Congo : Lutte implacable contre les commerçants véreux

Parce qu'il existe des commerçants véreux, il y a le Ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation qui veille à la protection du pouvoir d'achat des consommateurs. Contrairement aux années antérieures où les Congolais étaient livrés au diktat des commerçants sans foi ni loi, cette année, les consommateurs ne seront pas seuls. Leur cause est désormais plaidée par la Direction générale du commerce intérieur (DGCI) qui effectue, depuis quelques semaines, des sorties sur le terrain pour contrôler le dispositif mis en place pour assurer un meilleur approvisionnement à des prix raisonnables. Une louable initiative saluée par les consommateurs congolais.

Le Ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation a lancé une campagne de sensibilisation pour annoncer à l’opinion de la mise en place de stratégies visant à alerter les autorités compétentes sur des irrégularités observées dans le commerce congolais.

Cette stratégie de lutte contre la cherté de la vie, mise en œuvre dans notre pays, loin d’être un effet de mode, constitue en réalité, une réponse face aux difficultés qu'éprouvent certaines catégories de personnes à accéder à des biens et services adaptés à leurs besoins et à leur niveau de revenu.

« Au Congo-Brazzaville, les commerçants n’ont pas la compétence de fixer les prix des marchandises. Ils ont seulement le droit de baisser les prix. Tous les commerçants étrangers ou nationaux doivent passer d’abord au Ministère du Commerce pour homologuer les prix de leurs marchandises avant toute vente. Les commerçants véreux seront sanctionnés par la loi en vigueur. Les sanctions sont de l’ordre de 1 à 150 millions de FCFA pour des infractions en matière d’importation », martèlent les agents de la DGCI dans leur campagne de sensibilisation dans les marchés, boutiques, boucheries et magasins de Brazzaville.

Les lamentations et grincements des dents de la population continuent à se faire entendre à Brazzaville et Pointe-Noire, à cause des prix des denrées alimentaires et d’autres provisions de première nécessité qui continuent d’augmenter abusivement.

Manger à sa faim à Brazzaville et à Pointe-Noire, est devenu très difficile à cause de l’inflation des prix des denrées alimentaires. Un supplice pour les populations.

Confrontées à la qualité et à la quantité des aliments, elles doivent aussi faire face à la flambée des prix.

En effet, de l’épicerie du quartier au supermarché, en passant par les grands marchés, le constat est quasi-identique : « le client est tout sauf roi » !

Une situation qui contraste le discours commun qui fait désormais des produits de première nécessité deviennent des produits de luxe. Sans parler de la hausse injustifiée des prix qui, chaque jour, allège un peu plus le panier de la ménagère.

Pire encore, des mercuriales et enseignes qui fixaient les prix de certaines catégories de marchandises n’existent plus dans nos marchés. Ces manquements et l’impuissance des autorités en charge des questions commerciales ont laissé le champ libre aux commerçants véreux.

Un piment, un oignon, un petit silure fumé, une sardinette fraîche appelée couramment « makouala » ont vu leurs prix galoper, allant du simple au double voire même au triple. De même, un verre de riz, de haricot, d’arachides, un sac de farine, de foufou,... sont devenus à l’heure actuelle des provisions pour lesquelles la ménagère doit dépenser tout le contenu de son porte-monnaie pour les avoir.

Bon nombre d’initiatives publiques destinées à assurer l’autosuffisance alimentaire n’ont pas apporté les résultats escomptés.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville