La ville de Mbinda et le marché municipal en ruines, les habitants dénoncent l’abandon

Les habitants de Mbinda dans le Niari (sud), ne cachent plus leur exaspération face à la dégradation avancée des infrastructures publiques essentielles de leur ville.

Des bâtiments qui tombent en lambeaux

L’Hôtel de la préfecture, censé être le cœur administratif de la localité, offre un spectacle désolant. Murs fissurés, toitures endommagées laissant passer les intempéries, et équipements obsolètes témoignent d’un manque criant d’entretien. Les agents eux-mêmes travaillent dans des conditions précaires, ce qui impacte inévitablement la qualité des services offerts aux citoyens.

La situation n’est guère meilleure au marché municipal. Autrefois lieu de rencontre et d’échanges commerciaux dynamiques, ce véritable symbole de la vie locale est aujourd’hui méconnaissable. Les étals sont délabrés poussant la population à crier à l’abandon et à la négligence de la part des autorités.

Depuis son érection en 2009 pour une valeur de sept millions cinq cent trente trois deux cent quatre vingt francs (7.533.280f CFA), ce marché d’une capacité d'accueil de 50 tables et 08 boxes n'a existé que pendant deux semaines et a été abandonné par les commerçants.

La cause serait l'existence des forces supra physiques pour les uns et l'éloignement du marché des zones populaires pour les autres.

Un sentiment d’abandon généralisé

Cette dégradation des infrastructures n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un sentiment plus large d’abandon ressenti par les habitants de Mbinda.

Les routes sont impraticables, l’accès aux soins de santé est limité, et les opportunités économiques sont rares.

La vétusté de l’Hôtel de la préfecture et du marché n’est que la partie émergée de l’iceberg d’une localité qui se sent laissée pour compte.

Les appels à l’aide et les plaintes des habitants se sont multipliés ces dernières années, mais sans grand succès jusqu’à présent.

La population de Mbinda espère désormais que la médiatisation de leur situation attirera l’attention des autorités compétentes et déclenchera des actions concrètes pour la réhabilitation de ces infrastructures vitales.

La dignité et le bien-être des habitants de l’ex cité Comilog en dépendent.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville