Congo : La beauté féminine et le goût du paraître, mais à quel prix ?

DEIl est désormais d'usage courant pour les femmes congolaises désirant se donner plus de "valeur physique", de recourir à des produits dont les effets se révèlent bien souvent très loin des résultats recherchés. Le cas de cette dame, de nationalité congolaise, admise depuis plusieurs semaines au CHU de Brazzaville à de quoi interpeller la junte féminine congolaise et africaine.

Le visage "botoxé", les seins siliconés, les fesses gonflées, les cils allongés par des faux, les ongles doublées de faux de vampires, les cheveux doublés d'un apport capillaire naturel ou synthétique selon les moyens, le teint "retravaillé" au décapage, jamais la femme congolaise ou africaine n'avait autant montré que pour elle, la création à un arrière goût d'inachevé, qu'elle s'efforce à parfaire.

Dans cette industrie de la beauté factice, de nombreux "charlatants" ont trouvé un filon porteur, tant, pour se faire "belle", la femme ne regarde pas la dépense, surtout que dans la plupart des cas, c'est celui pour qui elle se métamorphose qui paye.

Face à cette demande toujours croissante, tous les faux sont permis. Ainsi la femme apparaît dans certains cas comme de cobaye de laboratoire sur lequel des expériences même les plus douteuses qui sont menées avec des résultats bien incertains. On a encore e mémoire  le scandale des implants mammaires en France, avec de nombreuses femmes portées par le culte du beau galbe, meurtries à jamais dans leur chair.

Pour cette femme congolaise, la quarantaine révolue, qui dans la recherche d'un "arrière-train" à même d'attirer sans doute tous les hommes de Brazzaville dont elle aurait pu croiser le chemin, l'inoculation de tierces substances dans les fesses, a viré au cauchemar. Dieu seul sait ce qu'il restera de sa masse fessière, désormais en état de décomposition très avancé.

Cette mésaventure vaut avertissement pour autant de femmes portées vers la beauté artificielle.

Ça n'arrive pas qu' aux autres.

Bertrand BOUKAKA / Les Echos du Congo Brazzaville