce partenariat prévoit de stimuler les corridors logistiques entre l’Afrique centrale et l’Europe de l’Ouest, et devrait aussi permettre la promotion de l’innovation technologique, le partage d’expertise.

Au cours d’une audience accordée au président du syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP), François Marie-Didier, le Congo et SIAAP ont convenu de reprendre les travaux de l’unité de traitement des eaux usées à Brazzaville. Ce chantier qui avait déjà commencé a connu un coup d’arrêt brutal en 2021. Il devrait reprendre sans délai et aller jusqu’à livraison, vu l’urgence environnementale, ont conclu les deux parties.

Le pétrole n’était pas en marge de la visite du président congolais, qui s’est entretenu avec les responsables de TotalEnergies, soucieux de négocier un nouveau permis d’exploration pétrolière en eau profonde. Cette rencontre a fait suite à un premier échange, le 15 avril dernier, au cours duquel un permis de forage avait été évoqué.

« Nous sommes bien sûr le plus gros producteur de pétrole au Congo. Le chef de l’État s’intéresse de près à nos activités. Je lui ai expliqué que la production pétrolière se tient bien et que plusieurs puits sont actuellement en cours de forage », a indiqué le directeur général de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, à l’issue de son entretien avec M. Sassou N’Guesso.

M. Pouyanné a confirmé que TotalEnergies et le gouvernement congolais s’étaient entendus sur les conditions d’un nouveau permis d’exploration et que le chef de l’État a donné son accord pour lancer l’exploration d’ici la fin de l’année.

Toujours le 23 mai, le chef de l’Etat congolais a échangé avec le président du Sénat français, Gérard Larcher pour redynamiser la diplomatie parlementaire entre Paris et Kinshasa, avant de prendre part à un dîner offert par le Mouvement des entreprises de France et de superviser la signature de la convention PAPN-HAROPA.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

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