Classes sans enseignants en début d’année scolaire, les conséquences de cette pénurie se font sentir à Divénié dans le Niari (sud). Pour le moment, toutes les écoles de la ville sont fermées et toutes préfèrent demander aux parents de garder les enfants « s’ils le peuvent ».
« On ne peut pas, à cause d’une pénurie, dire qu’on va diminuer la qualité de la formation. L’enjeu, il est là. Mais est-ce qu’on peut trouver des solutions sur un court terme ? C’est possible », croit un notable de la ville.
Ce qui est vécu actuellement en termes de pénurie ne devrait en théorie que s’amplifier au cours des prochaines années.
Les décideurs doivent se mobiliser pour prendre toutes les mesures qui s’imposent en fonction des situations propres à chaque école.
Au Congo-Brazzaville, le déficit en enseignants dans le système éducatif est estimé à près de 19.000 pour l’année scolaire 2017-2018 contre 14.000 lors de la rentrée 2016-2017.
Ce déficit est accentué par les départs à la retraite du personnel enseignant et par le gel des recrutements par l’Etat suite à la crise économique des agents de l’Etat depuis bientôt plus de trois ans.
Chaque année 5 à 6 mille enseignants vont à la retraite et si rien n’est fait pour le renouvellement de ce personnel ce déficit va atteindre le pic de 36 mille à l’horizon 2020.
Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville
