Ivarou est situé dans le district de Nyanga, dans le département du Niari (sud). Ce grand village est dépourvu presque de toutes les commodités d’usages. Son dénuement est favorisé par l’inexistence d’une route pratique à toutes saisons. Le désarroi des visiteurs ne se cache pas longtemps une fois le soleil couché. Dès la tombée de la nuit, la localité est plongée dans une obscurité totale. Les habitants résignés se retirent petit à petit chez eux en attendant le levé du jour.
L’eau potable est également une chimère à Ivarou. Les populations se désaltèrent avec les eaux des puits ou de source. Les risques des maladies microbiennes sont grands.
Le manque de route carrossable n’est pas en reste dans le dénuement du village Ivarou. Pendant la saison de pluie, quelques rares transporteurs qui fréquentent souvent la localité n’osent plus s’y aventurer à cause des pannes provoquées sur leurs véhicules par l’état piteux de la route. La latérite laisse la place aux bourbiers. Ainsi, la pratique des activités génératrices de revenus et autres commerces est difficile pour les quelques âmes qui vivent encore dans ce village.
A Ivarou, il n’y a pas d’opérateurs économiques pour sédentariser les bras valides qui quittent par vagues successives la localité. L’exode rural a conquis le village au climat tempéré.
Les multiples difficultés susmentionnées semblent ébranler le moral des habitants du village Ivarou, devenus paresseux. Ces derniers ne cultivent pas la terre comme il se doit malgré de nombreuses étendues des terres arables dont dispose le district de Nyanga et le département du Niari.
En février 2023, le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso avait instruit le gouvernement, lors du Conseil des Ministres au Palais du Peuple, de procéder à l’entretien des pistes agricoles et rurales, voies de communication absolument essentielles à l’intérieur de notre pays.
Partout, les paysans congolais dont ceux du village Ivarou peinent à évacuer leurs produits agricoles vers les centres de consommation notamment à Dolisie. Cette situation est due au mauvais état des routes de desserte agricole.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville