Congo : 2018, l’Etat plus près de ses caisses pour limiter les sorties hasardeuses et inopportunes de fonds

Le redressement des finances publiques voulu dans le programme qui lie le gouvernement au Fonds monétaire international (FMI), va entrer dans sa phase décisive, cette année. Pour atteindre les objectifs de développement, de croissance et de recettes qu’il s’est fixé, l’Etat aura à cœur d’être plus près de ses caisses, question de limiter les sorties hasardeuses et inopportunes de fonds.

Raison pour laquelle, en guise d’aiguillon, le pays s’est fixé pour objectif, face à la fraude, la corruption, la concussion, le trafic d'influence, le laxisme, sanctionner restera la pierre angulaire de la gouvernance, sur l'autel de la législation et la réglementation en vigueur.

Un éventuel remaniement et la réduction des effectifs du gouvernement qui compte près de 40 membres est prévu.

Cette équipe est jugée pléthorique et «budgétivore» au regard de la conjoncture actuelle.

Les autorités ont décidé aussi de se serrer la ceinture, en réduisant leurs privilèges et avantages, notamment l'usage abusif des véhicules administratifs et de service.

Quant au financement des frais des missions, le mode d’emploi est à l’étude et devrait aboutir à la réduction des tailles des délégations et du nombre de missions à effectuer à l’étranger.

Toutes ces mesures seront complétées par le toilettage du fichier solde de l’Etat. Ce qui permettra d’éliminer les matricules fictifs, les doublons, ainsi que les morts de la liste des fonctionnaires et agents de l’Etat, pris en solde chaque mois.

«La crise doit nous aider à rectifier certains comportements », a rappelé le président de la République, Denis Sassou Nguesso le 30 décembre dernier devant le parlement réuni à Brazzaville.

Le Congo, qui négocie un programme d'aide avec le Fond monétaire international (FMI), à qui il a caché une partie de sa dette, est frappé par une grave conjoncture économique due incontestablement à la baisse des cours du pétrole, son premier produit d'exportation.

Le pays actuellement pris dans une crise financière de grande ampleur, peine à payer les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités et les bourses des étudiants.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville