Unis dans la vie, unis dans la mort. Nancy Kasongo et ses deux enfants, Eben-Ezer et Junior Alauwa sont décédés mardi 22 avril, suite au naufrage d’un canot rapide assurant la traversée entre Brazzaville et Kinshasa, à bord duquel ils voyageaient. Après de vaines recherches pour retrouver les corps, les familles se sont résolues à organiser les funérailles. Hélas, sans les corps des défunts.
« Les mots ne sauraient décrire l'insupportable douleur de cet événement, alors que les funérailles se tiendront sans les corps de Nancy Kasongo et de ses précieux enfants, Eben-ezer et Junior Alauwa… », peut-on lire à la suite du faire-part annonçant les funérailles de Nancy et ses fils, prévues pour vendredi 2 et samedi 3 mai à Kinshasa.
Emportés par les eaux du fleuve, Nancy et ses fils sont devenus de tragiques vestiges d'un naufrage dévastateur.
Les recherches, bien que menées avec acharnement, semblent vaines, et chaque jour, l'espoir s'effrite un peu plus de retrouver les corps.
Cependant, un fait demeure certains. Entrainés par le courant, les corps naufragés en amont du fleuve Congo, vers Brazzaville et Kinshasa, sont souvent repêchés à des centaines de kilomètres en aval.
Faute de retrouver les familles et par manque d’information, il est de tradition que les populations riveraines du fleuve ou les pécheurs trouvant les dépouilles, quelle que soit la rive, leurs donnent une sépulture, selon les us Bantous.
Le mardi 22 avril 2025, Un canot rapide battant pavillon de la République du Congo a fait naufrage entre Brazzaville et Kinshasa. Le bilan fait état de 5 disparus, parmi lesquels 3 adultes et 2 enfants.
Les opérations de recherche ont été menées conjointement par les services de secours des deux rives du fleuve. Les causes exactes du naufrage ne sont pas encore connues, mais des sources évoquent une surcharge ou des conditions météorologiques défavorables.
Ce nouvel accident remet sur la table la question de la sécurité sur les voies navigables, souvent négligée, malgré les nombreuses tragédies recensées au fil des années.
Ce drame a aussi permis de constater l’inorganisation au niveau des ports des deux villes capitales dites « les plus rapprochées au monde ». Aucun sapeur-pompier ou plongeur n’a été visible depuis l’annonce du chavirement jusqu’à la fin des opérations de sauvetage par les agents portuaires des deux pays.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville