Makotimpoko : Une localité à éclairage fantôme

Dans le département des Plateaux, la sous-préfecture de Makotimpoko (au Nord du Congo), est situé aux abords du fleuve Congo, de la rivière Nkéni et entouré de la rivière Nkémi, ce qui lui donne un aspect d’une presqu’ile. Makotimpoko centre compte 8850 habitants, alors que toute sous-préfecture et tous les villages avoisine 9102 habitants, sous l’autorité de M. Jean-Pierre Ngampio Mbarou, le sous-préfet. L’éclairage public est inexistant, du fait de l’incivisme des populations qui ont démonté et volé la majorité des panneaux solaires qui autrefois servaient à l’éclairage public.

Cette localité administrative avec ses 9.102 âmes est un vivier des pêcheurs qui s’adonnent à cœur joie de leur activité. Ce qui fait de ladite cité, un vrai centre commercial, un cadre idéal d’approvisionnement en poisson, frais, séché ou fumé. Un marché forain se tient après chaque deux semaine, entre mercredi, jeudi et vendredi. Des marchands de toute la contrée, des villages environnants, même ceux qui quittent la République Démocratique du Congo, viennent vendre leurs diverses marchandises, et, ceux-ci achètent les produits vivriers locaux.

Il y a également un centre de santé intégré tenu par un infirmier diplômé d’Etat, M. Gaston Issompondo, chef de centre, un poste de police, une inspection de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation.

En dépit des inondations que vivent les habitants à chaque montée des eaux, en saison pluvieuse, Makotimpoko est doté d’une école maternelle et primaire publique, appelée 5 février 1979 plus une école primaire et un collège privés, l’école conventionnée des prêtres catholiques, en la paroisse Sainte Faustine de la Divine Miséricorde du diocèse de Gamboma. Pour les loisirs des jeunes gens, un Ciné-Foot projette et diffuse les matchs des championnats européens et américains, une salle de Jeux chez MM Maison Mère, alimentés par des groupes électrogènes. Le droit d’entrée est fixé à deux cents (200) F.CFA par téléspectateurs.

Quant à l’éclairage public, Makotimpoko a bénéficié du réseau d’électricité avec l’installation des poteaux dotés des panneaux solaires ce, à l’occasion de la municipalisation accélérée du département des Plateaux, en 2013.

Cependant, force est de constater que présentement, aucun poteau électrique n’est fonctionnel, pour cause, tous les panneaux solaires ont été vandalisés puis volés par les populations. Laissant lesdits lampadaires sans générateurs en électricité qui fait transparaitre la ville de Makotimpoko dans un manque criard en courant, donnant l’aspect d’une cité fantôme, avec des nuits noires, favorisant ainsi une insécurité potentielle.

Eu égard de ce qui précède, la sous-préfecture de Makotimpoko mérité une attention particulière des autorités politico-administrative, afin que le gouvernement s’efforce à parachever certaines structures non-achevés ou abandonnées pendant la municipalisation accélérée que le département a connu en 2013, le cas du siège de la sous-préfecture, dont les travaux sont restés aux arrêts.

Selon M. Gaston, un citoyen natif et résident de Makotimpoko, l’idéal serait que dans les travaux de constructions futures des habitations et des infrastructures étatiques ou autres et de relever les fondations à plus d’un mètre, pour palier au sempiternel problèmes d’inondations.

VALDA SAINT-VAL /Les Echos du Congo-Brazzaville