Deve Maboungou à l’Ambassade du Congo à Paris pour « évangéliser » les femmes de la diaspora congolaise afin de bien maîtriser la connaissance des cercles d’influence en France

Le Directeur de Cabinet de la Maison d’Afrique, Deve Maboungou, a souligné récemment l’importance pour les femmes de la diaspora congolaise de bien maîtriser la connaissance des cercles d’influence en France. Cette maîtrise est essentielle, selon lui, pour pouvoir agir efficacement, non seulement dans l’Hexagone, mais aussi au Congo-Brazzaville.

« Les femmes doivent être en mesure de naviguer dans ces sphères, de construire des réseaux solides et de se positionner en tant que leaders incontestés au sein de notre communauté. Leur engagement et leur succès sont des piliers fondamentaux pour notre progression collective », a déclaré le Directeur de Cabinet de la Maison d’Afrique, Deve Maboungou, lors de la célébration de la Journée Internationale des Droits des Femmes, organisée le samedi 29 mars 2025 à l’Ambassade du Congo en France par l’Association des Étudiants Congolais de France (AECF).

Cette Journée, placée sous le thème: « Femme de la diaspora congolaise en France : Autonomisation, Égalité et Engagement pour l’Avenir du Congo », a été un véritable moment de réflexion, d’inspiration et d’unité.

« En parlant de perspectives, il est indéniable que nos choix en matière de formation technique, professionnelle et universitaire laissent parfois à désirer. Trop souvent, nos jeunes se lancent dans des filières qui ne répondent pas aux besoins du marché ou qui ne correspondent pas à leurs aspirations profondes. Je me rappelle, encore aujourd’hui, des conseils qui nous étaient prodigués par nos parents en insistant sur des filières pleines et très difficile en matière d’intégration à commencer par le droit ou bien la médecine. Je pense donc qu’il est impératif de réévaluer nos priorités éducatives et de promouvoir des voies qui offrent de réelles opportunités de développement et de succès », a précisé Deve Maboungou, directeur de cabinet de La Maison de l’Afrique, entreprise née en 1974 et qui fait la promotion de la culture, de l’art et de l’économie entre l’Afrique et l’Europe.

Sa participation à cette Journée a été un honneur pour l’AECF de témoigner de l’intérêt que la Maison d’Afrique porte aux initiatives portées par la jeunesse africaine en diaspora.

« Nous espérons pouvoir continuer à construire des passerelles solides entre nos structures, et pourquoi pas collaborer à de futurs projets en faveur de la jeunesse et du développement du Congo », a souligné le représentant de l’AECF, association qui représente non seulement un soutien précieux pour les étudiants congolais en France, mais incarne également une lueur d’espoir et de solidarité au sein de notre diaspora.

Pour Deve Maboungou, la création de cette association est une avancée significative qui mérite d’être saluée et encouragée par tous.

"Il est bien de rappeler qu’à l’époque où j’étudiais à l’université, ce genre de structures n’existaient pas et beaucoup de mes compatriotes, étaient livrés à eux-mêmes. Cela conduisait pour la plupart d’entre eux à travailler en même temps que les études. Autrement dit, faire des études et travailler n’est pas une chose aisée. J’ai démarré une étude, celle de cartographier les diasporas africaines de France afin d’y comprendre les forces et les faiblesses et surtout ce qu’il faut améliorer. Dès lors, il est crucial de reconnaître que nos diasporas africaines en France souffrent souvent d’un manque de coordination et de structure. La désorganisation qui en découle nuit gravement à notre capacité à nous unir et à œuvrer pour un avenir meilleur, tant en France qu’au Congo. Nous devons mettre en place des mécanismes efficaces pour renforcer nos liens et maximiser notre influence collective", a martelé Deve Maboungou.

« En conclusion, réjouissons-nous de l’existence de l’Association des Étudiants Congolais de France, tout en prenant conscience des défis auxquels nous faisons face. Travaillons ensemble pour renforcer nos diasporas, améliorer nos choix éducatifs et favoriser l’émancipation de nos femmes. C’est en agissant de concert que nous pourrons véritablement changer le cours de notre histoire et bâtir un avenir brillant pour les générations futures », a conclu le Directeur de Cabinet de la Maison d’Afrique.

Cette  journée de conférences et de débats a mis en lumière le rôle des femmes congolaises de la diaspora dans le développement, tout en favorisant les échanges intergénérationnels, les initiatives citoyennes et les réflexions autour de l’égalité des genres.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photo : DR