Le Congo-Brazzaville a effectué mercredi 5 novembre 2025, son retour sur les marchés financiers internationaux après vingt ans d'absence. Concrètement Brazzaville a émis un titre obligataire pour un montant de 670 millions de dollars américains - cela veut dire que le pays a levé cet argent pour refinancer sa dette publique.
Cette émission de titre obligataire a été placée sur le marché principal de la Bourse de Londres. En échange, ces 670 millions de dollars serviront à refinancer une partie de la dette congolaise qui arrivait à échéance.
Le fait que cela se fasse sur les marchés internationaux et pas seulement sur le marché régional est un signe que la politique économique du pays est redevenue crédible et que les réformes paient, selon Christian Yoka, ministre des Finances de République du Congo.
« Nous avons renoué avec la stabilité budgétaire, nos comptes sont aujourd'hui solides. Notre objectif, c'est de traduire le redressement économique observé en reconnaissance financière. Ce travail de réforme va se poursuivre, c'est un cap qui va rester absolument central pour nous pour la suite », explique-t-il.
Renforcer la transparence
Après des années de crise, la croissance du pays est positive. Brice Mackosso, secrétaire permanent de commission Justice et Paix de Pointe Noire, figure de la société civile, salue les progrès réalisés. Mais il appelle le gouvernement à renforcer la transparence.
« Il reste encore des goulots d'étranglement. Nous avons la question de la transparence des propriétaires réels des entreprises qui travaillent dans le secteur extractif. Il ne s'agit pas seulement de la crédibilité au niveau international, mais aussi de la crédibilité du gouvernement vis-à-vis de nous, citoyens congolais, qui voulons comprendre comment tout cela se gère », rappelle Brice Mokoko.
Une transparence réclamée également sur la gestion de la dette.
Le gouvernement s'engage à publier tous les trois mois un bulletin de statistiques de la dette publique.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Source : Rfi