COVID-19 : la communication, outil de riposte des chefs des villages et quartiers de Moungoundou-nord

Protéger, aider, expliquer. À ces trois mots d’ordre, les chefs des villages et quartiers de Moungoundou-nord dans le Niari (sud) pourraient ajouter un quatrième : communiquer. Face à la menace que fait peser la COVID-19 au Congo et dans leur département et villages, ils exploitent tous les canaux à leur disposition pour atteindre les populations et partager des informations précises sur le virus et ses effets.

« Nous travaillons également en étroite collaboration avec les autorités locales pour soutenir leurs efforts contre la pandémie. Pour que l’information passe, il importe que les mesures barrières qui ont été mises en place par le Ministère de la santé puissent être comprises et acceptées par la population de Moungoundou-nord », a fait observer un chef du village.

A cet effet, les chefs des villages et quartiers de Moungoundou-nord transmettent leurs messages en langue locale, notamment le nzebi. Ils collaborent intensivement avec les élus locaux, quitte à leur fournir des images de réponses appropriées à la menace COVID-19.

Pour les auxiliaires de commandement de la communauté urbaine de Moungoundou-nord, communiquer aussi la nuit est important pour atteindre un large public, dans la mesure où les populations sont souvent dans les plantations la journée pour subvenir à leurs besoins vitaux.

Les messages en langue nzebi appelant au lavage des mains, geste barrière essentiel, ont marqué les esprits.

On rappelle que les cas positifs de coronavirus n’arrêtent pas de grimper au Congo-Brazzaville. Depuis le 14 mars dernier, le Congo a enregistré près de 5 000 cas positifs du Covid-19. Et depuis le 31 mars, le Congo est en état d’urgence sanitaire et vit sous couvre-feu de 20h à 5h du matin.

Germaine MAPANGA / les Echos du Congo-Brazzaville